Rosa Bursztein sait désormais qu'une société liquide, n'est pas une société où l'on abuse de diurétique...
Retrouvez " Moi ce que j'en dis" de Rosa Bursztein sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rosa-bursztein-moi-ce-que-j-en-dis
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AmusantTranscription
00:00 Bonjour Rosa Borchetta ! Bonjour, bonjour ! Ah, j'en ai sué pour le sujet d'aujourd'hui,
00:05 mais mon effort est récompensé, je sais désormais qu'une société liquide n'est pas une société
00:10 où l'on abuse de diurétiques.
00:11 Mais une société où tout se délite et ça nous fait chialer, notre maquillage cool,
00:17 bonjour la tête de panda en voie d'extinction.
00:19 Avec la montée des eaux, toujours plus d'humains aliénés, de migrants noyés et rien qui ruisselle
00:24 venant des riches, zéro liquidité partagée, pas une gouttelette du gros fromage à raclette
00:29 ! Fallait finir par une boutade sinon c'était glauque ! Mais bon, quand même, Zoom Zoom Zen
00:35 rend moins con ! Bah ouais, moi j'ai envie de nous encenser quoi ! Ce qui tue les médias
00:40 français c'est l'entretien promotionnel, prétendre à des stars de ciné qu'elles
00:44 sont crédibles quand elles jouent des ouvriers.
00:46 Ouais, c'est ça, voilà, et moi je suis championne de soie en hauteur.
00:49 Tandis qu'ici, dans l'émission de Mathieu Noël, on n'est pas obligé de faire de la
00:52 lèche à l'inventeur de la société liquide, on peut déjà se moquer de son nom ! Zigmund
00:57 Bowman ! Bowman, à la limite, ça va, il y a un petit côté resto du 11ème où l'on
01:01 se sert des bâbons de visité ! La carte parcie dans un ravioli qu'il faut percer pour boire
01:06 le bouillon, c'est pas pratique mais c'est bâbou ! Mais le prénom du gars, Zigmund,
01:13 c'est pas Sigmund, c'est Zigmund, genre cousin fou de Freud ! Et j'ai le droit de
01:18 panier, j'ai les mêmes origines, mais imaginez si je m'étais appelée Zigmunta, Zigmunta,
01:24 voulez-vous prendre pour époux ? Ah bah personne, personne ne veut ! Allez, on rentre à la
01:30 maison Zigmunta, solo, on se bouge ! D'ailleurs, la solitude moderne, c'est ce que décrit
01:35 Bowman, la disparition du lien social.
01:38 Moi, dans ma vingtaine, avant d'être humoriste, j'étais comédienne dans une troupe de théâtre.
01:42 On était une dizaine à poil sur scène avec des perruques blondes.
01:45 On inventait un gros mlot suédois pour dénoncer l'absurde du langage, c'était du génie
01:50 mais personne n'a compris.
01:51 Le public veut des interactions, des "vous vous êtes rencontrées comment ? Ah vous
01:55 êtes amies ? Ah il l'a friendzonné, elle l'a tellement friendzonnée ! Ah ça fait
01:58 combien de temps ? Disons qu'il l'a friendzonnée ! Wouah !" Voilà, j'ai quitté mon collectif
02:03 de théâtreux apathistes pour l'individualisme du stand-up.
02:06 Seule sur le plateau, je parle d'applis.
02:08 Car non, les mecs ne ressemblent jamais à leurs photos et ils mettent bien trop souvent
02:12 dans leur bio "cherche du fun".
02:14 Tu veux du fun ? Bah je vais t'envoyer une photo d'un test de grossesse positif ! Un
02:19 mois après que tu m'aies gossé, on verra qui vira le dernier ! C'est ce que décrit
02:24 Beaumane vers la boule liquide ! Pas se rouler des pelles hélas ! Mais détester ce qui
02:30 dure ! Or moi, l'instabilité ne me rend pas humide du tout.
02:34 J'ai besoin d'un peu de loyauté pour mouiller.
02:36 Si j'enchaîne les coups d'un soir, j'ai une mycose.
02:38 Pour conclure, petite déclaration, j'adore dépenser ma salive dans Zoom Zoom Zen tous
02:45 les mardis.
02:46 Nous sommes nous, sans nos habitudes.
02:47 D'épices froids interchangeables, engageons-nous en amour, en amitié, dans le travail.
02:52 Que nos cœurs fondent de tendresse avant les glaciers !
02:55 NICOLAS : Merci beaucoup Rosa Borstein ! On vous retrouve très bientôt, dès la semaine prochaine, dans Zoom Zoom Zen !