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Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin revient sur un potentiel accueil de migrants venants de Lampedusa : «Nous devons protéger les frontières extérieures de l’Union européenne».

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Transcription
00:00 Alors non, la France ne s'apprête pas à le faire.
00:01 La France, comme l'a dit le président de la République
00:04 à la première ministre italienne, va aider l'Italie à tenir sa frontière
00:07 pour empêcher les gens d'arriver.
00:09 Et pour ceux qui sont arrivés en Italie, à Lampedusa et dans le reste de l'Italie,
00:14 nous devons appliquer les règles européennes que nous avons adoptées
00:16 voilà quelques mois, qui consistent à faire les demandes d'asile à la frontière.
00:21 Et donc, une fois qu'on fait les demandes d'asile à la frontière,
00:23 on constate une grande partie de ces demandeurs d'asile
00:25 ne sont pas éligibles à l'asile et doivent repartir immédiatement
00:28 dans les pays d'origine.
00:30 S'il y a des demandeurs d'asile qui sont éligibles à l'asile,
00:32 qui sont persécutés pour des raisons évidemment politiques,
00:36 bien sûr, ce sont des réfugiés et dans ces cas-là,
00:38 la France, comme d'autres pays, comme elle l'a toujours fait,
00:40 peut accueillir des personnes.
00:42 Mais ce serait une erreur d'appréciation que de considérer que les migrants,
00:44 parce qu'ils arrivent en Europe, doivent tout de suite être répartis
00:47 dans tous les pays d'Europe et dont la France,
00:49 qui prend déjà largement sa part.
00:50 Et donc, ce que je veux dire à nos amis italiens,
00:52 qui je crois sont parfaitement d'accord avec nous,
00:53 nous devons protéger les frontières extérieures de l'Union européenne,
00:56 les aider à cela et surtout, tout de suite, regarder les demandes d'asile.
00:59 Et quand les gens ne sont pas éligibles à l'asile,
01:01 tout de suite les renvoyer dans leur pays.
01:02 - Donc, pour être clair, ce matin, Gérald Darmanin,
01:05 vous dites que la politique de relocalisation immédiate,
01:08 non, la France n'en prendra pas sa part.
01:11 - S'il s'agit de personnes qui doivent déposer une demande d'asile
01:14 parce qu'ils sont persécutés dans leur pays,
01:16 alors ce sont des réfugiés politiques.
01:18 Oui, nous avons toujours relocalisé,
01:19 on a toujours mis dans nos pays, si j'ose dire,
01:21 une partie du fardeau qu'avaient les Italiens ou les Grecs.
01:24 S'il s'agit de prendre les migrants tels qu'ils sont,
01:27 60% d'entre eux viennent de pays comme la Côte d'Ivoire,
01:29 comme la Guinée, comme la Gambie.
01:31 Il n'y a aucune raison qu'ils viennent...
01:32 - Ça a été le cas lors de l'Ocean Viking.
01:34 - Il n'y a aucune raison.
01:34 Pour d'autres raisons, c'est des raisons humanitaires.
01:36 Là, il n'y a pas de question humanitaire,
01:38 sauf qu'à Lampedusa, les choses deviennent très difficiles.
01:40 C'est pour ça qu'il faut que nous aidions nos amis italiens.
01:43 Mais il ne peut pas avoir comme message
01:45 donné aux personnes qui viennent sur notre sol,
01:47 qu'ils sont, quoi qu'il arrive, dans nos pays accueillis.
01:50 Ils sont accueillis que s'ils respectent les règles de l'asile,
01:53 s'ils sont persécutés.
01:54 Mais si c'est une immigration qui est juste irrégulière, non.
01:57 La France ne peut pas les accueillir, comme d'autres pays.
02:00 La France est très ferme.
02:01 Vous savez, j'entends souvent que c'est le pays
02:02 où il y a le plus de demandeurs d'asile.
02:04 C'est tout à fait faux.
02:05 Nous sommes le quatrième pays derrière l'Allemagne,
02:07 derrière l'Espagne, derrière l'Autriche.
02:10 Et notre volonté, c'est d'accueillir bien sûr
02:12 ceux qui doivent l'être, les persécutés politiques.
02:15 Mais nous devons absolument renvoyer chez eux
02:18 ceux qui n'ont rien à faire en Europe.
02:19 [Musique]
02:22 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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