• l’année dernière
Auteur-compositeur-interprète, Mika présente son nouveau single "C’est la vie", extrait d’un album 100% en français, à venir. Une chanson pop, entraînante qui parle de la mort et qui célèbre en même temps la vie.

Une chanson en hommage à sa mère
Son dernier album est le fruit de plusieurs années de travail. Mika précise que c’est un album très personnel où l’intégralité de ses chansons ont la particularité d’être écrites en français. Son single "C*’est la vie"* a une résonnance particulière pour le chanteur : « c'est la dernière chanson (de l’album), c’est une nouvelle chanson que j'ai écrite après deux ans et demi. Et ce n'est pas par hasard, peut-être que je parle aussi de la période la plus difficile et le changement le plus grand que j'ai dû vivre dans ma vie d'adulte ». Mika évoque en fait le vide causé par la disparition de sa mère, mais qu’il a su réinvestir pour que la vie puisse triompher « il faut évaluer, il faut reconnaître l'espace qu'elle occupait et ensuite se dire OK. Comment est-ce que l'on peut le remplir ? Comment est-ce que l'on peut assumer cette responsabilité ? Je pense que ça se passe dans toutes les familles et si on n'avoue pas ce qui manque, on peut jamais comprendre ce que nous, on doit faire ».
Ce titre est donc son hommage à celle qui l’a toujours soutenu et a su transformer une épreuve douloureuse du chanteur en son futur métier « Cette personne qui était à mes côtés à partir de l'âge de huit ans, qui m'a entraîné, qui m'a dressé comme une sorte de cheval de course dans la musique et qui un jour a disparu ».

Mika, victime de harcèlement scolaire
Mika se souvient encore des humiliations dont il était victime à l’école que ça soit par ses camarades, mais surtout par un de ses professeurs : « Il y a une chose très triste qui se passe quand c'est un enfant qui est en train de vivre ça, c'est que l’on n'en parle pas. En fait, les enfants, ils ont du mal, c'est déjà difficile si ce sont les collègues de classe ensuite si c'est quelqu'un qui a la puissance et l'autorité autour de toi, comment tu t’en sors ? C'est de ta faute en fait, c'est cela que tu penses, même si ce n'est pas vrai. Donc je me suis enfermé, je me suis un petit peu fermé du monde ». Heureusement, sa sœur mettra fin à son calvaire en découvrant ce qui se passe dans sa classe et le signalera à son père.
Commence alors pour le jeune Mika, seulement âgé de 8 ans, un nouvel apprentissage : celui de la musique. Il se souvient avec amusement quand sa mère lui a dit qu’il ne retournerait pas à l’école et qu’il allait étudier la musique : «au début, je me suis dit, c'est super sauf qu’après, j'ai rencontré l'autre côté de ma mère. J'ai rencontré aussi ma professeure, un professeur russe, et j'étais entraîné pendant 5 h par jour donc là, je voulais aller à l'école ».
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Transcription
00:00 Allez, on vous écoute Léa ! Ce matin vous recevez un chanteur populaire dans toute l'Europe !
00:04 Bonjour Mika !
00:05 Salut, bonjour !
00:06 Merci d'être là ce matin !
00:07 Je suis fier d'être là !
00:08 Mika, si vous étiez une fleur et si vous étiez un défaut, vous auriez quoi ?
00:12 Alors une fleur c'est facile, c'est le jasmin.
00:14 Le jasmin qu'on trouve un petit peu partout dans la Méditerranée avec ce parfum bien sucré, mire-mire-le.
00:21 Et le défaut ?
00:23 Et le défaut, je ne sais même pas où commencer.
00:26 Je peux faire une petite liste ? Gourmand, toujours en retard, je commande beaucoup trop dans les restaurants, donc peut-être ça c'est gourmand.
00:35 C'est des défauts là et de ça, c'est comme les mannequins qui disent "je n'aime pas mes mains".
00:39 Non ! L'impatience.
00:42 Mais je pense que l'impatience et le côté têtu c'est aussi une qualité.
00:47 Tous les défauts sont en fait des qualités, c'est juste que c'est les autres victimes qui disent que c'est des défauts.
00:52 On a parlé de ça tout à l'heure ce matin. Mika, c'est quoi ces rides sur votre visage ? Pourquoi elles viennent cafter votre rage ?
00:57 J'en ai des rides. Je vieillis.
01:00 Je vous parle de vos rides parce que vous en parlez dans votre single, tout nouveau single, "C'est la vie" qui est sorti ce vendredi.
01:06 Vous parlez de la vieillesse dans cette chanson.
01:08 Un single pop qui lance un nouveau projet en français où je parle de mes rides et de la mort mais je cherche à vous faire danser avec. C'est normal ça.
01:14 C'est un peu le projet du single mais à à peine 40 ans parce que j'ai donné votre âge.
01:19 Ça vous inquiète déjà les rides ? Et vous dites que la vieillesse est un naufrage déjà ?
01:23 Non, c'est le concept que la vieillesse est un naufrage surtout dans mon milieu.
01:28 J'ai commencé à travailler quand j'avais 8-9 ans mais j'ai vraiment sorti mon premier album quand j'avais 21 ans, 22 ans.
01:36 Et oui, avoir 40 ans dans un monde aujourd'hui où la plupart des gens qui sont en train de sortir des albums qui sont pop,
01:42 ce ne sont même pas des albums, ce sont des singles, des streams et tout le monde a 19 ans.
01:47 Donc ce concept de comment vieillir en gardant ce côté enfant terrible sans rester trop poli, pas trop lisse, mais avec élégance.
01:59 C'est comment trouver cette solution, cet équilibre.
02:02 Parce que je pense que si l'équilibre existe dans mon travail, quelqu'un comme moi qui a travaillé toute ma vie parce que j'écris des chansons chaque jour de ma vie,
02:09 peut-être je peux trouver une manière de rester heureux.
02:12 Donc de confronter toutes ces choses et de métaboliser la réalité pour qu'elle reste partie de ma vie.
02:19 Il n'y a pas que les rites dans cette chanson qui fera partie d'un album qui sort cet automne, qui est votre premier album 100% en français.
02:25 Vous n'aviez jamais fait ça jusque-là. Il y a aussi la mort dans ce titre, celle de votre mère, qui vous rend des hommages.
02:30 On va en parler, la nostalgie, les faux-semblants. Vous dites de cette chanson quel est le bilan de tout ce qui ne va pas dans votre vie.
02:36 Exactement, mais c'est aussi un soulagement. Ça fait quelques années que je travaille secrètement sur ce projet,
02:43 cette collection de chansons qui raconte qui je suis, mais en français.
02:48 Avec une liberté que je ne peux pas avoir presque en anglais.
02:51 Pourquoi ? Vous dites d'ailleurs qu'écrire en français, ça me débloque, ça me libère.
02:55 Ça m'a libéré.
02:56 Pourquoi ?
02:57 Parce que comme je n'ai pas un français parfait, je m'exprime d'une autre manière.
03:01 Et je n'ai pas les automatismes que j'ai quand j'écris en anglais.
03:04 Les réflexes. Et aussi, c'était presque anti-commercial qui a rendu le projet encore plus catchy, encore plus mélodique, bizarrement.
03:12 Qui lui donne plus de potentiel. Peut-être, on verra, mais ça m'est égal.
03:16 C'était très intime, très personnel comme projet.
03:19 Mais ça, c'était la dernière chanson, c'est la vie, cette nouvelle chanson que j'ai écrite après deux ans et demi.
03:24 Et ce n'est pas par hasard, peut-être, que je parle de la période la plus difficile
03:30 et le changement le plus grand que j'ai dû vivre dans la vie d'adulte.
03:34 Cette personne qui était à mes côtés à partir de l'âge de 8 ans,
03:37 qui m'a entraîné, qui m'a dressé comme un sorte de cheval de course dans la musique,
03:42 et qui un jour a disparu.
03:44 Et cette personne, c'est votre mère, et on va en parler après avoir entendu "C'est la vie", le nouveau single.
03:48 C'est quoi le beau ? C'est quoi le laid ? C'est quoi le faux ? C'est quoi le vrai ?
03:52 Qu'est-ce que tout ça vient faire ici ? C'est quoi la mort ? Les vies d'avant ?
03:58 C'est quoi la pluie ? Quoi le beau temps ? C'est quoi qui arrive droit devant ?
04:02 C'est quoi ce rite sur mon visage ? Pourquoi elles viennent, qu'elles font de mon âge ?
04:08 Même ce vieillir est un naufrage. C'est quoi ces fleurs et son amour ?
04:13 Mes frères et sœurs et leurs coraux placards fermés accouplent le tour.
04:18 Parce que c'est ça la vie, parce que c'est ça. Parce que c'est ça la vie, parce que c'est ça.
04:28 Parce que c'est ça. Mika, je ne m'avance pas trop en disant que ça devrait être un gros tube.
04:36 Votre mère, vous disiez il y a quelques années à Paris Matchs "Ma mère c'est ma force et mon héros".
04:44 Comment on vit ? Elle est morte il y a deux ans après un cancer et une longue maladie, comme on dit pudiquement.
04:53 Comment on vit sans sa force et son héros tous les jours ?
04:56 Il faut évaluer, il faut reconnaître l'espace qu'elle occupait et ensuite se dire "OK, comment est-ce qu'on peut remplir ?
05:07 Comment est-ce qu'on peut assumer cette responsabilité ? Je pense que ça se passe dans toutes les familles.
05:11 Et si on n'avoue pas ce qui manque, on ne peut jamais comprendre ce que nous on doit faire.
05:16 C'est un petit peu comme "OK, maintenant, vas-y, prends la place".
05:19 Qu'est-ce qui manque ?
05:21 Dans le titre, je parle de toutes les choses qui disparaissent.
05:26 Son jasmin, sa rose d'amasse. C'est le Liban qui s'en va dans notre famille.
05:31 Parce qu'elle est libanaise votre mère, votre père est américain, je rappelle.
05:34 C'est le Liban qui s'efface avec la mort de votre mère ?
05:38 C'est cette mythologie un petit peu suspendue du Liban qu'on avait construit dans notre tête, un petit peu dans notre foyer à la maison.
05:46 C'est cette culture, pour une famille comme nous, moi j'ai un frère et trois sœurs, déracinées en permanence.
05:53 C'était elle qui nous donnait une sorte d'identité culturelle.
05:56 On appartenait pas à un pays, on appartenait à elle.
06:00 Cette mère poule, un petit peu on peut dire.
06:03 Et comment est-ce qu'on peut assumer ça ?
06:05 Mais évidemment, ça se divise entre mes sœurs et entre mon frère.
06:09 Et on comprend comment continuer pour construire et continuer cette folle vie bohème qu'elle a commencé avec nous.
06:18 On est un peu cinglé, mais ça va.
06:20 Ça va. C'est elle qui vous a sorti de l'école à 8 ans quand vous habitiez à Londres ?
06:24 Non, j'ai été viré de l'école.
06:25 Vous avez été viré de l'école ?
06:26 C'est l'école qui m'a expulsé.
06:28 Et ça vous en avez parlé il y a deux ans.
06:30 Vous avez été harcelé, littéralement, le harcèlement scolaire vous l'avez connu.
06:35 Vous avez vécu ce que vous avez vécu par une enseignante, par des élèves qui vous jetaient des cailloux,
06:39 mais aussi par une enseignante qui vous asseyait sur une chaise et vous empêchait de bouger de la chaise.
06:45 Mais ça c'était juste une des techniques.
06:47 Je passais les heures sur une chaise.
06:49 Si je devais aller aux toilettes, tant pis.
06:52 Donc vous faisiez pipi, vous dites, dans la culotte devant tout le monde, tout le monde qui se moquait de vous.
06:56 Vous avez vécu littéralement un enfer.
06:58 Mais je n'étais pas le seul.
07:00 Sauf qu'il y a une chose très triste qui se passe quand c'est un enfant qui est en train de vivre ça.
07:07 C'est qu'on n'en parle pas.
07:09 Les enfants ont du mal.
07:11 C'est déjà difficile si c'est les collègues de classe.
07:13 Ensuite c'est quelqu'un qui a la puissance et l'autorité autour de toi.
07:16 Comment tu t'en sors ?
07:18 Ta honte c'est ta faute.
07:19 C'est ça ce que tu penses, même si ce n'est pas vrai.
07:21 Donc je me suis enfermé.
07:23 Je me suis un petit peu fermé du monde.
07:25 C'est ma soeur qui a découvert ça un jour parce que j'avais laissé mon sac à dos dans la rue.
07:28 Donc Paloma vient me donner mon sac à dos.
07:31 Elle voit avec ses yeux ce qui se passe.
07:33 Elle sort de l'école.
07:34 Elle entend l'enseignante vous parler comment elle vous parle ?
07:36 Oui.
07:37 Elle sort de l'école et elle va voir votre père ?
07:39 Oui c'est ça.
07:40 Mes parents viennent me chercher.
07:42 Ensuite ça a déclenché tout un problème, un scandale.
07:45 Parce qu'ils sont allés confronter cette enseignante et qu'elle s'est évanouie.
07:49 Il y avait très peu de processus pour gérer une petite crise comme ça.
07:54 C'est là où ma mère m'a dit "bon ça va, tu ne vas pas à l'école, tu vas au parc et tu vas étudier la musique".
08:00 Au début je me suis dit "c'est super".
08:02 Sauf qu'après j'ai rencontré l'autre côté de ma mère.
08:06 J'ai rencontré aussi un professeur russe.
08:08 J'étais entraîné pendant 5 heures par jour.
08:10 Donc là je voulais aller à l'école.
08:12 Je vous le confirme.
08:13 Votre père est américain, votre mère libanaise.
08:15 Vous avez vécu à Beyrouth, à Londres, à Paris.
08:18 Vous dites "j'ai vécu partout mais je ne sais pas d'où je viens vraiment.
08:20 Mon identité change constamment".
08:22 C'est compliqué quand même de ne pas savoir d'où on vient.
08:25 Oui mais ça pose le challenge.
08:27 Ça veut dire qu'on reste avec les yeux ouverts et le coeur ouvert.
08:29 Parce qu'on ne sait pas où.
08:31 Le chemin n'est pas fini dans un sens.
08:33 C'est vraiment ce que je pense.
08:35 Vous avez quoi de français, d'américain, de britannique, de libanais ?
08:40 Qu'est-ce qu'il y a de vous ?
08:42 Je suis divisé dans plusieurs parties.
08:45 Entre toutes ces différentes cultures.
08:47 J'ai beaucoup d'empathie pour les différentes cultures.
08:49 Qui font partie de mon identité.
08:51 Mais si je cherche à l'identifier, c'est difficile.
08:56 Et aujourd'hui vous êtes quoi ?
08:58 Par exemple, Josephine Baker disait "j'ai deux amours, mon pays est pari".
09:02 Les Etats-Unis sont paris.
09:03 Vous si vous deviez compléter la phrase "j'ai deux amours", ce serait quoi ?
09:07 Josephine Baker avait beaucoup d'amour.
09:09 Elle avait aussi beaucoup d'enfants.
09:12 Et vous c'est quoi les deux pays ?
09:14 Mon plus grand défaut c'est d'être gourmand.
09:16 J'ai beaucoup plus que deux amours.
09:18 J'ai beaucoup d'amants.
09:20 J'ai vu dans tous les articles que j'ai lu que vous habitez à Londres, à Paris, en Italie dans les Pouilles.
09:25 Maintenant à Athènes vous avez vécu, à Miami.
09:28 C'est pas possible de...
09:30 J'ai pas d'enfants.
09:31 Mais vous fuyez quoi en attendant ?
09:33 Je ne fuis rien.
09:34 Peut-être pour l'instant je fuis.
09:36 Parce que j'ai pas l'excuse d'un enfant ou quelque chose comme ça pour m'ancrer dans un endroit.
09:42 Mais je vous jure, c'est cette impression que...
09:45 Premièrement j'ai pas le choix.
09:47 Premièrement j'ai pas le choix et je suis constamment en tournée.
09:49 Donc pour pas combattre avec un faux sentiment de...
09:53 Je sais qu'il y a une partie de moi qui fait partie du cirque.
09:56 Avant ma mère elle travaillait avec moi tout le temps.
09:58 Mes frères, mes sœurs, elles voulaient voyager avec moi.
10:01 J'ai l'impression maintenant que tout le monde a un petit peu un bordel.
10:03 Ils ont dit "ok c'est fini, maintenant nous on a des enfants".
10:06 Donc vous êtes tout seul et là vous voyagez tout seul.
10:08 Mais avec mon équipe, avec mon propre cirque.
10:11 Et je prends cette place.
10:12 Mais j'ai pas le choix.
10:14 Hier j'étais en Italie.
10:15 Dans deux jours je suis en Espagne.
10:17 On va en Asie, on bouge en permanence.
10:20 - Et vous vous perdez pas vous ? - Je me perds pas.
10:22 Dans ce disque aussi, il y a une chanson pour elle.
10:27 * Extrait de "Signalement" de Jane Birkin *
10:51 Pourquoi une chanson pour Jane Birkin ? Pourquoi elle ?
10:54 Parce que ça représente pour moi...
10:58 Une chanson que j'avais écrite il y a 7 mois, il y a 8 mois.
11:02 Et il y a une phrase dans la chanson qui dit "je rêve d'un amour à la Birkin".
11:07 Je suis pas à l'aise dans mes blue jeans, moi je rêve d'un amour à la Birkin.
11:10 C'est quoi un amour à la Birkin ?
11:12 C'est un amour qui à la fois reste élégant,
11:15 c'est un amour qui est plein de poésie, mais aussi qui est charnel.
11:19 Qui n'a pas honte, qui n'est pas pudique.
11:22 Le sexe, la nudité, la beauté du cœur, la beauté du cerveau de quelqu'un,
11:28 tout se mélange, tout s'exprime, sans être manipulé, sans être filtré.
11:34 Dans un âge où nous sommes archi-filtrés,
11:38 Birkin c'est presque un filtre, mais ce qui est drôle, c'est qu'elle n'était jamais filtrée.
11:42 C'était comme ça.
11:44 - Écoutez-la parler de Gainsbourg.
11:47 - Ah, ils n'ont pas ça. Quel dommage, je voulais absolument la voir.
11:54 - Vous savez, moi je peux remplir le vide un petit peu.
11:57 - Parlez de Gainsbourg, votre amour.
11:59 - En fait, elle parlait, moi parce que j'écoutais beaucoup de ses interviews,
12:03 il y a une interview où elle parle d'un moment où ils étaient en train de peindre tous les murs noirs.
12:09 Et elle disait qu'elle et Gainsbourg, ils aimaient peindre les murs noirs.
12:13 Et dans la chambre, il y avait des murs qui étaient noirs,
12:15 parce que dans les murs qui étaient noirs, il n'y avait pas de frontières.
12:19 Tout était possible, tout était énorme, et c'était le grand vide et la grande possibilité.
12:24 - Vous pourriez peindre les murs noirs chez vous ?
12:26 - Jamais de ma vie !
12:27 - La lumière !
12:28 - Moi je suis vraiment une mamie libanaise qui peint tout en blanc.
12:32 Même les meubles, même les fringues de tout le monde, je peins tout en blanc chaque saison.
12:36 Si c'est sale, je sors le Windex.
12:38 - Et puisqu'on parle de l'amour, et puisqu'on parle du sexe,
12:42 puisque vous en parlez vous-même, vous aimez sa sensualité,
12:45 elle respire aussi dans ce single-là.
12:48 Il est sensuel votre single que vous avez sorti,
12:50 il y a quelque chose d'un peu mélancolique, d'un peu triste avec la mort, mais il y a aussi du...
12:55 - La mélancolie.
12:58 Moi je dis toujours, pleurer avec...
13:00 et en dansant en même temps, mais franchement la mélancolie et le côté sexe ou sensuel, c'est encore mieux.
13:07 - Pour la première fois, vous avez une chanson dans ce nouvel album qui arrive sur votre compagnon.
13:10 Vous êtes ensemble depuis...
13:12 - 18 ans.
13:13 - Comment vous avez fait ?
13:14 - Je sais pas. Je sais pas.
13:16 Mais on se dispute beaucoup.
13:18 Et je pense que c'est ça ce qui nous a sauvés.
13:21 C'est qu'on se crie dessus et ensuite tout va bien.
13:25 Je pense que le secret, si vous voulez vraiment savoir comment durer,
13:29 et là, moi ça fait seulement 18 ans, il y a des gens qui ont fait beaucoup plus,
13:32 c'est qu'il faut hurler, mais juste pas casser les assiettes.
13:37 - C'est ça le secret.
13:38 Un mot sur les réseaux du cœur, vous savez qu'ils appellent à l'aide.
13:41 Pas assez d'argent, face à tous les démunis.
13:44 - Face à l'inflation, exactement.
13:46 Et je pense que cette crise d'inflation et l'inflation qui enflamme,
13:50 on le voit un petit peu partout en Europe, je l'ai vu beaucoup au Royaume-Uni.
13:53 Je pense que la chose qui m'inspire le plus,
13:56 c'est le fait que là, aujourd'hui, dans toute France radio,
14:00 il y a des demandes pour de l'aide.
14:03 Il y a aussi les magasins qui vont aider,
14:06 il y a le gouvernement qui aide.
14:08 Franchement, cette mobilisation qui se passe dans 36 heures, 24 heures,
14:13 c'est assez rare et ça m'encourage énormément.
14:16 - Question de fin, vous répondez spontanément, sans réfléchir,
14:19 ça s'appelle les impromptus, je vous pose des questions, vous répondez comme ça.
14:22 Est-ce que vous diriez que vous avez réussi, Mika ?
14:24 - Non, oui, une partie, une partie.
14:27 Mais je pense que je ne sais pas ce que c'est la réussite.
14:33 Aussi parce que comme la réussite, c'est une drogue dure,
14:37 le come down, il est horrible.
14:40 - Justement, sexe, drogue, alcool, est-ce que vous avez des vices ?
14:43 - Bien sûr, j'en ai. - En une seconde ?
14:47 - Ça dépend. En une seconde ? Vraiment ?
14:52 En une seconde, non. Parce que quoi qu'il sort de ma bouche,
14:55 si je vous dis sexe, je suis sexe addict.
14:58 Si je vous dis alcool, je suis alcoolique.
15:01 - Non, tout ou un peu. Vous êtes toujours somnambule ?
15:06 - Je ne sais pas, demandez à la version qui s'endort de moi.
15:09 Je suis toujours marmotte, ça c'est sûr.
15:12 - Oum Kelsoum ou Beyoncé ?
15:15 - Sérieusement ? Oum Kelsoum, elle est morte.
15:20 Beyoncé, elle est en vie. Donc ça, ce n'est pas juste.
15:23 La vraie question, c'est Ferrouz ou Beyoncé ?
15:26 Ma chère Léa, Ferrouz, toute la vie.
15:29 - Carla Bruni ou Brigitte Macron ?
15:32 - Ah Brigitte, je ne sais pas, quelle question ?
15:36 - Oui, c'est dur, je sais. - Mais franchement, là, je me retrouve…
15:39 - C'est cool. - Oui, je dirais Brigitte, je pense.
15:45 - Est-ce que vous avez déjà pensé à avoir un enfant ?
15:48 - Oui, vous voulez rentrer dans une des grandes discussions avec mon mec ?
15:51 - Ah c'est ça, c'est le sujet ? - Non, ce n'est pas le sujet, il y en a 50 000.
15:55 - Mais vous, vous avez envie ?
15:57 - Oui, et ensuite, lui, il me rappelle que je suis un égoïste,
16:02 que je suis toujours en train de fuir d'un pays à l'autre, comme vous l'avez dit avant,
16:05 et que je serai un père complètement irresponsable et inutile.
16:09 - Pour terminer, rugby ou foot ?
16:11 - Rugby. Le foot, pour moi, maintenant, avec tous les transferts qui sont en train de se passer,
16:16 avec l'Arabie Saoudite qui achète tous les joueurs.
16:20 Franchement, le rugby, c'est un refuge, c'est tellement moins commercial.
16:23 - Et je précise que vous êtes le parrain… - Moi, je trouve que les rugbyman sont beaucoup plus beaux.
16:28 - Vous êtes le parrain de la mêlée des cœurs, vous chanterez pour la finale de la Coupe du Monde.
16:34 Merci beaucoup, Mika. On était content de vous avoir.
16:37 Le single s'appelle "C'est la vie" et l'album, c'est "Avenir avant Noël". Merci et belle journée.

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