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00:00 C'est aujourd'hui 1er lundi du mois que sort le panier France Bleu.
00:03 Et pour la première fois, il baisse légèrement sur un mois, mais il reste 12% plus cher qu'il y a un an.
00:08 Et à cause de cette inflation, les consommateurs achètent moins de bio.
00:12 Pourtant, une marque libournaise voit ses ventes augmenter de 60%.
00:16 Elle s'appelle Elibio, et on reçoit pour en parler ce matin un des créateurs, membre de l'ANEB,
00:21 c'est l'Association Nationale des Épiciers Bio. Thomas Cognac.
00:24 Bonjour Benjamin Carras.
00:25 Bonjour.
00:25 Les Français mettent moins de bio dans leur panier, et pourtant vous augmentez vos ventes. Comment ça se fait ?
00:30 Elibio, c'est une marque très atypique, qui est détenue par une association.
00:34 Elle répond à la problématique du prix, beaucoup, et de la qualité, le rapport qualité/prix des produits bio.
00:43 Cette association nous permet de mettre sur le marché des produits en groupant nos volumes,
00:50 en maîtrisant nos marges, en maîtrisant toute la chaîne de distribution.
00:55 On arrive à avoir des prix canons en magasin, et donc à les distribuer chez des indépendants.
00:59 Ça répond à la demande des Français, à leur problématique de pouvoir d'achat en ce moment.
01:05 Et vous arrivez à rémunérer les producteurs correctement ?
01:07 Évidemment, c'est des partenariats de long terme. C'est une association, comme je vous disais,
01:11 on sélectionne nos PME françaises à 95%, et le but c'est de s'engager à long terme avec elles,
01:18 c'est de faire des contrats pluriannuels.
01:19 C'est ce qui nous permet, en groupant nos volumes, en établissant des contrats de cette manière-là, de baisser les prix.
01:24 Il y a des prix sur lesquels le bio restera toujours plus cher que le reste,
01:28 ou vous arrivez à être compétitif sur un peu tout ?
01:30 Non, évidemment, le bio, d'une manière générale, restera plus cher que le conventionnel,
01:34 mais tout dépend de quels produits on parle. Sur des produits très bruts, non transformés,
01:39 on arrive à être ultra compétitif.
01:41 On peut donner quelques exemples, par exemple ?
01:42 Évidemment, les pâtes, le riz, l'huile d'olive, les yaourts nature, les céréales du petit déjeuner,
01:49 les mueslis nature, les mueslis frits, tout ce genre de produits très bruts de grande consommation.
01:54 Le bio est là pour ça, pour répondre aux besoins de grande consommation des ménages,
01:58 tout en maîtrisant leur pouvoir d'achat.
02:00 Donc vous ne voyez pas d'effondrement du marché, comme c'est craint par de nombreux professionnels du bio ?
02:05 Non, et puis on constate depuis quelques mois, d'ailleurs, une reprise dans nos magasins chez les indépendants.
02:11 Alors c'est tout jeune, c'est depuis à peu près avant l'été,
02:14 mais les gens se rendent compte aussi que, finalement, depuis cette période inflationniste,
02:20 le bio est moins cher qu'avant par rapport au conventionnel.
02:23 Parce qu'il a augmenté moins vite ?
02:25 Exactement. Et donc sur les fruits et légumes, notamment de saison,
02:28 les gens sont surpris, j'invite les gens à venir dans les magasins bio,
02:31 parce qu'ils seront surpris par le peu de différence de prix entre le conventionnel et le bio.
02:35 Et même, chose jamais vue, cet été on a eu des produits bio quasiment moins chers
02:39 que les produits conventionnels sur des produits bruts.
02:41 4% l'inflation à peu près sur le bio, alors qu'on le disait, notre panier France Bleu, il est à 12%.
02:47 Et l'iBio, distribué, on l'a dit, dans les épiciers bio et uniquement ?
02:51 Pas dans les supermarchés ?
02:53 Non, le circuit de distribution d'iBio, ce sont les indépendants bio, les magasins indépendants bio.
03:00 Donc vous en retrouverez à peu près 500 en France qui adhèrent à l'association.
03:04 Il faut être adhérent pour pouvoir distribuer l'iBio, bien entendu,
03:07 et c'est un travail qui est très collectif.
03:09 Donc il y a des comités de dégustation, il y a un vrai échange entre les adhérents
03:14 afin de lancer les produits et qu'ils fonctionnent.
03:16 Et pourquoi vous voulez pas avoir vos produits dans les supermarchés classiques ?
03:19 C'est une marque qui a été créée par les indépendants, pour les indépendants
03:23 et pour les consommateurs des spécialistes bio, pour répondre à la MDD.
03:27 La MDD, pareil, c'est les marques distributeurs des grandes enseignes.
03:32 Et donc en fait, c'est une MDD d'indépendants, comme on aime dire,
03:35 avec une notion mise sur la qualité, bien évidemment,
03:39 puisque nos magasins, on ne distribue que des produits de qualité.
03:42 En opposition, en fait, vous êtes l'anti-supermarché ?
03:45 Il n'y a pas d'opposition en soi, il y a un choix, il y a un circuit de distribution.
03:50 Je pense qu'on ne peut pas non plus laisser 100% de la consommation alimentaire en France au supermarché.
03:55 Nous, ça fait 15 ans maintenant, avec les marchés de Léopold,
03:58 qu'on est indépendants et qu'on cherche à se différencier là-dessus.
04:02 Et c'est tout simplement l'objectif. Après, il y a de la place pour tout le monde, c'est ça l'objectif.
04:06 Il y a de la place pour tout le monde et Libio marche bien, on l'a dit.
04:09 Vente qui augmente de 60%. Merci d'être venu nous en parler.
04:12 à ce membre de l'ANEB, l'association qui a créé cette marque à Libourne.
04:15 Bonne journée à vous !

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