Emmanuel Macron en Corse : les réactions des Corses face aux déclarations du président

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Transcript

00:00 Autonomie, oui, mais avec quelques guillemets.

00:02 Le président en visite en Corse pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de l'île,

00:07 hier, a évoqué l'avenir et le futur statut de la Corse.

00:11 Le chef de l'État a prononcé des mots forts.

00:14 Les élus de l'île ont six mois pour trouver un accord entre eux et le gouvernement.

00:18 Pas plus de détails à ce stade.

00:20 Entre espoir et méfiance, le cœur des Corses balance Frédéric Michel.

00:24 C'est compliqué, c'est un discours politique.

00:26 Voilà, on attend des actes.

00:27 Il a laissé six mois, on va voir.

00:28 Et cet habitant de Bastia n'est pas le seul à s'interroger sur la suite du processus.

00:32 Pédroux, qui a voté pour les autonomistes au pouvoir sur l'île, a le sentiment que rien n'avance.

00:37 Il est venu, prenant le soleil en fait, parce que ça il a déjà dit.

00:39 À l'arrivée, il n'a pas fait d'annonce, c'est extraordinaire.

00:41 À moi, j'aurais aimé qu'il vienne et qu'il dise "Voilà, dans l'autonomie, il y aura ça, ça et ça".

00:44 Nicole, militante dans le parti autonomiste de Gilles Simeoni, a elle plus d'espoir.

00:48 C'est une avancée et on espère que ça ira assez vite.

00:50 Parce qu'on attend depuis très très longtemps.

00:52 On entend une autonomie de gestion, une autonomie complète pour la Corse.

00:55 François est retraité, il vit à Orezza, au milieu de l'île.

00:58 Je suis vraiment content de son discours.

01:00 Ça nous a parlé. Son discours n'a rien à voir avec les discours qu'on a entendus pendant des années.

01:05 J'ai ressenti que vraiment, il voulait en arriver à une fin.

01:08 Ça n'empêche pas qu'on pourrait avoir notre autonomie.

01:10 En Corse, on s'interroge aussi sur les lignes rouges.

01:12 Le président a affirmé qu'il n'y en avait pas.

01:14 Pourtant, l'État ne veut pas entendre parler d'un statut de résident ou de co-officialité de la langue.

01:19 Sur ce point, Emmanuel Macron préfère évoquer le renforcement du bilinguisme à l'école et dans la sphère publique.

01:25 La correspondance en Corse de Frédéric Michel pour Europe 1.