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00:00 Moi je dirais, j'ai été assez même pas battue.
00:03 C'était comme une masse qui me tombait dessus.
00:07 Une masse.
00:08 Quand j'ai eu un entendement, j'en ai parlé à ma fils.
00:17 Et puis je lui ai dit, non il faut qu'on y aille, à l'enterrement de la dame.
00:20 Ne serait-ce que pour elle déjà, parce que elle aussi elle a eu une mort horrible.
00:25 Et puis ce qu'ils m'ont fait après.
00:28 Et je me suis dit, c'est pas notre histoire, mais quelque part c'est quand même un peu notre histoire.
00:34 Puisque c'est l'assassin de ma fille et c'est le bien-être de mon fils.
00:40 Et on voulait, même sans connaître leur famille, on voulait être là pour moralement s'en sortir.
00:48 Les soeurs d'Emilie sont sous le choc quand elles apprennent comment leur mère a été tuée.
00:54 Et comment leur soeur est devenue une meurtrière.
00:57 Ça a été très très violent.
01:01 Et je n'imagine même pas comment on aurait su faire.
01:05 J'ai du mal à me mettre à sa place.
01:09 Je me suis dit, c'est pas possible que sa propre fille était là et qu'elle n'a même pas bougé le petit doigt pour sa mère.
01:15 Et ça, ça me met hors de moi complètement.
01:21 Ce que j'aimerais honnêtement savoir, c'est pourquoi on est arrivé là et comment elle a pu faire pour mettre les morceaux de sa mère dans un sac poubelle.
01:28 Ça, j'aimerais comprendre.
01:31 Et puis comment elle s'est laissée dormir dans le lit de sa mère, morte, qui a été violée, et faire l'amour avec son copain.
01:38 Non, je ne sais pas. Je ne sais même pas imaginer comment ça a été. Je ne sais pas comment elle a pu faire ça.
01:43 Je pense qu'elle a été dépassée par la rapidité de l'action.
01:47 Mais c'est vrai qu'en même temps, à tout moment, elle pouvait intervenir.
01:51 À tout moment, elle pouvait prendre le téléphone de la police.
01:53 À tout moment, elle pouvait se mettre entre les deux.
01:55 Je crois que la seule chose qu'elle ait faite ce soir-là, c'est quand elle a vu sa mère dans sa nudité, quand elle a compris que sa mère avait été violée.
02:03 Elle a trouvé un pantalon. Elle lui a jeté.
02:06 C'est le seul geste d'humanité qu'elle ait eu cette nuit-là.
02:11 Brice Sachty est en fuite. Les enquêteurs tentent de recueillir le plus de renseignements sur sa personnalité.
02:17 Ils s'appuient notamment sur les premières expertises réalisées en 1992, lors de son premier meurtre.
02:23 C'est ce qu'on appelle un délinquant ou un criminel, donc potentiellement récidiviste,
02:30 et qui en plus, semblait avoir ce qu'on a pu appeler à l'époque des hyper-humanités psychopathiques ou sociopathiques.
02:36 Alors qu'est-ce que ça veut dire ? On sait que ce sont des gens qui sont très amoureux,
02:40 c'est-à-dire qu'ils ne respectent pas la morale comme tout un chacun,
02:43 ils ne respectent pas les autres, ils sont très parasites de toutes les situations et de toutes les personnes,
02:50 ils sont généralement assez manipulateurs, ils peuvent être très intolérants à la frustration
02:55 et devenir relativement véhéments, violents, verbalement, mais quelquefois physiquement.
03:01 Donc tous ces traits de caractère en font une espèce de cocktail explosif,
03:06 qui peut donner ces fameux sociopathes ou ces fameux psychopathes qu'on appelle d'ailleurs maintenant des personnalités antisociales,
03:13 et qui sont en général les auteurs d'une délinquance et d'une criminalité.
03:19 Moi je m'étais toujours dit que si certains jours ils recommenceraient,
03:23 parce que c'était pas possible, il y a quand même des experts qui sont là, qui commencent leur travail,
03:30 et après j'ai relu les expertises et c'était marqué dedans qu'il était très dangereux.
03:37 C'est un ultra-violent qui a frappé ses anciens petits amis,
03:41 son ex-femme lui avait demandé le divorce quand il était en prison,
03:45 il faut savoir que quand il est sorti de prison, il était directement chez elle pour régler ses comptes,
03:50 alors là, peut-être un petit souci, je ne sais pas, il l'a balancé contre les marges,
03:58 elle a fait la fuite en pleine nuit avec son enfant sous le bras,
04:01 elle a déposé plainte au commissariat de police de Mau,
04:03 et en fait, Driss H.D. est droit à un rappel à la loi.
04:06 La priorité des enquêteurs est de retrouver Driss, un individu extrêmement dangereux.
04:13 Il se rende au domicile de ses parents à Mau, mais n'obtient aucune information.
04:18 Depuis le soir du meurtre, plus personne n'a de ces nouvelles, y compris Emile.
04:24 Pour retrouver le tueur, les enquêteurs le touchent les relevés téléphoniques de son portable,
04:28 et s'aperçoivent que Driss a pris un billet d'avion pour le Maroc,
04:31 pour un vol du 15 janvier à 12h40, soit 4 jours après le meurtre.
04:35 Un mandat d'arrêt international est délivré, et les autorités marocaines sont alertées.
04:40 Le tueur s'est volatilisé sans avoir terminé le plan échafaudé avec Emile.
04:51 Le tueur est en train de se réveiller.
04:55 Le tueur est en train de se réveiller.
05:00 8, il devait normalement jeter les morceaux au fur et à mesure.