André Bercoff, #3.

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00:00 Mais je voudrais raconter une petite histoire personnelle.
00:02 J'étais au Mexique il y a deux semaines.
00:04 J'étais à Touloume, une ville du Mexique,
00:06 et je me balade, et je vois des pharmacies,
00:11 il y a beaucoup de pharmacies,
00:12 et les panneaux de médicaments sont sur le trottoir.
00:16 Je m'arrête et je dis, qu'est-ce qui...
00:18 Alors je regarde, amoxycyline, ivermectine, hydroxychloroquine, azithromax,
00:25 je dis, tiens, c'est médicament interdit ?
00:27 C'est pratiquement, c'est poison, je ne sais pas,
00:29 je vais dans la pharmacie, je dis, dites-moi, je peux acheter ça ?
00:34 Il me dit, oui, c'est en liberté, il n'y a pas de problème.
00:37 Vous parlez mexicain ?
00:38 Pardon ?
00:39 Vous parlez mexicain ?
00:40 Espagnol.
00:41 Espagnol, quand même.
00:42 Et je lui dis, mais il faut une ordonnance du médecin.
00:45 Il ne me dit pas du tout, absolument pas.
00:47 Alors, est-ce peut-être que le Mexique est un pays ignorant, sous-développé,
00:52 qui n'a pas compris que c'était les poisons ?
00:54 Mais au-delà de ça, le problème, il n'est pas là.
00:57 C'est très bien, ça, c'est 20 ans et 30 ans d'incurie.
01:00 On a décidé qu'il était beaucoup plus facile de faire ça en Chine
01:04 parce que ça coûtait moins cher.
01:06 Ça, c'est une histoire de 30, 40 ans.
01:08 Parce que le problème est là.
01:09 Voilà.
01:10 C'est pas la pénurie de médicaments.
01:11 Alors, je ne dis pas qu'on ne peut pas la changer,
01:13 mais c'est toute l'histoire de la désindustrialisation de la France
01:16 et la réindustrialisation qu'on essaie, mais qui va être très difficile.
01:19 Il a raison là-dessus, monsieur Véran, c'est sûr.
01:21 De fait, 95% des matières premières indispensables pour fabriquer les médicaments
01:26 pour le monde entier sont en Chine, en Inde, au Pakistan, en Asie.
01:31 Donc, on est dans une situation de très grande fragilité
01:34 au regard des matières premières.
01:36 Et le deuxième aspect qui est avéré, c'est la désindustrialisation,
01:40 y compris en matière pharmaceutique, d'autant plus que…
01:42 En général.
01:43 D'autant plus qu'en général, ce sont des sites, ce qu'on appellerait en France,
01:46 des sites pétrochimiques, CVESO, si vous voulez.
01:48 Donc, tout le monde veut qu'on produise des médicaments en France ou en Europe,
01:51 mais c'est un peu plus compliqué quand on dit qu'on implante une usine chimique
01:54 classée CVESO sur le territoire.
01:56 Mais de fait, c'est un des objectifs prioritaires, non pas que français,
02:00 mais européens, que d'être capable de retrouver de la souveraineté,
02:03 c'est-à-dire de retrouver la chaîne de fabrication de A à Z.
02:06 Le plus dur, ça restera les matières premières,
02:08 la situation quasi monopolistique.
02:10 Et on a vu que c'est dangereux quand on n'est pas capable de produire
02:13 soi-même des produits de santé.
02:15 On l'avait vu avec les masques, par exemple, ou avec d'autres médicaments.
02:18 On a laissé aussi tomber les masques, enfin, il y aurait beaucoup à dire.
02:21 Et puis, tout le reste, les nickels pour l'électricité, etc.
02:24 Enfin, ce qui se passe aujourd'hui.
02:26 Mais moi, je voudrais revenir.
02:28 Très intéressant, ce qui s'est passé pendant ces deux heures.
02:31 Parce qu'au fond, et je voudrais dire à Olivier Véran, au ministre,
02:35 que ce n'est pas personnel, ce que je vais dire.
02:38 C'est qu'on donne avec le Covid, avec ce qui se passe aujourd'hui,
02:43 l'Ukraine, la Russie, les histoires d'électricité, les histoires de charges.
02:47 On donne quelque chose, et qui encore une fois, ne commence pas avec vous, loin de là.
02:52 Est-ce que la politique doit être considérée comme l'art de mieux mentir ?
02:56 Est-ce que le pays du mensonge déconcertant, je m'explique,
03:00 ce n'est pas la vérité si je mens, c'est la vérité quand je mens ?
03:04 C'est-à-dire qu'au fond, sur un certain nombre de choses,
03:07 et là, je vais parler du Covid.
03:09 Alors, on ne pouvait pas savoir au départ ce que ça pouvait être.
03:13 Mais enfin, franchement, M. Véran, il s'est passé quand même des choses
03:18 pendant trois ans tout à fait hallucinantes. Je m'explique.
03:22 Par exemple, il va y avoir trois ans que vous avez pris le poste de ministère de la Santé
03:27 quand Agnès Buzyn s'était présentée aux élections municipales.
03:30 Et vous dites, je vous cite, "le 18 février 2020, je n'ai pas besoin
03:35 de vérifier que la France soit prête, la France est prête,
03:38 et elle est prête parce que nous avons un système de santé extrêmement solide".
03:42 Vous dites ça en 2020. On sait très bien l'effondrement de l'hôpital
03:46 qui a commencé bien avant, évidemment, vous, qui a commencé il y a 20 ans,
03:50 le nombre de lits d'hôpitaux, je rappelle comme ça, en hospitalisation complète,
03:54 a diminué de 100 000 pendant que la population des plus de 65 ans a augmenté de 4 millions.
03:59 Et puis, vous dites effectivement un certain nombre de choses,
04:03 vous donnez un certain nombre de déclarations, mais quand vous parlez du vaccin,
04:08 on a dit le vaccin, effectivement, l'histoire des anti-vax et des pro-vax,
04:14 ce n'est pas les anti-vax, c'est les pro-vax, c'est que je peux comprendre
04:18 qu'on s'est dit, il faut vacciner, à supposer, et je vais de votre côté,
04:22 en disant voilà, il faut vacciner, effectivement, on va être,
04:26 et c'était Jean Castex, le premier ministre de l'époque, votre premier ministre,
04:30 qui disait, à deux doses, on est vacciné et on est protégé.
04:36 Et moi, je me rappelle avoir participé à des dizaines de débats
04:40 sur les chaînes de télévision en continu, où vous aviez des médecins,
04:44 encore une fois, c'est pour ça qu'il ne faut pas personnaliser,
04:46 ce n'est pas Olivier Véran le problème, c'est un système qui consistait à dire
04:51 qu'il n'y avait aucun problème. Or, je rappelle quand même la préhistoire de l'histoire,
04:56 Niall Ferguson, il faut le citer, grand modélisateur de l'Imperial College of London,
05:01 qui est responsable de la disparition de moitié du cheptel britannique,
05:05 il est modélisateur, tu sais, les tableaux excellent.
05:08 Et qu'est-ce qu'il dit ? Il dit il va y avoir 50 millions de morts.
05:10 Il est allé voir Trump, il est allé voir Macron, il est allé voir tout le monde,
05:13 ça va être terrifiant, vous allez avoir les cercueils qui vont inonder les rues.
05:17 Alors les gens vont au principe de précaution, normal.
05:20 Ils disent, attendez, ils se retournent vers Moderna, Pfizer et compagnie,
05:23 accélérez les vaccins, accélérez. Les autres disent, attendez,
05:27 effectivement, ce que disait madame, la période d'expérimentation de Pfizer,
05:32 et c'est dans les brochures de Pfizer, c'est jusqu'à fin 2023.
05:36 Ça, c'est clair. Tout le monde peut lire ça.
05:39 Et Pfizer dit, attendez, moi, je ne peux pas.
05:41 On est encore en expérimentation, en vaccin expérimental.
05:45 Et puis, il dit, attendez, attendez, on ne va pas attendre qu'à cela ne tienne.
05:47 On ne va pas attendre qu'il y ait des millions de morts. Allez-y.
05:50 Et que disent ? C'est très important. Si on ne voit pas ça, on ne voit rien.
05:53 Que disent les labos ? Ils disent, OK, à tous les États, pas la France, etc.
05:57 Ils disent, écoutez, on veut bien, mais à une condition.
06:00 Vous allez, s'il y a un problème d'effet indésirable ou d'effet secondaire,
06:05 on est responsable de rien. T'imagines que tu vas acheter ta voiture,
06:09 tu as eu un rupture de frein, tu vas chez le fabricant, et le fabricant lui dit…
06:12 – Je veux bien laisser les… – Non, non, mais je termine là-dessus.
06:17 – L'histoire pour André Bercoff, est-ce qu'elle est vraie ou pas ?
06:20 – Moi, d'abord, je connais bien André Bercoff, j'ai du respect pour tout le monde.
06:22 Je suis invité pour un Face au Baba, Face aux Français.
06:25 Et vous avez vu que… – Oui, mais attendez, Face aux Français,
06:28 commencez à voir ce que vous avez dit, monsieur Mérent, sur les vaccins.
06:32 – André Bercoff, vous voulez qu'on discute de ce que les uns et les autres ont dit ?
06:36 – Oui, absolument. – Aucun problème.
06:38 – Absolument. – Je crois que c'est vous qui aviez
06:41 commis un tweet, vers la fin de l'année 2021, vous parliez, je crois, de solution finale.
06:45 – C'est bien vous, vos services ont bien travaillé, allez-y.
06:47 – Non, non, c'est juste que, vous savez, j'ai beaucoup travaillé moi-même.
06:49 Je crois que vous avez parlé de solution finale en lien avec la vaccination.
06:52 Vous pouvez nous expliquer ? – Oui, je peux m'expliquer, absolument.
06:55 – C'est important quand on balance des choses comme ça, d'expliquer quel est le front,
06:59 ça passe du côté, c'est derrière. – Tout à fait, alors vous le prenez comme ça.
07:01 Alors moi, je vais vous dire ce que vous avez dit sur les vaccins, et je vais vous citer la solution finale.
07:06 J'ai fait un excès, parce que j'étais tellement indigné par la manière dont on traitait les non-vaccinés.
07:13 Quand votre président, puisque vous parlez de ça, a dit dans Le Parisien, votre président bien-aimé,
07:18 dont vous êtes… – Donc vous avez bien parlé de la solution finale à partir de la vaccination.
07:21 – Quand il a dit, j'ai envie, exactement, j'ai envie d'emmerder les vaccinés, j'ai envie,
07:27 il n'a pas dit j'emmerde les non-vaccinés, il a dit j'ai envie d'emmerder les non-vaccinés.
07:31 Ça m'a fait réagir. – J'ai entendu que vous regrettez vos propos, c'est ça ?
07:34 – Pardon ? J'ai dit que j'avais été excessif sur le mot de solution finale, mais je ne regrette pas…
07:39 – Et sur le mode de pensée qu'il y a derrière, excessif ou pas ?
07:41 Sur le mode de pensée de comparer la vaccination à la solution finale ?
07:43 – Sur le mode de pensée, c'est une expression, n'essayez pas de prendre le petit détail pour l'essentiel.
07:48 – Monsieur Bercoff, votre carrière contemporaine n'est pas faite de détails,
07:52 elle est faite, pardonnez-moi, de prise de position complotiste, sans arrêt à revers de l'histoire.
07:58 – Complotiste ? Qu'est-ce qui est complotiste dans ce que je dis ?
08:01 Dites-moi, attendez, attendez, c'est hallucineux.
08:04 – Qui parle ? – Vous avez parlé pendant deux heures,
08:07 vous avez dit… – Je vais vous répondre, que vous le vouliez ou non.
08:10 – Je vais vous dire, vous êtes vraiment… – Monsieur Bercoff, je vais vous répondre,
08:13 que vous le vouliez ou non. – Pardon ?
08:14 – La question c'est qui parle ? Moi, vous savez qui parle.
08:16 – Vous savez avec quelle conviction je viens devant vous ?
08:18 – Oui, quelle conviction, car vous ne le savez pas, vous ne savez pas ce qu'il s'est dit.
08:22 – Vous avez salué, je crois, d'une manière assez originale, vous me dites, si je me trompe,
08:26 qu'est-ce que vous avez pensé ? Vous lancez sur plusieurs sujets pour qu'on voit qui parle, d'accord ?
08:30 – Oui, allez-y. – Parce que je vous connais bien aussi,
08:32 figurez-vous, je vous lis de temps en temps. – Oui, je sais, c'est très bien.
08:34 – Et je connaissais aussi votre passé, pour lequel j'avais du respect, dans un passé lointain.
08:39 Et j'aimerais comprendre les mécanismes par lesquels, aujourd'hui, vous en arrivez,
08:42 à saluer l'attaque des bâtiments publics officiels au Brésil, après la victoire démocratique de Lula, par exemple.
08:48 – Qu'est-ce que ça a à faire avec l'autre sujet ?
08:51 – Parce que c'est qui parle, si vous ne m'entendez pas.
08:53 – Vous évitez la chose. – Parce que j'ai tapé votre nom sur Wikipédia,
08:54 qui a marqué "faire-compte autiste, réactionnaire".
08:56 – Olivier Véran, tous les mensonges que vous avez proféré pendant trois ans de communique.
09:00 – Non, c'est que les gens comme vous, j'ai eu affreux lié avec pendant trois ans.
09:02 – Olivier Véran, vous avez menti au français. – Je parle très tranquillement, sans m'énerver.
09:07 – Alors, vous allez chercher dans quelques tweets.
09:09 – Quelle est votre question, André, pour Olivier Véran ?
09:11 – Moi, je n'ai pas de question, Olivier Véran. Je voulais dire simplement qu'Olivier Véran…
09:14 – Les gens comme M. Bercoff n'ont jamais de question.
09:16 – Je suis comme Stone, mais je veux dire…
09:18 [Applaudissements]
09:20 – Il n'y a jamais de question, il n'y a que des affirmations.
09:22 – Je veux dire simplement… Pardon.
09:25 – C'est Stone, non moins d'Arca.
09:27 – Je veux dire simplement à Olivier Véran que sa gestion du Covid a été une gestion tout à fait lamentable.
09:34 Et vous savez pourquoi ? Et je reviens à ce qui s'est passé avec les retraites.
09:38 – Pourquoi il y a une méfiance ?
09:41 – On parle de Trump et de la taille du capital ?
09:43 – Pardon ?
09:44 – Vous êtes intéressable sur tous les sujets, M. Bercoff.
09:46 – Mais pourquoi vous fuyez comme ça ?
09:48 – Ah mais non, je veux dire…
09:49 – Pourquoi quand on vous met face à tout ce que vous avez dit ?
09:51 – En fait, la question, c'est que j'ai du respect pour le restaurateur, quand il m'engueule tout à l'heure.
09:55 Parce que j'imagine le restaurateur qui est derrière, qui passe ses heures de jour et de nuit,
09:58 qui est en galère, qui est en panique, etc.
10:01 Je vous le dis, M. Bercoff, aucun respect pour la façon que vous avez, aujourd'hui,
10:05 exercé le métier que vous avez exercé hier d'une autre manière.
10:08 – Écoutez, moi, je vous dis une chose, je travaille dans une radio
10:11 où je vois les témoins et je vois en France entière,
10:15 et dites-moi ce qu'ils me disent de la manière…
10:17 – Je vous renvoie à votre propre page Wikipédia,
10:19 vous n'avez même pas abonné, dans la première phase, il y a marqué "faire consulter".
10:23 – Merci André.
10:24 – Le fidèle serviteur de tous les mensonges.
10:26 – Merci André, merci Olivier.
10:27 – M. Bercoff, c'est un compliment et c'est le premier de la série.
10:29 – C'est très bien.
10:30 – Je vous en remercie.
10:31 [Applaudissements]
10:32 [Musique]