Carole Delga : « Pour battre l’extrême droite, il faut arrêter avec la gauche de l’invective » - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 Tout ce que j'ai vu dans la réélection de Patrick Cannaire, c'est la reconnaissance du travail sérieux,

00:07 de la capacité de fédérer de Patrick, et je suis très heureuse qu'il soit de nouveau président du groupe socialiste au Sénat.

00:16 – Vous n'avez pas vu un message des sénateurs socialistes envers la ligne d'Olivier Faure ?

00:20 – Ecoutez, ça ce sont des débats qu'on a entre nous, vous savez franchement, les Français,

00:28 moi de la nuque, ils ne m'en parlent pas, ce sont des débats qui sont très parisiens, surtout...

00:35 – Les élus locaux non plus ?

00:36 – Les élus locaux, ce qu'ils voient, c'est le désespoir des Français, la pauvreté qui grandit,

00:44 les difficultés pour pouvoir s'alimenter, ce qu'ils voient, c'est des femmes et des hommes

00:49 qui parfois se privent d'un ou deux repas dans la semaine,

00:53 qui ont du mal à financer tous les efforts liés à la rentrée scolaire,

00:59 donc franchement les élus locaux, ils sont dans le réel,

01:02 donc toutes ces histoires politiciennes de tractation,

01:05 ça c'est au sein de l'Assemblée nationale, on ne fait parler que de la nupèce,

01:11 moi ce que je souhaite c'est que la couvrie elle soit unie et qu'elle travaille.

01:14 – Vous organisez ce week-end vos rencontres de gauche, de la gauche,

01:18 Abraham c'est dans l'aude, qui seront les personnalités présentes ?

01:21 Est-ce qu'il y aura des membres de la France Insoumise ?

01:26 – Ce sont des rencontres populaires, Abraham c'est les rencontres de la gauche,

01:32 Abraham c'est un petit village de 3 500 habitants dans l'aude,

01:38 moi je veux envoyer un message aux classes populaires dans les territoires ruraux

01:44 pour leur dire "oui on sait travailler ensemble, on amène des vraies solutions,

01:48 on n'est pas dans l'invective, on n'est pas dans l'affrontement,

01:51 on est cette gauche populaire, cette gauche qui est bienveillante,

01:55 cette gauche qui vous donne un espoir, et donc tout le monde est bienvenu

01:59 et j'ai invité l'ensemble des forces de la gauche,

02:02 mais même l'ensemble des forces citoyennes, il n'y a pas de sectarisme,

02:07 on doit avoir une mobilisation forte pour stopper, bien sûr laissez-moi finir,

02:13 on doit avoir une mobilisation forte pour pouvoir stopper ces petites musiques de division,

02:20 donc on a Karima Dehli qui va représenter les écologistes,

02:25 on a Yann Brossat qui va représenter les communistes,

02:28 j'avais invité Manuel Bompard, il a indiqué qu'il n'était pas disponible,

02:32 il y aura bien entendu aussi des radicaux de gauche,

02:35 il y aura des chefs d'entreprise, il y aura aussi des représentants syndicaux,

02:40 ce sont des forces vives qui ont envie de travailler ensemble,

02:44 qui ont envie d'avoir une énergie positive et de stopper vraiment cette ambiance

02:50 qui est délétère où on est tout le temps dans les attaques,

02:53 ce que nous demande les français ce n'est pas de la violence,

02:55 ce ne sont pas des mots qui sont agressifs, ce qu'ils nous demandent c'est des solutions.

03:00 – Il n'y aura pas Olivier Faure si on a bien compris,

03:04 est-ce que vous pensez que le parti socialiste à l'heure actuelle,

03:07 sous la conduite d'Olivier Faure,

03:08 répond suffisamment aux préoccupations des français dont vous parlez ?

03:11 – Olivier Faure a été invité, il a répondu qu'il était sur une autre manifestation

03:19 et donc il y aura d'autres socialistes qui n'avaient pas la même opinion que moi

03:26 sur l'union pour les législatives,

03:29 c'est les socialistes dans toute leur diversité mais dans l'unité,

03:34 c'est la gauche dans toute sa diversité

03:37 et puis surtout c'est la force citoyenne qui veut de vraies transformations

03:41 et qui en ont assez d'être dans un climat exacerbé et qui veulent travailler,

03:47 travailler pour les gens parce que ce que nous demande en effet le peuple

03:52 c'est d'avoir un travail de valeur qui donne de la dignité,

03:55 c'est d'avoir aussi des services publics

03:57 et c'est de pouvoir vivre dignement grâce aux revenus du travail.

04:02 – Mais cette gauche, vous n'organisez pas ces rencontres pour rien Carole Delgas,

04:05 et que vous voulez incarner cette gauche dont vous parlez,

04:08 vous voulez l'incarner jusqu'où ? Quelles sont vos ambitions ?

04:11 – Clairement l'heure n'est pas aux ambitions personnelles,

04:16 ce serait quand même complètement fou de ne pas avoir une vision réelle de l'état du pays.

04:24 Regardez le livre de Thomas Piketty et de Julia Cagé,

04:29 qu'est-ce qu'ils disent ?

04:29 Qu'il y a un sentiment d'abandon, un sentiment d'abandon de la population.

04:34 Eh bien moi le message que je veux faire passer au peuple c'est de dire

04:37 oui on est là et on bosse pour vous et on vous amène des solutions.

04:41 En Occitanie, la région elle fournit les manuels scolaires,

04:45 elle fournit les ordinateurs, le transport scolaire est gratuit.

04:49 En Occitanie on aide les entreprises,

04:51 aussi bien le boulanger pour s'installer dans un village de 500 habitants

04:55 que la start-up qui va avoir une innovation révolutionnaire

04:59 dans les traitements médicaux, c'est cela la réalité.

05:03 Et en Occitanie, vous voulez incarner un autre parti socialiste ?

05:07 Et nous faisons des billets à 1 euro.

05:09 Ce que je veux c'est qu'il y ait une gauche populaire qui puisse répondre aux aspirations.

05:15 Il faut arrêter la gauche de l'invective, la gauche de la violence verbale.

05:21 Il faut être au service du peuple et arrêter de parler de nos économies.

05:25 Qui est le parti socialiste actuel si on vous suit bien ?

05:27 C'est n'importe quoi d'avoir une ambition,

05:28 aujourd'hui en 2027 c'est n'importe quoi d'avoir une ambition pour 2027.

05:34 [Musique]

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