Invité du festival Demain le Sport, Jacques Rivoal, président du GIP France 2023, prévoit que la Coupe du monde sera un « formidable accélérateur » dans le développement du sport en France.
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00:00 Jacques, on le disait, Perrine le disait par rapport à la discipline, le rayonnement que ça peut apporter,
00:06 est-ce qu'on peut s'attendre à un boost de licenciés en rugby après la Coupe du Monde organisée cette année chez nous en France ?
00:11 Oui, bien sûr, on a l'expérience de 2007 où il y avait eu l'année, la rentrée scolaire qui avait suivi la Coupe du Monde,
00:19 il y avait eu de plus 30% de licenciés. Par contre, l'année suivante, il y en avait la moitié qui était repartie
00:24 parce qu'on n'avait pas eu le temps à l'époque d'anticiper ce qu'on appelle l'héritage et la pérennisation de cet afflux de licenciés.
00:32 Donc là, on pense qu'en septembre 2024, on devrait avoir peut-être 20% de licenciés en plus.
00:40 Et donc, on prépare ça très en amont parce qu'on se dit que le problème, c'est des licenciés,
00:44 ça veut dire plus d'éducateurs, ça veut dire plus d'équipement, plus de terrain.
00:49 Et donc, il faut préparer ça, sinon on ne va pas réussir à pérenniser. Et donc, on a travaillé là-dessus.
00:54 Sur le sujet des éducateurs, on a mis en place un programme tout à fait innovant.
00:58 On a créé un centre de formation des apprentis au sein du comité d'organisation.
01:02 Et on a 1 400 jeunes qu'on a embauchés, qui sont en alternance, en apprentissage,
01:07 avec 50% de leur temps dans des structures sportives, essentiellement des clubs de rugby,
01:12 et 50% du reste de leur temps, ils ont un parcours universitaire, un Bac +1, Bac +3, Bac +5.
01:18 Ils ont un rôle pendant la Coupe du Monde, ils sont en immersion sur un poste de responsabilité pendant la Coupe du Monde,
01:24 et donc en novembre, ils seront diplômés.
01:26 Et donc, on espère qu'une grande partie sera pérennisée pour irriguer justement dans les clubs,
01:32 et aider les clubs à se professionnaliser, à se développer et à accueillir cet afflux de licenciés.
01:37 On travaille aussi avec les services de l'État, l'Agence Nationale du Sport,
01:41 sur des aides financières pour créer plus de terrain, plus d'équipement.
01:46 On voit bien l'engouement autour des stades, dans les fan zones, à la télé.
01:54 Les parents, les enfants vont être passionnés par ce sport, ils vont donc venir s'inscrire dans les clubs de rugby.
02:00 Donc il faut préparer ça, ça va être un formidable accélérateur pour le développement de ce sport en France.