Yann Arthus-Bertrand fait des confidences sur sa femme atteinte de la maladie de Parkinson

Transcript

00:00 -Vous parlez beaucoup d'amour, Yann Atthurst-Bertrand,

00:02 et c'est une jolie transition pour parler forcément de Anne,

00:06 parce que c'est le parcours de votre vie.

00:08 Moi, je suis beaucoup touché vers cette photo,

00:11 parce que votre femme, elle a vraiment tout vécu avec vous.

00:14 -On est malheureusement séparés. -Ah, vous vous êtes séparés.

00:18 -Je ne supportais plus...

00:19 Je crois qu'elle supportait plus mon travail.

00:22 Je ne m'occupais pas assez d'elle, mais je le vois tous les jours.

00:25 -Je ne savais pas que vous étiez séparés.

00:28 -C'est une séparation douce. -D'accord.

00:30 Alors, juste revenir sur l'histoire,

00:32 c'est que... Ca vous dérange pas ?

00:34 Elle l'a tout abandonnée. -Je culpabilise d'ailleurs

00:37 de ne pas m'en occuper plus. -Vous culpabilisez

00:40 parce qu'elle a Parkinson. -Oui, exactement.

00:43 -Pourquoi vous culpabilisez ? -Je n'ai pas envie d'en parler.

00:46 -Vous n'êtes pas assez là. -Je ne suis pas assez là.

00:49 Je ne suis pas assez auprès d'elle.

00:51 -C'est une des raisons pour lesquelles vous avez fait

00:54 de séparation. -C'est une séparation douce.

00:57 Ca pourrait être mieux. -Cette maladie, c'est terrible.

01:00 Vous l'avez dit dans une interview,

01:02 ça casse les liens. -Non, parce que c'est une maladie

01:05 aussi qui change ton caractère, qui change ce que tu es.

01:08 Elle se renferme sur sa maladie, mais bon, c'est Parkinson.

01:12 Mais il faut l'accepter. -Oui, il faut l'accepter.

01:14 C'est bien d'en parler aussi,

01:16 car il y a d'autres personnes qui subissent cette maladie.

01:19 -C'est une maladie compliquée,

01:21 car il n'y a pas de Parkinson.

01:23 -Je l'appelais énormément.

01:25 Je vais pleurer si on m'en parle trop.