• l’année dernière
DB - 24-09-2023

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Pour son amour, amour du temps jadis,
00:09 Poudré et dormi encore sur son sein.
00:16 Jamais nuage, jamais amant vivant,
00:23 Que le salon qui chagrin m'emporte
00:29 Et m'emporte encore.
00:33 Chagrin m'emporte
00:37 Et m'emporte encore.
00:54 Antonello di Terracina, jeune peintre de Naples, est venu à Bruges pour venger son maître Battestini,
01:00 assassiné sur l'ordre de Tommaso Cavalieri, un banquier florentin
01:04 qui se livre au trafic des tableaux de la nouvelle école flamande.
01:07 Antonello a poursuivi jusqu'à Gand le meurtrier de Battestini,
01:11 un mystérieux personnage à la main de fer.
01:14 Mais, trompé par une ressemblance, il entre dans une église,
01:18 tandis que le tueur poursuit sa route et disparaît.
01:22 Dans l'église, le jeune homme découvre le rétable de l'agneau mystique,
01:25 chef-d'oeuvre de Jean Van Eyck.
01:27 Il y fait aussi la connaissance du vieux peintre Peter Christus,
01:30 qui décide de le prendre comme élève.
01:33 Cela déclenche la fureur de Hugo Van Der Goos,
01:36 qui voit chez Antonello un rival capable, tôt ou tard,
01:39 de prendre connaissance des secrets de la peinture à l'huile
01:42 et de les répandre à travers toute l'Italie.
01:44 Vous n'aviez pas le droit.
01:46 Fous de rage, il demande à l'homme à la main de fer de supprimer le jeune peintre italien.
01:51 Cavalierie repart pour Florence,
01:53 séparant ainsi sa fille Maria et Antonello, qui l'est.
01:58 Ce dernier échappe de justesse au guet-apens que l'homme à la main de fer lui a tendu.
02:05 L'insécurité, le fait qu'il connaît maintenant le secret des Flamands,
02:09 décide Antonello à quitter Bruges et à se rendre à Florence,
02:12 dans l'espoir d'y retrouver Maria.
02:15 Avant son départ, Peter Christus lui fait promettre
02:18 de ne révéler le secret qu'après avoir appris sa mort.
02:22 A Florence, nous faisons la connaissance de Lorenzo de Médicis
02:25 et de son frère Giuliano, qui est amoureux de Simonetta,
02:28 femme d'un riche marchand toscan, le signor Venturi.
02:33 Simonetta aime un jeune peintre de grand avenir, Sandro Botticelli,
02:37 pour qui elle pose volontiers et qui est le protégé de Lorenzo.
02:42 Arrivé en Toscane, Antonello retrouve Maria et son inséparable gouvernante.
02:47 Mais il est suivi par un domestique tout dévoué à cavaliérie et capable du pire.
02:53 Tout à la joie de retrouver Maria, Antonello d'Itteracina
02:56 oublie le portrait qu'il a fait d'elle près d'une fontaine.
03:00 Lorsqu'ils reviennent de leur promenade, le portrait a disparu.
03:04 Antonello est très inquiet.
03:06 Il ne sait pas que son œuvre a été trouvée par Sandro Botticelli,
03:09 qui a immédiatement reconnu un tableau exécuté selon les méthodes flamandes.
03:15 Attention !
03:30 Attention !
03:40 Je te retrouverai.
03:52 Tu peux me remercier ?
03:54 Tu peux le dire.
03:56 Une seconde plus tard, on me transportait directement à San Lorenzo.
04:03 Déjà ?
04:05 Tu savais qu'on s'en prendrait à toi ?
04:07 Oui, mais pas si vite.
04:10 Heureusement que tu étais là.
04:14 Il est déjà loin.
04:16 Tu ne pourras pas le rattraper.
04:18 Il avait ses deux mains.
04:21 Ses deux mains ?
04:22 Oui, il avait ses deux mains.
04:24 Mais ça ne peut pas être lui.
04:27 Tu soupçonnais quelqu'un ?
04:29 Oui, quelqu'un qui devra être à Bruges en ce moment, et qui n'a qu'une main.
04:34 Tu en viens ?
04:35 D'où ça ?
04:36 De Bruges.
04:37 Oui.
04:40 Oublions tout cela, veux-tu ? Je m'appelle Antonello di Terracine.
04:44 Je suis Alexandro Botticelli, mais on m'appelle toujours Sandro. Je suis peintre.
04:48 Toi aussi ?
04:49 Parce que toi...
04:51 Je suis peintre.
05:01 Mais c'est mon tableau.
05:06 Tu es peintre et tu viens de Bruges ? Je m'en doutais, figure-toi.
05:11 Tu l'as trouvé près d'une fontaine ?
05:13 Il ne fallait pas le laisser traîner là.
05:16 Un tableau peint à la manière des Flamands.
05:19 Tu connais leurs secrets ?
05:22 Oui.
05:25 Mais je n'en dispose pas.
05:29 J'allais à San Lorenzo.
05:31 Tu pensais y voir Maria Cavalieri ?
05:33 Mais...
05:35 Oui.
05:36 J'ai apprécié la peinture, mais j'ai aussi regardé le sujet.
05:39 Tu l'as connu à Bruges ?
05:41 Non, à Naples.
05:43 Mais je l'ai revu à Bruges et je dois la retrouver ici.
05:47 Vous voyagez beaucoup, on dirait tous les deux.
05:49 Oui, beaucoup.
05:51 Avec la complicité du seigneur Cavalieri ?
05:53 Il meurt.
05:55 Ça ne m'étonne pas, outre-Musulman.
05:58 A propos, celui qui t'a attaqué tout à l'heure...
06:01 Est-ce que tu ne crois pas que...
06:03 Je ne sais pas, mais je le crains.
06:06 Cavalieri est un homme très puissant.
06:10 Il faudra faire très attention, de méfier des gens.
06:14 Tu veux aller revoir Maria ce soir ?
06:17 Pas vraiment.
06:19 Éloigne-toi de San Lorenzo.
06:21 Ton agresseur doit certainement t'y attendre.
06:24 Viens avec moi.
06:26 Avec toi ?
06:28 Où ça ?
06:29 Tu as trouvé une auberge ?
06:31 Oh non, j'y arrive à peine.
06:33 J'en connais une pas loin de chez moi, tu y seras très bien.
06:35 Tu vas y déposer ton sac et après je t'emmène chez moi.
06:38 Chez toi ? Mais pour quoi faire ?
06:40 Discuter.
06:42 Si tu voulais me demander le secret des Flamands...
06:45 Je te montrerai mes tableaux.
06:47 Allez viens, n'oublie pas que si tu es là, c'est parce que je t'ai sauvé la vie.
06:52 Bonne nuit.
06:54 Bonne nuit.
06:56 Bonne nuit.
06:58 Bonne nuit.
07:00 Bonne nuit.
07:03 "La vie est une aventure"
07:08 "La vie est une aventure"
07:13 "La vie est une aventure"
07:18 "La vie est une aventure"
07:22 Non, si mon état.
07:47 "La vie est une aventure"
07:51 A mon mari, j'ai dit qu'on tenait à me garder au palais.
08:02 Au palais où l'on voulait justement me garder, j'ai avancé la grande fatigue de mon mari et...
08:07 son désir de m'avoir auprès de lui.
08:10 Voilà.
08:14 J'ai oublié de bavarder un peu.
08:18 Antonello dit Terracina.
08:20 Un ami.
08:22 Approchez monsieur.
08:25 Approchez.
08:27 Eh bien, je crois que vous l'avez suffisamment vu maintenant.
08:40 Mon Sandro, pouvez-vous être égoïste au point de nous cacher cet ami?
08:44 Mais nous venons juste de nous rencontrer, madame.
08:47 Sandro, il y a encore moins d'une heure, m'a tout simplement sauvé la vie.
08:50 Cela ne m'étonne pas de lui.
08:52 Que voulez-vous dire?
08:54 Rien que ceci, mon cher.
08:56 Que vous faites toujours tout avec excès.
08:58 Vous auriez pu rencontrer monsieur d'Itarachin comme tout le monde.
09:02 Chez des gens, à l'auberge, dans la rue.
09:05 Justement, voyez-vous, c'est dans la rue que je l'ai trouvé.
09:07 Oui, mais en lui sauvant la vie.
09:10 Ma chère, vous dites n'importe quoi.
09:13 J'en ai l'air, en effet.
09:15 Méfiez-vous de Sandro, monsieur. C'est un passionné.
09:20 Savez-vous ce qu'il m'a dit la première fois qu'il m'a vu?
09:24 Je vous en prie, Simonetta.
09:28 Bien, puisque vous êtes de mauvaise humeur, je vous laisse avec votre ami.
09:31 Certainement pas, madame.
09:33 C'est à moi de me retirer.
09:36 Non, non.
09:38 Nous avons à parler.
09:42 J'ignorais, Sandro, que Maria Cavalieri posait pour vous.
09:47 Et quelle est cette étonnante, cette nouvelle peinture que vous semblez lui réserver?
09:55 C'est moi, madame, qui ai peint ce tableau.
09:57 Vous?
09:59 Cela change tout.
10:05 Le secret des Flamands.
10:07 Je vous peindrai de cette manière, car j'espère qu'Antonello consentira à me livrer son secret.
10:13 Antonello?
10:15 Inutile d'y revenir.
10:17 C'est impossible, je te l'ai dit et redit.
10:20 Vraiment.
10:22 Simonetta, est-ce que j'ai du talent?
10:27 Énormément.
10:28 Et trouvez-vous un autre?
10:30 Je ne sais pas.
10:32 Énormément.
10:34 Et trouvez-vous juste que mon talent soit privé d'un tel secret? Répondez-moi.
10:38 Sincèrement, je le trouve injuste.
10:40 Et toi?
10:42 Je le trouve très injuste, moi aussi.
10:44 Mais je n'y peux rien.
10:46 Tu veux garder ce secret pour toi seul?
10:48 Un jour, je le livrerai. Je te le livrerai.
10:53 Je le livrerai à tous, pour le moment, je suis tenu de ne pas le répandre.
10:58 Une promesse. Tant que...
11:00 Cette promesse est liée à la vie de quelqu'un.
11:03 De quelqu'un qui m'est très cher.
11:05 Mais pourquoi es-tu venu ici? Pour nous provoquer?
11:09 À Bruges, j'étais en danger.
11:11 Ici aussi, il m'a semblé.
11:14 Hum hum. A cause de ce secret, justement.
11:17 Voilà bien les mystères et les embarras.
11:20 Les pressions d'un côté, les menaces de l'autre.
11:23 J'ai l'impression que vous n'allez pas avoir la vie facile ici.
11:26 Hélas, madame.
11:30 Permettez-moi maintenant de me retirer.
11:32 J'espère bien que nous nous reverrons.
11:35 Certainement. J'ai beaucoup de sympathie pour toi.
11:38 Et puis, tu m'as sauvé la vie.
11:42 Attendez.
11:47 Confiez-le moi, voulez-vous?
11:53 J'ai quelques entrées au palais.
11:57 Je compte le montrer aux Médicis.
11:59 Aux Médicis?
12:01 Un peu de bon sens, voyons.
12:03 À moins de vivre caché, il vaut mieux pour vous que votre situation ici soit établie une fois pour toutes.
12:07 C'est entendu, les Médicis cesseront de vous arracher le secret.
12:11 À vous de leur résister.
12:14 Au moins, ils gagneraient vous leur protection.
12:17 C'est entendu, madame.
12:26 Pensez donc au palais demain.
12:29 Tout me dit qu'on vous y attendra.
12:55 Je ne savais pas que ça ne viendrait à rien.
12:57 Peut-être.
12:59 Mais encore fallait-il essayer.
13:02 Il faudra tout essayer.
13:05 Tout? Vraiment?
13:13 Bien sûr.
13:15 Tu le veux, le secret?
13:18 Il est d'ailleurs charmant, ce garçon.
13:24 Embrasse-moi.
13:27 Regardez.
13:39 Toute l'Italie mise à nos pieds.
13:42 Ou presque.
13:44 Milan, Venise, Naples.
13:49 Et voilà tous ici réunis.
13:53 Faronce n'est pas le centre de leur carrelle.
13:57 Ils sont là seulement pour parler peinture.
14:01 Je vois déjà le portrait magnifique qu'il sera possible de faire de la signora Venturi.
14:07 Oh là, calmez-vous.
14:10 Tous ces personnages ignorent jusqu'à l'existence de la signora Venturi.
14:15 La signora Venturi.
14:20 La signora Venturi.
14:25 La signora Venturi.
14:29 La signora Venturi.
14:34 La signora Venturi.
14:38 La signora Venturi.
15:05 Et le procédé, sirénissime?
15:07 Il y a là sans aucun doute un certain talent
15:10 qui ne demande qu'à s'affirmer.
15:13 Oui, oui, sans aucun doute.
15:16 Mais le procédé surtout, sirénissime.
15:19 La technique flamande.
15:21 Elle ne m'est pas inconnue, mon seigneur.
15:23 À Venise, nous avons quelques toiles faites de cette manière.
15:27 Nous tenons d'ailleurs ces tableaux de votre banquier, le signor Cavaliere,
15:31 qui nous les a vendus fort cher.
15:33 C'est ça, vos excellences.
15:36 Je... Je...
15:39 Voulez-vous avoir l'obligence de...
15:44 de vous souvenir qu'à Milan, nous avons pour l'instant de graves difficultés
15:49 et que l'objet, justement, de la présente conférence,
15:55 la peinture, oui, la peinture, oui,
15:59 les arts, oui, certainement, c'est vrai, mais...
16:04 Mais enfin, étant donné la situation, je dirais,
16:09 l'urgence en un mot du problème,
16:12 je pense, il me semble que...
16:15 Il me semble que ce que j'en dis, vos excellences,
16:19 je croyais que je...
16:22 Oui, c'est un point de vue en effet, signor Caravaldi.
16:26 Nous vous sommes reconnaissants d'avoir pu nous l'expliquer ainsi.
16:31 Signori,
16:34 je vous ai induit en erreur.
16:38 Oh, en toute bonne foi.
16:42 J'ai omis tout simplement de vous dire que nous devions cette oeuvre
16:47 d'une finesse exceptionnelle à un peintre italien.
16:51 Italien?
16:53 Oui, ce jeune peintre plein de talent se trouve ici, présent.
16:59 Ici, un peintre italien?
17:01 Qu'on me trouve ce garçon et qu'il nous peigne,
17:04 mon cheval et moi, tout à faire 60.
17:07 Ils vont nous l'arracher, Lorenzo.
17:09 Mais ne m'avez-vous pas dit tout à l'heure
17:11 qu'il refusait de nous livrer son secret?
17:14 Laissons les dents commencer à le grignoter.
17:17 Nous interviendrons après au moment opportun.
17:21 Oui.
17:23 Si vous voulez bien me suivre...
17:27 Sans doute devez-vous nous trouver bien futiles, signor Carabattier,
17:31 vous ne serez pas le seul.
17:33 Mais j'ai la grande faiblesse de croire que nous en viendrons à choisir
17:36 entre nos affaires décevantes et nos arts en plein essor.
17:39 Un jour, vous verrez nos arts occuperont une plus grande place que nos affaires.
17:42 Oui, oui, je n'en doute pas, monseigneur.
17:44 Je vous suis, monseigneur.
17:46 Mais enfin...
17:48 Attention, parlons d'autre chose.
17:50 - Lui voilà. - Oui.
17:52 Vous vous verrez... très bien avec ce genre de toilettes.
17:57 Oui, ce genre-là, avec de très longs voiles, comme ça.
18:01 Je crois que ce sera très bien.
18:05 Ah, ils sont encore ensemble. Qui ça?
18:11 N'allez pas commettre une sottise, mon frère.
18:17 Faites-le en calme.
18:19 Allons, suivez-moi.
18:21 Essayez au moins de vous intéresser à ce qui en vaut la peine.
18:24 Eh bien, signori, qu'en dites-vous?
18:36 Que cela, monseigneur, ne changera rien au talent de personne.
18:40 Oh, erreur, mon ami.
18:42 Certains verront le leur prendre de l'envergure,
18:45 et d'autres se trouveront dans la dure nécessité de se demander s'ils en ont vraiment.
18:51 Rassurez-vous, vous faites tous partie, bien sûr, de ceux qui y gagneront.
18:58 Sinon, que feriez-vous chez moi?
19:12 Je vous remercie pour tous mes compliments, signori.
19:15 Vous avez rencontré en un jour toute l'Italie chez moi.
19:19 Mais nous, nous n'avons pas encore fait connaissance.
19:22 Je pense qu'on a dû vous faire un siège en règle.
19:26 Avec acharnement, monseigneur, mais enfin.
19:30 Je dois au moins pour l'instant refuser mon secret à toute l'Italie.
19:34 À toute? Vraiment?
19:37 À mon grand regret, monseigneur.
19:41 Ne m'en veillez pas si je vous arrache cette obstinée.
19:45 Je crois que c'est mon tour.
19:50 N'est-ce pas?
19:52 Venez aussi, mon cher frère.
20:02 Je sens bien que nous ne serons pas trop de deux.
20:05 Le Doge, tel que je le connais, a dû pleurnicher et essayer de vous attendrir.
20:18 Casaforte, lui, a dû sûrement se montrer brutal.
20:23 À cheval, comme d'habitude.
20:26 Ferrard n'a pu que se croire autorisé à le prendre de haut.
20:30 C'est ainsi qu'il procède un général.
20:34 Quant au roi Alphonse, il a découvert que vous êtes de chez lui.
20:37 Il n'a dû vous laisser aucun répit.
20:39 Il l'a découvert, monseigneur.
20:42 J'ai eu l'imprudence de lui rappeler qu'il m'avait déjà vu.
20:46 Je vous offre une somme d'argent considérable, signoré.
20:50 Ils m'ont tous offert énormément d'argent.
20:53 Ah, et malgré cela, vous avez refusé.
20:56 Hélas, monseigneur.
20:58 Très bien.
21:01 Je maintiens cependant l'offre en question, mais j'y ajouterai aussi quelques menaces.
21:06 Ne me demandez pas lesquelles.
21:11 Je n'y ai pas encore pensé.
21:13 Il vous faudra écarter la peine de mort.
21:16 Elle nous enterrerait, le secret, et moi en même temps.
21:20 Je puis la tenir en réserve, signoré.
21:25 Pour le moment où le secret qui nous intéresse sera révélé.
21:30 À bientôt, signoré.
21:32 Nous reparlerons de tout cela après avoir pu réfléchir sagement l'un et l'autre.
21:39 Signoré.
21:44 Monseigneur, on est pour ses frais.
21:53 Monseigneur n'est pas en mesure d'en faire assez.
21:55 Un mois maintenant.
21:58 C'est pas si urgent.
22:00 Est-ce que tu m'as déjà vu hésiter quand j'entreprends quelque chose?
22:03 N'est-ce pas?
22:06 Vous paraissez bien seul, monsieur, pour quelqu'un qui retient ici l'attention de tous.
22:26 Oui, madame.
22:28 Ce qu'il fait, où il va, les gens qu'il rencontre...
22:33 Je veux que vous me disiez tout.
22:35 Faites-le suivre aussi par des espions.
22:37 Nos charmants voisins ne manqueront pas d'en mettre assez trop, c'est certain.
22:41 Et ne manquez surtout pas de les devancer en toute circonstance.
22:45 Et des violences, éventuellement?
22:50 Éventuellement.
22:55 Le palais, figurez-vous, a des jardins ravissants.
22:58 Donnez-moi votre bras et venez vite m'y parler de votre peinture.
23:02 Si vite, madame?
23:05 J'ai l'impression que nous allons très bien nous entendre.
23:08 À condition que nous en ayons le temps, madame.
23:12 Un nouvel assaut.
23:14 Alors, avez-vous réfléchi?
23:19 Oui, madame.
23:21 Tâche d'obtenir des renseignements et tu seras récompensé.
23:38 Tu as bien compris?
23:40 Le voilà qui descend.
23:42 C'est bon.
23:44 À qui parlais-tu?
23:55 Un client, seigneur.
23:59 Tu parlais de moi?
24:02 Oh, seigneur.
24:04 Oui, enfin, peu importe.
24:07 Où est mon cheval?
24:08 À l'écurie, tout près à partir.
24:11 Et j'ai dû payer le montant de l'allocation, seigneur.
24:15 Tiens.
24:18 Et tiens.
24:21 Le reste est pour moi?
24:24 Et pour qui me prends-tu, vieille crapule?
24:26 Pour la chambre et pour le cheval.
24:29 Je ne le loue plus, je l'achète.
24:31 On va bientôt savoir que je m'en vais.
24:33 Vous nous quittez, seigneur?
24:35 Cette ville, tout simplement.
24:37 Et pourtant, elle est si belle.
24:39 Elle commence à s'y occuper un tout petit peu trop de moi.
24:42 Vous me mettez dans l'embarras, seigneur.
24:44 Tiens donc.
24:46 Je m'étais engagé à donner quelques renseignements sur vous, seigneur.
24:50 À peine si j'en ai eu le temps.
24:53 J'avais aussi promis de fouiller la chambre où vous étiez.
24:56 Sais-tu que tu vas m'attendrir?
24:58 Vous comprendrez mieux, seigneur, quand vous saurez qu'on m'a payé d'avance.
25:02 Et qui t'a payé?
25:03 Qui? Eh bien, seigneur, des gens.
25:06 C'est qu'il est drôle, l'animal.
25:09 Tiens.
25:11 Pour ta franchise.
25:14 Et pour le cas où tu aurais des gens à rembourser.
25:19 Merci, seigneur.
25:21 Viens. Et maintenant, mon cheval.
25:27 Dans la cour, vous tournez deux fois à gauche.
25:31 Et maintenant, mon cheval.
25:33 Et voici le renseignement, mes seigneurs.
25:45 Ce jeune garçon quitte notre ville.
25:47 Et je crois fort qu'il n'y reviendra pas.
25:50 Que fait-il? Il part avec ses bagages?
25:59 Il a décidé de s'en aller.
26:01 À cette ville?
26:02 Un si bon client.
26:04 C'est vrai, ça.
26:17 C'est vrai, c'est vrai.
26:19 Il s'en va.
26:31 Définitivement?
26:33 Je crois bien que oui.
26:36 Bon.
26:38 Les grands moyens?
26:40 Mais il y a de gros risques.
26:45 Tu ne sais pas le secret?
26:47 Eh bien, allons-y.
26:56 Les grands moyens.
26:58 Tu as raison.
27:03 Il n'y a pas de temps à perdre.
27:05 Il est là.
27:33 Il avait vraiment l'intention de vous tuer?
27:35 Avec ça à la main, il me semble.
27:38 Il a déjà essayé, le soir de mon arrivée.
27:41 Avec un couteau de ce genre, d'ailleurs.
27:44 Nous en avons beaucoup comme ça aux cuisines.
27:48 Mais vous êtes fous, s'il allait reprendre ses esprits!
27:53 Marchons, voulez-vous.
27:58 C'est bon.
28:00 Mon père est à Bruges, Antoine-Hélion.
28:21 Je ne l'ignore pas.
28:24 Mais lui ignore que vous êtes ici.
28:26 Il est en train de mourir.
28:28 Pourquoi vous me parlez toujours de votre père?
28:37 Depuis quelques instants, vous ne faites que penser à lui.
28:40 Maria.
28:45 Vous ne savez même pas où vous allez.
28:54 Je ne sais pas.
28:56 En France, peut-être.
29:01 Mais je devrais abandonner la peinture.
29:05 Mais l'ancienne technique?
29:07 Le courage qu'il me faudrait pour y revenir.
29:11 A Bruges? Souvenez-vous.
29:16 Je me suis demandé si nous ne nous reverrions jamais.
29:22 Nous en sommes déjà au souvenir.
29:51 Regardez!
29:53 En avant!
29:55 Venez, n'oserons pas.
30:01 Abaissez vos armes.
30:05 En personne, monseigneur?
30:11 Il m'aurait fort déplu, signore, de ne pas être présent parmi mes gens.
30:17 D'autant plus que...
30:20 ...je ne peux pas.
30:22 Monseigneur?
30:34 Signor Capitano.
30:36 Si nous attendons aussi le Doge et le Roi de Naples, vos excellences,
30:39 il me sera encore plus difficile de savoir de qui je suis le prisonnier.
30:43 Vous êtes à Florence, signore.
30:45 Mais vous n'êtes pas de Florence, signor.
30:49 A vos armes, vous autres.
30:51 Combien, signor?
30:54 Le double!
30:56 Monsieur di Terracina, vous êtes mon prisonnier.
31:00 Abandonnez-le!
31:03 Monseigneur, cet homme se trouve indûment sur mes terres.
31:17 Il a brutalisé un de mes domestiques.
31:19 Mais surtout, il a entrepris délibérément de suborner ma fille.
31:22 Si j'ai convié Monsieur di Terracina à mon père, c'est pour lui faire mes adieux.
31:26 Monsieur di Terracina et moi, nous sommes destinés à ne plus nous revoir.
31:31 Donnez-moi ce couteau. Donnez-moi ce couteau!
31:37 Allez à votre cheval et partez.
31:40 Je pense que personne ne vous retiendra.
31:43 Je vous en prie.
31:46 [Le matin]
31:50 [Le matin]
31:54 [Le matin]
31:58 [Le matin]
32:02 [Le matin]
32:06 [Le matin]
32:10 [Le matin]
32:13 [Le matin]
32:41 [Le matin]
32:45 [Le matin]
32:49 [Le matin]
32:53 [Le matin]
32:57 [Le matin]
33:01 [Le matin]
33:05 [Le matin]
33:09 [Le matin]
33:37 [Le matin]
33:41 [Le matin]
33:45 [Le matin]
33:49 [Le matin]
33:53 [Le matin]
33:57 [Le matin]
34:01 [Le matin]
34:05 [Le matin]
34:09 [Le matin]
34:13 [Le matin]
34:17 [Le matin]
34:21 [Le matin]
34:25 [Le matin]
34:29 [Le matin]
34:33 [Le matin]
34:37 [Le matin]
34:41 [Le matin]
34:45 [Le matin]
34:49 [Le matin]
34:53 [Le matin]
34:57 [Le matin]
35:01 [Le matin]
35:05 [Le matin]
35:09 [Le matin]
35:13 [Le matin]
35:17 [Le matin]
35:21 [Le matin]
35:25 [Le matin]
35:29 [Le matin]
35:33 [Le matin]
35:36 [Le matin]
36:05 [Le matin]
36:08 Vous, un instant, voulez-vous ?
36:27 Nous voilà tranquilles.
36:33 Votre déjeuner.
36:35 C'était donc vous ?
36:46 C'était moi.
36:48 Seul ?
36:49 Peu vous importe.
36:51 Ici, je suis seule.
36:53 Enfermée avec vous.
36:56 Puisque me voilà, comment souhaitez-vous me dire bonjour ?
37:01 En m'embrassant ?
37:03 On m'a remis votre mot.
37:12 On me remettra d'ailleurs tous les mots que vous pourriez jeter par les jours des volets.
37:19 Une belle récompense à qui fera savoir à Sandro Botticelli, atelier du Palais Médicis,
37:28 que son ami Antonello est séquestré ici.
37:33 Cher et naïf Antonello.
37:38 Mais qui vous autorise à m'appeler Antonello ?
37:41 Je vous permets, moi, de m'appeler Simonetta.
37:43 Votre Sandro Botticelli, madame.
37:46 Je ne veux rien entendre sur lui qui soit désagréable.
37:49 Vous le lui direz vous-même.
37:51 Décidément, vous ne voulez pas m'embrasser.
37:56 Combien de temps comptez-vous me garder ici ?
37:58 Ne soyez pas stupide, Antonello. Cela dépend de vous, vous le savez bien.
38:03 Alors, combien de temps comptez-vous y rester vous-même ?
38:06 Nous ne sommes pas pressés.
38:08 Et la prison, puisque prison il y a, sera douce.
38:11 Tout ce que vous demanderez...
38:12 Je ne veux rien, ma liberté ou rien.
38:14 Pour votre premier pas, j'ai dû improviser.
38:17 Je ne mangerai pas.
38:18 Oh, une friture de l'Arnaud.
38:21 Deux cailles rôties.
38:23 Je n'ai pas faim, je n'aurai jamais faim.
38:25 Des fruits que j'ai choisis moi-même.
38:28 Si vous voulez prendre l'air...
38:31 Je refuse de prendre l'air.
38:33 Si vous voulez prendre l'air, il vous faudra accepter ma compagnie.
38:37 Une précaution indispensable, n'est-ce pas ?
38:41 Par contre, s'il vous venait l'envie de peindre...
38:45 N'y comptez pas.
38:47 La technique italienne.
38:49 La technique italienne.
38:52 Hélas.
38:54 Notez bien qu'en m'indiquant les ingrédients nécessaires à la vôtre...
38:58 Vous n'en ferez rien, je le sais.
39:00 En tout cas, pour tout ce dont vous aurez besoin...
39:03 Il vous suffira d'agiter cette sonnette.
39:06 Je vous laisse. On va venir m'ouvrir.
39:13 Il y a une chose que je peux faire, c'est vous parler de Maria.
39:16 Mais avec plaisir, cher Antonello.
39:18 Je l'aime beaucoup, cette petite Maria.
39:21 Je ne vous parlerai pas de Maria.
39:25 Je ne parlerai pas, je ne mangerai pas, je ne prendrai pas l'air.
39:28 Je ne vous embrasserai jamais !
39:30 A bientôt, cher Antonello.
39:32 A bientôt.
39:34 Le temps de me montrer un peu au palais et je reviens très vite.
39:56 Non.
39:57 Que veux-tu dire ?
39:59 Je ne veux pas, ça vaut mieux.
40:02 En somme...
40:10 Tu ne tiens pas...
40:12 à ce que je revienne.
40:14 Et pourquoi ?
40:19 Là-bas, on s'étonne déjà de ma disparition.
40:23 Immenablement, on pensera à toi.
40:25 On te suivra et...
40:27 si tu préfères qu'on nous trouve ici, Antonello et moi.
40:30 À propos justement de la disparition,
40:33 ne crains-tu pas que...
40:35 au cas où...
40:37 elle se prolongerait...
40:39 Qu'on s'en étonne, cela ne me gêne pas.
40:42 Mais... et ton mari, qu'en fais-tu ?
40:45 Je suis à Livourne, chez ma mère.
40:48 Et s'il vérifiait ?
40:50 Monsieur Venturi est un homme avisé.
40:52 Il ne vérifie jamais rien de ce qui me concerne.
40:55 Giuliano pourrait bien le faire.
40:58 Oui, mais sûrement pas ici.
41:00 C'est même le seul endroit où il ne viendra pas voir si j'y suis.
41:04 Voyons, réfléchis.
41:12 De nuit...
41:15 en prenant des précautions...
41:17 ça serait vraiment bien étonnant si on me surprenait.
41:20 Tu me déçois, Sandro.
41:25 Tu me préfères à ton art.
41:27 Je me trompe ?
41:29 C'est peut-être autre chose.
41:31 Non ?
41:33 - Simonetta... - Oui ?
41:36 Je déteste te laisser seule avec Antonello. Voilà.
41:40 Après avoir eu le secret, je cesserai de t'aimer.
41:48 J'en mourrai de chagrin.
41:50 Je t'aime.
41:53 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
41:58 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:03 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:08 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:13 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:17 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:23 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:29 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:35 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:41 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:45 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:52 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
42:58 "Le jour où l'homme se rend compte de sa mort"
43:02 Tu es devenu fou?
43:25 Je n'aime pas la peinture.
43:27 Non.
43:29 Plus exactement, je ne l'aime plus.
43:32 Si seulement tu l'avais détruite.
43:34 Simplement abîmée.
43:36 Eh bien?
43:38 On ne peut plus rien me faire, M. Cavalieri.
43:43 Rien.
43:45 De personne.
43:47 Je suis arrivé à temps.
43:56 M. Cavalieri,
43:58 veiller à toujours arriver à temps.
44:02 Vous ne me laissez jamais seul avec des tableaux.
44:04 Finissons-en!
44:06 Antonello?
44:09 Je suis arrivé trop tard.
44:11 Ah, t'es encore échappé.
44:13 À moi, oui. Mais pas à tout le monde.
44:17 On l'a enlevé juste quand j'allais le rejoindre.
44:19 Enlevé? Qui?
44:21 Les hommes masqués.
44:22 Tu les as laissés faire?
44:23 Ils étaient nombreux.
44:24 Tu les as suivis au moins?
44:25 Je crois qu'ils l'ont enfermé.
44:28 Une forte, jolie prison, d'ailleurs.
44:30 Est-ce que tu parles? Oui!
44:32 La villa des Médicis.
44:34 À Fiesole.
44:36 Les Médicis?
44:38 Ce seraient donc eux?
44:41 Tu me dis que non.
44:42 Qui, alors?
44:43 Mme Venturi.
44:45 Le peintre Sandro Botticelli.
44:48 Mais surtout Mme Venturi, m'a-t-il semblé.
44:52 À tout prendre, il aurait mieux valu les Médicis.
44:55 En effet, Mme Venturi.
44:59 La suite vous concerne.
45:03 Sans toi?
45:05 Mme Venturi a parfaitement organisé son affaire.
45:12 Pour s'introduire chez les Médicis dans ces conditions,
45:15 je ne vois que les Médicis eux-mêmes.
45:17 Non.
45:19 Tu vois qu'ils le tiendront.
45:21 En disant les Médicis, je pensais surtout à Monseigneur Giuliano.
45:28 Ce n'est pas le peintre qu'il faut livrer,
45:32 mais l'homme,
45:35 le rival, si vous préférez.
45:38 Giuliano?
45:40 Oui.
45:42 Sans doute aurez-vous encore besoin de moi.
45:45 Ne serait-ce que pour achever la besogne.
45:49 Tu as besoin d'argent?
45:51 Non.
45:52 Je ne t'ai rien donné depuis Bruges.
45:54 Ce n'était pas pour moi,
45:55 mais pour payer les concours dont je pouvais avoir besoin.
45:57 Justement, je parle de toi.
45:59 Tu n'accepteras donc jamais rien?
46:01 Rien tant que j'aurai de quoi vivre.
46:03 Après j'aviserai.
46:05 Je n'aime pas beaucoup que l'on fasse ma besogne,
46:07 comme tu dis, pour rien.
46:08 Surtout pas celle-là.
46:09 C'est votre affaire, pas la mienne.
46:15 Tu ne peux pas me faire confiance.
46:18 Si seulement je savais pourquoi tu t'acharnes autant que moi.
46:22 Essayons de le deviner,
46:26 Monsieur Cavalieri.
46:29 Qu'en dites-vous?
46:45 Très médicis.
46:48 Vous avez pris beaucoup de risques en m'amenant ici.
46:52 Ne vous inquiétez pas pour moi.
46:54 Giuliano me passe presque tout.
46:56 Peut-être pas cela, justement.
46:58 Cela?
47:00 Que vous me reteniez ici à son insu.
47:03 Dites-vous bien, Monsieur Dideracina,
47:06 que je me moque de Giuliano de Médicis.
47:08 Peu m'importe qu'il se fâche.
47:11 Pourquoi voulez-vous qu'il apprenne ce qui se passe ici?
47:15 Vous comptez le lui faire savoir?
47:18 Par les gens de cette maison qui sont à son service, je suppose.
47:22 Je les ai achetés.
47:25 Pauvre Monsieur Venturi.
47:28 Monsieur Venturi, figurez-vous, a tout de même la chance de m'avoir,
47:31 et de m'avoir lui seul plus que n'importe qui.
47:33 Vous obtenez toujours tout ce que vous voulez, n'est-ce pas?
47:36 Toujours, quel qu'en soit le prix.
47:39 Même si le prix en est excessif.
47:42 Il faut savoir ce que l'on veut, voilà tout.
47:45 Moi, je le sais.
47:47 Toujours?
47:49 Toujours.
47:51 Même en ce moment?
47:54 Particulièrement en ce moment.
47:56 Vous avez beaucoup de chance.
47:59 Moi, je ne sais jamais très bien ce qui m'arrive.
48:02 Particulièrement en ce moment.
48:06 Particulièrement en ce moment.
48:09 Particulièrement en ce moment.
48:12 Madonnelle.
48:38 Je ne vous livrerai pas le secret.
48:41 Je le sais.
48:44 Quoi que vous fassiez.
48:47 Je le sais aussi.
48:50 Ce n'est plus le secret que je veux.
48:59 C'est vous.
49:02 Vous êtes le seul.
49:05 C'est vous le seul que je veux.
49:08 C'est vous.
49:11 Je ne lui ai jamais dit, mais j'aime Marie-Anne.
49:18 Je me demande si j'ai jamais vraiment aimé personne.
49:24 C'est pourquoi j'ai décidé une fois pour toutes de tout trouver facile.
49:34 Je voudrais m'asseoir.
49:37 Simonetta.
49:58 À Bruges, au moment de le quitter, j'ai promis à mon vieux maître
50:03 que Simon vivant livrait le secret qu'il venait de me confier.
50:06 C'est mon unique raison de le refuser à tous.
50:11 Voilà, je n'avais encore dit cela à personne.
50:14 Rentrons maintenant, voulez-vous?
50:17 Attendez.
50:20 Je vous remercie.
50:32 Je vous remercie.
50:35 Avant la nuit.
50:38 Avant la nuit.
50:41 Vous avez dit dans ma propre maison, chez moi.
51:05 Je suis désolé, monseigneur.
51:08 Dans votre propre maison, je peux vous assurer qu'ils y filent le parfait amour.
51:11 Et elle?
51:15 Après tout ce que j'ai fait pour elle?
51:18 N'accablez pas trop, madame Venturi, monseigneur.
51:21 Aussi coupable qu'elle puisse paraître, elle n'est jamais, après d'autres,
51:24 que la victime de ce misérable.
51:27 Oui, oui, vous avez raison. C'est lui, ce sinistre.
51:30 Cet ignoble individu. C'est lui le coupable.
51:33 Il me le paiera.
51:36 Moi aussi, monseigneur.
51:39 Par la même occasion.
51:42 Et bien, Maria?
51:47 Était-il bien nécessaire, mon père, de nous réunir, monseigneur Giuliano,
51:50 et moi, pour nous parler de tout cela?
51:53 Peut-être auras-tu gagné, justement, de voir l'indignation de monseigneur Giuliano,
51:56 qui t'incitera à ne trouver la mienne ni excessive,
51:59 ni sujette à caution.
52:03 Vous me pardonnerez sûrement, monseigneur, de m'être ainsi servi de vous.
52:06 Est-ce tout, mon père?
52:09 Le reste, nous regardons, monseigneur et moi.
52:12 Ils nous ont oubliés, monseigneur.
52:23 Ils se croient seuls au monde.
52:26 Ils sont heureux, sûrement.
52:29 C'est le moment de les surprendre.
52:31 Vous ne pensez pas aller d'y rassembler quelques hommes d'armes?
52:34 Non.
52:37 Comment, non?
52:39 Tout mouvement de ce genre alerterait votre frère.
52:42 Vous savez comme il tient à la vie d'Antonio di Terracina.
52:45 La vie?
52:48 Vous voulez dire que...
52:51 Vous hésiteriez, monseigneur?
52:54 La haine?
52:57 J'aurais ce garçon autant que vous.
53:00 Une manière incommensurable.
53:03 C'en est pris à ma fille.
53:08 J'ai tout prévu.
53:12 Nous nous rendons à pieds isolés.
53:15 Nous le trouvons sans défense et...
53:18 Ce sera vous, seigneur cavaliere, ou...
53:21 Ou ce sera moi.
53:27 Maria!
53:30 Un bel assassinat, monseigneur.
53:56 Nous serons, sommes toutes, à peu près innocents.
54:00 Le jour où l'homme se rendrait à la mort.
54:04 Le jour où l'homme se rendra à la mort.
54:08 Nous sommes amours
54:11 Amours du temps jadis
54:14 Voudrez-vous dormir
54:18 Encore s'ils sont sains
54:22 Jamais nuages
54:26 Jamais amants vivront
54:29 Que sa langue qui chagrinement croque
54:36 Une mort maintenant
54:39 Chagrinement fort
54:43 Une mort maintenant
54:48 Voudrez-je voir
54:54 Vos creux inoublis
54:58 Voudrez-avoir
55:02 Famille sur mon coeur
55:06 En espérant
55:09 Le jour du jugement
55:13 Que sa langue qui chagrinement croque
55:18 Une mort maintenant
55:22 Chagrinement fort
55:26 Une mort maintenant
55:32 Sachez les amis
55:36 Gentils seigneurs mes frères
55:40 Qu'énas les roses
55:44 Au ciel se sont fanées
55:47 Belles écriées
55:51 En paradis s'est envolée
55:55 Que sa langue qui chagrinement croque
56:00 Une mort maintenant
56:05 Chagrinement fort
56:09 Une mort maintenant
56:16 Livre-parole avec Frédéric Ferney
56:20 Droit d'auteur, dimanche 11h sur La 5ème
56:24 Qui que vous soyez, où que vous soyez, nous vous supplions de nous rendre nos enfants.
56:33 1996, l'affaire Dutroux frappe toute la Belgique.
56:37 Politique, justice, scandale et manipulation.
56:41 La colère monte. Les médias s'emparent du drame.
56:45 Présents sur le plateau de Daniel Schneiderman, les parents de la petite Mélissa
56:49 et Michel Connenne, rédacteur en chef à la RTBF.
56:53 Utilisé ou utilisateur. La Belgique. Arrêt sur image. Dimanche 12h30 sur La 5ème.