• il y a 2 ans
Ludovic Loir donne des nouvelles de sa fille après l'agression dont elle a été victime au mois de juillet.

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Transcription
00:00 L'état de Mégane s'améliore tout doucement, mais il reste préoccupant malgré tout.
00:05 Alors, Mégane est toujours hospitalisée et elle est toujours en service réanimation.
00:17 Elle est toujours médicalisée, bien évidemment.
00:22 Et en regard de ses blessures physiques, ça va prendre encore du temps.
00:29 Et les blessures psychologiques risquent de prendre encore plus de temps.
00:33 Il y a cependant des progrès notables.
00:35 Alors, il y a des progrès notables dans le sens où Mégane s'exprime beaucoup mieux déjà,
00:42 au fil des jours.
00:44 Maintenant, il y a aussi eu par moments des moments de perte de mémoire,
00:52 de petites choses qui font qu'elle récupère petit à petit,
00:57 mais vraiment petit à petit, chaque jour, il y a un nouveau progrès qui se fait.
01:02 Mais on avance vraiment à petits pas.
01:04 Et sur le plan de son moral, quel est-il aujourd'hui ?
01:07 Alors, sur le plan du moral, il y a des hauts et des bas.
01:11 Mais Mégane est courageuse et battante.
01:17 Et ça, c'est une qualité qu'il faut lui reconnaître.
01:20 Et c'est quelqu'un qui a envie de s'en sortir, qui va s'en sortir, j'en suis persuadé.
01:27 Sauf qu'il y a peut-être aussi une petite forme d'impatience de sa part,
01:34 parce que maintenant, elle a repris conscience, donc peut-être un peu pressée aussi de sortir.
01:40 Mais bon, pour l'instant, l'avis des médecins n'est pas du tout de cet ordre-là.
01:46 Donc, il va falloir encore un petit peu de patience.
01:51 Je tiens parce qu'il faut tenir, voilà, pour Mégane, pour son frère, pour ses deux sœurs,
02:01 pour sa maman, mon ex-épouse, il faut être présent.
02:06 Quand vous arrivez en réanimation, que votre ex-épouse vous appelle en vous disant
02:14 "Mégane, il t'est arrivé quelque chose de très grave à Mégane et il faut que tu viennes urgentement à l'hôpital".
02:22 Alors déjà, là, vous êtes dans la compréhension totale.
02:26 La voir sur le lit, en plus, dans le coma artificiel, suite à l'intervention chirurgicale qu'elle venait de subir.
02:38 Déjà, il y a tous ces sentiments qui se mélangent en ce qui vous concerne,
02:44 de la haine à la colère, à la tristesse, au désespoir, même à la culpabilité également.
02:53 Parce qu'on culpabilise aussi, tout comme son frère culpabilisait aussi,
02:59 en se disant "Mais pourquoi je n'ai pas été là ? Pourquoi je n'étais pas là ce jour-là alors que ce n'était pas possible ?
03:06 Moi j'habite dans l'AG, mon fils habite sur Octoville et Mégane habite sur Cherbourg".
03:12 Donc Mégane vivait seule, par définition, il n'y avait personne chez elle.
03:17 Elle se préparait à partir au travail, Mégane, à 7h30 de matin, quand les faits se sont produits.
03:21 Mon ex-épouse et moi, pendant les 10 premiers jours,
03:29 mis à part des coups de fil de soutien de la part de Benoît Arrivet, je remercie,
03:34 mais on n'a pas eu une main tendue.
03:38 Là, on a été dans le brouillard le plus total pendant 10 jours.
03:41 Donc on s'est pris en main nous-mêmes, je dirais, et puis on s'est dit "Bon, on va aller voir une avocate,
03:47 on va prendre un rendez-vous avec M. Arrivet, on va essayer de faire le nécessaire nous-mêmes".
03:52 Voilà. C'est le message que je souhaite faire passer, c'est que justement,
03:57 il n'y a pas de structure de prévue en cas d'urgence pour les victimes collatérales,
04:03 entre guillemets, que nous sommes.
04:05 Moi, l'ensemble de mes enfants, bien sûr.
04:08 Il n'y a pas eu toute cette forme d'accompagnement.
04:14 Ces fameux 10 premiers jours, on a vraiment été vraiment, vraiment seul au monde.
04:19 Alors par contre, très rapidement, cette histoire, elle a ému beaucoup de gens.
04:24 Vous vous attendiez à ça ?
04:26 Non. Non, du tout. Du tout.
04:28 Je ne pensais pas qu'il y aurait eu un tel élan de solidarité, de générosité.
04:36 On sent que les gens ont été extrêmement touchés par ce qui s'est passé.
04:41 On a reçu énormément de messages, énormément, et ça continue tous les jours,
04:46 de gens qui sont célibataires, de gens qui ont des enfants,
04:51 de gens qui disent "Mais ça pourrait être ma gamine".
04:55 Donc là, vous vous dites "Oui, il faut faire passer un message,
05:00 il faut qu'on arrête cette violence qui est en train de grandir un peu partout en France".
05:07 On le voit, je n'invente rien, c'est tous les jours aux infos.
05:11 Et c'est aussi le message que je souhaite faire passer,
05:15 qu'il y ait une prise de conscience de la part du gouvernement en disant "Attention, là...
05:20 Ecoutez, moi je vais prendre l'exemple que je connais le mieux,
05:23 puisque le type "qui a agressé Mégane" avait 17 condamnations,
05:30 il était dans la rue. Et combien il y en a à côté ? Encore.
05:35 Et combien de futures victimes vont encore suivre ?
05:40 C'est le message que je voulais te faire passer au niveau gouvernement.
05:45 Il est grand temps d'agir pour que tous ces gens qui sont des nuisibles,
05:51 parce que pour moi c'est des nuisibles, des parasites de la société,
05:55 et qui plus est, prédateurs sexuels en ce qui concerne ce type,
05:59 mais ça n'a rien à faire dans les rues.
06:02 Il est bien question qu'on mette le maximum de chance de notre côté
06:06 pour que cet individu paye au maximum et que justice soit enfin rendue.
06:13 Merci.

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