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Sport
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00:00 Génération 2024, nouvelle saison et en version XL s'il vous plaît.
00:04 On est à 313 jours du coup d'envoi des Jeux de Paris 2024
00:08 et vous retrouverez chaque semaine dans votre Bean Center
00:11 les portraits de ces athlètes qui vont tenter de se hisser sur le toit de l'Olympe.
00:15 Mais Paris 2024, c'est aussi un héritage.
00:18 Alors nous partirons à la rencontre des acteurs de l'écosystème
00:22 des Jeux olympiques et paralympiques.
00:24 Alors oui, des Jeux de Paris 2024 mémorables.
00:29 C'est ce qu'on veut tous, mais des Jeux responsables.
00:31 Est-ce que c'est possible ?
00:32 Pour répondre à cette question, nous sommes partis à la rencontre d'Amadea Kostreva,
00:35 qui est manager de mobilisation, climat et environnement pour Paris 2024.
00:38 Avant cela, pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient.
00:41 Et quand on est athlète de haut niveau et qu'on veut aller au jeu,
00:44 l'INSEP est un passage quasi obligé, comme Estelle Maussy, Teddy Riner,
00:47 Marie-Sophie Obama, Tony Parker, Clarisse Abguélinou.
00:50 Avant nous, on tempilait leur carte table de rentrée
00:53 pour aller donc rejoindre l'INSEP.
00:55 C'est ce qu'on a fait donc cette saison dans cette fabrique à Champion.
01:00 C'est son surnom, l'INSEP et ce fameux bâtiment I,
01:03 sujet signé Julien Gray et Mehdi Vieville.
01:05 C'est la rentrée à l'INSEP.
01:12 Si la majorité des athlètes prépare les Jeux de Paris l'été prochain,
01:16 l'institution, elle, est déjà tournée vers l'avenir.
01:19 Pour l'occasion, le bâtiment I, celui des mineurs,
01:24 nous a ouvert les portes de son internat,
01:25 immersion au cœur de l'école des futurs champions.
01:29 - On va tenter d'aller ici ?
01:32 Anne Templet, la responsable de l'internat, est en plein rush.
01:37 Elle doit accueillir chaque jeune qui va passer par ce bâtiment.
01:41 Ce jour-là, elle reçoit Wassim et sa famille pour les accueillir
01:45 et leur présenter l'INSEP.
01:46 - Donc l'internat des mineurs, en résumé, c'est donc tout le bâtiment.
01:51 Cette année, on n'accueille que 92 sportifs.
01:55 D'habitude, on en a 130 à l'année.
01:58 Donc est-ce que c'est un signe particulier de cette année olympique ?
02:02 Je ne sais pas.
02:02 Mais en tout cas, les faits sont là.
02:04 On en a moins d'habitude, donc on se concentre.
02:06 Je pense que les fédérations se concentrent sur les sportifs.
02:11 Espoir pour 2028 et peut-être 2024 même.
02:16 Je ne sais pas tes objectifs, Wassim ?
02:17 On verra bien.
02:20 Alors l'internat du bâtiment Y, l'INSEP,
02:23 regroupe tous les mineurs de l'établissement
02:28 qui ont été recrutés par les fédérations,
02:30 que ce soit des garçons ou des filles.
02:32 Donc c'est un internat mixte.
02:34 C'est un internat un petit peu spécifique
02:36 dans la mesure où on essaie d'orienter toutes nos actions
02:40 par rapport aux doubles projets de l'INTERN,
02:45 à la fois évidemment le projet sportif, qui est fondamental,
02:48 qui est l'essence même de la présence du jeune dans l'établissement,
02:52 et le projet de poursuite d'études,
02:55 de projets scolaires ou universitaires
02:57 pour ceux qui sont déjà engagés dans ce chemin-là.
03:00 Je m'appelle Nevae Marcin et j'ai 15 ans.
03:03 Je rentre cette année au Pôle France Basket.
03:06 Du coup, ici, c'est un peu notre chambre.
03:15 C'est là où on dort, où on passe la plupart de notre temps,
03:18 quand on n'est pas à l'entraînement,
03:19 ou dehors avec nos coéquipières.
03:22 Du coup, là, il y a nos lits.
03:23 On est deux, première année,
03:25 et au bout de la deuxième année, soit tu es seul,
03:28 soit tu es encore en duo.
03:30 Mais je crois que les chambres, elles sont un peu plus grandes que ça.
03:32 Du coup, là, on a nos bureaux.
03:34 Là, on peut mettre nos affaires scolaires.
03:37 En fait, vu qu'on peut ramener tout ce qu'on veut,
03:39 que ce soit des affaires de la maison,
03:41 par exemple des photos avec nos amis ou nos familles,
03:43 on se sent bien.
03:44 Et vu qu'on peut choisir,
03:46 ça soulage.
03:48 Et voilà.
03:50 C'est délicat quand on a un compte à donner aussi jeune,
03:53 d'intégrer une structure comme l'INSEP.
03:55 Moi, je pense parce qu'en fait,
03:56 on se retrouve sur un site qui fait 28 hectares.
03:59 On se retrouve
04:00 à côtoyer des sportifs plus âgés, titrés,
04:07 derrière, qu'ils puissent acquérir
04:09 les fondements de cette préparation invisible
04:14 de tous les jours.
04:15 Le sommeil, la nutrition, le rythme de vie,
04:18 mon équilibre de vie, ma masse,
04:19 mon bien-être aussi,
04:21 pour pouvoir être performant après.
04:25 Du coup, ce côté-là, c'est le bureau des responsables.
04:28 C'est là où le moins de joueurs ou joueuses ou athlètes,
04:31 on vient la voir dès qu'on a un problème ou une question, par exemple.
04:35 Bonjour.
04:38 Mon rôle au sein de l'internat, ça va être d'une part,
04:41 d'assurer avec l'équipe de l'internat
04:45 la sécurité des jeunes dans leur séjour dans le bâtiment,
04:50 de proposer aussi des activités
04:54 qui vont leur permettre de grandir, de se construire,
04:59 d'apprendre des choses, à la fois dans les domaines spécifiques du sport,
05:04 mais aussi pour devenir des adultes responsables,
05:08 des citoyens bien en phase avec la société.
05:12 La formation de ces jeunes athlètes débute par une semaine intense.
05:15 Entraînement et avant même la rentrée scolaire,
05:18 une série de modules de sensibilisation,
05:20 avec entre autres le harcèlement sur les réseaux sociaux
05:23 et la lutte contre le dopage.
05:25 Vous allez voir que parfois, c'est sur des choses bêtes.
05:27 Ça peut être un produit pour le nez.
05:29 Et pour le grand public, ça veut dire que vous êtes dopé.
05:31 Et ce n'est pas forcément le cas.
05:32 La plupart du temps, ce n'est pas le cas, d'ailleurs.
05:34 Et on va toujours essayer de glisser dans nos ateliers
05:37 une spécificité sportive, orientée performance,
05:42 un petit axe nutrition, un petit axe sommeil, récupération,
05:48 pour qu'ils puissent intégrer que finalement, c'est leur quotidien
05:51 qui va aussi servir de base à leur entraînement
05:55 plus sportif spécifique.
05:57 Ça nous a permis d'ouvrir le sujet et de...
06:01 Si on avait des questions au poids, parce que sur le sujet,
06:04 je n'étais pas forcément bien basée dessus.
06:08 Il y a aussi un espace lecture et là-bas, il y a un babyfoot.
06:16 Donc, c'est un espace jeu et détente en même temps,
06:18 avec nos équipières ou nos coéquipières,
06:21 ou même des fois quand il y a d'autres pôles ou quoi,
06:23 ça permet de faire connaissance et de s'ouvrir un peu
06:26 et pas qu'être enfermé dans notre bulle, basket, basket.
06:28 Pour apprendre à connaître ce nouveau lieu de vie de 28 hectares,
06:33 l'équipe pédagogique organise un rallye au cœur de l'INSEE,
06:36 au menu, quiz, course et épreuve parasport avec un second but,
06:41 rassembler ces jeunes qui pratiquent des sports différents
06:43 pour apprendre à se connaître et à vivre ensemble.
06:46 Moi, c'est Timothée Adol, je suis en para-athlétisme,
06:52 en catégorie T11, c'est-à-dire en envoyant avec un guide.
06:55 Moi, ce sera plus simple, c'est 6 IT totale, donc je ne vois que dalle.
06:57 Donc pareil, vous pouvez faire des beaux sourires.
07:01 Je vais péter un peu la paille parce que je suis un peu fatiguée.
07:04 Je vais vous accroquer le code.
07:06 Un chiffre correct est bien placé.
07:08 Seules les filles m'apprivoisent en équipe, on est plus fort.
07:17 Toujours en rythme, c'est Nagib ?
07:19 Non.
07:20 Toujours en rythme, c'est un plus joli.
07:22 Bon, ok, Nat'Syncro, on est bon, non ?
07:24 Ça va, on se fait.
07:25 Allez, on se passe.
07:26 Du coup, là, on a fait des énigmes, on a trouvé la première partie.
07:38 Du coup, là, on cherche la deuxième partie, je crois, à la liaison G.
07:41 Du coup, on se dirige vers là-bas.
07:42 La petite épreuve qu'ils ont, c'est un petit relais en situation de sprint
07:49 en CCT avec un guide, du coup.
07:52 On fait un truc un peu comme on aurait pu avoir des liens à l'ancienne,
07:56 avec un maximum de contact.
07:57 Et voilà, ils découvrent différentes disciplines
08:01 et la façon aussi d'une petite initiation très rapide au guidage.
08:06 On va un peu tricher parce que...
08:13 Non, il m'a dit qu'il ne va pas tricher.
08:15 Moi, je n'avais pas encore...
08:16 Il m'a dit qu'on doit courir.
08:17 On doit courir à côté.
08:19 Ouais, voilà, on doit courir à côté.
08:20 Bon, on va faire du temps et on va gagner.
08:22 Ouais, on va gagner, t'as vu, il veut nous endormir.
08:24 On va gagner, on est là.
08:26 C'est nous, nous.
08:27 C'est toi, on va jouer.
08:28 Tu vas tricher.
08:32 Tu vas tricher.
08:33 Arrête de bouser.
08:34 On dit souvent "place aux jeunes".
08:38 Cette nouvelle promo du bâtiment I représente l'avenir du sport français
08:42 et ses futurs espoirs de médaille.
08:44 Pour y parvenir, ils peuvent se plonger dans l'intarissable source d'inspiration
08:48 que représentent l'INSEP et toutes les légendes passées par son Internet.
08:52 Le premier nom qui me vient, c'est celui de Teddy Rayner, évidemment,
08:59 qui est quand même un sportif emblématique.
09:03 Je vois les photos, par exemple, la première fois que je suis arrivée,
09:05 j'ai vu Borrisio, j'étais là "Waouh, c'est incroyable".
09:09 Tu vois vraiment que tu rentres dans un autre monde,
09:11 que là, c'est sérieux.
09:13 Pour nous, notre rôle, ça veut aussi d'aller chercher ces sportifs titrés,
09:18 de les faire témoigner, de les faire échanger, partager,
09:22 pour que l'expérience soit la plus complète possible
09:26 et puis qu'ils se disent surtout "c'est possible".
09:28 L'INSEP, c'est le rêve de tous les athlètes, de tous les sportifs.
09:32 C'est un but et un objectif en même temps.
09:35 C'est là où je pense que tu peux le plus progresser,
09:38 le plus apprendre et le plus grandir.
09:40 Je pense que c'est ici que si demain, tu as envie d'être champion ou championne,
09:45 c'est l'endroit parfait pour venir, pour s'améliorer.
09:48 Et on se retrouve maintenant en Seine-Saint-Denis,
09:51 avec derrière moi Aubervilliers et juste ici, Saint-Denis.
09:54 Alors pourquoi la Seine-Saint-Denis ?
09:55 Parce qu'on retrouve trois sites assez importants,
09:58 le village des athlètes, le Média Center et cet immeuble, l'immeuble Pulse.
10:02 Qu'est-ce que c'est que l'immeuble Pulse ?
10:03 C'est le cœur battant de ces Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
10:07 C'est là où tout a commencé.
10:09 Je vous emmène.
10:10 Je voulais vous emmener au 7ème étage de cet immeuble Pulse,
10:19 parce que juste la vue est à couper le souffle.
10:22 Prendre un petit peu de hauteur en regardant Montmartre, la Défense ou alors encore le Stade de France.
10:27 Prendre un petit peu de hauteur et vous donner quelques chiffres sur ces Jeux de Paris 2024.
10:32 Des chiffres absolument incroyables qui nous montrent à quel point c'est le plus grand événement du monde.
10:36 Un événement planétaire, 206 nations représentées, 13 millions de billets vendus,
10:41 10 millions sur les Jeux olympiques, 3 millions sur les Jeux paralympiques,
10:44 environ 4 milliards de téléspectateurs, 14 900 athlètes, 10 500 olympiques et 4 400 paralympiques,
10:51 45 000 volontaires. Le monde entier aura les yeux braqués sur Paris et sur la France.
10:57 Le monde entier aura donc les yeux braqués sur la France.
11:10 En tout, ce sont 150 000 personnes qui ont travaillé, vont travailler sur ces Jeux Paris 2024.
11:16 1600 dans cet immeuble ici. Pulse ou Pulse, Amadea ?
11:20 Pulse.
11:21 Pulse, ok. On est des Américains, c'est ça ?
11:23 On se met en l'international, on va accueillir le monde entier.
11:26 Amadea Kostreva, qui travaille aussi ici parmi ces 1600 personnes,
11:31 pour la fonction où vous êtes manager de mobilisation climat et environnement pour Paris 2024,
11:36 c'est très pointu, on l'a compris. Dès sa candidature, Paris 2024 a joué la carte de la révolution
11:41 en proposant un nouveau modèle de jeu responsable, engagé pour le climat et l'environnement.
11:46 C'est une première dans l'histoire. Mais concrètement, ça veut dire quoi, être responsable ?
11:51 C'est une très bonne question, parce que c'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'éditions des Jeux
11:56 et tous les Jeux ont dit, d'une manière ou d'une autre, qu'ils étaient responsables.
12:00 Alors nous aussi, on ne déroge pas à la règle, parce que comme dans le sport,
12:04 l'objectif c'est de s'améliorer et d'essayer d'aller un peu plus loin à chaque fois.
12:07 Et donc nous, on a en effet cette volonté, depuis la candidature, de faire des Jeux différents,
12:11 de faire des Jeux plus responsables. Donc c'est quelque chose qui a été vraiment ancré
12:15 au moment où on a décidé de se porter candidat, de se dire, on veut les Jeux, d'accord,
12:20 mais on ne peut plus faire comme on a toujours fait les Jeux, comme on a fait avant.
12:24 Et donc on a regardé en fait, qu'est-ce qui pêchait, c'est-à-dire qu'est-ce qui pouvait
12:28 être remis en question sur les précédentes éditions, et on s'est dit, comment est-ce qu'on peut
12:32 changer les choses ? Et donc par exemple, l'un des plus grandes décisions qui a été prise
12:37 à ce moment-là, c'est les constructions. Lorsqu'on regarde Londres par exemple,
12:40 ils avaient construit 6 sites, Tokyo c'était 9, Rio c'était 12, Athènes c'était jusqu'à 16 sites
12:47 de compétition, et bien nous on s'est dit, on est en France, on a des super équipements sportifs,
12:51 on a déjà un stade de France, on a le Parc des Princes, on a des sites magnifiques
12:55 comme la Tour Eiffel, le Château de Versailles et même la Porte de Versailles,
13:00 et bien profitons de ces équipements et on a construit un seul site qui est le Centre Aquatique
13:06 Olympique, qui est une piscine qui sera en héritage pour la Seine-Saint-Denis,
13:09 ici à quelques centaines de mètres de ce bâtiment.
13:13 Avec un objectif primordial que vous vous êtes fixé, Paris 2024, qui veut réduire
13:18 de moitié ses émissions de carbone, ma question elle est très simple, pour pas mourir bête
13:22 et pour pas vivre ces jeux de Paris de façon bête, c'est quoi des émissions de carbone ?
13:27 En effet, alors les émissions de carbone c'est quoi ? C'est quelque chose qui est naturel,
13:30 il y a toujours eu des émissions de carbone et n'importe quelle activité humaine émet
13:33 des émissions de carbone. Nous quand on respire, on émet des émissions de carbone
13:36 et sauf qu'il va y en avoir qui vont en émettre un peu plus que d'autres.
13:40 Et plus on est nombreux, et plus on va émettre d'émissions.
13:43 Et certaines activités, comme la consommation d'énergie fossile, vont émettre plus d'émissions de carbone.
13:48 Et donc qu'est-ce qui se passe concrètement ? C'est que plus il y a de ces émissions,
13:51 ça va faire comme un effet de serre, c'est-à-dire un petit chapeau qui va faire que la chaleur,
13:55 au lieu d'être réverbérée et ressortir de l'atmosphère, elle va rester.
13:59 Et c'est comme ça qu'on a un réchauffement à l'échelle planétaire.
14:03 C'est ces émissions de carbone qu'il est urgent de réduire pour pouvoir
14:07 continuer ce réchauffement planétaire.
14:10 Comment déjà on calcule son empreinte carbone et qu'est-ce qui, dans notre quotidien, a un impact ?
14:14 Une fois de plus, comment calculer son empreinte, ça dépend qui on est.
14:18 Vous, moi, on peut aller sur Internet, il y a des calculateurs carbone pour calculer à l'échelle individuelle.
14:23 Et on va savoir combien par an, en fonction de ce que je mange,
14:27 de combien de voitures j'ai, de combien de fois je prends le train ou l'avion par an,
14:32 combien mon mode de vie émet du carbone.
14:34 Pour l'affaire simple, aujourd'hui, l'empreinte carbone de Paris 2024 est estimée à environ 1,5 million de tonnes de CO2.
14:41 Alors là, comme ça, effectivement, ça paraît assez abstrait.
14:45 Mais ce qui est important de comprendre, c'est qu'en fait, il y a trois postes d'émissions.
14:48 Il y a les constructions, ce qui va être nécessaire d'être construit pour les Jeux.
14:53 Dans notre cas, c'est très peu.
14:55 C'est le centre aquatique et le village des athlètes, où les athlètes vont venir vivre pendant les Jeux,
15:00 mais qui sera surtout un quartier ensuite pour la Seine-Saint-Denis.
15:04 Après, il y a les transports, parce qu'inévitablement, il y a des transports pour les Jeux.
15:08 Les 15 000 athlètes, ils viennent chez nous.
15:10 Une partie des spectateurs viennent de l'international.
15:12 Et ensuite, il y a les opérations.
15:14 Donc, c'est beaucoup ce qui nous concerne, nous, au comité d'organisation.
15:17 Donc, le service des transports pour les accréditer, la restauration, la gestion des déchets, tout l'habillage.
15:25 Quand on va mettre la ville de Paris et toutes les autres villes, la Seine-Saint-Denis, Lyon, Nice, Marseille, aux couleurs des Jeux.
15:31 Tout ça a un poids carbone et qu'on anticipe et qu'on comptabilise dès maintenant.
15:37 En quoi ces Jeux, parce que c'est l'objectif, proposent un nouveau modèle ?
15:41 Qu'est-ce qui est réellement novateur ?
15:43 Déjà, construire moins.
15:44 Construire moins, c'est-à-dire changer la manière dont on pense ces grands événements.
15:47 Pendant un temps, quand on organisait, quand un pays allait accueillir un grand événement international,
15:52 il se disait, pour moi, c'est l'occasion de démontrer que je peux construire des infrastructures énormes.
15:58 C'est montrer sa puissance.
15:59 D'une certaine manière, oui.
16:00 Il y a ça, il y a aussi sur la manière dont on va livrer l'événement, sur les grands marqueurs de l'événement.
16:07 Par exemple, l'énergie.
16:08 L'énergie, on a 100% d'électricité renouvelable pour les Jeux.
16:12 Il y a aussi sur la restauration, la question du plastique.
16:15 Quand n'importe qui qui va sur un événement va, généralement, aller prendre une boisson.
16:20 On a travaillé sur un nouveau modèle de distribution des boissons
16:25 qui permette à chacun de vivre l'événement sans plastique à usage unique sur nos sites de compétition.
16:30 C'est tous ces métiers assemblés.
16:32 Sur chaque métier, on va mettre en place des innovations et des solutions
16:37 qui vont prouver que l'événement peut être possible différemment.
16:40 Ça doit être un travail monstrueux juste à coordonner.
16:44 On est à moins d'un an des Jeux, mais j'imagine que depuis l'attribution, ça doit être une opération commando.
16:52 Ça l'est.
16:54 Vous êtes 1600 en plus à travailler ici et dans votre service, c'est un peu moins, j'imagine.
17:00 Oui, on est un peu moins nombreux, mais on est très transverse.
17:03 Mais ici, c'est vrai qu'on est actuellement 1600 personnes.
17:06 C'est des effectifs qui ne cessent d'augmenter.
17:09 On est de plus en plus nombreux.
17:11 Tous les lundis, des salves de nouveaux arrivants arrivent et qu'on accueille ici.
17:16 Chacun avec leur expertise, j'imagine.
17:19 Exactement.
17:20 Il y a beaucoup de gens qui viennent du secteur de l'événementiel sportif.
17:23 Il y a des gens qui viennent d'autres éditions des Jeux,
17:25 des gens qui viennent complètement d'autres secteurs.
17:27 C'est ça qui fait la richesse de l'organisation de cet événement.
17:31 Le premier défi, bien sûr, il est environnemental, mais il est aussi tout simplement logistique.
17:37 Je vais reprendre l'exemple de la restauration.
17:40 13 millions de repas à servir en 2 fois 15 jours, c'est l'équivalent de 10 Coupes du Monde.
17:46 Le premier défi, c'est de faire en sorte que tout fonctionne en temps et en heure.
17:50 Le défi que nous, on s'est rajouté, c'est de faire en sorte que ça soit fait différemment,
17:54 que ça soit mieux fait, qu'on réduise l'empreinte climatique et environnementale de tout ce qu'on fait,
18:00 mais aussi qu'on augmente l'impact positif, c'est-à-dire qu'on change des manières de faire,
18:05 qu'on accompagne les métiers.
18:07 Et ce qui est 150 000 emplois mobilisés, c'est 150 000 personnes qui ont l'opportunité d'apprendre
18:12 de faire différemment, d'apprendre ce que c'est que la compensation carbone,
18:16 ou tout simplement les émissions carbone, d'apprendre où vont les déchets et pourquoi il faut les trier.
18:22 Tout ça, ce n'est pas négligeable.
18:24 C'est vraiment une manière qu'on peut avoir de transformer des métiers sur le long terme.
18:30 - Et tout ça avec 96% de financement privé, ça signifie que les partenaires des jeux
18:36 sont forcément embarqués dans cette aventure, avec une nouvelle façon de voir les choses,
18:41 et chacun aussi peut-être d'innover dans leur propre domaine.
18:45 - Complètement. Les partenaires pour Paris 2024 sont directement impliqués dans la livraison de l'événement.
18:52 On a les partenaires du CIO, on a des partenaires qui rentrent avec nous, avec Paris 2024,
18:57 donc c'est les partenaires domestiques, et tous ont une mission.
19:01 Tout à l'heure, quand je parlais de l'énergie, c'est le fruit du travail de trois organisations.
19:06 Il y a Paris 2024, bien sûr, mais il y a surtout EDF, qui va fournir les sites en énergie renouvelable,
19:13 et il y a Enedis, qui aujourd'hui travaille au raccordement de tous les sites au réseau.
19:19 Parce qu'aujourd'hui, les gens ne le savent pas, mais il y a beaucoup d'événements sportifs
19:22 qui tournent pendant l'événement grâce à des groupes électrogène diesel,
19:27 parce qu'ils ne sont pas suffisamment raccordés.
19:29 Lorsqu'on faisait un événement au Champs de Mars, par exemple,
19:31 des lieux où on organise souvent des événements,
19:33 comme il n'y avait pas de raccordement réseau, de prise électrique, c'est comme chez soi,
19:38 il était obligatoire, il était nécessaire de mettre des groupes électrogène au diesel.
19:43 C'est grâce à ces partenaires qu'aujourd'hui, on peut tenir un double objectif,
19:48 100% d'énergie renouvelable et zéro énergie fossile pour les jeux.
19:51 Ça va changer quoi, justement, dans notre quotidien, nous, ces jeux ?
19:56 Est-ce qu'il y aura pour vous un avant et un après ?
19:59 On l'espère, en tout cas, on fait tout pour.
20:01 Et je pense qu'il faut distinguer deux choses, c'est cet héritage matériel dont on a parlé,
20:06 par exemple, le centre aquatique en Seine-Saint-Denis.
20:09 Il va y avoir un changement concret pour les habitants de la Seine-Saint-Denis.
20:13 Et d'ailleurs, ce choix n'était pas fait au hasard.
20:15 Aujourd'hui, un enfant sur deux en Seine-Saint-Denis ne sait pas nager.
20:18 C'est un département qui manquait de bassins.
20:21 Pour eux, apporter, pour ce territoire, apporter une piscine, des piscines,
20:25 parce que ça sera plusieurs bassins à l'arrivée,
20:27 c'est un changement concret dont les habitants bénéficieront directement.
20:31 Mais après, il n'y a pas que l'héritage matériel, il y a aussi tout l'immatériel.
20:35 C'est tout ce qu'on fait de ces jeux collectivement.
20:38 Et pour ça, il y a énormément d'actions qui sont entreprises.
20:41 Dans les projets majeurs que souhaite porter Paris 2024, il y a la lutte contre la sédentarité.
20:46 Aujourd'hui, la sédentarité, le fait de ne pas bouger, a un enjeu majeur
20:51 sur la santé de nos enfants, des adultes, et qu'il faut remédier.
20:55 Aujourd'hui, 80% des enfants ne font pas les recommandations de l'OMS,
21:00 à savoir bouger une heure par jour.
21:02 Donc ça, mettre les Français en mouvement, faire bouger les Français
21:06 pour mettre plus de sport dans la vie des gens, ça fait partie des projets de Paris 2024
21:11 qu'on mène chez nous, dans les écoles, à travers la semaine olympique et paralympique,
21:15 dans les territoires grâce à Terre de Jeux, avec tous nos partenaires,
21:18 à travers des programmes comme "Bougez plus en entreprise", etc.
21:21 - Ce que je comprends, c'est qu'au-delà de ces préoccupations très précises,
21:26 avec une vraie expertise, qui est la vôtre, l'héritage est très important.
21:31 J'ai la sensation que ce sont des jeux qui sont là aussi,
21:34 et surtout pour changer des mentalités.
21:36 Est-ce que pour vous, la génération 2024 doit être celle de la responsabilité?
21:40 Parce qu'on parle de la jeunesse, finalement.
21:43 - Oui.
21:44 - Et de ce qu'ils vont faire après de notre monde.
21:47 - Je pense qu'il y a évidemment la question de la responsabilité,
21:50 mais je pense que c'est la question du mouvement, de se bouger.
21:53 Alors se bouger pour soi, mais se bouger aussi pour ceux en quoi on croit,
21:56 se bouger pour bouger les lignes, pour changer la société.
21:59 Aujourd'hui, on a tous fait le constat qu'on a le changement climatique,
22:04 qu'on épuise nos ressources, qu'il y a des choses qui ne vont pas dans notre société,
22:09 mais c'est aussi à nous, dans ces cas-là, d'agir.
22:12 Les Jeux sont un très bon accélérateur, mais c'est à chacun de se saisir aussi
22:16 de ce projet des Jeux, et de se dire qu'est-ce que moi, chez moi,
22:20 au sein de mon foyer, ma famille, mon école, mon entreprise,
22:24 je fais, comment j'utilise ce grand moment qui est magique, magnifique,
22:28 et puis on le voit en ce moment avec la Coupe du monde de rugby,
22:31 où il suffit de sortir pendant un match pour voir l'effervescence
22:34 et l'émotion que ça procure.
22:37 Qu'est-ce que j'en fais aussi pour changer les choses
22:40 et pour mettre mon environnement en mouvement pour une société plus durable.
22:46 Merci beaucoup, Amadea. Dernière question un peu perfide, vous avez hâte d'y être ou pas ?
22:51 Oui, j'ai hâte d'y être, avec quand même un petit stress.
22:55 Chaque fois que je passe devant un site des Jeux, je me dis "ça c'est bientôt nous,
23:00 on y sera bientôt", et après je me dis "c'est vraiment dans pas longtemps".
23:03 Faut être prêt quoi.
23:04 Oui, faut être prêt, mais on est confiant, et c'est une aventure unique et incroyable.
23:09 Rendez-vous le 26 juillet 2024 pour le début de cette incroyable cérémonie d'ouverture,
23:15 ouverte à tous sur la Seine.
23:17 Merci beaucoup Amadea de nous avoir reçus dans cet immeuble Pulse,
23:21 avec notre génération 2024.
23:24 Merci.
23:25 [Musique]

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