Comme dans 17 villes partout en Europe, Marseille est le théâtre d’une manifestation de la communauté arménienne et de ses soutiens. Sous l’ombriere du Vieux-Port, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées pour protester contre "le silence assourdissant" de la communauté internationale face à l’exode des Arméniens du Haut-Karabagh et de l’enclave de l’Artsakh. "Ce n’est que le prolongement du genocide commencé en 1915 » a harangué, face à la foule, un membre du CCAF (conseil consultatif des Arméniens de France), parlant de « crimes de guerre".Plusieurs élus prennent actuellement la parole, dont Benoit Payan, maire de Marseille (DVG). Parmi les revendications portées par les différents orateurs qui se succèdent à la tribune, le vote d’une résolution des Nations Unies pour l’envoi de casques bleus dans la région.
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00:00 Celui qui touche un Arménien touche un Marseillais.
00:02 Et je pense que ce qui est en train de se passer dans le silence assourdissant des nations
00:06 est extrêmement grave.
00:08 Unis pour qu'ils ne plantent pas sur l'Arménie.
00:11 Oui !
00:12 [Applaudissements]
00:14 Celui qui est alors le président de la République au Canada,
00:19 Monsieur Macron, ce n'est pas vous.
00:20 Un pays est en train d'être envahi.
00:23 Des gens sont en train de partir par dizaines de milliers de chez eux dans le silence
00:27 le plus absolu de la communauté internationale.
00:29 Et la France ne peut pas laisser passer ça.
00:32 Sous prétexte qu'il n'y a pas de pétrole et qu'il n'y a pas de gaz,
00:34 tout le monde ferme les yeux.
00:36 Sous prétexte que l'Azerbaïdjan vend du gaz,
00:39 on sacrifie des milliers de vies.
00:42 Mais qu'est-ce que c'est ce monde qui est en train de perdre la tête ?
00:45 Et donc de Marseille, on doit envoyer un message
00:48 pour que la France porte ce qu'a toujours été la France.
00:52 Un pays pour les droits de l'homme.
00:54 Il faut arrêter les azéries.
00:58 Il faut les arrêter, il faut les faire sortir de la RZAF.
01:02 Il faut que chacun puisse vivre en paix chez lui.
01:05 Et à Marseille, nous savons ce que ça veut dire que vivre en paix.
01:09 Et à Marseille, nous pouvons envoyer des messages de fraternité.
01:12 C'est le dernier espoir qu'il reste aujourd'hui
01:14 d'un combat que nous menons depuis plus de 30 ans.
01:17 Et de rentrer en résistance aujourd'hui, de continuer la mobilisation,
01:21 de dire que ça peut être une défaite, ce n'est pas terminé.
01:24 C'est ça le sens de la manifestation d'aujourd'hui.
01:26 Il y a une colère parce qu'il y a 120 000 Arméniens
01:29 qui sont sur les routes, qui sont forcés de partir.
01:32 Et dans un silence assourdissant de la communauté internationale aujourd'hui,
01:36 c'est cela qu'on dénonce aussi.
01:38 C'est une nouvelle fois les États qui tournent le dos face à la réalité,
01:41 face à ce qui est en train de se passer.
01:43 Et pour nous, en tant que citoyens français, c'est insupportable.
01:45 C'est inacceptable ce qu'il y a eu aujourd'hui.
01:47 L'Europe a laissé faire, le monde a laissé faire.
01:49 Même moi, je suis dans l'incompréhension encore aujourd'hui
01:51 pourquoi le monde a laissé faire.
01:53 On a intérêt économique, ce n'est pas normal.
01:55 On est là pour manifester notre colère mais de manière pacifique.
01:58 On n'a pas choisi d'être ici, on est très fiers d'être français,
02:01 mais on n'a pas choisi d'être ici.
02:02 Nos grands-parents ont été obligés d'être déportés et de venir ici.
02:05 Donc on est 100% français, 100% arménien.
02:09 Mais donc on est arménien quand même et on est là pour représenter et soutenir.
02:12 Ce qui se passe, ce n'est pas une guerre, ce n'est pas du tout ça en fait.
02:15 C'est une déportation, c'est une épuration ethnique qui est en train de se passer.
02:18 Et c'est grave, que ce soit l'Arménie ou n'importe quel pays,
02:20 n'importe quelle population dans le monde, c'est très grave.
02:23 C'est très important de lutter contre les droits humains.
02:25 C'est important de se mobiliser pour montrer à la France et aux pays européens
02:29 qu'il faut se mobiliser contre l'Azerbaïdjan
02:33 et sanctionner financièrement ce pays
02:36 pour le punir de ces crimes contre l'humanité qu'il commet en Artsakh.
02:40 - Révélez-t'es un ensemble. - Révélez-t'es l'Armée.