CLIMAT - Un président devrait-il dire cela ? Invité de TF1 et France 2 dimanche 24 septembre pour présenter ses mesures de planification écologique, Emmanuel Macron s’est lancé dans une ode à la voiture individuelle qui n’est pas passée inaperçue.
« Ce qui est très important pour nos Français, ce qu’on est attachés à la bagnole. On aime la bagnole. Et moi, je l’adore », a insisté le président de la République, avant d’embrayer sur l’importance de produire des véhicules électriques en France et d’accompagner financièrement les ménages pour se procurer ces dernières.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo, nous avons sondé la popularité de la « bagnole » à l’Assemblée nationale. Au micro du HuffPost, députés de la majorité ou encore du Rassemblement national avouent « adorer » aussi la bagnole et invitent au « principe de réalité ». « C’est un rêve de métropolitains et d’urbains que de croire qu’on peut se passer de sa bagnole », affirme Bruno Millienne, député Renaissance. À gauche, on dénoncé l’hypocrisie de tenir un tel discours tout en augmentant les tarifs du pass Navigo ou des billets de train.
« Ce qui est très important pour nos Français, ce qu’on est attachés à la bagnole. On aime la bagnole. Et moi, je l’adore », a insisté le président de la République, avant d’embrayer sur l’importance de produire des véhicules électriques en France et d’accompagner financièrement les ménages pour se procurer ces dernières.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo, nous avons sondé la popularité de la « bagnole » à l’Assemblée nationale. Au micro du HuffPost, députés de la majorité ou encore du Rassemblement national avouent « adorer » aussi la bagnole et invitent au « principe de réalité ». « C’est un rêve de métropolitains et d’urbains que de croire qu’on peut se passer de sa bagnole », affirme Bruno Millienne, député Renaissance. À gauche, on dénoncé l’hypocrisie de tenir un tel discours tout en augmentant les tarifs du pass Navigo ou des billets de train.
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00:00 Ce qui est très important pour nos Français, c'est qu'on est attaché à la bagnole.
00:03 On aime la bagnole.
00:04 Et moi je l'adore.
00:05 Cette déclaration d'amour du président pour la voiture a fait beaucoup réagir,
00:08 elle a provoqué des railleries.
00:09 Alors est-ce qu'on adore aussi la bagnole à l'Assemblée ?
00:12 On a posé la question aux députés.
00:13 Moi j'adore la bagnole.
00:14 Moi j'ai vécu avec ça, j'ai 60 ans, donc voilà, c'est quand même un outil de liberté extraordinaire.
00:19 Ah oui, j'avoue que j'aime bien ça.
00:21 Ce qui ne veut pas dire que j'aime polluer, mais j'aime bien la voiture.
00:23 J'aime la voiture comme une grande majorité des Français.
00:26 Non, non, je n'ai pas cette relation charnelle avec la voiture.
00:30 Est-ce qu'un président en 2023 peut faire une ode à la voiture ?
00:33 Mais de toute façon, la voiture, il y en aura toujours.
00:35 C'est un rêve de métropolitain et d'urbain que de croire qu'on peut se passer de sa bagnole.
00:40 C'était pour faire contrepoids à d'autres excès qui disent que la voiture, elle est à jeter.
00:46 Il faut distinguer ce qui est de l'ordre de la réalité,
00:48 de ce que la voiture génère comme comportement individualiste aussi,
00:51 de pollution et de la nécessité qu'elle représente.
00:54 J'en ai un peu marre d'entendre que ce sont des immobes pollueurs qui tuent la planète.
00:58 Aujourd'hui, il y a trois quarts des déplacements en voiture qui sont des déplacements contraints.
01:02 Non, ce n'est pas question de faire une ode, c'est aussi d'être très pragmatique et de se dire,
01:06 voilà, on a beau vouloir chercher tous les moyens de déplacement et de mobilité alternatifs possibles,
01:12 la voiture reste quand même un moyen extrêmement utilisé par un grand nombre de nos concitoyens.
01:19 Moi, j'adore le métro, le RER, le train.
01:23 Sauf qu'aujourd'hui, le train est plus cher que la voiture.
01:25 Le président Macron, qui adore la voiture, j'ai envie de lui dire,
01:28 si vous voulez vraiment la bifurcation écologique, soutenez les transports en commun.
01:33 On aura toujours un besoin de bagnole quelque part dans le pays.
01:37 Il faut accompagner les gens, même les plus précaires, à pouvoir acquérir des voitures moins polluantes.
01:42 Ça s'appelle le principe de réalité.
01:43 Je pense qu'un responsable politique, il n'est pas là pour dire, j'aime ma bagnole, j'aime pas ma bagnole,
01:47 mais pour tracer des perspectives.
01:48 Et je pense que les gens, en fait, ce qu'ils veulent, c'est pouvoir se déplacer librement.
01:51 Et quand on a des solutions en transports en commun, pour aller d'un point à un point B facilement,
01:56 les gens, ils préfèrent les transports en commun, quoi.
01:58 [Musique]