02 - Y croire

  • l’année dernière
Zimbabwe, 1994. Plus de 60 élèves sont convaincus d'avoir vu des extraterrestres. Des années plus tard, les témoins confirment leurs déclarations. D'autres s'interrogent.
Transcript
00:00 [Musique]
00:20 A quel moment de la journée ce phénomène s'est-il produit ?
00:24 À la récréation. On voyait des petites lumières danser.
00:30 La créature était à cette distance, donc on la voyait dans les détails.
00:36 Et j'ai vu cette personne. Elle avait de grands yeux.
00:43 Il ressemblait à n'importe quel homme ou il était différent ?
00:46 Non, il était tout noir.
00:48 Tout noir ?
00:49 Oui, et ses yeux étaient tout fins. Il faisait des formes bizarres.
00:52 Et qu'as-tu ressenti quand il t'a regardé ?
00:55 De la peur. On aurait dit qu'il nous regardait tous.
01:00 Ses yeux me regardaient et avaient l'air de dire "je veux que tu viennes avec moi".
01:04 D'après vous, les enfants disent vrai ou ils inventent ?
01:07 Je préfère ne plus y penser, parce que si j'y pense, je vais encore mal dormir cette nuit.
01:12 J'ai peur, j'ai la trouille, je suis terrifié.
01:15 Je pensais qu'ils allaient m'attaquer.
01:18 Et qu'ils feraient quoi ?
01:19 Et si on se fait enlever ?
01:21 Il est arrivé quelque chose à ces gens, même si on ne comprend pas exactement quoi.
01:26 Ces personnes ne sont pas des malades mentaux. Absolument pas.
01:31 On était plus de 60 enfants à avoir vu la même chose.
01:35 On n'a rien inventé.
01:38 La vérité finira par éclater. On ne sait pas ce qu'elle sera, mais elle finira par éclater.
01:50 L'Histoire du Monde
01:55 Depuis le début du temps enregistré, des choses inexpliquables ont été vues dans le ciel.
02:00 Sommes-nous seuls dans l'univers ?
02:02 Quelque part dans les données, il y a quelque chose de vrai.
02:06 On n'a pas caché de quoi.
02:08 Il y a des choses comme l'interplanétaire.
02:10 Il était un athiète, et il avait des yeux grands.
02:12 Il y a quelque chose de profondément important qui se passe ici, qui est authentique et réel.
02:18 Le monde est un monde
02:22 Le monde est un monde
02:27 Le monde est un monde
02:32 Je m'appelle Ralph Blumenthal. J'ai été journaliste au New York Times pendant 45 ans.
02:38 J'y contribue encore aujourd'hui. J'écris des livres.
02:41 Le plus gros risque dans ce domaine, auquel j'ai moi-même fait face avec mes livres, c'est la moquerie.
02:47 Ce n'est pas étonnant. Dans les années 50, le gouvernement américain a malheureusement pris la décision politique
02:54 de ridiculiser les témoins d'observations d'ovnis qui relataient ces histoires fantastiques.
03:00 Et aujourd'hui encore, ces préjugés sont toujours là.
03:05 Le journaliste Ralph Blumenthal
03:09 Quand vous écrivez un article, vous ne savez jamais l'effet qu'il va produire.
03:23 L'article du New York Times, lui, a eu un gros impact.
03:29 Il était accompagné de vidéos de la Navy qui n'avaient alors jamais été diffusées au public.
03:36 Elles figurent parmi les vidéos les plus regardées du New York Times.
03:40 Ce n'est pas moi qui le dis, mais plein d'autres gens.
03:43 Ça a rendu le sujet plus accessible aux médias grands publics.
03:47 Et ça a permis aux gens de se sentir plus à l'aise pour faire des signalements.
03:51 Mais on ne parlait pas d'extraterrestres. Le Pentagone n'en parle pas non plus.
03:56 C'est un domaine qu'on n'a pas exploré pour une bonne raison.
04:00 Comment peut-on l'aborder ?
04:02 Vous allez voir votre rédacteur en chef en disant
04:05 « J'ai entendu parler d'un type qui a vu un ovni dans son jardin. »
04:09 Il va rigoler et dire « Ok, fais-moi 500 mots là-dessus et fais en sorte que ce soit drôle. »
04:15 Mais pour les gens qui ont vécu ces rencontres, ce n'est pas drôle du tout.
04:19 Ils savent ce qu'ils ont vu. Ils ont vu des choses qu'ils ne comprennent pas.
04:23 Et ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas quelque chose qu'il ne faut pas en parler.
04:29 Le Pentagone
04:34 Le Pentagone
04:39 L'école de la vie
05:04 Ariel était une école formidable. On passait peu de temps dans la classe.
05:10 J'ai tellement de chance d'avoir vécu ça,
05:14 de pouvoir croiser une girafe sur le chemin de l'école, par exemple.
05:18 Il y avait une réserve naturelle juste à côté de mon école.
05:23 Où sont vos chapeaux ?
05:30 Les enseignants étaient passionnés par leur métier.
05:35 On formait un vrai groupe et on pouvait faire confiance à tous les adultes qui nous entouraient,
05:40 que ce soit les professeurs, les bénévoles.
05:45 Grâce à eux, on se sentait en sécurité, soudés.
05:49 Il a déjà des amis ? Ou ça ?
05:52 Ariel, c'était comme une deuxième famille.
05:56 J'ai fréquenté l'école Ariel, qui est une bonne école privée.
06:01 Une école qui enseigne la Bible,
06:04 et globalement, une vision chrétienne du monde.
06:09 Mon frère a suivi le même chemin.
06:13 Je sais que ça a eu un impact sur ce que j'ai vécu,
06:17 sur le fait que je le considère d'une certaine façon.
06:20 Pourquoi on est là aujourd'hui ?
06:23 Pour entendre ma version de l'histoire.
06:26 Et quelle est-elle ?
06:29 C'est ce que j'ai vécu ce jour-là.
06:34 Je vais le raconter au monde.
06:38 Vous voulez commencer par où ?
06:48 On était tous en récréation.
06:53 J'étais en SEM 2.
06:55 À ce moment-là, les profs s'étaient absentés
06:58 pour une courte réunion pédagogique.
07:01 Salma et moi, on rodait dans une zone interdite d'accès.
07:05 Et je me souviens avoir vu une lumière très vive,
07:08 vraiment toute proche, juste au-dessus de l'herbe.
07:12 Avec Salma, on a dit en chœur, "C'est quoi, ça ?"
07:15 C'était très lumineux. On la voyait,
07:18 et la seconde d'après, on ne la voyait plus.
07:21 Comme si nos yeux nous jouaient des tours.
07:24 Et puis, mon ami Emma est venu se mettre juste à côté de moi.
07:29 J'ai vu...
07:32 un objet planer au-dessus de nous.
07:35 Il était très gros.
07:37 Et puis, il y en avait plein de petits tout autour.
07:40 On aurait dit qu'ils changeaient de vaisseau.
07:43 Et on avait des fourmis,
07:46 à faire ce qu'elles devaient faire.
07:49 Les vaisseaux étaient juste là.
07:52 Et il y en avait un gros ici,
07:55 qui allait d'ici à...
07:58 ici.
08:01 Il était complètement rond.
08:04 Un disque argenté, brillant, avec des lumières.
08:08 Des lumières sur la partie inférieure.
08:11 Et puis, j'ai vu une sorte de porte.
08:16 Et soudain, il était là.
08:19 Il se tenait juste devant nous.
08:22 J'ai cligné des yeux, et j'ai vu cet être à moins de...
08:25 un ou deux mètres de moi.
08:28 Il se trouvait...
08:40 pas plus loin que ça.
08:43 On pouvait le voir dans les détails.
08:46 Et c'était une journée ensoleillée,
08:49 donc impossible de se méprendre sur ce qu'on voyait.
08:52 Il portait un habit noir, très près du corps,
08:55 comme une combinaison de plongée.
08:58 Comme une combinaison de plongée sous-marine.
09:01 Et il avait une très grosse tête, un peu ovale,
09:04 avec un menton en pointe, comme ceci.
09:07 Il avait de grands yeux.
09:10 C'est ce que j'ai le plus remarqué. De grands yeux et un corps noir.
09:13 Des yeux énormes, qu'il était tout simplement impossible de ne pas regarder.
09:18 Et une fois que nos regards se sont croisés,
09:21 tout autour de nous a simplement disparu.
09:24 - Qu'est-ce qui t'a fait peur ? - Le bruit.
09:36 - Quel bruit ? - Le bruit qu'on a entendu autour de nous.
09:39 Tu as entendu un bruit ?
09:42 Ça ressemblait à quoi ? Ça grondait ? Ça bourdonnait ?
09:45 - C'était quoi comme bruit ? - Comme si quelqu'un jouait de la flûte.
09:48 Il ne m'a pas touchée physiquement,
09:57 mais j'ai eu l'impression que son regard transperçait
10:00 chaque centimètre carré de mon corps.
10:03 C'est à ce moment-là que j'ai commencé à percevoir des messages.
10:08 Les idées passaient à travers moi, à travers tout mon corps.
10:13 Ils ne parlaient pas, c'était presque comme de la télépathie.
10:18 J'étais envahie par ce sentiment, une sensation extraordinaire
10:22 qui me disait combien notre environnement est important.
10:27 Nous devons faire en sorte que l'environnement soit notre priorité,
10:32 que tout le monde fasse les bons choix pour l'environnement.
10:36 On a besoin d'air pur, de belles plantes, d'un sol propre pour vivre et prospérer.
10:41 Les animaux, les plantes, tout ce qui nous entoure.
10:45 Je crois qu'il veut dire aux gens qu'on fait du mal à cette Terre
10:51 et qu'on ne doit pas faire trop de technologie.
10:55 Je ne pense pas que je savais utiliser le mot "technologie" à cet âge-là.
11:00 Je me souviens qu'au moment où les journalistes nous interrogeaient,
11:04 je disais des phrases du style "Il ne fait pas faire trop de technologie".
11:09 Le message était très clair.
11:12 Je savais que la technologie allait continuer à se développer de plus en plus
11:17 et que ce ne serait pas bon pour l'humanité.
11:20 Comment tu as reçu cette information ? Par des mots ?
11:24 Par ma conscience.
11:26 C'est ta conscience qui te l'a dit ?
11:29 C'est passé par ma tête.
11:31 Je n'avais jamais senti une telle connexion.
11:37 C'est dommage que ce qui s'est passé ensuite n'ait pas été aussi paisible et agréable.
11:51 La dernière fois que je suis venu ici, c'était il y a 20 ans ou même plus.
11:56 Je venais de terminer ma scolarité à Ariel.
12:00 Et maintenant, je me souviens pourquoi ma mère m'avait inscrit ici.
12:04 Être en pleine nature, c'est merveilleux.
12:08 Je suis un peu fatigué.
12:16 Je ne sais pas pourquoi.
12:19 Je ne sais pas pourquoi.
12:22 L'OVNI, vous l'avez vu, vous ?
12:25 Non, je n'ai pas vu d'OVNI.
12:28 J'ai tout inventé.
12:30 En fait, avec un ami, on se demandait comment échapper au cours de Shona.
12:38 Plusieurs de nos amis étaient des natifs zimbabweens, dont la langue maternelle est le Shona.
12:45 Je regrette de ne pas avoir été plus assidu parce que je ne parle pas bien le Shona.
12:49 Et c'est dommage. Je sautais sur la moindre occasion de sécher ce cours.
12:54 On a eu une idée complètement folle qui n'aurait jamais dû marcher.
12:58 À l'époque, je ne vois plus, mais à l'époque, il y avait un rocher bien poli qui scintillait au soleil.
13:04 Je l'ai pointé du doigt en criant, "Regardez, un vaisseau spatial, un extraterrestre."
13:10 Et les pigeons ont dit, "C'est vrai ?" "Oui, il y a des extraterrestres."
13:14 En une demi-heure, tous les élèves en parlaient et couraient partout.
13:17 L'école était en effervescence.
13:20 Ça a pu durer une milliseconde comme ça a pu durer dix minutes.
13:25 Tout ce que je sais, c'est que quand j'ai enfin pu lâcher la main d'Emma, c'était le chaos dans la cour.
13:31 Soixante enfants ont vu la même chose que moi.
13:41 De très longs bras, une tête étrange, verdâtre, ovale, des yeux immenses, et...
13:48 J'ai la trouille. Je suis terrifié.
13:51 C'était peut-être le scintillement du rocher, je ne sais pas.
13:56 En tout cas, il n'y avait aucun extraterrestre.
13:58 Et si un rayon laser nous décapitait ? J'imaginais plein de choses.
14:02 J'étais paniqué.
14:04 Pourquoi des extraterrestres iraient vers une école sans même entrer en contact avec qui que ce soit ?
14:09 Ils seraient venus d'une autre galaxie, auraient parcouru des milliers de kilomètres pour parler à des enfants ?
14:15 Je n'essayais pas de savoir ce qui allait se passer ensuite, ou pourquoi ils étaient là.
14:20 Je ne me suis pas retourné parce que j'étais terrifié.
14:24 Je n'en croyais pas mes yeux.
14:26 Je voyais tous ces élèves en train de montrer un rocher en affirmant que c'était un ovni.
14:31 Mais les enfants ont beaucoup d'imagination, et ils peuvent vite se mettre à vraiment y croire.
14:38 Ce n'était pas un rocher.
14:40 Je sais à quoi ressemble un rocher.
14:43 Beaucoup de gens nous ont dit, c'était sans doute autre chose, peut-être ci, peut-être ça.
14:50 Je ne sais pas, je ne suis pas allé le toucher.
14:53 Une chose est sûre, ce n'était pas un rocher.
14:58 [Musique]
15:08 Si c'était vrai, je ne pense pas que je serais resté là à regarder le rocher et à le montrer.
15:13 Je serais allé vers l'extraterrestre, vers le vaisseau spatial.
15:16 Parce qu'une opportunité pareille, ça ne se représente pas.
15:20 Pouvoir aller à la rencontre d'un extraterrestre.
15:23 Beaucoup de gens m'en veulent, disent que je suis un menteur et j'en passe.
15:27 Mais je dois être honnête avec moi-même.
15:30 Déjà, ma vérité, c'est qu'il n'y a pas eu d'extraterrestre.
15:33 C'est une rumeur qui s'est propagée et tout le monde s'est persuadé d'avoir vu quelque chose.
15:39 Je suis désolé de vous le dire, mais vous racontez des conneries.
15:42 Je dois être honnête.
15:44 [Musique]
15:47 Je n'ai aucun doute sur ce que j'ai vu ce jour-là.
15:51 Et je n'en ai jamais douté.
15:54 Soyons honnêtes. Un enfant, sa main.
15:57 Ce n'est pas aussi innocent qu'on aimerait le croire.
16:00 Ça voudrait dire que 60 personnes auraient menti.
16:03 Oui, 60 personnes ont menti.
16:06 En 1994, je venais d'en terminer avec la première grosse affaire d'abus sexuels dans l'Église catholique.
16:19 Un jour, je reçois un appel d'un avocat éminent basé dans l'Ouest du pays
16:23 et qui me dit "Eric, j'ai une affaire pour toi".
16:27 Il me parle alors d'un professeur d'Harvard qui croit aux extraterrestres.
16:32 C'était le chef du service de psychiatrie au Cambridge Hospital, lauréat du Prix Pulitzer.
16:38 Il avait créé le premier hôpital psychiatrique ambulatoire du pays.
16:41 Bref, une carrière remarquable.
16:44 Mais il affirmait qu'il se passait quelque chose qu'on ne comprenait pas avec les extraterrestres.
16:49 J'ai dit "il a sans doute besoin d'une bonne thérapie".
16:53 Mais on m'a expliqué que c'était un professeur titularisé
16:56 et qu'une procédure secrète était en cours,
16:59 menée par un comité d'Harvard, pour lui retirer sa titularisation.
17:03 Où est-ce qui apparemment était une première en 350 ans d'existence de la prestigieuse université.
17:11 Donc ça m'a intrigué.
17:13 Il a réussi à prendre la situation sérieusement. Il a gagné le Prix Pulitzer.
17:17 Il a construit de la petite manière le département de psychiatrie au Cambridge Hospital.
17:21 Maintenant, un trophée sur le défilé de Harvard pour les hôpitaux de l'enseignement.
17:25 Traditionnellement, en psychiatrie, si un patient venait vous voir pour vous raconter qu'il a été en contact avec des extraterrestres,
17:32 on partirait automatiquement du principe, je pense, que cette personne souffre de troubles psychotiques.
17:39 Ce fut ma réaction initiale quand j'ai entendu parler de ces patients.
17:43 John avait interrogé plus de 150 personnes affirmant avoir été enlevées par des extraterrestres.
17:49 J'ai discuté avec 70 d'entre elles.
17:52 Elles souffraient du fait que personne ne les écoutait, qu'on les prenait pour des malades mentaux.
17:57 Or, pour John, elles ne présentaient aucun trouble, mais elles étaient traumatisées.
18:03 À ma connaissance, et c'est désormais clair, puisque j'ai travaillé avec 90 de ces personnes,
18:09 aucun trouble d'ordre psychiatrique ne peut expliquer ça.
18:14 Si toutes ces personnes décrivent quelque chose de très similaire,
18:19 et qu'on les méprise en disant que c'est faux, alors que s'est-il passé ? C'était quoi ?
18:25 Voilà ce que disait John.
18:27 Vous avez commencé en ayant envie de les croire, ou bien vous étiez très sceptique ?
18:33 Au départ, j'étais très sceptique.
18:35 Pour moi, c'était impossible, ça ne pouvait pas être quelque chose de réel.
18:40 Il ne pouvait pas y avoir cette forme d'intelligence dans l'univers.
18:44 Il y avait forcément une autre explication que je voulais découvrir.
18:48 Je voulais étudier ça en détail. C'était mon approche.
18:52 John commençait à se faire connaître.
18:55 Il passait dans tous les talk shows, vêtu de son costume froissé et de sa cravate trop grande.
19:01 Il avait du franc-parler.
19:20 Ce qu'Harvard ne tolérait pas, c'était le fait que John passe à la télévision,
19:26 et que l'université soit associée à quelque chose de très controversé.
19:31 Il y a une récurrence qu'en tant que psychiatre, je ne saurais expliquer.
19:35 Après la pub, Sharon va nous raconter la terreur qu'elle a vécue quand elle a rencontré un extraterrestre.
19:41 Pour Harvard, John avait commis une faute professionnelle.
19:45 Il n'aurait jamais dû prendre en charge ses patients sans les soigner avec un traitement médicamenteux ou une psychothérapie intensive.
19:53 Pour eux, ces patients souffraient de troubles psychotiques.
19:57 Et en les écoutant et en prenant en compte ce qu'ils disaient avoir vécu, John nuisait à leur santé.
20:03 Différents sondages ont montré que des centaines de milliers de gens de tout le pays, peut-être même des millions, ont vécu des expériences similaires.
20:11 Ils ne se connaissent pas, les détails qu'ils donnent n'ont pas circulé dans les médias, ils n'ont rien à gagner, ils en ont même honte, c'est la première chose.
20:20 Et quand j'ai appris qu'il y avait aussi des enfants parfois de deux ou trois ans, ça écarte l'hypothèse de la personnalité.
20:26 Comme je l'ai dit, ceux qui ont été examinés ne présentent aucun trouble psychiatrique.
20:31 Donc la seule explication plausible, c'est l'expérience réelle.
20:35 Toute sa carrière était en jeu, donc son autorisation à exercer la médecine.
20:40 Mais John a dit "Pas question de m'écraser, je vais leur tenir tête".
20:44 Il se passe quelque chose d'inexplicable qu'il faut étudier de façon réaliste au lieu de s'en moquer.
20:50 Alors John est allé à Rouen, au Zimbabwe, pour prouver que ces individus avaient vécu une expérience significative,
20:59 et que l'on devait se montrer ouvert d'esprit et ne rester étriqué dans le monde matériel.
21:05 Bien, combien d'entre eux ont affirmé avoir vu ce qui s'est passé ?
21:10 J'écrivais mon livre sur John Mack. Il m'a fallu 17 ans pour en venir à bout.
21:17 Et ce qui m'a le plus intrigué, c'est que John Mack soit prêt à mettre sa carrière en péril pour étudier ce que j'appelle un sujet qui a mauvaise presse.
21:26 On se dit "Il n'y a aucune preuve scientifique".
21:29 Non, c'est vrai. Mais Mack travaillait de toute façon dans un domaine où il n'y a pas vraiment de preuve scientifique.
21:38 Je ne suis pas là pour être appréciée. Je ne cherche pas à être populaire.
21:54 Ma mission, c'est de gérer cette école, d'entretenir sa réputation, et c'est ce que je fais.
22:00 On m'a demandé pourquoi je suis là depuis 33 ans. Peut-être par fainéantise. Je ne sais pas.
22:07 Se lever, s'habiller et venir chaque jour. Voilà ce qu'on doit faire, même si on n'en a pas envie.
22:14 Que je le veuille ou non, je suis là parce que c'est mon devoir.
22:23 Je dirige une école chrétienne, mais j'ai ma propre foi.
22:27 Je n'ai pas besoin d'aller à l'église pour trouver Dieu. Je sais qu'Il est là.
22:32 Et Il connaît mes problèmes.
22:35 Certaines choses n'ont pas besoin d'être remises en question. Il faut juste les accepter.
22:41 C'est comme ça que je vois les choses.
22:44 [Bourdonnement]
22:53 Vous vous filmez, là ?
22:55 Oui. Je retombe en enfance.
22:59 Là, j'enfreins le règlement.
23:03 Si Mrs Bates l'apprend, je suis fichue.
23:10 On essaie de mener une vie normale, de passer à autre chose,
23:15 mais cette expérience revient toujours à la charge dans ma tête.
23:19 J'entendais les autres élèves.
23:23 Je les entendais crier et pleurer.
23:26 Mais moi, j'étais complètement absorbée par cet être.
23:32 Je me souviens de ses grands yeux noirs.
23:37 Et...
23:39 Je ne sais pas si c'était de la télépathie,
23:42 mais le message que j'ai reçu, et ce dont je me souviens,
23:46 c'est l'idée qu'on endommageait la planète.
23:50 Mais quand on a grandi à cette époque,
23:54 on ne parlait pas de tout ça.
23:57 On le refoulait, et on passait à autre chose.
24:02 C'était vraiment traumatisant.
24:05 La première fois que j'ai pu en parler,
24:08 c'est quand John Mack m'a demandé de raconter ce que j'avais vu.
24:12 Je me sentais en confiance avec lui,
24:15 et je sentais qu'il croyait à notre histoire.
24:18 Professeur Mack, vous êtes au Zimbabwe depuis une dizaine de jours.
24:22 Quelle est votre ressenti maintenant que vous avez parlé aux élèves de l'école Ariel ?
24:26 Pour commencer ces interrogatoires, j'ai essayé de rester ouvert
24:30 à l'hypothèse que ces enfants aient réagi à l'imagination de l'un d'eux,
24:35 et se soient mis à raconter cette histoire.
24:38 J'ai interrogé une douzaine d'enfants individuellement.
24:42 C'est l'un des derniers à être venu à l'école.
24:46 Des équipes de télévision du monde entier étaient venues nous parler,
24:51 et personne ne me prenait au sérieux.
24:55 Quelle était l'effet de regarder ses yeux ou de les regarder ?
25:00 - Que ressentis-tu ? - De la peur.
25:02 - Ça t'a fait peur ? - Peut-être qu'il va comprendre mon histoire,
25:06 m'écouter et m'aider à décrypter ce qui se passe pour moi.
25:10 - Le soir, maman vient me border. - Et ensuite, tu t'endors tout de suite,
25:14 ou tu restes éveillée et tu penses à des choses ?
25:16 Je reste éveillée, et chaque bruit que j'entends me fait peur.
25:20 - Tu as toujours peur la nuit ? - Oui.
25:22 D'accord. Et qu'est-ce qui te préoccupe la nuit ?
25:26 J'ai peur que l'homme me regarde encore et qu'il me tue.
25:34 Ta mère sait que tu as peur ? Tu lui as dit que tu étais inquiète ?
25:40 Non. Je suis sûre qu'elle ne me croirait pas.
25:43 Et qu'est-ce qui pourrait te rassurer ?
25:49 - Je ne sais pas. - Qu'est-ce qui diminuerait tes craintes ?
25:52 Cet homme, il est tout le temps dans ma tête.
26:01 - Il reste donc dans ta tête ? - Oui.
26:04 Et comment tu pourrais avoir moins peur ?
26:10 Est-ce que l'homme peut faire quelque chose ?
26:13 Non.
26:17 Quand cet homme est venu nous voir, il était très grand,
26:20 posé et mesuré, et il avait vraiment l'air de nous écouter.
26:26 Tu pourrais me dire ce qui s'est passé ce jour-là ?
26:30 - Tu étais dehors en récréation, c'est ça ? - Oui.
26:34 Et ensuite, quelle est la première chose que tu as remarquée ?
26:38 Je suis allée tout au bout de la cour de récré.
26:41 Dis-moi, qu'as-tu vu ?
26:43 Qu'as-tu ressenti ?
26:46 As-tu eu l'impression qu'il communiquait avec toi ?
26:49 Je me souviens de ces questions.
26:51 Puis, ils nous ont donné du papier, des crayons,
26:55 et ils nous ont dit "Dessine ce que tu as vu."
26:58 Je l'ai fait.
26:59 Là, je fais le vaisseau.
27:02 Et il y avait des lumières.
27:08 Ses bras étaient courts ou longs par rapport aux nôtres ?
27:14 Je dirais plutôt longs.
27:16 Plutôt longs, d'accord.
27:18 As-tu vu ses cheveux ?
27:20 Oui, ses cheveux ressemblaient un peu à ceux de Michael Jackson.
27:24 Et il avait une tenue noire, comme ça.
27:26 Et de grands yeux, ok.
27:30 Tu parles de pupilles. Il avait vraiment des pupilles ?
27:33 Ses pupilles étaient blanches.
27:35 Et des yeux plus grands que les nôtres.
27:42 Et ensuite ?
27:44 C'était la fin de la récréation,
27:48 et quand on y retournait dans la classe,
27:50 on l'a dit à notre maître.
27:52 Mais aucun des profs ne nous a cru.
27:55 Ils ne vous ont pas cru ?
27:57 Bah oui.
27:58 Pourtant, vous racontiez tous la même chose.
28:00 Les enseignants ne nous ont pas cru.
28:02 Du tout.
28:04 Ils se disaient qu'on avait bien dû voir quelque chose,
28:08 mais pas des créatures.
28:11 Ni cette chose ovale qu'on a vue.
28:14 Je ne me souviens même pas en avoir discuté avec les enfants,
28:23 parce qu'on était face à quelque chose qu'on ne connaissait pas.
28:26 Donc, dans les classes, on s'en est tenu à ce qu'on savait.
28:29 Je vis ici, à l'école,
28:31 alors j'essaie de ne pas y penser du tout.
28:34 Sinon, je n'endormirais plus la nuit.
28:36 Vous feriez des nuits blanches.
28:38 J'ai fait beaucoup de nuits blanches depuis l'incident.
28:41 Alors j'essaie de ne plus y penser.
28:43 L'une des premières choses qu'on nous a dites,
28:46 c'est qu'il y avait un jardinier qui travaillait à cet endroit.
28:49 Et qu'on ne vous entend plus parler de cette histoire.
28:52 Je suis toujours assez sceptique quand il s'agit d'enfants,
28:57 parce qu'ils peuvent vite se convaincre d'avoir vu quelque chose
29:01 et s'entraîner les uns les autres.
29:03 Comment peuvent-ils savoir ce qu'on a vu ?
29:06 C'est pas un jardinier.
29:08 Ils n'ont rien vu.
29:10 Je pense que l'un d'eux a inventé une histoire
29:12 et que les autres s'y ont cru.
29:14 C'est mon ressenti.
29:16 Ils sont libres de choisir ce qu'ils veulent croire.
29:28 Ils sont peut-être réellement convaincus d'avoir vu ça.
29:31 Je suis désolé de vous dire que ça ne s'est jamais passé
29:34 et que les gens mentent à eux-mêmes.
29:36 J'ai peut-être menti une ou deux fois,
29:38 mais ces gens-là ont continué l'histoire pour moi.
29:41 60 enfants ont menti ?
29:43 Menti sur ce qu'ils ont vu ?
29:45 C'est leur ami qui leur aurait mis ça dans la tête ?
29:48 Ça fait beaucoup.
29:50 Quand j'arrive à avoir 5 ados de 16 ans
29:52 pour témoigner qu'un prof, ou un prêtre,
29:55 est un prédateur sexuel,
29:57 c'est un élément qui pèse lourd dans un dossier
30:00 et me fera gagner le procès.
30:02 Quand 60 personnes racontent la même expérience,
30:06 pourquoi discréditer ça ?
30:09 C'est le genre de preuves qui comptent dans un contexte judiciaire.
30:13 Au tribunal, on croit les témoins oculaires.
30:20 Des gens sont condamnés pour meurtre,
30:22 parfois à la peine de mort,
30:24 sur la base du récit d'un témoin oculaire.
30:26 Mack disait, "C'est mon métier, je suis psychiatre.
30:29 "Je passe mon temps à parler aux gens.
30:31 "J'arrive à savoir s'ils me disent la vérité
30:33 "ou s'ils inventent une histoire."
30:35 Et quand ces personnes ont raconté leur histoire à John Mack,
30:38 il y avait ce qu'on appelle l'affect concordant.
30:41 En d'autres termes, ils manifestaient la terreur
30:44 qu'ils avaient ressentie au moment des faits.
30:47 Et Mack était persuadé que ce n'était pas quelque chose
30:50 que les gens pouvaient simuler.
30:52 Vous savez, c'est difficile pour moi.
30:55 Pourquoi ?
30:57 Parce que je n'ai pas envie d'y croire.
30:59 Vraiment pas.
31:01 Ces gens expriment avec une telle émotion,
31:04 une telle peur quelque chose de puissant et d'important pour eux.
31:07 En tant que psychiatre, je sais que seule une expérience réelle
31:11 peut provoquer ça.
31:13 J'aurais aimé qu'ils nous parlent davantage,
31:18 qu'ils nous posent de vraies questions
31:20 ou évitent de nous donner l'impression qu'on était fous.
31:23 Je ne pouvais pas en parler chez moi
31:26 parce que mon père ne voulait rien savoir de tout ça.
31:29 Il ne voulait pas être la cible de ce mépris.
31:32 Mes parents m'ont tout de suite dit
31:34 « Non, tu n'as pas vu ça. »
31:36 On avait peur de s'en prendre une.
31:38 Peu importe ce que l'on croit à nous,
31:42 ce qui compte, c'est leur expérience à eux
31:44 et le fait que les adultes qui les entourent
31:47 soient réceptifs à cette expérience.
31:50 Pour moi, il s'agit là d'un des principes fondamentaux de l'éducation.
31:54 Quels que soient nos points de vue personnels,
31:57 nos a priori, il faut leur donner la possibilité
32:00 d'exprimer ouvertement leurs idées,
32:03 leurs émotions et leurs opinions.
32:06 J'ai perdu des amis à cause de ça.
32:10 J'étais la tarée qui ne voulait pas démordre
32:13 du fait que ce n'était pas un jardinier.
32:16 Parce que j'étais celle qui disait que ça s'était réellement passé.
32:24 Donc, il y avait une vraie stigmatisation à ce moment-là.
32:28 On ne met pas les gens sur la télé
32:31 qui font des accusations si bizarres.
32:34 Pour être honnête, leurs histoires sont vraiment folles.
32:37 À bien des égards, l'expérience en elle-même
32:41 a été moins traumatisante que les répercussions,
32:44 qui ont été très difficiles.
32:46 Certaines personnes ont vraiment été marquées.
32:49 Et ça pose une question.
32:51 Est-ce que vous avez déjà des problèmes psychologiques ?
32:54 Ou bien est-ce que cette expérience, ce mensonge
32:57 a déclenché des problèmes psychologiques chez ces personnes ?
33:00 Au début, je cherchais des réponses.
33:11 Donc, je posais des questions aux gens,
33:14 jusqu'à ce qu'ils commencent à devenir agressifs.
33:17 Le pire, ça a été un pasteur qui est devenu tout rouge
33:20 et qui a commencé à me dire que les extraterrestres n'existent pas.
33:23 Il voulait vraiment m'empêcher de poser ces questions.
33:26 Et j'ai commencé à avoir l'impression d'être fou.
33:29 Pourquoi traiter ces gens de fous ?
33:36 Les humilier, s'ils ont réellement fait l'expérience
33:39 d'une rencontre avec d'autres entités ?
33:42 Pourquoi on les tout de suite cataloguer comme fous
33:45 si on est intimement persuadé
33:48 qu'ils sont des êtres humains ?
33:51 Quand on a vécu quelque chose de très important dans son enfance
33:54 et que personne ne nous a cru,
33:57 la conséquence pour moi, c'est que quand j'ai vécu
34:00 d'autres événements importants, des événements de vie,
34:03 j'ai eu beaucoup de mal à me confier aux autres,
34:06 à leur parler et à leur raconter ce qui m'arrivait.
34:09 On m'a souvent conseillé d'aller voir un thérapeute
34:12 ou de consulter quelqu'un pour parler de ça.
34:15 Je ne le fais pas,
34:18 par peur qu'on ne me croit pas
34:21 et que je doive revivre ce combat
34:24 pour faire entendre ma voix.
34:27 Les gens qui vivent ces expériences sont sincères.
34:30 On ignore quelles en sont les origines,
34:33 mais c'est important d'accepter qu'ils parlent en toute sincérité
34:36 d'un événement très fort qu'ils ont vécu.
34:39 Pourquoi cela serait-il si incroyable
34:42 quand beaucoup disent croire en Dieu et entendent d'autres esprits ?
34:45 Ce phénomène-là prend la forme de quelque chose
34:48 qui nous semble totalement étranger.
34:51 D'après ce que j'ai compris,
34:54 il y a d'autres personnes, selon la directrice de l'école,
34:57 qui ont un souvenir commun.
35:00 Je ne saurais pas vous dire quand ça m'est arrivé.
35:09 C'était après l'incident avec les enfants
35:12 et avant l'arrivée du professeur Mack.
35:15 Mais je n'en ai jamais parlé.
35:21 C'était une nuit dans ma chambre
35:30 et on m'a emmenée à bord d'un vaisseau
35:33 sur un lit étroit.
35:36 Ce que j'ai trouvé drôle,
35:39 parce que je suis grosse,
35:42 je me disais "J'espère que je ne vais pas tomber."
35:45 C'était très étroit.
35:48 Il y avait de petites créatures autour de moi,
35:51 des extraterrestres.
35:54 Ils m'ont dit de ne pas lever les yeux,
35:57 mais je l'ai fait, parce que je suis comme ça.
36:00 Ils ont inséré quelque chose dans mon nombril,
36:03 peut-être une puce électronique.
36:06 Puis il y a eu un flash et ils sont partis.
36:13 On dirait un scénario de film,
36:18 mais c'est ce que j'ai vécu et ça ne regardait que moi.
36:21 Je gérais ça toute seule dans mon coin,
36:24 ce qui n'a pas aidé vu que j'ai fini sous Prozac.
36:27 Je n'étais pas heureuse dans cette école.
36:30 Je me disais "Peut-être que je ne devrais plus être là."
36:33 Au point d'avoir des idées suicidaires, je ne sais pas.
36:36 Mais il était hors de question que j'en parle,
36:48 que ce soit au professeur Mack ou à qui que ce soit d'autre venu ici.
36:51 Je suis vraiment restée dans l'ombre.
36:57 Et puis ils sont revenus.
37:00 Ils m'ont proposé de partir avec eux, car j'étais malheureuse.
37:03 J'ai refusé.
37:06 Et quand ils sont venus la troisième et dernière fois,
37:09 ils m'ont dit qu'ils partaient et que c'était ma dernière chance de venir.
37:12 J'ai dit "Non, je dois faire ce pour quoi j'ai été formée.
37:15 On n'abandonne pas un projet. On va jusqu'au bout."
37:18 C'était gentil de demander, mais non, je n'allais pas les accompagner.
37:24 C'était ce qu'il y avait de mieux pour les enfants.
37:27 Alors ils sont partis.
37:50 John Mack peut être en colère avec les Pixies, ou les aliens,
37:53 mais il a toujours un salaire sain.
37:56 Et les professeurs de Harvard ne sont jamais, jamais en colère.
37:59 Docteur, est-ce que le professeur est embarrassé
38:02 quand un de vos collègues propose des théories comme celle-ci?
38:05 Oui, on est très embarrassé.
38:08 Embarrassé pour le professeur et un peu inquiété pour John lui-même.
38:11 Quoi? Il est parti de la route?
38:14 John est un homme de grand cadeau et de grande intelligence,
38:17 mais il est aussi un homme qui s'intéresse à l'enthousiasme.
38:20 Et cette fois-ci, il est parti...
38:23 trop loin.
38:26 John est perdu cette fois-ci.
38:29 Dans Harvard, John commettait une faute professionnelle.
38:32 Le terme est revenu sans arrêt pendant les audiences.
38:35 Leur théorie était la suivante.
38:38 En ne disant pas à ces gens qu'ils souffrent de psychose
38:41 et en ne les soignant pas avec un traitement adapté,
38:44 vous commettez une faute professionnelle.
38:47 Ces patients ont des problèmes psychologiques
38:50 et ces problèmes sont masqués
38:53 par l'idée que l'explication est...
38:56 cette...
38:59 la folie.
39:02 Quand je suis arrivé au lycée,
39:11 au bout de 2 ou 3 ans, je crois,
39:16 je suis devenu très croyant.
39:19 Et j'ai demandé au pasteur qui s'occupait de former les jeunes.
39:22 "OK, j'ai compris. Jésus est venu sur Terre
39:25 "et il est mort pour nos péchés. Mais d'où venait-il?"
39:28 Et je me souviens lui avoir demandé
39:31 "Se pourrait-il que ce soit un extraterrestre?"
39:34 Je lui ai dit que j'en avais vu.
39:37 Il a balayé ça d'un revers de la main
39:40 en me disant "Pas du tout. Tu n'as pas vu ça."
39:43 Les gens me disaient littéralement "Tu n'as pas vu ça."
39:46 Je me souviens d'un pasteur blanc en particulier
39:49 qui m'a dit
39:52 "Les expériences de ton enfance
39:55 "n'ont aucune importance.
39:58 "Ton identité en tant qu'Africain
40:01 "n'a aucun intérêt."
40:04 Ce sont les termes qu'il employait.
40:07 Je n'avais pas le droit à ma propre individualité.
40:10 Le monde est si vaste,
40:13 se plaît de tellement de gens différents,
40:16 de langues différentes,
40:19 et tu veux effacer tout ça?
40:22 Prétendre que ça n'a pas d'importance?
40:25 C'est ce qui m'a incité à explorer
40:28 et à poser des questions.
40:31 Ils se mentent à eux-mêmes depuis tant d'années
40:34 qu'ils ont peut-être besoin que quelqu'un leur dise
40:37 pour qu'ils puissent commencer à guérir de ce mensonge
40:40 qu'ils se racontent depuis si longtemps
40:43 et qu'ils ont fini par croire durs comme fer.
40:46 Pendant 20 ans, j'ai essayé d'enfouir ça,
40:54 de tenir tout ça à distance.
40:57 La conséquence, c'est que j'ai perdu une partie de mon enfance.
41:01 J'ai perdu la plupart de mes souvenirs d'enfance
41:04 parce que je ne pouvais pas rouvrir cette plaie,
41:07 revivre ce traumatisme.
41:10 Quand tu entends un bruit, à quoi tu penses?
41:13 Je crois que ce sont des gens qui arrivent chez moi
41:16 pour m'enlever et prendre tous mes jouets et tout le reste.
41:19 Je n'avais jamais vraiment pu en parler à mon mari.
41:29 C'est un catholique très traditionnel
41:32 et quand il m'a demandé
41:35 « Au fait, de quoi ça parle, ce documentaire? »
41:38 J'ai répondu « Pendant très longtemps,
41:41 je n'ai pas osé t'en parler,
41:44 de peur que tu me prennes pour une folle
41:47 et que tu ne veuilles pas rester avec moi. »
41:50 Au début, il m'a dit « Oh là, non, c'est pas possible.
41:53 Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
41:56 qui a vu des extraterrestres. »
41:59 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un qui a vu des extraterrestres. »
42:02 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:05 qui a vu des extraterrestres. »
42:08 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:11 qui a vu des extraterrestres. »
42:14 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:17 qui a vu des extraterrestres. »
42:20 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:23 qui a vu des extraterrestres. »
42:26 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:29 qui a vu des extraterrestres. »
42:32 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:35 qui a vu des extraterrestres. »
42:38 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:41 qui a vu des extraterrestres. »
42:44 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:47 qui a vu des extraterrestres. »
42:50 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:53 qui a vu des extraterrestres. »
42:56 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
42:59 qui a vu des extraterrestres. »
43:02 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:05 qui a vu des extraterrestres. »
43:08 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:11 qui a vu des extraterrestres. »
43:14 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:17 qui a vu des extraterrestres. »
43:20 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:23 qui a vu des extraterrestres. »
43:26 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:29 qui a vu des extraterrestres. »
43:32 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:35 qui a vu des extraterrestres. »
43:38 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:41 qui a vu des extraterrestres. »
43:44 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:47 qui a vu des extraterrestres. »
43:50 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:53 qui a vu des extraterrestres. »
43:56 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
43:59 qui a vu des extraterrestres. »
44:02 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:05 qui a vu des extraterrestres. »
44:08 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:11 qui a vu des extraterrestres. »
44:14 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:17 qui a vu des extraterrestres. »
44:20 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:23 qui a vu des extraterrestres. »
44:26 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:29 qui a vu des extraterrestres. »
44:32 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:35 qui a vu des extraterrestres. »
44:38 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:41 qui a vu des extraterrestres. »
44:44 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:47 qui a vu des extraterrestres. »
44:50 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:53 qui a vu des extraterrestres. »
44:56 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
44:59 qui a vu des extraterrestres. »
45:02 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:05 qui a vu des extraterrestres. »
45:08 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:11 qui a vu des extraterrestres. »
45:14 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:17 qui a vu des extraterrestres. »
45:20 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:23 qui a vu des extraterrestres. »
45:26 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:29 qui a vu des extraterrestres. »
45:32 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:35 qui a vu des extraterrestres. »
45:38 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:41 qui a vu des extraterrestres. »
45:44 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:47 qui a vu des extraterrestres. »
45:50 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:53 qui a vu des extraterrestres. »
45:56 Je me suis dit « Je ne peux pas être mariée avec quelqu'un
45:59 qui a vu des extraterrestres. »
46:02 Certains ont choisi d'enfuir ça et de ne pas en parler.
46:05 Certains ont trouvé des réponses qui les satisfont.
46:08 Pour d'autres, ça reste peut-être un puzzle
46:11 qui demeure incomplet.
46:14 Il y a des gens qui étaient là ce jour-là et qui disent
46:17 « Il ne s'est rien passé. » Et ça aussi, c'est OK.
46:20 C'est aussi un choix.
46:23 Il reste tant à explorer.
46:26 Il y a encore tellement de choses à découvrir autour de nous.
46:29 Je me suis rendue compte de l'impact négatif
46:32 que je pouvais avoir sur l'environnement.
46:35 Le fait de recevoir ce message m'a vraiment fait comprendre
46:38 la place que j'occupe dans ce monde.
46:41 Ça m'a vraiment ouvert les yeux.
46:44 J'ai réalisé à quel point j'avais l'esprit fermé,
46:47 à quel point j'étais réticent à accepter la possibilité
46:50 qu'il y ait quelque chose dans notre monde matériel
46:53 que je ne comprenais pas.
46:56 On se demande toujours « Sommes-nous seuls ? »
46:59 Je pense que la question, c'est plutôt « Qui sommes-nous ? »
47:02 Et il faut peut-être commencer à se demander
47:05 « S'il y a quelqu'un d'autre qui nous regarde,
47:08 qui voit-il ? »
47:11 Je pense que la question, c'est plutôt « Sommes-nous seuls ? »
47:14 Et il faut peut-être commencer à se demander
47:17 « S'il y a quelqu'un d'autre qui nous regarde,
47:20 qui voit-il ? »
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