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00:00 France Bloc Citanie.
00:01 Soyez les bienvenus, nous sommes le jeudi 28 septembre, ouvrez les yeux et les oreilles,
00:05 un peu plus de 8h moins le quart, on parle de la fête, la nuit à Toulouse.
00:09 La fête et ses débordements Mathieu.
00:10 Est-ce qu'il y a trop de bruit, trop d'alcool ? On attend vos appels ce matin 05 34 43 31
00:15 31.
00:16 On vous en parle ce matin parce qu'hier soir il y avait la nocturne du marché Saint-Cyprien,
00:20 ces nocturnes qui ont de plus en plus de succès, peut-être trop, c'est la question qu'on pose
00:24 ce matin à l'adjoint au maire de Toulouse.
00:26 Bonjour Jean-Jacques Bolzans.
00:27 Bonjour.
00:28 Merci d'être en studio ce matin avec nous sur France Bleu et sur France 3.
00:31 Alors déjà, depuis 2015 ces nocturnes elles sont devenues incontournables, on peut le
00:34 dire comme ça, à Toulouse.
00:36 Est-ce que déjà vous vous attendiez à un tel succès ?
00:38 Alors écoutez, je suis heureux d'être là ce matin pour parler enfin convivialité,
00:43 chaleur humaine, festivité sur la ville de Toulouse.
00:45 On est quand même dans le sud et Toulouse est une ville festive.
00:48 Alors effectivement quand on a lancé avec des commerçants, et c'est partie de l'initiative
00:52 des commerçants, ces nocturnes-là, on s'attendait pas à avoir un tel succès aujourd'hui.
00:55 Donc il ne faut pas le regretter.
00:57 C'était d'abord Victor Hugo et ensuite ?
00:59 Ça a commencé par le marché Victor Hugo, ensuite les Carbes et ensuite Saint-Cyprien.
01:03 Il y a les trois marchés, chacun dans leur cadre, chacun à l'heure de leur clientèle
01:08 si je puis dire, ont fait que aujourd'hui il y a du succès, que ce soit à Victor Hugo,
01:14 aux Carbes et à Saint-Cyprien.
01:15 Et Saint-Cyprien, vous parliez hier soir, c'était fabuleux, avec un petit concert
01:18 de Omar Hassan, puis après des chansons, la Lolita et tout, que j'ai entendu à 7h
01:22 sur votre antenne bien sûr.
01:24 Voilà, c'est festif, donc on ne peut pas quand même aujourd'hui dans ce monde un peu
01:27 brut se plaindre dans des festivités.
01:29 Pour autant, il ne faut pas fermer les yeux, il faut travailler pour comment faire mieux
01:34 peut-être.
01:35 Mais quand on voit tous ces jeunes s'amuser, 27 nocturnes, aucun problème, n'allons pas
01:40 nous les chercher là où ils ne le sont pas.
01:41 Il n'y a vraiment aucun problème, c'est festif, bon enfant, ou il y a des débordements
01:45 parfois ?
01:46 Non, non, enfin, quand je dis qu'il n'y a pas de problème, ce sont des jeunes qui
01:49 mangent, qui boivent, comme on fait partout dans toutes les villes de France, encore plus
01:53 peut-être à Toulouse, parce qu'on est une ville conviviale, jeunes ou autre, mais il
01:56 n'y a jamais eu de débordements de bagarres, de viandes de soules ou autre.
02:00 Donc c'est déjà positif.
02:01 Après, ce qui pose souci un peu, et ce qu'on va gérer, c'est le monde, l'afflux, l'afflux
02:06 du monde.
02:07 Mais comment le gérer ?
02:08 25 000 personnes à Victor Hugo, c'est le record 25 000 ?
02:12 Oui, oui, c'est la coupe du monde.
02:15 Les Carmes s'y plaignent aussi, c'est Cyprien aussi, mais ça reste quand même, il n'y a
02:21 pas de débordements dans le sens de bagarres ou autre, comme on peut voir dans certains
02:24 autres lieux, dans certaines autres places, ou la nuit, ailleurs, dans d'autres villes
02:27 aussi.
02:28 Donc ce n'est pas une beuverie ?
02:29 Moi je crois que ce n'est pas la beuverie, ça boit, oui, effectivement, et ça permet
02:33 aux jeunes de déguster du vin, du bon vin, qui est quand même notre patrimoine local.
02:37 Il y a de la bière, donc est-ce qu'il faut limiter la bière, mettre un peu plus de manger ?
02:41 Alors là, écoutez, au vu du succès, j'ai missionné pendant deux mois, octobre-novembre,
02:47 à une éperdinte qui va rencontrer l'ensemble des commerçants, des associations de marché,
02:52 puisque ça part des associations de marché, pour voir ce qui va, ce qui marche moins bien,
02:57 qu'est-ce qu'il faudra améliorer, de façon à ce qu'on donne un rapport.
02:59 Et avec mes collègues élus en charge de l'événementiel et les maires de quartier,
03:04 les associations de commerçants impliquées dans les nocturnes, nous allons voir qu'est-ce
03:07 qu'il y a à améliorer pour tendre vers des nocturnes du bien manger.
03:10 Voilà, aujourd'hui, à la France Bleue.
03:12 Voilà, les commerçants, ils se posent des questions, comme Gérard Calvira, qui est
03:16 président de l'association des commerçants du marché.
03:19 Victor Hugo, écoutez.
03:20 Au début, on a lancé ça pour promouvoir les produits du marché, pour faire connaître
03:24 aux nouveaux arrivants, à une clientèle un peu plus jeune.
03:26 Ça a très bien marché pendant beaucoup d'années.
03:29 Et maintenant, c'est de moins en moins ça.
03:30 C'est devenu un peu plus fériat.
03:32 Je viens, je fais la fête, je reste dehors, je bois, même j'oublie de rentrer.
03:37 Au détriment de nos spécialités, on va travailler sur le sujet pour voir un petit
03:40 peu comment on pourrait revenir un petit peu à nos valeurs.
03:42 - Les valeurs dont parle Gérard Calvira, qu'au départ, il le dit, l'idée c'était
03:47 de faire une opération commerciale pour les commerçants à l'intérieur du marché.
03:51 Mais les jeunes, ils viennent à l'extérieur du marché, ils ne rentrent plus forcément
03:55 dans le marché.
03:56 Ils boivent autour, mais ils ne vont pas consommer dedans.
03:58 - C'est là aussi où les commerçants de l'intérieur doivent se remettre en question.
04:01 Mais comme tout un chacun.
04:02 Ce n'est pas parce que quelque chose marche que l'homme fleuve tranquille.
04:06 Donc, il faut maintenant amener de l'animation à l'intérieur, peut-être.
04:09 Retravailler le concept nocturne en elle-même pour aller vers des nocturnes du bien manger.
04:14 Avec trois nocturnes par an.
04:16 Ce n'est pas tous les soirs ou toutes les semaines.
04:18 - Alors comment on peut changer les choses ?
04:19 - Justement, après ce rapport, on va le travailler ensemble avec les commerçants et autres.
04:23 Parce qu'il y en a beaucoup qui parlent.
04:24 Le problème quand je demande, est-ce que vous avez des solutions ?
04:27 Ah ben non, mais ça ne va pas.
04:28 D'accord, à part ça, merci.
04:30 Donc, moi, ce qui est de positif quand même, c'est que comme vous voyez les images, vous
04:34 avez tous ces jeunes qui s'amusent, qui rigolent dans un bon cadre.
04:38 Donc, on va pouvoir revenir à un concept pour mettre en avant beaucoup plus nos produits
04:43 locaux.
04:44 Mais les produits locaux, il y a le vin, qui est dans le produit local.
04:46 Il ne faut pas sceptiser la société quand même.
04:48 Donc, oui, on va y travailler.
04:50 Oui, pendant deux mois, il y a une personne qui va aller faire le tour et nous faire un
04:54 rapport pour dire qu'est-ce qui va, qu'est-ce qu'il faut garder, qu'est-ce qu'il faut améliorer,
04:58 qu'est-ce qui cloche, quel est le ressenti des commerçants, qu'est-ce que les commerçants
05:01 peuvent amener de différent par rapport à ce qui se fait aujourd'hui.
05:04 Mais il faut garder cet esprit festif et les nocturnes, elles y seront tout le temps.
05:07 - Est-ce qu'il faut plus de vigiles ? Il y en a déjà ?
05:09 - Alors, il y en a.
05:10 Et sachez qu'aujourd'hui, depuis le 1er janvier, les nocturnes sont passées en grand événement,
05:16 donc sont validées par la préfecture.
05:18 Après chaque nocturne, de toute façon, on regarde.
05:21 Qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui va pas ? Il y a eu un moment au niveau des toilettes.
05:25 Il manquait des toilettes.
05:26 Eh bien, nocturne d'après, on a rajouté des toilettes.
05:29 Chaque fois, on remet en question avec l'organisateur et les associations de commerçants ce qui
05:34 a marché, ce qui a pas marché, où est-ce que ça a buggé, pour essayer d'améliorer
05:38 et de garder cet esprit festif.
05:40 Et "feria", pour moi, c'est pas un gros mot, donc c'est pas mal non plus.
05:43 - Vous parlez du vin, le bien manger, le bien boire, c'est ça ?
05:47 - Ça va de pair.
05:48 - Mais trop boire, comment on fait pour faire...
05:50 - Trop boire, c'est pour ça que...
05:51 - Pour prévenir les jeunes entre le bien boire et le trop boire ?
05:54 - Mais comment on fait ? C'est qu'on stoppe les nocturnes à 22h30.
05:56 Et là, c'est la bonne limite pour éviter de tomber après dans les excès.
06:00 Parce que ça commence à 19h30 jusqu'à 22h30.
06:04 Et là, on voit bien qu'après, on ferme.
06:06 On ferme la nocturne, le marché ferme, les gens repartent et dans d'autres bars dans
06:11 la ville ou autres, ou restent dans les bars qui sont ouverts eux jusqu'à 2h du matin
06:15 ou 3h le week-end.
06:16 Donc en arrêtant à 22h30, c'est la bonne heure, on a constaté depuis les 27 nocturnes,
06:21 qui permet de ne pas avoir cette viande saoule.
06:23 - Et est-ce qu'il faut faire moins de nocturnes par an, ou on reste sur ça ?
06:27 - On avait 4, 4 et 3 par marché, on reste sur 3.
06:30 3 par an, ce n'est pas quand même la mer à boire comme on dit chez nous.
06:34 Et ça permet aux jeunes de s'éclater dans ce monde si compliqué.
06:38 Gardons la convivialité à Toulouse, bien sûr, sans fermer les yeux, mais gardons cet
06:42 esprit festif un peu.
06:44 - En tout cas, vous nous l'annoncez ce matin sur France Bloc, Citany, Jean-Jacques Bolsand.
06:47 Une réflexion en cours, pour mieux encadrer ces nocturnes qui marchent très bien dans
06:51 les marchés couverts toulousains.

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