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Etienne Daho est un artiste poétique qui a le don de parler peu pour dire beaucoup. Souvent avant-gardiste, Etienne Daho a traversé les époques et les générations. Il est l'invité de Déborah Grunwald dans son émission "Dans le rétro".

#daho

▶️ Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Etienne Daho sur France Bleu : https://www.francebleu.fr/emissions/dans-le-retro/etienne-daho-la-liberte-c-est-le-plus-grand-des-luxes-5507956

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Musique
Transcription
00:00 Il faut être très sensible aux signes.
00:01 La vie vous envoie vraiment des
00:04 clins d'œil en permanence.
00:06 Quand on se force à les voir,
00:09 d'abord la vie devient un plus grand jeu.
00:12 Et puis,
00:14 rien n'est dû au hasard, en fait.
00:16 C'est très étrange.
00:18 Peut-être que c'est mon grand âge,
00:19 maintenant, qui me fait avoir ce genre de
00:22 grandes phrases quasi définitives.
00:26 Mais je crois que les signes sont toujours là
00:28 pour vous envoyer vraiment des signaux.
00:31 Ça vous envoie des signaux.
00:32 Et ce serait qui qui nous enverrait ces signaux-là ?
00:35 Je ne sais pas. Peut-être que c'est vous-même.
00:37 Peut-être que c'est son intuition profonde qui,
00:41 tout d'un coup, clignote.
00:42 Et donc, vous suivez, Cécile, cette intuition ?
00:45 Toujours.
00:46 Systématiquement ?
00:47 C'est la seule intelligence.
00:48 Je suis toujours mon intuition.
00:49 Il m'arrive d'être un peu perdu,
00:52 parce que des fois, on n'a pas le pif
00:53 parce qu'on est fatigué ou que tout d'un coup,
00:56 on a beaucoup moins vraiment d'acuité comme ça.
01:00 Si je commence à demander des avis à droite et à gauche,
01:02 je suis foutu. Je fais des conneries.
01:04 Vous dites "je crois qu'on ne meurt pas".
01:07 Quand le corps n'est plus là,
01:09 on continue de vivre à travers les autres.
01:11 On vit pour les autres.
01:13 On vit pour ceux qui ne sont plus là.
01:14 Mais je pense que la communication
01:18 ne s'arrête pas quand quelqu'un s'en va.
01:21 Parfois même avec des personnes
01:25 avec lesquelles on a eu des complexités relationnelles,
01:28 le fait qu'elles soient parties fait que ça simplifie les choses.
01:32 Moi, je me sens vraiment très en relation avec des personnes qui sont parties.
01:35 J'ai perdu beaucoup de gens depuis quelques années,
01:39 beaucoup d'amis proches.
01:40 On ne s'habitue pas. On ne s'habitue pas au départ.
01:43 Je suis vraiment dans le déni.
01:45 Pour moi, les gens sont toujours vivants.
01:47 Par la mémoire, en fait, le fait d'y penser.
01:50 Ils vivent à travers vous, en fait.
01:51 Quand on est artiste, il y a la voix, les images,
01:54 il y a tout ça qui fait que la mort n'existe pas.
01:57 Du coup, ça veut dire que vous ne vous flippez pas de la mort ?
01:59 La mort ne fait pas peur.
02:03 J'aurais peur d'être malade, par exemple.
02:04 Le côté, le corps qui
02:07 ne vous permet plus de faire ce que vous devez faire.
02:11 Oui, c'est une angoisse, mais c'est vraiment une angoisse
02:14 pour tout le monde.
02:15 Tout le monde a peur de ça.
02:17 Tout le monde a envie que sa bécane, son véhicule,
02:19 soit optimale tout le temps pour faire plein de choses, tout le temps, tout le temps.
02:24 Dormir trois heures et faire plein de choses géniales.
02:26 Il y a toujours l'œil vif et le teint frais.
02:33 Sous-titrage ST' 501
02:36 #Sous-titres : El Micà
02:39 #Relecture : El Micà
02:42 Merci à tous !

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