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Président du think tank le Millénaire, William Thay, sur les migrants arrivés en Italie : «On commence à s'affoler pour pas grand chose, 8000 migrants, ce n'est rien par rapport à la crise de 2015»

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Transcription
00:00 On commence à s'affoler pour pas grand chose.
00:01 8000 migrants, c'est rien par rapport à la crise que nous avons vécue en 2015,
00:04 où il y avait 1 à 2 millions de migrants et on a réussi à y faire face.
00:07 Ça, c'est le premier élément, c'est-à-dire qu'on arrive à s'affoler parfois pour rien du tout.
00:10 Le deuxième point, c'est que tant qu'on restera dans les règles du jeu actuel
00:13 et tant qu'on respectera les règles du jeu actuel, on sera perdant.
00:17 Ce qu'il faut comprendre, c'est que le système de l'Union européenne est inéquitable.
00:20 C'est-à-dire que ce sont les pays d'Europe du Nord qui ont besoin d'immigration
00:22 et les pays d'Europe du Sud qui n'ont pas besoin d'immigration.
00:24 Or, ce sont les pays d'Europe du Sud qui n'ont pas d'argent, qui doivent assurer la protection des frontières, ce qui est inéquitable.
00:30 C'est-à-dire qu'il faut transférer le coût de la protection des frontières aux pays d'Europe du Nord
00:34 parce que c'est eux qui sont attractifs d'un point de vue migratoire.
00:36 Les gens ne veulent pas aller en Italie, les gens veulent aller en Allemagne, dans les pays scandinaves.
00:40 Ils veulent aller au Royaume-Uni, ils veulent aller en France.
00:42 Personne ne veut rester en Italie, notamment dans l'Italie d'Europe du Sud,
00:45 où le niveau de vie n'est quand même pas très élevé.
00:47 Quand vous allez dans les bouies, vous allez à Naples, ce n'est pas un Eldorado, contrairement à ce que les gens croient.
00:51 Donc, on a des règles du jeu à changer.
00:52 Moi, je pense qu'il faut être clair sur la doctrine qu'on veut sur le plan national.
00:56 Je pense qu'il faut dire et envoyer un message psychologique à toutes les personnes venant d'ailleurs,
01:01 en disant que si par cas vous venez illégalement sur le territoire national, vous n'avez aucune chance d'être régularisé.
01:06 C'est ce qu'a fait Joe Biden.
01:07 Mais il n'y croit pas, il n'y croit pas.
01:09 Il pense qu'en arrivant, ils vont rester.
01:11 Oui, mais justement, on va y arriver.
01:13 C'est ce qui s'est passé avec Joe Biden et c'est ce qu'avait fait à l'époque Donald Trump.
01:16 Et quand ils ont fait ce type de discours, les demandes de visas sur le territoire américain ont baissé de 37 à 65 %,
01:22 donc psychologiquement, ça fonctionne.
01:24 L'autre point, c'est d'assurer la protection des frontières extérieures.
01:27 Extérieures.
01:28 Un enjeu majeur.
01:29 Moi, je pense que la Portugale, l'Italie, l'Espagne et la France et la Grèce n'ont pas les moyens d'assurer la protection des frontières extérieures.
01:35 Ce qu'il faut, c'est faire du chantage à l'Allemagne et aux institutions européennes pour qu'ils assurent la protection des frontières extérieures.
01:41 En mettant un point qui est très simple, c'est-à-dire qu'on change les méthodes du jeu.
01:44 On met en place des bus.
01:46 Je pense qu'il faut mettre en place des bus et amener les migrants de l'Empedouza en Allemagne.
01:50 [Musique]
01:54 [SILENCE]

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