"Il y a eu une incompréhension" : Yves Camdeborde répond aux critiques sur la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby

Transcript

00:00 Honnêtement, oui, ça m'a blessé parce qu'on a eu beaucoup de mal à comprendre ces critiques.

00:04 Surtout, je pense que la France n'est pas simplement le 11e arrondissement à Paris,

00:08 il ne faut pas l'oublier.

00:09 Je pense que la France, il y a des villages, il y a des terroirs, il y a toutes mes origines

00:13 et comme beaucoup de Parisiens, on a les origines provinciales.

00:17 C'est des valeurs, c'est de l'artisanat.

00:19 Alors, on a été...

00:20 C'est vrai qu'ils ont été très très violents, je trouve, par rapport aux critiques qu'on

00:24 a eues.

00:25 Il y a eu une incompréhension avec l'année 50, mais parce que ça a été choisi...

00:28 Pourquoi l'année 50 ? Elle a été choisie l'année 50 parce que c'est la première fois

00:31 qu'on battait les All Blacks.

00:33 C'est simplement par rapport à ça.

00:35 On aurait pu faire exactement la même performance en la faisant en 2010 ou en 2020.

00:40 Je pense que c'est la réunion, la joie, le bonheur, le partage.

00:43 Il y avait des gens de toute origine sur la pelouse, il n'y avait pas autant d'hommes

00:48 que de femmes.

00:49 On a passé 15 jours merveilleux, comme si c'était une bande d'adolescents qui étaient

00:54 en colonie de vacances et à qui on demandait de préparer une manifestation.

00:58 Il y a eu de la joie, de la bonne humeur.

01:00 Ça représente la France.

01:01 Moi, je suis de la France profonde, que j'aime.

01:03 Et je ne suis pas du tout nationaliste, pas du tout bien au contraire.

01:07 Et c'est vrai que ça a été marrant.

01:08 On a été un peu marqués de cette critique.

01:11 Mais après, comme mon papa qui est paysan me dit toujours, si tu ne veux pas être embêté,

01:14 tu restes dans ton coin.

01:15 Et personne n'a rien dit.

01:16 - Excusez-moi, je pense que les critiques, c'est un hommage à la cérémonie.

01:18 Parce que la cérémonie reprenait les grandes spécialités françaises.

01:21 Donc le pain, le béret, la critique aussi.

01:24 C'était une spécialité française.

01:25 Donc c'était une prolongation naturelle.

01:28 - On a été tous un peu choqués.

01:31 Mais bon, après, c'est comme ça.

01:32 On ne va pas se prendre la tête non plus.

01:33 On sait ce qu'on a fait.

01:34 On sait comment on l'a vécu.

01:35 Et surtout, on l'a fait avec le cœur.

01:37 On l'a fait avec des tripes, sans aucune arrière-pensée quelconque.

01:39 Juste donner du bonheur et faire voir qu'on était heureux d'être là.