Le Bayern Munich fait-il de nouveau peur ?

  • l’année dernière
BUNDESLIGA - Impitoyable dans son duel face à l'Union Berlin (3-0), le Bayern Munich s'est rassuré en championnat et a même vu Sadio Mané rejouer quelques minutes à un peu moins de deux semaines de retrouver le PSG en Ligue des champions. Les Bavarois font-ils à nouveau peur ? Julien Pereira et David Lortholary reviennent sur le renouveau des Allemands dans Tour d'Europe.

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Transcription
00:00 On n'a pas été franchement emballé par la prestation du Bayern
00:03 face au PSG en huitième de finale de Ligue des Champions,
00:06 même s'il y avait eu une victoire au bout.
00:08 On a aussi vu que ça s'était mal passé dans la foulée face à Motion Gladbach.
00:13 Et puis là, il y a cette victoire éclatante, importantissime aussi dans la course au titre.
00:20 Dis-nous, comme tu le sens, est-ce que ce Bayern fait de nouveau peur ?
00:25 Oui, ça va clairement crescendo,
00:27 ça va clairement de mieux en mieux depuis le 1er janvier.
00:30 Il y avait eu cette série de matchs nuls d'abord avec un jeu peu convaincant,
00:34 moins d'occasion que d'année dernière.
00:38 Donc c'était un peu inquiétant pour les dirigeants,
00:40 c'était un peu inquiétant pour l'entraîneur qui semblait s'agacer
00:43 et pour certains joueurs qui n'avaient pas l'air hyper performants, hyper concernés.
00:49 Ce moment-là semble passer au Bayern.
00:53 Il y a des éléments évidemment pour pondérer un peu tout ça,
00:57 sur cette victoire importante de ce dimanche contre Union Berlin qui était à égalité de points.
01:02 Il y avait quand même un adversaire qui avait joué en Coupe d'Europe,
01:05 qui avait sorti l'Ajax quelques jours avant,
01:07 alors que le Bayern lui avait toute une semaine pour s'entraîner.
01:10 Ce sont des choses qu'il faut avoir à l'esprit,
01:12 mais l'impression persistante quand même, c'est un Bayern qui va mieux,
01:17 c'est un Bayern qui retrouve de la concurrence aussi à certains postes,
01:21 avec les recrues, avec les retours de certains blessés.
01:24 On peut citer Mazraoui qui va revenir aussi parmi d'autres exemples.
01:29 Et puis l'intégration aussi de mieux en mieux des éléments qui pèsent lourd dans cette équipe.
01:37 On va citer très vite un exemple,
01:39 Mathis De Liert en défense centrale le néerlandais,
01:42 qui s'intègre de mieux en mieux,
01:44 non seulement sur le plan du jeu, mais ça il avait été assez performant d'emblée,
01:48 mais aussi sur le plan de la culture, sur le plan de l'intégration humaine.
01:52 Il commence à parler allemand, Mathis De Liert, et ça peut paraître anecdotique,
01:56 mais ce sont des choses qui participent un peu à l'harmonie générale.
02:00 Et on a l'impression que cette victoire contre Union Berlin,
02:03 qui était quand même très importante pour rester en haut du classement,
02:06 le Bayern c'est la référence, donc ça doit être en haut,
02:09 a fait beaucoup de bien et elle a été effectivement sur le terrain aussi convaincante.
02:15 Sur un plan beaucoup plus technique, tactique,
02:18 il y a aussi eu un retour au 4-2-3-1, qui a priori a très bien fonctionné.
02:24 Est-ce qu'on peut imaginer que ce schéma-là soit aussi celui du Bayern
02:28 pour le huitième de finale retour face au PSG ?
02:31 Oui, alors reste à savoir avec quel joueur,
02:35 puisqu'il y a eu un petit débat sur le fait que la petite surprise
02:38 du coup d'envoi contre Union Berlin,
02:40 c'était qu'on a démarré à droite sur cette défense à 4,
02:43 avec le Croate Stanisic, donc les gens se sont un peu étonnés,
02:47 tiens pourquoi c'est pas jouer en Cancelo ?
02:49 Et ça, ça a été justifié en disant qu'on avait besoin d'un système un peu plus défensif,
02:57 avec quatre défenseurs, on a besoin peut-être d'un peu plus de stabilité
03:03 que si on joue à 3+2 joueurs avancés, Cancelo à droite, Alphonso Davies à gauche.
03:09 C'est un système un peu plus sécurisé,
03:12 et voilà, ça a été justifié un peu comme ça.
03:14 Donc oui, on peut imaginer cette défense à 4,
03:17 Pavard de Lirte dans l'axe, ça marche très bien,
03:20 c'est pour moi aussi convaincant quasiment que Upamecano de Lirte,
03:25 donc ça je pense que Nagelsmann va probablement s'appuyer sur cette certitude-là,
03:31 et puis ça permet aussi d'avoir la sise habituelle,
03:34 et c'est le système, rappelons-le quand même aussi,
03:36 qui a permis au Bayern de gagner cette Ligue des Champions récente,
03:40 c'était le cas avec Juppe Heynckes, c'était le cas avec Otmar Isfeld,
03:43 ça a été le cas avec Anzi Flick,
03:45 et je pense que Nagelsmann aime bien aussi revenir à cette culture-là très bavaroise.
03:50 Ça ne veut pas dire que le système à 3 est abandonné,
03:53 mais en tout cas, là, ça a fonctionné et il peut s'appuyer sur ces certitudes-là.
03:58 Tu me parlais d'avoir un petit peu plus de sécurité,
04:01 est-ce qu'il ne faut pas justement y voir là une préparation,
04:04 une espèce d'arme anti-Mbappé ?
04:07 Notamment parce que c'est le côté droit ?
04:09 Oui, c'est possible.
04:11 Stanisic a été fort, je ne dirais pas brillant,
04:15 ce n'est pas un joueur d'exception,
04:16 mais il a été fort quand même à ce poste-là, sur ce match-là.
04:19 Il n'avait pas forcément une adversité exceptionnelle,
04:22 quoique les deux attaquants de l'Union sont quand même des poisons et des joueurs dangereux,
04:26 avec notamment Géraldo Becker.
04:29 Mais oui, on peut imaginer.
04:31 Et puis ça permet aussi,
04:33 ça, on va en parler avec Sadio Mane qui revient aussi, c'est l'événement,
04:37 mais ça permet à Nagelsmann d'instaurer plus de concurrence.
04:41 Si vous dites à jouer au Cancelo, qui est un formidable joueur,
04:44 tu n'es pas certain d'avoir ta place en permanence,
04:47 tu as aussi des joueurs qui peuvent te remplacer,
04:50 qui peuvent te challenger un petit peu,
04:52 ça peut être Pavard, ça peut être Stanisic,
04:55 quelqu'un d'autre aussi au milieu de terrain,
04:57 c'est bon pour le côté compétiteur du joueur.
05:00 Donc je pense que c'est ça aussi,
05:01 c'est essentiellement malgré tout pour Nagelsmann,
05:04 la volonté d'entretenir la concurrence.
05:06 Je pense que dans ce genre de club,
05:07 c'est une clé pour comprendre les compos d'équipe.
05:11 Tu parles de concurrence.
05:12 Il y a un joueur très, très important qui a fait son retour dimanche,
05:16 c'est Sadio Mane.
05:18 Il a joué 25 minutes.
05:19 Concrètement, qu'est-ce que ça change pour le Bayern,
05:22 si ça change quelque chose ?
05:24 Et est-ce qu'on peut l'imaginer titulaire pour l'huitième de finale retour
05:28 en sachant qu'il y aura une autre journée de championnat avant cela ?
05:32 Il y a deux éléments essentiels à avoir à l'esprit qui ne sont pas des surprises.
05:35 Le premier élément, c'est qu'au présent, au moment où on parle,
05:38 et ce dimanche, donc fin de semaine dernière,
05:42 Sadio Mane a repris un événement, un retour.
05:45 Enfin, il a fallu être patient pour lui comme pour le club.
05:49 Il n'est pas encore dans le rythme, évidemment,
05:51 pour les duels, pour la vitesse d'exécution.
05:54 Il n'a pas encore pleinement retrouvé sa fluidité,
05:58 mais on a quand même retrouvé un joueur qui fait peur à la défense adverse.
06:03 Ça, c'est un premier point.
06:05 Et le deuxième point, on revient sur notre fil rouge de notre discussion,
06:08 oui, cette concurrence.
06:09 Serge Gnabry a besoin d'être concurrencé.
06:12 Il peut s'éparpiller.
06:14 Le Roi Sane a besoin d'être concurrencé.
06:16 Il peut perdre le moral assez vite au cours d'un match
06:20 ou voilà, s'il perd le fil de son jeu.
06:23 Ça fait déjà deux joueurs qui ont besoin d'être concurrencés.
06:26 Choupo Moting a besoin aussi parfois d'un peu de repos.
06:29 Et Sadio Mane peut jouer plein axe.
06:31 Sadio Mane peut jouer aussi à la place de Thomas Müller,
06:34 si Müller fatigue un peu au bout de 65-70 minutes.
06:39 Ça fait déjà quatre joueurs, même peut-être cinq, je me perds,
06:43 qui sont concernés par le retour de Sadio Mane.
06:45 [Générique]

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