Apolline de Malherbe reçoit Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce jeudi 21 septembre 2023.
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00:00 Ce qui se passe depuis que la France est une grande démocratie, c'est que nous accueillons les réfugiés politiques,
00:05 les gens qui sont persécutés par leur régime politique, qui sont persécutés par leur liberté de culte,
00:10 ou de ne pas croire les femmes qui sont attaquées dans leur chair,
00:16 les gens qui considèrent pour plein de raisons qu'ils n'ont plus la possibilité de s'exprimer dans leur pays,
00:20 quelle que soit leur nationalité, la France depuis toujours les a accueillis, c'est ce qu'on appelle les réfugiés politiques.
00:25 Nous appelons aujourd'hui ça ceux qui ont l'asile.
00:28 Et puis il y a les migrants qui sont en fait des personnes irrégulières,
00:32 des personnes qui, pour des raisons économiques que nous comprenons d'ailleurs très bien,
00:36 il ne s'agit pas de leur jeter la pierre bien évidemment, détournent la façon dont on doit arriver en Europe,
00:42 pas par des voies légales mais par des voies illégales, par des passeurs criminels,
00:45 pour pouvoir venir sur notre sol européen.
00:48 L'essentiel des gens qui sont aujourd'hui à Lampedusa,
00:50 de ce que j'ai comme information de la part du ministre italien de l'Intérieur que j'ai rencontré en effet lundi,
00:55 c'est que l'essentiel de ces personnes, pas 100%, mais l'essentiel de ces personnes sont camerounaises,
00:59 sont sénégalaises, sont ivoiriennes, sont gambiennes, sont tunisiennes,
01:02 sont donc de nationalité, de pays où il n'y a pas de dictature,
01:06 où il n'y a pas de persécution ni politique ni religieuse.
01:09 Et donc ils n'auront pas l'asile en Europe.
01:11 Et donc il faut dire tout de suite qu'il n'y aura pas de répartition de migrants venant à Lampedusa,
01:16 de manière générale, puisque ce ne sont pas des réfugiés.
01:18 Mais Gérald Darmanin, ils n'auront pas l'asile, mais ils ne vont pas être envoyés chez eux.
01:22 C'est tout à fait faux. Nous travaillons avec nos amis italiens.
01:25 Par exemple, eux, ils arrivent à reconduire quasiment 100% des immigrés irréguliers de Tunisie
01:29 qui viennent en Italie. Nous n'arrivons pas à le faire totalement.
01:32 Et donc nous travaillons avec eux pour que, grâce à leur accord avec la Tunisie,
01:36 ils puissent les renvoyer. Nous renvoyons quasiment 100% des irréguliers ivoiriens sénégalais,
01:40 je pense, avec le nom du CRAC à Paris. Il y avait beaucoup de gens qui étaient de ces pays-là.
01:44 100% des gens que nous avons arrêtés à Paris ont été renvoyés en Côte d'Ivoire, au Sénégal, en Gambie.
01:49 Et donc, à l'entrée à la frontière européenne, nous devons faire les tests tout de suite.
01:54 C'est le pacte migratoire que nous avons négocié à Bruxelles, porté par le président de la République.
01:58 Les Italiens doivent l'appliquer. Nous discutons avec eux en ce moment même de ça,
02:02 pour envoyer les personnes immédiatement lorsqu'on voit qu'ils n'ont pas l'asile.
02:05 Et s'ils ont l'asile, on est d'accord, évidemment, pour pouvoir prendre notre part du fardeau.