C'est parti pour octobre rose.
Un mois entier consacré au cancer du sein (dépistage, recherche, prévention).
Comme tous les ans, beaucoup de manifestations sont prévues, et on aura l'occasion d'y revenir.
En ce mois d'octobre 2023, l'Institut du Cancer de Montpellier fête lui son centenaire.
L'Institut a été créé le 26 octobre 1923.
Il est aujourd'hui à la pointe dans le traitement de plusieurs cancers et compte au total plus de 1000 salariés.
L'ICM, c'est aussi plus de 500.000 patients pris en charge chaque année.
On y revient avec son Directeur Général, le Pr Marc Ychou.
Un mois entier consacré au cancer du sein (dépistage, recherche, prévention).
Comme tous les ans, beaucoup de manifestations sont prévues, et on aura l'occasion d'y revenir.
En ce mois d'octobre 2023, l'Institut du Cancer de Montpellier fête lui son centenaire.
L'Institut a été créé le 26 octobre 1923.
Il est aujourd'hui à la pointe dans le traitement de plusieurs cancers et compte au total plus de 1000 salariés.
L'ICM, c'est aussi plus de 500.000 patients pris en charge chaque année.
On y revient avec son Directeur Général, le Pr Marc Ychou.
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00:00 Lundi le 2 octobre, on est passé au mois d'octobre, qui dit octobre dit octobre rose,
00:04 ça vous le savez.
00:05 On vous pose une question ce matin, est-ce que vous avez déjà fait un dépistage du
00:08 cancer ? On veut savoir, voilà.
00:10 Dépistage du cancer du sein, cancer colorectal ou autre évidemment.
00:14 Vous prenez la parole, alors certains l'ont déjà fait en laissant un petit message sur
00:17 la page Facebook de France Bleu et Rond, en donnant leur avis sur l'appli Ici par France
00:22 Bleu.
00:23 D'ailleurs je ne sais pas ce que ça donne au niveau des résultats, Guillaume ?
00:25 - Vous êtes un petit peu plus de 200 à avoir voté à cette question, vous répondez oui
00:29 avoir déjà fait un dépistage quelconque, 85%.
00:33 - Bon ça c'est bien, ça c'est bien.
00:34 Mais vous pouvez prendre la parole pour nous raconter, pour nous dire.
00:38 04 67 58 6000, vous intervenez dans quelques minutes.
00:43 Là nous accueillons notre invité ce matin, c'est le professeur Marc Ischou, directeur
00:48 de l'institut du cancer de Montpellier, Guillaume.
00:50 - Bonjour professeur Ischou.
00:51 - Bonjour.
00:52 - Merci d'être venu nous rejoindre une nouvelle fois en studio ce matin.
00:54 Oui l'institut du cancer de Montpellier qui fête son centenaire cette année, on en parlera
00:58 tout à l'heure un peu.
00:59 - Oui tout à fait, nous sommes maintenant une vieille dame centenaire.
01:03 - Oui, on reviendra sur la création de l'institut.
01:05 D'ailleurs ce n'était pas l'institut du cancer de Montpellier à l'époque, mais bon on reviendra.
01:09 - Ah, il y a eu plusieurs noms qui se sont succédés tout au long de l'histoire.
01:12 - Octobre Rose commence, effectivement, lycéen et partenaire d'Octobre Rose.
01:18 - Nous faisons partie d'un collectif, et c'est ça qui est très important, c'est qu'à Montpellier
01:22 tout le monde se mobilise dans ce collectif Octobre Rose pour promouvoir bien sûr les
01:27 actions et le dépistage du cancer du sein.
01:29 C'est bien sûr la ville de Montpellier, c'est l'ARS Occitanie, l'assurance maladie de l'héros,
01:34 le Mamobile, les hôpitaux, donc le CHU, le MIS et l'institut du cancer de Montpellier,
01:39 ainsi que le centre de coordination de dépistage des cancers qui est très important, le comité
01:43 de l'héros de la ligue et puis beaucoup d'autres associations comme Entre ciel et mer ou la
01:47 Montpellier Reine ou Étincelle.
01:50 - Et je le dis pour ceux qui ne regardent pas sur France 3 Occitanie ce matin, mais
01:53 vous arborez le petit ruban rose.
01:55 - C'est obligatoire pour le mois d'octobre, c'est depuis plus de 30 ans maintenant cette
02:00 opération Octobre Rose.
02:01 - Opération importante dont l'objectif est de promouvoir le dépistage du cancer du sein,
02:07 il faut le rappeler.
02:08 Et on citait les chiffres ce matin, apparemment selon un sondage en France seulement une femme
02:12 sur deux affirme s'être dépistée l'année dernière, c'est ça je crois les chiffres.
02:15 - Et oui tout à fait, on est un peu loin des 80% qu'on a dans ce petit sondage express
02:21 puisque malheureusement il y a une petite baisse, on est un peu moins de 50%, il faudrait
02:25 vraiment atteindre 70% comme dans les pays du Nord, les pays scandinaves.
02:29 Et refaire passer le message que le cancer, plus tôt on le prend, et notamment le cancer
02:37 du sein, plus on le guérit et plus on le guérit sans séquelles.
02:41 C'est ça qui est très important.
02:42 - Par rapport à ce qu'on a pu connaître il y a 20-30 ans, ça n'a plus rien à voir
02:46 aujourd'hui.
02:47 - Le cancer du sein après être pris tôt, dépisté, c'est une chirurgie en ambulatoire
02:53 et c'est très peu de séquelles.
02:55 - Pourquoi il y a encore cette réticence, cette barrière psychologique, une forme de
03:01 peur peut-être ?
03:02 - Oui, des fois d'accès aussi maintenant, vous savez que l'accès au soin est un peu
03:04 plus compliqué et notamment dans les quartiers un petit peu plus défavorisés.
03:09 C'est pourquoi la ville de Montpellier, on se mobilise pour aller dans les territoires.
03:15 Par exemple, l'événement Phare, c'est vraiment au sein des quartiers, 100% des femmes accompagnées
03:20 qui rassemblent toutes les associations, les professionnels de santé, les acteurs locaux
03:24 pour informer et accompagner toutes les femmes du quartier, notamment de la Mosson, jusqu'à
03:28 la réalisation des mammographies.
03:30 On voit bien que le dépistage touche moins bien dans les quartiers un peu plus défavorisés.
03:35 Donc il faut vraiment y aller et c'est ce qu'on fait.
03:37 - Et il y a cette Mammobile ?
03:38 - Alors le Mammobile aussi, c'est pour aller dans tous les quartiers, dans les territoires
03:43 ruraux, là où on a un peu plus de mal à avoir accès à un cabinet de radiologie.
03:49 - Est-ce que le dépistage, vous disiez, en termes de cancer du sein, plus on dépiste
03:53 tôt, plus on a de chances de guérir, ça vaut aussi pour les autres cancers ?
03:56 - Ça vaut pour tous les cancers.
03:58 La problématique, c'est que certains cancers sont plus difficiles à dépister que d'autres.
04:03 Mais le sein, le colorectal, le col de l'utérus, alors le col de l'utérus, on pourrait même,
04:09 j'espère dans quelques années, ne plus le dépister car on l'aura éradiqué avec le
04:12 vaccin HPV, très important pour toutes les jeunes filles et les jeunes garçons à partir
04:17 de la cinquième.
04:18 - Il y avait, Professeur Richaud, encore des réticences sur ce vaccin du col de l'utérus ?
04:21 - Il n'y a plus lieu d'avoir de réticences.
04:23 Un pays comme l'Australie va bientôt, dans 2030, aura éradiqué complètement le cancer
04:28 du col de l'utérus.
04:29 - Grâce au vaccin ?
04:30 - Grâce au vaccin.
04:31 Et il y a d'autres cancers qui sont touchés, qui sont liés aussi à cette infection HPV.
04:36 Là, c'est véritablement un progrès majeur.
04:38 Mais là encore, il faut franchir le pas, même si on n'a pas forcément envie, même
04:44 si ce n'est pas très agréable.
04:45 Je pense à vos dépistages du cancer colorectal, quand on a passé 50 ans.
04:48 C'est vrai que ce n'est pas top à faire.
04:49 - C'est rien du tout, c'est juste un petit prélèvement d'une fois de selle qu'on envoie
04:53 dans une enveloppe et c'est terminé.
04:55 On le fait tous les deux ans, on est tranquille.
04:56 - On va prendre un premier appel.
04:58 - Oui, 04 67 58 6000, évidemment, on veut vous entendre.
05:02 Est-ce que vous avez déjà fait un dépistage du cancer ? Vous nous appelez Annie et t'as
05:06 avec nous, les Deux Montpellier.
05:07 Bonjour Annie.
05:08 - Bonjour.
05:09 - Alors dites-nous.
05:10 - Bon alors moi, j'étais dans le premier camion de dépistage qui a existé il y a
05:14 30 et quelques ans.
05:15 - Ah oui ?
05:16 - Le premier.
05:17 Je suis à fond pour, je le fais, je ne suis pas une jeune dame, je le fais depuis 30 ans
05:22 et je le fais tous les deux ans et je ne rate jamais ma mammographie, vraiment.
05:28 Et si on peut donner un conseil aux jeunes, c'est celui-là.
05:32 Faites-le, mais faites-le.
05:33 Voilà, c'est simple, c'est gratuit, c'est vraiment quelque chose qui peut éviter de
05:38 gros gros soucis.
05:39 Et moi, je suis pour le dépistage pour tout, mais notamment celui-là.
05:44 Voilà, et je le fais depuis 30 ans.
05:46 - Très bien, merci Annie pour ce témoignage.
05:48 Annie fait ce dépistage tous les deux ans, me semble-t-il, disait-elle.
05:51 Justement, quelle est la périodicité ? Parce que c'est pas parce qu'on l'a fait qu'après
05:54 on ne sait pas.
05:55 - Entre 50 et 75 ans, le dépistage de masse tous les deux ans.
05:58 Bien entendu, si jamais on a des antécédents, notamment des antécédents familiaux ou des
06:03 antécédents bien sûr de cancer du sein, c'est très différent.
06:05 Et là, c'est un dépistage individuel à prescrire par son médecin, traitant ou gynécologue
06:12 ou en suivi.
06:13 Mais le dépistage pour les patientes qui n'ont pas d'antécédents particuliers, pas
06:17 de facteurs de risque particuliers, c'est tous les deux ans, entre 50 et 75 ans.
06:22 - En ce mois d'octobre 2023, donc c'est Octobre rose, mais pas que, c'est aussi le centenaire
06:27 de l'Institut du cancer de Montpellier, créé le 26 octobre 1923.
06:31 - Et oui, il s'en est passé des choses en octobre et ce jour-là est paru un décret
06:37 qui créait le centre de lutte contre le cancer de Montpellier par la création de 5 lits
06:43 dans l'hôpital dit suburbain de Montpellier, qui est l'hôpital Saint-Éloi.
06:46 Depuis, on a bien sûr un peu grandi avec maintenant plus d'1100 personnes personnelles
06:52 qui travaillent au quotidien à l'ICM.
06:54 - Plus de 1000 salariés, 500 000 patients pris en charge chaque année.
06:59 - Non, pas 500 000.
07:00 - C'est ce que j'ai vu.
07:01 - Non, quand même.
07:02 Nous avons à peu près 30 000 patients chaque année.
07:04 - Alors c'est moi qui fais une erreur, pardon.
07:05 C'est vrai que 500 000, c'est beaucoup.
07:06 - On ne pourrait pas les absorber.
07:07 - Non, vous avez raison.
07:08 Je ne sais pas pourquoi j'ai mis 500 000, c'est stupide.
07:09 - Non, il y a 30 000 patients chaque année.
07:13 Il y a aussi 250 chercheurs sur le site.
07:16 Il y a l'espace épidore de prévention, justement.
07:19 - Alors vous êtes notamment aujourd'hui à l'ICM vraiment à la pointe dans le traitement
07:23 de plusieurs cancers, notamment grâce à ces robots chirurgicaux dont vous vous êtes
07:27 occupés, notamment les cancers digestifs.
07:29 - Oui, le robot chirurgical est un progrès dans l'ensemble de la chirurgie et nous, nous
07:34 sommes assez experts, notamment avec le professeur Rouanet, sur la chirurgie des cancers colorectaux
07:38 par robot.
07:39 Donc c'est un plus dans la cicatrisation, dans la meilleure visualisation.
07:44 Après, il y a d'autres progrès et vous savez, les progrès, c'est aussi beaucoup la pluridisciplinarité.
07:49 C'est-à-dire que maintenant, un cancer n'est plus pris en charge que par un spécialiste
07:54 mais par l'ensemble des spécialistes et c'est ça qui fait un petit peu la force d'un institut
07:57 comme l'ICM, c'est d'avoir toutes les spécialités intégrées dans le même lieu.
08:01 - Avant de reprendre peut-être un appel, encore une question sur le cancer du sein qu'on,
08:06 à tort je pense, on considère comme un cancer 100% féminin, or le cancer du sein existe
08:13 aussi chez l'homme, il faut le dire.
08:14 - 1% !
08:15 - Oui, c'est pas beaucoup mais...
08:16 - 1% de cancers du sein sont chez l'homme, effectivement, donc ça nécessite de les
08:19 traiter.
08:20 Mais bien sûr, c'est quand même le premier cancer chez la femme.
08:23 C'est encore la première cause de mortalité chez la femme.
08:26 Donc il faut vraiment le dépister.
08:28 Malheureusement, le poumon risque...
08:29 - Quand vous dites première cause de mortalité, toute cause de mortalité confondue ?
08:32 - Par cancer.
08:33 - Par cancer, d'accord.
08:34 - Par cancer chez la femme.
08:35 Et le cancer est la première cause de mortalité prématurée actuellement en France.
08:40 - Vous êtes nombreux ce matin à vouloir prendre la parole, je ne sais plus les chiffres,
08:43 je crois que c'est 500 000...
08:44 - Ouais, ça va, j'ai fait une erreur.
08:45 - 30 000, pardon, excusez-moi.
08:46 Catherine est avec nous de Valérie Clovieux.
08:47 Bonjour Catherine.
08:48 - Oui, bonjour.
08:49 - Comment ça va ?
08:50 - Bonjour.
08:51 Je ne suis pas trop forte parce que j'ai attrapé la grippe, mais ça va de mon cancer.
08:57 Parce que voilà, je suis allée à un contrôle, c'est pour ça que j'incite les femmes à
09:04 ne pas oublier les contrôles mammographiques.
09:07 - Et le dépistage, oui.
09:09 - Le dépistage, parce que moi je suis allée à la fleur au fusil, comme on dit dans le
09:14 coin, et à 19h, la radiologue me dit "ça vous dérange que je vous fasse une biopsie ?"
09:20 J'ai tout de suite compris qu'il n'y avait pas quelque chose de bon, mais par contre
09:25 j'ai été prise très bien.
09:27 Je n'ai que des félicitations à faire du personnel qui m'a pris en charge.
09:32 - Prise à temps, Catherine, donc du coup.
09:34 Prise à temps, prise suffisamment tôt pour pouvoir être soignée et guérie, on vous
09:40 le souhaite évidemment.
09:41 - Tout en sachant que ma mère est décédée d'un cancer au sein, donc à 51 ans.
09:47 Donc moi j'ai eu de la chance de m'en sortir pour l'instant.
09:54 Par contre j'aurais une question à poser.
09:56 - Allez-y rapidement Catherine et le professeur Richaud vous répondra.
10:00 - Pour des raisons de santé de mon mari, je ne peux pas retourner à La Réunion, puisque
10:04 j'habite à La Réunion, et il me faudrait faire les contrôles.
10:08 Et je ne sais pas où m'adresser.
10:10 - Actuellement dans tous les centres de radiologie de Montpellier, vous pouvez faire un contrôle.
10:17 Bien sûr aussi dans les hôpitaux, CHU de Montpellier, à l'ICM, partout il y a un cabinet
10:25 de radiologie.
10:26 Ce n'est pas compliqué.
10:27 - Il faut une ordonnance je suppose.
10:29 - Ou si vous êtes vraiment suivi, vous pouvez éventuellement voir avec le radiologue, mais
10:36 normalement il faut passer par son médecin traitant quand même.
10:38 - Oui, mon médecin traitant est à La Réunion.
10:41 - Ah, allez voir un autre médecin Catherine.
10:43 - Il peut avoir des consultations visio, éventuellement, comme il vous connaît et
10:49 qui vous suit, il peut vous envoyer une ordonnance pour faire un contrôle de mammographie.
10:52 - D'accord.
10:53 - Merci Catherine.
10:54 - Et c'est bien d'avoir un médecin traitant sur place.
10:57 - Merci Catherine pour votre appel, merci professeur Richaud, on continuera à parler
11:02 d'Octobre rouge je pense assez régulièrement sur cette antenne, et notamment de cette conférence
11:06 qui aura lieu organisée par la Montpellier Rennes, de conférences avec des femmes qui
11:12 témoignent par rapport à leur cancer du sein qui aura lieu mi-octobre, on aura l'occasion
11:15 d'y revenir.
11:16 - Et jeudi matin, Léopoldine Dufour recevra entre 9h20 et 10h, je crois que c'est le professeur
11:21 Jacob qui travaille à l'ICM pour parler...
11:24 - Jaco.
11:25 - Jacob pardon.
11:26 - On a chacun dit des bêtises ce matin.
11:28 - Et à 11h nous inaugurons rue de la Loge.
11:31 - Les parapluies.
11:32 - Voilà, la Octobre rose avec les fameux parapluies roses qui vont inonder Montpellier
11:39 pendant quelques jours.
11:40 - Merci Marc-Yves, je vous ai trouvé à ce micro ce matin.
11:42 - Et vous retrouvez notre invité sur le site internet francebleu.fr, les infos d'huit
11:46 heures.
11:47 Et juste après les infos d'huit heures, on va parler d'une expo exceptionnelle qui a
11:50 ouvert ses portes au public vendredi dernier, qui va rester ouverte jusqu'au 7 janvier prochain,
11:54 une expo pour célébrer les 350 ans de la ville de Sète.
11:58 On sera avec Stéphane Tarou qui est conservateur en chef du patrimoine et directeur du ministère
12:02 du musée Paul Valéry de Sète.
12:03 Il est avec nous, c'est notre prochain invité, juste après les infos d'huit heures sur France
12:07 Bleu Héro et France 3 Occitanie.