Démocraties en danger ? / Macron à la messe / Vers une UE à 30 ?

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Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, cheffe d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Geneviève Goëtzinger, présidente de l’agence imaGGe, Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons et Alexis Poulin, journaliste – directeur de publication du Monde Moderne - éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin et Poulin sans réserve tous les vendredi 12h-13h.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-09-14##

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00:00 Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:04 Mettez-vous d'accord, bienvenue sur Sud Radio.
00:09 En direct, on est assez dissipé déjà ce matin, on a commencé à débattre avant même l'émission.
00:14 Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique. Bonjour Sophie.
00:17 Oui, bonjour.
00:18 Geneviève Gunsinger, présidente de l'agence IMAGE. Bonjour.
00:23 Geneviève. Jérôme Dubu, membre du pôle ID d'Horizon.
00:28 Bonjour.
00:29 Ça va bien ? On t'entoure de ses femmes.
00:31 Ça va très bien, écoutez, tout va bien. On a la parité.
00:34 Bon, c'est bien, oui, pour une fois, ça fait plaisir, c'est la première fois de la semaine.
00:38 Et enfin, non, il y a moi, donc vous êtes en minorité, messieurs.
00:41 Je compte pas, je compte pas, je compte que les invités.
00:43 Voilà. Alexis Poulin, journaliste, directeur de publication du Monde Moderne, éditorialiste politique sur Sud Radio,
00:49 le jeudi matin et Poulin sans réserve, tous les vendredis de 12h à 13h.
00:54 Bonjour Alexis. Bonjour.
00:55 Oui, c'est demain.
00:56 Alors on commence par vous, Sophie de Menton, parce que vous allez faire la transition avec les médias.
01:02 Tout à l'heure, Gilles Gansman, on a parlé de la série Tapie, qui est en ligne depuis hier.
01:08 Coup de gueule, vous en tout cas, contre cette série, mais coup de cœur pour le livre de Dominique Tapie.
01:13 Exactement. C'est-à-dire que, alors, peut-être que j'ai eu un regard un peu biaisé.
01:18 Il se trouve que j'ai connu Bernard Tapie et que je connais Dominique Tapie.
01:22 Et j'ai regardé ça, je me suis jetée sur les premiers épisodes hier.
01:26 Et je dois dire que là, je suis tombée de haut.
01:29 Et alors peut-être que mon regard est vraiment biaisé.
01:34 J'ai trouvé que c'était fade, que l'acteur qui joue, il joue comme il joue, c'est pas le sujet.
01:40 J'ai la comédie française, s'il vous plaît.
01:42 Oui, il n'a rien à voir avec Bernard Tapie.
01:43 Laurent Laffitte, Laurent Laffitte.
01:44 Non, non, non, mais c'est pas parce qu'il lui ressemble un petit peu comme ça.
01:48 Mais je suis désolée, Bernard Tapie avait plus de classe, c'est tout dire.
01:51 Il dégageait pas la même chose.
01:53 Non, il dégageait pas.
01:54 On a pas dû connaître le même Tapie alors.
01:56 Alors, oui, mon mari a travaillé trois ans avec lui, donc je l'ai bien connu quand même.
02:01 Et Bernard était un personnage avec une truculence qui n'apparaît pas.
02:06 Et j'ai trouvé que c'était des raccourcis aussi bien sur ce qu'il avait lancé sur le chœur.
02:13 Alors, on va arriver à Wander, ça m'intéresse beaucoup, parce que j'avais suivi ça à l'époque.
02:18 Il était absolument stupéfiant avec les vendeurs de Wander.
02:22 Mais ce qui est très étonnant, c'est qu'évidemment, j'avais lu le livre de Dominique.
02:25 Et alors, je conseille à tous les gens qui apprécient, ils ont tout à fait le droit,
02:28 et puis ça va peut-être être mieux, de mieux en mieux,
02:30 qui apprécient cette série de lire le livre de Dominique.
02:33 Parce qu'il faut pas se faire quand même une image à travers cette série.
02:37 C'est toujours le danger de ces séries.
02:39 Et là, elle a écrit, et moi je sais bien qu'elle avait un poids terriblement important dans leur couple.
02:45 On l'a représentée évidemment dans cette série.
02:48 Elle était pas supposée ressembler à Dominique Tapie, donc voilà.
02:52 - Très jolie fille, Joséphine. - Oui, oui, oui, elles sont toutes les deux jolies.
02:56 Mais le bouquin de Dominique, vraiment, c'est l'âme de Tapie qui ressort.
03:02 Avec tous ses défauts, ses qualités, ses enthousiasmes.
03:06 D'ailleurs, c'était pas facile pour Dominique.
03:09 Elle avait un caractère incroyable.
03:11 Et donc, je pense que quand on regarde la série, il faut lire le livre.
03:16 - Elle était aussi gentille que ça, parce qu'on la sent d'une patience d'ange.
03:20 Enfin bon, moi j'ai vu que les deux premiers épisodes, mais je suis fascinée par la patience de cette femme.
03:24 - Alors, c'est pas compliqué, c'est une tumultueuse qui fonçait dans le tas.
03:29 Je vais vous raconter une anecdote, elle me le pardonnera, c'est pas dans le livre d'ailleurs.
03:33 Mais Bernard avait fait un truc qui lui plaisait pas,
03:37 et il rentre chez lui le soir, il avait une passion c'est les bagnoles, ça on le voit bien.
03:42 Et il y avait Dominique au volant de sa voiture, il se gare, juste derrière, c'est un hôtel particulier.
03:47 Elle était pas contente, elle recule violemment dans la voiture de Tapie qui était garée.
03:51 Puis elle réavance, puis elle recule deuxième fois violemment.
03:55 Elle avance, elle recule, troisième fois violemment.
03:57 Ça c'était aussi Dominique.
03:59 Et là, en fait il était bluffé par son caractère et par sa force d'opposition.
04:04 Elle est charmante et gentille, mais elle a un vrai caractère.
04:10 - Il en fallait face à un tel animal.
04:13 - Moi j'ai vu le premier épisode, je l'ai trouvé plutôt pas mauvais.
04:17 J'ai trouvé Laurent Laffitte excellent, vraiment excellent.
04:20 D'ailleurs il y a une très grande différence entre lui et les autres acteurs.
04:23 Parce qu'il éclate tout, il écrase un peu les autres acteurs.
04:27 Les autres sont un peu des fervalois.
04:29 Je vais continuer sur les autres épisodes.
04:34 Moi j'ai trouvé le premier très bon.
04:36 - Mais vous avez tout vu vous !
04:38 - Non mais vous avez regardé hier soir la télé comme tout le monde !
04:40 - Oui j'ai vu le premier épisode.
04:41 Voilà c'est tout.
04:42 Mais je me suis arrêté là.
04:43 Donc je réserve un petit peu mon jugement.
04:45 Moi j'ai plutôt un a priori assez favorable sur la série, sur ce que j'en ai vu du premier épisode.
04:50 Par contre sur l'animal Tapie, moi je l'ai connu en tant qu'adversaire politique.
04:55 Notamment sur ses magouilles inhumables dans le sud, dans les bouches du Rhône.
05:01 Moi je ne parle que de l'aspect politique.
05:03 Venant soutenir le mitterrandisme finissant ultra corrompu, c'était assez lamentable.
05:10 - Mais ça c'est pas le sujet !
05:12 - Bah si c'est le sujet !
05:13 - Non le sujet c'est la série, c'est la série, le livre, la réalité.
05:18 - Je ne sais pas comment ça sera décrit dans la série.
05:20 - Vous l'avez vu ou pas ?
05:22 - Je ne l'ai pas vu là.
05:23 - Je l'ai connu comme animal politique, je l'ai connu quand j'étais journaliste politique.
05:27 Je l'ai connu quand j'étais journaliste politique, effectivement c'était quelqu'un de truculent
05:30 qui dégageait une personnalité d'une telle force.
05:33 Moi je me souviens d'un meeting à Marseille où en fait, du début à la fin, j'étais morte de rire
05:39 tellement il était sur scène absolument incroyable.
05:43 - Parlez bien devant le micro.
05:44 - Tellement il était sur scène absolument incroyable.
05:46 Et la série je ne l'ai pas encore regardée, mais évidemment je vais la regarder.
05:50 - Il était très vrai comme personnage, avec tous les défauts, mais il était très vrai.
05:53 - Il m'a monté comme un arracheur de dents.
05:55 - Oui, carrément.
05:56 - Il combattait le Front National, il a accepté lors de cette législative qui est une honte en 1993,
06:02 il a accepté les voix du Front National en sous-main.
06:05 - Tout le monde va les accepter là maintenant.
06:07 - D'accord, mais lui c'était tapis.
06:09 - Il s'est fait quand même en direct Jean-Marie Le Pen.
06:14 - Après il fait l'inverse de ce qu'il dit en caméra.
06:17 - Oui, oui, oui.
06:19 - Je combat Jean-Marie Le Pen, c'est mon ennemi, mais par ici les bonnes voix du Front National.
06:23 - Bien sûr, mais là j'essayais de rester sur la fiction parce qu'il se trouve que,
06:28 bien sûr qu'il y a du vrai, mais il était capable d'une générosité et d'un cœur d'or.
06:36 - Ça je pense.
06:37 - Mon mari bossait avec lui et il reçoit un coup de fil d'un hôpital avec un médecin,
06:43 un professeur qui dit "écoutez, voilà, j'ai une gamine de 18 ans qui va mourir,
06:47 elle est condamnée, elle a mis des photos de tapis partout dans sa chambre,
06:50 elle est folle de ce type et ça m'émeut tellement,
06:53 est-ce que tapis pourrait faire quelque chose ?"
06:56 Et Nicolas, c'était mon mari, dit ça à tapis,
07:00 il est parti à l'hosto, il est allé tous les jours pendant 8 jours.
07:03 Eh bien ça m'a bouleversée.
07:05 - Oui, bien sûr.
07:06 - Non mais il y avait sûrement une grande générosité dans le personnage,
07:09 il y avait aussi beaucoup de schizophrénie.
07:11 - Oui, bon.
07:12 - C'était le meilleur élève de Mitterrand, comme en 65.
07:15 Je ne veux pas voir les voix de Tix et Vine en cours, je n'aime pas ce personnage,
07:19 mais s'il me les amène, je les prends.
07:21 - La politique là, il a écrasé ça, ça s'appelle la politique.
07:24 - Oui, alors vous l'avez vu, vous ?
07:26 - Moi j'ai vu le premier épisode et je trouve que la fuite est très bonne,
07:30 mais ça dépasse le cadre de la politique.
07:33 Enfin, tapis c'est un personnage, c'est quasiment un personnage de fiction,
07:36 c'est ça qui est incroyable.
07:37 - Ce que Cyril dit bien, c'est quand même la part belle à la fiction.
07:41 - C'est ça qui est dommage, non ?
07:43 - Oui, c'est ça qui est dommage, parce que les interactions entre la famille,
07:46 les gens, tout ça est inventé vraiment,
07:48 et le trait est forcé, c'est presque caricatural,
07:52 et c'est vrai que ça ne méritait pas ça,
07:54 parce que je pense que la vie de Bernard Tapie, c'est déjà une fiction incroyable.
07:58 Et voilà, c'est le seul bémol.
08:00 - Alors la famille conteste, paraît-il, la série,
08:03 - Visiblement, le réalisateur devait s'être engagé à les intégrer dans le scénario.
08:11 - D'ailleurs, le réalisateur, il faut le noter, c'est Laurent Tapie.
08:13 - Et Tapie lui avait dit non, en personne.
08:16 - Oui, Tapie lui avait dit non, Laurent Tapie était d'accord,
08:19 visiblement, c'est ce que j'ai entendu, je ne sais pas si c'est vrai,
08:21 et visiblement, il a été complètement chinté, la famille a été complètement chinté.
08:25 Donc, elles condamnent la série.
08:27 - Bon, écoutez, en tout cas, ça fait parler,
08:29 et puis je pense que ça va avoir un certain succès, certainement,
08:32 - Mais n'oubliez pas, parce que je pense que lire le livre de Dominique,
08:37 c'est important, c'est difficile de l'observer.
08:39 - Oui, on a compris qu'il fallait le lire.
08:42 - Pas encore, non, mais je ne sais pas.
08:44 - J'attends qu'il partaie son poche, ou alors tu me l'envoies.
08:47 - Je ne l'ai pas, mais je l'ai.
08:50 - Bon, je l'achèterai.
08:52 - Mettez-vous d'accord, on continue dans quelques instants
08:55 avec le coup de cœur de Geneviève Koensinger.
08:58 - Sud Radio, le 10h midi, Mettez-vous d'accord, Stéphanie Demurue.
09:02 - Mettez-vous d'accord avec nos invités aujourd'hui,
09:05 Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique,
09:08 Geneviève Koensinger, présidente de l'agence Images,
09:12 Jérôme Dubu, membre du pôle Idées d'Horizon,
09:16 et Alexis Poulin, journaliste, directeur de publications du Monde,
09:19 moderne, éditorialiste, évidemment aussi, sur Sud Radio.
09:22 Après le coup de gueule de Sophie, Geneviève, je me tourne vers vous.
09:26 Demain, ce sera la journée internationale de la démocratie.
09:29 Et vous, Evim, votre coup de cœur, c'est pour la démocratie remise en cause actuellement.
09:35 - Oui, absolument. Si vous m'aviez dit il y a quelques années
09:38 que je devrais faire un coup de cœur pour la démocratie et défendre la démocratie,
09:41 je vous aurais en fait pas cru.
09:44 Il y a 30 ans, on était en plein dans l'euphorie démocratique,
09:47 partout dans le monde. Chez nous, en Occident, c'était la chute du mur de Berlin,
09:50 et donc un mouvement historique vers la démocratie.
09:54 En Afrique, c'était dans les années 90, l'époque des conférences nationales,
09:59 l'arrivée du multipartisme, et donc une forme de pluralisme politique un petit peu partout.
10:04 On avait l'impression d'un véritable progrès.
10:07 Et là, on a le sentiment d'une totale régression,
10:10 qui incite à dire qu'il faut aujourd'hui se mobiliser pour combattre pour la démocratie.
10:15 Alors, dans les pays du Nord, la démocratie est remise en cause
10:18 par une certaine forme de populisme, par un complotisme,
10:22 ça aurait été inconcevable il y a encore 10 ans, 20 ans,
10:26 de voir un président battu des Etats-Unis remettre en question les résultats d'une élection.
10:32 En Afrique, je dirais que c'est peut-être encore plus grave.
10:36 Là encore, un discours antidémocratique, véhiculé souvent par les réseaux sociaux,
10:41 véhiculé par des trolls qui sont très actifs,
10:44 et qui vise, et c'est ce qui me semble grave,
10:47 à présenter la démocratie comme une forme de produit d'importation.
10:50 Un produit venu d'ailleurs, qui en fait, ne serait pas complètement conforme aux traditions et aux cultures africaines.
10:57 Donc, accepter la démocratie, ça serait accepter une forme de néocolonisation des esprits.
11:02 Et ça, c'est en fait très grave sur un plan philosophique,
11:05 parce que ça semblerait dire qu'il y aurait une forme d'assignation identitaire,
11:09 parce que vous êtes africain, la question démocratique se pose pas de la même manière pour vous.
11:14 Mais c'est très grave sur le plan politique aussi,
11:16 parce que ça conduit à accepter toute une série de coups d'État,
11:20 qui sont actuellement, vous le voyez, en cours partout en Afrique.
11:24 Donc la substitution de la loi des armes à la loi des urnes.
11:30 Et je vais finir par ça, mais j'ai été très choquée d'entendre, il y a quelques jours, en France,
11:35 donc chez nous, sur des médias français,
11:38 un opposant nigérien, il s'appelle Amaa Amadou,
11:43 qui a en fait quasiment défendu la logique des putschs,
11:48 expliquant que le putsch qui est intervenu, il y a la tentative de putsch,
11:53 parce qu'il n'est pas complètement finalisé, heureusement, et j'espère qu'il ne le sera pas,
11:57 la tentative de putsch qui est intervenue dans son pays au Niger,
12:00 finalement, ça s'inscrivait dans une histoire du pays,
12:04 où on en avait l'habitude, comme s'il y avait une sorte de fatalité.
12:08 Il a dit ça, il a dit une deuxième chose,
12:11 que chez lui, les putschs, c'était une forme de régulation démocratique.
12:14 Mais comment un putsch peut être une forme de régulation démocratique ?
12:18 Ça montre la faillite d'une certaine classe politique, qu'il représente,
12:23 et c'est particulièrement grave dans le contexte que traverse le Niger,
12:27 parce qu'au Niger se joue aujourd'hui quelque chose d'essentiel,
12:31 le maintien d'un processus démocratique en Afrique de l'Ouest,
12:36 ou à l'inverse, l'interruption de ce processus.
12:39 Et son président de la République, j'ai eu l'occasion d'en parler,
12:42 mais on va le redire, Mohamed Bazoum, depuis sept semaines,
12:45 quand j'en ai parlé, ça faisait cinq semaines, là ça fait sept semaines,
12:49 qu'il est retenu en otage par ceux qui étaient censés le protéger,
12:54 qu'il vit dans les sous-sols de sa résidence, sans électricité,
12:58 qu'il a attrapé avec son épouse et son fils,
13:01 qu'ils sont donc prisonniers, plusieurs crises de paludisme,
13:04 dans des conditions extrêmement précaires de vie,
13:06 et qu'il résiste, qu'il tient bon, parce que tant qu'il tient bon,
13:10 le processus démocratique peut revenir,
13:14 et cette tentative de putsch peut être inversée.
13:17 Alors face à ça, la France le soutient,
13:20 la communauté internationale le soutient, la CDAO le soutient,
13:23 mais au-delà des mots, qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
13:27 Il faut peut-être aujourd'hui trouver la solution,
13:31 parce que je dirais que l'enlisement, c'est aussi l'ennemi de la démocratie.
13:35 - Alors c'est vrai Geneviève, mais là il y a vraiment deux sujets différents,
13:39 il y a le Niger et la démocratie.
13:41 Et là des journées de la démocratie, ça me fait vraiment réfléchir,
13:45 je suis évidemment une démocrate, comment peut-on ne pas l'être,
13:48 et pourtant, il y a un échec clair des démocraties,
13:54 et la démocratie a été détournée, peut-être d'ailleurs aussi partiellement
13:58 à cause des réseaux sociaux, parce que la démocratie c'est moi maintenant,
14:02 c'est-à-dire que j'ai le droit de dire, j'ai le droit de penser,
14:05 j'ai le droit de savoir, je conteste tout,
14:08 et c'est assez étonnant, on le ressent de temps en temps,
14:13 un peu de temps en temps un ras-le-bol de démocratie,
14:16 à la limite les grèves permanentes, les mouvements, c'est des mini-pouches,
14:20 et on a envie de dire, ben oui, on a envie de dire...
14:24 - Non mais la grève est inscrite dans la constitution Sophie !
14:27 - C'est une caricature, mais on a aussi envie d'un désir d'autorité,
14:36 alors moi j'aimerais bien vous réfléchissez à...
14:38 - Non pas tout le monde !
14:39 - Non pas tout le monde, mais à démocratie et autorité,
14:41 on respecte plus les lois, on désobéit de plus en plus,
14:44 et il y a aujourd'hui, oui, un détournement démocratique
14:53 qui me semble désolant, et nous-mêmes, est-ce qu'on la respecte vraiment cette démocratie ?
14:57 - Oui, allez-y, allez-y !
15:00 - C'est vrai que les classes politiques sont très responsables,
15:04 elles ont peur des opinions publiques,
15:06 est-ce que l'opinion publique c'est la démocratie ?
15:08 C'est très compliqué je trouve en ce moment.
15:10 - Pour répondre à Sophie, je dirais que le général Pinochet
15:13 qualifiait son régime de démocratie autoritaire,
15:15 alors je ne sais pas si tu fais allusion à ça,
15:17 à cette démocratie autoritaire que tu appelles...
15:20 - Emmanuel Macron et Elisabeth Borne lui ont succédé selon Jean-Luc Mélenchon.
15:24 - Oui, selon Jean-Luc Mélenchon, c'est le successeur de la démocratie autoritaire,
15:27 c'est Emmanuel Macron.
15:28 - De l'autorité dans la démocratie, ça n'a rien à voir avec la démocratie autoritaire.
15:32 - Oui, mais enfin, on peut confondre les deux,
15:34 parce qu'il y a des exemples dans la démocratie qui dérivent et qui sont...
15:38 - Écoute, Pinochet...
15:39 - Attends, je termine, je termine s'il te plaît.
15:41 Et donc, sur les démocraties, elles sont elles-mêmes responsables,
15:44 parce qu'elles ne fonctionnent pas très bien.
15:47 Regardez celle de la démocratie française, elle ne fonctionne pas très bien.
15:50 La démocratie américaine est en pleine crise.
15:53 - C'est quoi une démocratie responsable de son fonctionnement ?
15:55 - Attends, je n'ai pas dit que c'était la faute de la démocratie.
15:58 Je dis que le personnel politique en avait aussi une responsabilité,
16:02 mais le peuple aussi en a une responsabilité.
16:04 C'est-à-dire que quand vous avez des députés en France qui sont élus avec,
16:08 allez, 50% - et je suis gentil parce que la dernière fois c'était moins que ça -
16:12 50% des participants, sur le nombre d'inscrits,
16:17 comment voulez-vous faire fonctionner une démocratie ?
16:19 Comment voulez-vous faire fonctionner une démocratie ?
16:21 - Ben oui.
16:22 - Il y a...
16:23 - Je suis d'accord.
16:24 - Et alors je crois qu'on ne se rend pas compte de notre chance.
16:26 C'est toujours le même sujet, c'est-à-dire que les trains qui arrivent à l'heure,
16:29 on n'en parle pas, et la démocratie qui fonctionne, on n'en parle pas non plus.
16:32 Et là, je trouve que, effectivement, le peuple aussi est responsable.
16:35 C'est-à-dire qu'on a beau dire "on s'en fout, on ne tient pas compte de nos avis", etc.,
16:39 enfin, je suis désolé, le principe de base, c'est de participer.
16:42 - Mais nous sommes d'accord.
16:43 - C'est la participation.
16:44 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:45 - Je pense qu'on oublie déjà l'origine de démocratie,
16:50 "Demos Kratos", le pouvoir du peuple,
16:52 et nous on est dans des démocraties représentatives.
16:54 Et on voit bien que le peuple est sorti de l'équation, de plus en plus.
16:58 C'est un gouvernement du 49-3 qui gouverne par décret.
17:02 C'est la négation aussi de ce pouvoir du peuple
17:05 quand la majorité des Français sont contre la réforme des retraites,
17:08 et que ça va passer à coup de 49-3.
17:10 La rentrée arrive, c'est encore le 49-3.
17:12 Là, je parle pour la France.
17:13 Après, évidemment, plein de pays vont dire "être des démocraties"
17:17 et dans les faits avoir une pratique autoritaire du pouvoir,
17:21 ou du moins très rigide.
17:22 - Mais d'autres voudront qu'il a été élu démocratiquement à l'origine quand même.
17:25 - C'est la démocratie faible.
17:27 C'est-à-dire que vous avez une campagne marketing qui dure quelques mois,
17:30 là on essaie de nous vendre Édouard Philippe comme le successeur d'Emmanuel Macron.
17:33 - Et c'est de son de lui-même, surtout.
17:35 - C'est un système politico-médiatique qui organise ça.
17:39 - Si ils voient comme successeur d'Emmanuel Macron, il est mort.
17:42 - Je pense que c'est tout l'angoisse d'horizon.
17:49 Mais ce que je veux dire, c'est que c'est pas avec cet exercice tous les 5 ans
17:54 où on appelle les Français à voter pour une personnalité plus qu'un programme,
17:58 malheureusement, parce que les programmes sont peu discutés,
18:00 et appeler ça démocratie, c'est pas grand-chose.
18:04 - Vous avez le Parlement qui est nié parce que c'est du 49.3 systématiquement
18:08 et que le travail de député est dévalorisé totalement.
18:11 Aujourd'hui un député, c'est quelques commissions d'enquête,
18:14 c'est quelques lois qui passent,
18:16 mais globalement on a l'impression que c'est le palais Bourbon, c'est palais Lille.
18:20 - Je ne voudrais pas qu'on se polarise sur la France,
18:22 parce que regardez ce qu'il se passe en Angleterre.
18:24 - En Etats-Unis aussi.
18:25 - En Angleterre, regardez ce maelstrom des premiers ministres.
18:28 C'est hallucinant.
18:29 Alors que le peuple n'a jamais été consulté sur le fait que le premier ministre reste ou pas.
18:33 - Mais il y a un moment, on est au bout d'une forme de démocratie.
18:36 - Il n'y a même pas eu de vote.
18:37 - On est un peu au bout de cette démocratie.
18:39 - Avant Richie Sunak, je ne me souviens plus de sa prédécesseure,
18:42 elle est restée un mois.
18:44 - Oui, elle est restée moins d'un mois.
18:46 - Oui, on a eu la 4ème République aussi, si on va par là.
18:49 - Oui, mais justement.
18:50 - Oui, mais la démocratie c'est autre chose, on a perdu le sens de la démocratie.
18:54 - Non, je crois qu'on souhaiterait le retrouver ce sens-là.
18:57 - Oui, d'accord.
18:58 - En tout cas, il faut inventer, je ne sais pas si c'est une 6ème République,
19:01 en tout cas une nouvelle forme de démocratie, ça c'est clair.
19:03 - Absolument.
19:04 - Mettez-vous d'accord, on se retrouve dans quelques instants pour la suite de notre...
19:07 - Adieu.
19:08 - Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demerue.
19:11 - Mettez-vous d'accord, 11h17 en direction Sud Radio,
19:14 et on poursuit avec le coup de gueule de Jérôme Dubu.
19:18 - Alors, ce n'est pas vraiment un coup de gueule, c'est un formé contentement.
19:22 - Bon, alors, inscrivez-le.
19:23 - Nous sommes dans la diplomatie, donc c'est un formé contentement
19:27 de l'évolution de la diplomatie française au Maroc.
19:31 Alors, tous les torts ne sont pas évidemment du même côté,
19:34 puisque effectivement, du côté marocain, il y a sûrement aussi des choses à leur reprocher,
19:41 notamment l'affaire Pegasus, etc.,
19:43 qui n'a jamais été très claire sur le contrôle des services secrets marocains,
19:49 écoutant un certain nombre de téléphones,
19:51 notamment le téléphone personnel du président Macron, mais bon.
19:54 Bref, moi ce que je constate, c'est qu'on est en train, petit à petit,
19:59 de disparaître du Maroc.
20:00 Et pas seulement au niveau diplomatique,
20:02 - De partout !
20:03 - Oui, mais je parle du Maroc,
20:04 puisque on parle du Maroc avec cet affreux tremblement de terre.
20:07 Et donc c'était un partenaire privilégié, commercial.
20:10 J'ai constaté que depuis une dizaine d'années, les Espagnols étaient devant nous,
20:15 alors que les Espagnols et les Marocains étaient très opposés
20:19 sur l'affaire du Sahara occidental.
20:21 - Et tu dis pas pourquoi !
20:22 - Attends, je termine, si tu me laisses parler.
20:23 - D'accord, enfin c'est...
20:24 - Mais si tu me laisses pas parler, je pourrais pas dire pourquoi.
20:26 Et donc on était le premier partenaire,
20:28 on n'est plus le premier partenaire commercial,
20:30 on était dans des conditions diplomatiques extrêmement favorables.
20:34 C'était même le pays du Maghreb avec lequel on avait les meilleures relations.
20:38 L'Algérie, ça a toujours été compliqué, on sait pourquoi.
20:40 La Tunisie, c'était plutôt brinckbalant au fur et à mesure que les régimes évoluaient.
20:47 Et donc avec le Maroc, on est en train de perdre ce lien très fort que nous avions,
20:52 à la fois au niveau diplomatique et au niveau économique.
20:55 Et je trouve ça extrêmement dommage, et j'ai l'impression qu'on est dans une certaine indifférence.
21:00 - Mais tu dis pas pourquoi !
21:02 - On en débat depuis 4 ans.
21:03 - C'est très clair, pourquoi ?
21:04 - C'est le Sahara, et c'est l'attitude, c'est effectivement l'Algérie,
21:08 ils sont en guerre quasi contre l'Algérie.
21:10 - Non, il n'y a pas que ça, il y a aussi des rapports,
21:12 il y a aussi des rapports personnels qui existaient entre les chefs d'État précédents
21:16 et le roi du Maroc, les rois du Maroc, j'allais dire,
21:18 Hassan II et Mohamed VI, qui n'existent plus aujourd'hui.
21:21 Alors je ne connais pas les raisons personnelles de cette dégradation,
21:25 mais malheureusement, elle joue sur l'ensemble de toute la relation diplomatique
21:33 et de relation économique entre les deux pays.
21:36 - Je comprends, Tonton.
21:37 - C'est un petit peu dramatique.
21:38 - Je comprends que tu sois embêtée, mais c'est très complexe.
21:41 - Car nous avons un appui.
21:42 - C'est très très complexe ce qui se passe,
21:44 parce que la position de la France avec l'Algérie,
21:47 alors Macron a pris l'attitude, je ne juge pas,
21:52 mais effectivement je préfère le Maroc à l'Algérie, personnellement,
21:55 mais ils sont en guerre permanente.
21:57 - Ce n'est pas un problème de préférence.
21:58 - La position de la France par rapport au Sahara, etc. est très compliquée.
22:03 Et je ne vois pas comment Macron aurait fait copain-copain
22:06 avec le roi du Maroc dans les circonstances actuelles.
22:08 - C'était l'affaire du Sahara occidental, ça fait des années que ça dure.
22:12 Et les relations, même avec cette affaire du Sahara occidental,
22:16 entre Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, même François Hollande,
22:19 et les rois successifs du Maroc, étaient plutôt bonnes.
22:22 - Il n'a pas fauté l'alliée avec le roi du Maroc, je me pose la question.
22:25 - Et pourtant l'affaire du Sahara occidental était déjà là.
22:28 - Oui, il aime la France, il aime l'Espagne.
22:30 - L'Espagne qui était très opposée à l'affaire du Sahara occidental
22:33 et à l'espèce de souveraineté réclamée par le Maroc sur cette partie du territoire,
22:39 a réussi à calmer les choses.
22:41 Et aujourd'hui, la première nation qui a été appelée pour soulager les morts
22:48 et cette affaire de tremblement de terre, c'est l'Espagne.
22:51 - Est-ce responsable de la part du roi du Maroc de refuser l'aide de la France ?
22:55 On peut inverser le truc, c'est invraisemblable.
22:58 - Il n'y a pas que ça.
23:00 - Il n'y a pas que ça, moi personnellement, je n'ai pas été responsable dans le roi du Maroc.
23:04 - Cette dégradation si significative des relations économiques est quand même très significative.
23:08 - Peut-être que Macron n'a pas tort d'avoir tenu sur certaines positions.
23:12 - On en sait rien.
23:14 - On poursuit avec vous Alexis Poulin.
23:16 Polémique autour du gynécologue qui a refusé d'examiner une femme trans.
23:20 - Oui, alors il a utilisé des mots en disant qu'il s'occupait uniquement des vraies femmes
23:24 et c'est ça qui a choqué les associations LGBT évidemment et qui militent contre la transphobie.
23:30 Moi ce que je trouve dommage, c'est que le gynéco s'est expliqué en disant
23:33 "Voilà, excusez-moi, les mots étaient peut-être pas adaptés, mais je ne suis pas compétent."
23:37 C'est un problème de compétence.
23:39 L'ordre des gynécologues a dit "Effectivement, on a un problème, il y a des formations
23:43 et on est en train d'essayer de réfléchir à des spécialités pour les personnes en réassignement de genre, etc."
23:51 Et ce que je trouve très dommage, c'est qu'au lieu d'initier un dialogue,
23:55 les associations ont tout de suite voulu passer par la casse-procès.
23:58 En disant "On va faire un procès, on va attaquer ce gynéco, etc."
24:02 Je pense que c'est contre le productif en réalité.
24:05 Ce gynécologue a simplement dit qu'il ne voulait pas recevoir cette personne
24:09 et lui dire qu'il était incompétent et lui faire payer quand même la consultation.
24:13 Ça ne servait à rien.
24:15 Et l'orienter vers des personnels compétents.
24:18 En l'occurrence, il y a déjà des formations, des livres, de la littérature sur cette thématique-là
24:25 faites par l'ordre des gynéco.
24:27 Mais voilà, c'est ce principe moi que je trouve dommageable,
24:32 qui va d'ailleurs avec cette culture importée d'outre-Atlantique,
24:35 de vouloir tout judiciariser.
24:37 C'est-à-dire que dès que vous avez un contentieux, un mot malheureux,
24:41 on va passer par "je porte plainte".
24:43 - Entièrement d'accord, sans force au d'accord, dans l'émission.
24:47 - Tout le monde est d'accord.
24:49 - Il y a une dérive systématique, et d'ailleurs ça n'est qu'une des manifestations de cette dérive.
24:55 Mais c'est proprement hallucinant.
24:57 Le médecin se dit "incompétent".
25:00 - Moi j'ai compris que cette femme, cette personne, physiologiquement,
25:06 ne pouvait pas être examinée par...
25:10 - C'était un homme en transition, femme, mais sans opération, sans traitement d'ailleurs.
25:15 - Donc il est en fait physiologiquement...
25:18 Normalement un gynécologue ne traite pas ce type de choses.
25:21 - Un des responsables de l'ordre des gynéco a dit "non mais c'est vrai que je vois pas l'intérêt
25:26 de recevoir une personne qui n'est pas opérée, qui n'a pas de traitement hormonal.
25:30 En revanche, en tant que gynécologue, j'accoucherai volontiers ou je m'occuperai volontiers d'un homme enceint".
25:36 - Voilà où on en est.
25:38 - On soint tout le monde, c'est normal.
25:40 - Alors, autre sujet du moment qui fait parler à Emmanuel Macron,
25:44 qui assiste à la messe du pape. Est-ce que ça vous choque ?
25:47 Je rappelle un petit peu le contexte.
25:49 Le président de la République va en fait assister à la messe géante du pape
25:54 le 23 septembre au stade Vélodrome de Marseille.
25:57 Ça n'a pas été confirmé ni démenti par l'Elysée.
26:02 Mais enfin, la question de fond, c'est est-ce qu'Emmanuel Macron a sa place
26:05 à une messe présidée par le pape ?
26:07 Évidemment, la France insoumise est vent debout.
26:10 - Écoutez, oui, évidemment, la France insoumise est vent debout.
26:13 Mais ça, ils sont vent debout matin, midi et soir.
26:15 Si vous voulez, ça ne nous change pas tellement, quel que soit le sujet.
26:18 - Ils doivent être fatigués.
26:19 - Oui, oui, ils manifestent matin, midi et soir.
26:21 Donc effectivement, ils doivent être fatigués.
26:23 - En réalité, d'abord, ce n'est pas la première fois que ça se passe.
26:26 Il y a plusieurs présidents français qui ont accueilli les papes.
26:29 - Moi, je serais scandalisée qu'il n'ait pas assisté.
26:31 - Il est dans un cadre de débat sur la laïcité.
26:33 Bon, voilà, ils ont l'air de dire, écoutez, soyez laïcs jusqu'au bout.
26:36 - Ensuite, ça ne veut pas dire que...
26:39 - Jusqu'en 1980, ça se termine notre date.
26:43 - Non, mais la France insoumise voudrait certainement qu'il n'ait plus...
26:46 - Le président de la République ne va pas à un mariage,
26:49 ne va pas à un enterrement à l'Église.
26:51 - Si je puis, parce que c'est un peu difficile,
26:54 le problème, la dernière chose, c'est que
26:58 le pape est à la fois, évidemment, chef de l'Église catholique,
27:01 mais il est aussi chef de l'État.
27:04 - Ce n'est pas une visite officielle, ce n'est pas une visite d'État.
27:07 - Il a une double casquette, si vous voulez.
27:10 Il faut quand même respecter ça aussi.
27:12 Il est chef de l'État du Vatican,
27:14 et il est chef de l'Église catholique.
27:16 - Non, mais voilà, le sous-entendu, c'est un pays de culture.
27:20 - Il sera aussi un discours politique sur les migrants.
27:23 - Donc à partir de là, il est logique que le président de la République française y assiste.
27:27 - Rappelez que le président français est aussi chanoine du latran.
27:30 Il a ce titre-là, honorifique,
27:32 et ça, personne n'en parle dans le débat sur la laïcité.
27:35 Moi, j'ai fait mon ditto de ce matin sur cette polémique
27:39 qui, à mon avis, n'en est pas une, parce que
27:41 1) c'est à titre personnel,
27:43 2) il va avoir un entretien avec le pape de manière privée,
27:47 3) il le reçoit évidemment, c'est un chef d'État,
27:50 4) c'est pas une visite d'État, mais quand même,
27:52 5) quelle serait l'image de la France si le président de la République
27:55 ne se rendait pas à la rencontre du pape à ce moment-là ?
27:57 Et c'est effectivement pas la première fois,
28:00 jusqu'à Rang 80, sur le parvis de Notre-Dame,
28:02 Benoît XVI, lui, quand il était venu en France en 2008,
28:04 avait rencontré les académiciens, par exemple.
28:06 Et voilà, il n'y a pas vraiment de...
28:10 Je vois pas...
28:12 En fait, ce qui m'inquiète, c'est de penser que la laïcité serait si faible
28:15 qu'on aurait à avoir peur de la présence d'un président
28:18 dans une messe, dans un stade...
28:20 - Elle l'est peut-être, en ce moment ?
28:22 - Ben, je crois pas, non, puisqu'il y a déjà le débat sur les abayas,
28:26 mais quand on regarde les chiffres, il n'y a pas tant d'abayas que ça.
28:29 Que finalement, ça va permettre de peut-être pousser davantage
28:33 ce thème de la laïcité dans l'éducation nationale
28:36 et aussi dans le débat.
28:38 Mais après, si la laïcité s'est empêchée au président
28:42 de se rendre à une messe à titre personnel,
28:44 je pense que ça dérive totalement,
28:46 ou à n'importe quel personnel politique.
28:48 Après, on peut débattre évidemment sur les crèches dans les mairies,
28:51 ça c'est tout à fait autre chose dans la période de Noël.
28:54 Mais là, c'est différent.
28:56 C'est quelqu'un qui a une fonction politique, certes,
28:58 mais qui va à titre personnel pour une messe
29:00 qui est quand même dans un stade, le stade Vélodrome,
29:02 avec 60 000 personnes.
29:04 Je vois pas où est le problème.
29:06 - Sophie de Menton, il répète.
29:08 - Est-ce qu'on peut imaginer la réaction des Français
29:11 et la fronce, ce serait si le président de la République
29:13 n'allait pas à la messe du Parc ?
29:15 - Oui, voilà. Mais inversement, c'est à une fois pareil.
29:17 - Alors inversement, c'est à la fois d'abord,
29:19 il faut, sur ces polémiques, quoi qu'il fasse,
29:21 de toute façon, il y a la moitié qui va hurler.
29:23 Ensuite, moi je suis un peu inquiète par la dérive de la laïcité,
29:26 car on en oublie quand même,
29:29 nous sommes, entre guillemets, la fille aînée de l'Église,
29:32 on en oublie notre histoire.
29:34 Jeanne Moëlle de Latran, c'est parfaitement juste.
29:36 On a un rapport avec l'Italie, avec Rome,
29:41 avec la papauté qui existe.
29:43 Et là, cette laïcité est devenue une forme de religion,
29:47 ça ne veut rien dire.
29:49 Et encore, je répète,
29:52 ce président de la République ne peut pas aller
29:55 à une messe d'enterrement, à un mariage,
29:57 à une communion, à une bar mitzah.
30:00 - Il y a deux choses, si vous voulez.
30:02 D'ailleurs, la laïcité à la française,
30:04 c'est précisément le fait, pour chaque religion,
30:06 de pouvoir la pratiquer, de pouvoir s'exprimer,
30:09 de pouvoir se développer sur le territoire national.
30:12 C'est ça la laïcité à la française.
30:14 - C'est la garantie quand même,
30:16 c'est la garantie du libre exercice des cultes.
30:18 - Exactement, tu as parfaitement raison.
30:20 Et moi je suis extrêmement inquiet
30:22 sur les attaques contre la laïcité à la française.
30:24 Il y a un sondage qui est paru,
30:26 je crois que c'était le deuxième ou le troisième sur le même sujet,
30:29 en interviewant ce que pensaient
30:32 les jeunes musulmans,
30:35 les jeunes de confession musulmane,
30:37 les jeunes français de confession musulmane,
30:39 sur la laïcité.
30:41 C'était absolument effrayant.
30:43 Ils considèrent que la laïcité
30:46 était une entrave à l'exercice de leur religion.
30:48 Alors que c'est exactement l'inverse.
30:50 C'est la protection de l'exercice de leur religion.
30:53 - Oui et non.
30:54 - Bah si.
30:55 - La maillard, il considère que c'est leur religion,
30:57 les femmes voilées considèrent que c'est leur religion.
30:59 - On nous a dit que ce n'était pas du tout un exercice religieux.
31:01 - Non, la faute de CFCM, c'est que
31:03 la maillard, oui mais les femmes entièrement voilées
31:05 font partie de leur religion.
31:07 - Ah non mais pas la maillard.
31:08 - Non, non, pas la maillard.
31:09 Les femmes voilées font partie de leur religion,
31:11 or, les femmes voilées sont interdites,
31:13 effectivement, au sein, et c'est normal,
31:15 de l'administration, des mairies, etc.
31:18 Donc, c'est compliqué.
31:20 - On se retrouve pour la suite de Mettez-vous d'accord
31:22 dans quelques instants.
31:24 - Sud Radio, le 10h midi,
31:26 Mettez-vous d'accord, Stéphanie Demurue.
31:29 - Sud Radio, le 10h midi,
31:32 Mettez-vous d'accord, Stéphanie Demurue.
31:35 - Mettez-vous d'accord en direct sur Sud Radio
31:37 avec nos invités, Sophie de Menton,
31:39 chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique,
31:42 Geneviève "Je m'étouffe" Göttinger,
31:44 présidente de l'agence Images,
31:46 Jérôme Dubu, membre du pôle
31:48 Idées d'Horizon, Alexis Poulin,
31:50 journaliste, directeur de publication
31:52 du Monde Moderne, éditorialiste politique
31:54 sur Sud Radio également. Alexis, on vous retrouve
31:56 désormais, d'ailleurs, le vendredi de midi
31:58 à 13h. Alors, on parlait d'Emmanuel Macron,
32:00 est-ce que c'est bien qu'il assiste,
32:02 oui ou non, à la messe du pape ?
32:04 Alors, la transition est toute trouvée
32:06 avec Édouard Philippe qui a accordé
32:08 un long entretien au Monde et il y a une petite phrase
32:10 qui a attiré mon attention, on n'en a pas tellement
32:12 parlé. Il parle de l'islam,
32:14 en gros, il dit que c'est une religion qui est de plus en plus
32:16 pratiquée en France, travaillée par des aspirations
32:18 obscurantistes, il prône
32:20 une lecture littérale du texte
32:22 sacré pour certains. Alors,
32:24 malgré la séparation des Églises et de l'État,
32:26 la question d'une organisation
32:28 spécifique de l'islam sera posée,
32:30 prédit Édouard Philippe,
32:32 anticipant un débat sur une forme de
32:34 concordat, dit-il.
32:36 C'est ce qui l'appelle un petit peu de s'éveu,
32:38 en tout cas, il le prédit. Qu'est-ce que
32:40 vous en pensez, Jérôme Dubu ?
32:42 - Non, je trouve qu'il a raison. Malheureusement,
32:44 c'est une question qu'on pose depuis une vingtaine
32:46 d'années, parce que je me souviens des efforts de Nicolas Sarkozy.
32:48 En 2005,
32:50 il était ministre de l'Intérieur, il avait déjà
32:52 soulevé cette question en disant, il a raison,
32:54 il avait raison,
32:56 il y a des accords avec l'ensemble
32:58 des religions qui sont présentes en France,
33:00 la religion catholique, la religion
33:02 protestante, la religion juive,
33:04 et avec la religion musulmane, non,
33:06 il n'y a pas d'accord. Alors, il a mis en place
33:08 le Conseil français du culte
33:10 musulman, qui malheureusement était
33:12 un échec, puisque Emmanuel Macron vient
33:14 de l'enterrer en début d'année là,
33:16 donc c'est terminé, il n'y a plus de CFCM,
33:18 en tout cas, ça deviendra une des composantes,
33:20 mais plus la représentation
33:22 de la religion musulmane, et c'est dommage,
33:24 parce qu'on n'y arrive pas.
33:26 Sarkozy, c'était 2005, on est presque en
33:28 2025, ça fait 20 ans qu'on
33:30 parle de cette affaire, et on n'arrive pas
33:32 à trouver de solution, donc, effectivement,
33:34 un concordat, il a raison, maintenant,
33:36 je ne sais pas dans quelle mesure, il pourra
33:38 le mettre en place, parce que
33:40 la religion musulmane
33:42 et ses représentants en France
33:44 sont très divisés. Vous avez la tendance
33:46 plutôt marocaine, vous avez la tendance
33:48 algérienne, vous avez la tendance des frères
33:50 musulmans, et tout ceci
33:52 ne s'entend pas, et ça a fait exploser
33:54 le Conseil français du culte musulman.
33:56 Donc, oui, oui au concordat,
33:58 mais dans des conditions très difficiles à négocier.
34:00 - Alors, moi, je dirais que
34:02 le concordat est
34:04 presque une chose un peu
34:06 désuète par rapport à ce qui se passe aujourd'hui.
34:08 - On rappelle que ça a été mis en place sous Napoléon.
34:10 - Bien sûr, sous Napoléon. - Avec la religion juive.
34:12 - Absolument, et je pense
34:14 que, c'est drôle, j'ai l'impression que
34:16 c'est un peu de ne pas comprendre le problème.
34:18 Moi, j'ai très confiance dans les musulmans qu'on croise
34:20 tous les jours, avec qui on bosse, etc.
34:22 On n'a pas besoin de concordat. Et, s'il
34:24 veut un concordat, c'est finalement
34:26 avec une catégorie, j'allais
34:28 dire, je ne veux pas parler
34:30 des banlieues, mais
34:32 quand même... - Les catégoristes,
34:34 en tout cas. - Oui, enfin, c'est
34:36 une catégorie de
34:38 gens qui sont contre la France,
34:40 contre la laïcité,
34:42 qui sont chez eux, qui considèrent qu'ils sont chez eux,
34:44 qui ont un prosélytisme incroyable
34:46 et qui veulent imposer leur religion.
34:48 Et donc, je ne comprends pas, je trouve même
34:50 que c'est plutôt une mauvaise idée.
34:52 Il faut d'abord régler le problème de
34:54 sécurité du pays. - Je crois que c'est, oui,
34:56 rajouter de la complexité, là où il y en a déjà
34:58 suffisamment. - Non, mais il dit que ça va s'imposer,
35:00 en gros, c'est pas qu'il le prouve, mais...
35:02 - Ça devrait déjà exister, ça, je voulais bien décrire
35:04 les relations entre l'État et une religion
35:06 importante. - Voilà, mais quelle conclusion a été tirée
35:08 de l'échec du CFCM ? C'est ça ?
35:10 En réalité, si c'est ça,
35:12 ça va mettre du temps, évidemment,
35:14 à arriver.
35:16 La question centrale, en fait, et la question
35:18 connexe à la laïcité,
35:20 c'est le prosélytisme.
35:22 C'est qu'elles sont, aujourd'hui,
35:24 les branches de certaines religions
35:26 qui font un prosélytisme
35:28 inclus, et sur les réseaux sociaux,
35:30 et dans l'espace public, et c'est ça qui pose
35:32 vraiment le problème à la laïcité
35:34 à la française. Donc,
35:36 un concordat sur une religion... - Ça va pas arrêter, ça, hein ?
35:38 - Non, ça n'arrêtera pas ça, voilà. - Au moins, il faut
35:40 organiser des relations entre l'État
35:42 et une des principales composantes
35:44 des religions en France. Ça, vous pouvez pas
35:46 les maintenir à l'extérieur, c'est pas possible. - Organiser comment ?
35:48 - Bien sûr, il faut organiser tout ça, ça se décline.
35:50 - Avec qui ? - Avec le concordat
35:52 qui a été signé entre l'État
35:54 à l'époque Bonaparte,
35:56 puis Napoléon, et
35:58 la religion juive. Il définit un certain nombre
36:00 de règles. C'est-à-dire que, un, vous respectez
36:02 la laïcité, c'est-à-dire que vous respectez
36:04 les valeurs, aujourd'hui,
36:06 les valeurs de la République, premier point. Bah oui, mais c'est
36:08 très important. - Mais ça tombe sous le sens.
36:10 - Deux, vous organisez votre religion
36:12 pour que, effectivement, ce que
36:14 vous faites, et je reviens à ce que
36:16 vous disiez sur le prosélytisme, ne percute
36:18 pas la laïcité française et les valeurs de la
36:20 République. C'est très important. - Oui, mais ça tombe sous
36:22 le sens, non ? - Ah bah c'est parfait.
36:24 - Ça tombe sous le sens, mais ça n'existe pas.
36:26 - Quand on l'entend comme ça, on se dit qu'il a pas tort,
36:28 Édouard Philippe. Mais la question, c'est avec
36:30 qui peut-il le... - Oui, avec qui
36:32 se rendra-t-il ? - Et comment le
36:34 rendre réel ? - Ça se rend à la nature,
36:36 à la nature même, et à
36:38 l'organisation ou la non-organisation
36:40 de l'islam en France, où
36:42 effectivement tout le monde peut devenir imam, en fait.
36:44 Donc ça, c'est aussi
36:46 un vrai sujet.
36:48 Ça a quand même été tenté, effectivement,
36:50 Nicolas Sarkozy voulait ça,
36:52 Bernard Cazeneuve aussi, en
36:54 2016, a essayé à parler de
36:56 Concordat, et puis lui-même a
36:58 immédiatement rétro-pédalé devant
37:00 l'infeusabilité de la
37:02 chose. En fait,
37:04 c'est simple, il y a une religion
37:06 qui est effectivement...
37:08 qui est croissante
37:10 en France, qui est la religion
37:12 musulmane, mais les musulmans sont des
37:14 citoyens comme les autres, donc la question
37:16 qui se pose aujourd'hui, c'est soit
37:18 ils respectent les lois de la République, tout va bien,
37:20 soit ils ne les respectent pas, il y a
37:22 un prosélytisme de la
37:24 part de certaines franges
37:26 anti-laïcité,
37:28 anti-règle de vie commune, et à ce moment-là...
37:30 - Qui viennent aussi parfois de l'étranger. - Et à ce moment-là,
37:32 ils sont juste passibles de la loi,
37:34 en fait. - Je suis d'accord.
37:36 C'est presque affaibli en la loi à Concordat.
37:38 - Non, au contraire, c'est la renforcer, c'est organiser
37:40 les relations, moi je ne suis pas du tout d'accord avec vous
37:42 là-dessus, ça me paraît absolument indispensable.
37:44 - Moi je trouve qu'il y a la loi de la République. - Après, je suis d'accord sur le fait
37:46 que ça va être très compliqué,
37:48 parce qu'il y a des tendances
37:50 différentes qui ne s'entendent pas,
37:52 qui représentent la religion musulmane,
37:54 mais je crois que codifier
37:56 tout ça, c'est absolument important. - Et une fois qu'on aura codifié, il se passe quoi ?
37:58 - Ah bah il faut le faire respecter. - Par qui ?
38:00 - Par la République.
38:02 - Mais pas tout ça, c'est traduit.
38:04 - Voilà, voilà. - Allez, autre
38:06 sujet dans l'actualité,
38:08 rien à voir,
38:10 l'inflation, Fabien Roussel est en colère,
38:12 il appelle à envahir les préfectures,
38:14 les grandes surfaces et les
38:16 stations-services, c'est comme de la légitime
38:18 défense,
38:20 dit le secrétaire national
38:22 du Parti Communiste, Alexis Poulin,
38:24 ça y est, vous êtes dans la préfecture, le premier
38:26 bras levé. - Alors,
38:28 c'est étonnant que Fabien Roussel dise ça,
38:30 parce qu'on n'est pas habitué à des sorties
38:32 de cette sorte par le secrétaire
38:34 général du PCF. - Parce qu'il y a la fête de l'UMA, c'est peut-être ça ?
38:36 - Oui, il y a peut-être la fête de l'UMA, il est emporté comme ça.
38:38 C'est un appel à la sédition, je crois
38:40 que ça va tomber sous le coup des règles
38:42 européennes de censure des réseaux sociaux, attention.
38:44 - On fera concordat. - En tout cas, il a
38:46 raison Fabien Roussel sur une chose, sur l'inflation
38:48 et quels sont nos moyens de défense face
38:50 à un phénomène
38:52 où les politiques sont désemparés,
38:54 puisqu'il est question là d'une inflation qui n'en
38:56 finit pas. Je rappelle qu'Olivier Grégoire
38:58 nous disait en avril que les prix allaient
39:00 baisser à la rentrée, à la consommation,
39:02 clairement pas. On parle maintenant de
39:04 ressenti d'inflation à 18% pour les Français,
39:06 c'est 11% à l'année. - On ne l'a pas dit tout à fait ça,
39:08 on a pas dit que l'inflation allait se ralentir,
39:10 on a pas dit que les prix allaient baisser.
39:12 - Je vous dis que c'est sa citation, je l'ai tweetée tout à l'heure.
39:14 - Donc il y aurait les premiers signes à la rentrée.
39:16 - Il n'y a pas qu'elle, il y a Bruno Le Maire
39:18 qui avait fait aussi beaucoup de prédictions incroyables.
39:20 - L'inflation allait se ralentir.
39:22 - Ecoutez ce qu'elle a dit.
39:24 - Justement, pendant que vous cherchez... Ah oui, ça y est,
39:26 vous l'avez trouvé ? C'est bon, vous l'avez trouvé ?
39:28 - Non, non. - Mais c'est bien ce que...
39:30 - Mais c'est cette gauche qui se veut
39:32 la gauche, qui devient complètement folle.
39:34 Vous avez le même jour
39:36 M. Mélenchon qui dit que
39:38 Macron est le successeur de Bruno Le Maire.
39:40 - Il a trouvé, Alexis.
39:42 - Avec une certaine certitude,
39:44 c'est déjà pas mal. - Une certaine certitude, c'est bon.
39:46 - Je peux vous affirmer que nous aurons à la rentrée
39:48 de septembre une baisse visible des prix
39:50 pour les rayons. Olivia Grégoire, le 30 avril
39:52 2023. Voilà.
39:54 - A la certaine certitude, c'est mignon. - Oui, c'est mignon ça.
39:56 - Mais il y a certains produits
39:58 qui ont baissé. - Très peu, il y a 5000 produits.
40:00 Mais le plus grave,
40:02 c'est qu'on vient d'annoncer aujourd'hui
40:04 une hausse supplémentaire des prix
40:06 de l'électricité et du gaz de 10 à 20%
40:08 dès janvier 2024.
40:10 Comment vont faire les ménages français ?
40:12 - Tout est en électricité.
40:14 - Tout est là. - Comment vont faire les TPE,
40:16 les PME ? - On revient sur l'affaire de Roussel.
40:18 - Elle disparaît sur Roussel.
40:20 - On veut sortir de l'électricité européenne.
40:22 - Je sais que ça gêne Alexis qu'on parle de monsieur Roussel.
40:24 Parce que jusqu'à maintenant, c'était
40:26 plutôt un représentant du Parti communiste
40:28 qui avait une certaine bonhomie,
40:30 qui était plutôt dans la réalité,
40:32 dans le bon sens, etc. Un peu à la Jacques Duclos,
40:34 vous voyez, un peu ce style-là.
40:36 Bon, la truculence en moins,
40:38 parce qu'il est moins drôle. Mais en réalité,
40:40 ces gens de gauche, ces représentants
40:42 de la gauche sont devenus complètement dingues.
40:44 Complètement dingues. Mais il n'y a plus de gauche
40:46 autre que la gauche extrême.
40:48 - Il y a Caseneuve qui se promène tout seul.
40:50 - Mais ça correspond à un frère à tôt, là.
40:52 - Regardez, le même jour, monsieur Mélenchon nous dit
40:54 que monsieur Macron... - Oui, il y a Carole Delgare.
40:56 - Le même jour, monsieur Mélenchon nous dit
40:58 que monsieur Macron est subjecteur de Kim Jong-un.
41:00 Et le même jour,
41:02 on entend monsieur Roussel nous demander
41:04 et demander au peuple français
41:06 d'aller envahir les préfectures,
41:08 les commesses...
41:10 - Mais ça ne fait pas l'insiste !
41:12 - Vous ne pouvez pas tous réagir en même temps ?
41:14 - Oui, bien sûr.
41:16 - Qu'est-ce que c'est cette gauche vindicative ?
41:18 - Et Flynn comme cigale.
41:20 - Geneviève, Flynn.
41:22 - Geneviève ? Mais pourquoi je vous ai...
41:24 Mais parce que j'avais une camarade de classe
41:26 qui s'appelait comme ça. Excusez-moi.
41:28 En Alsace. - C'était l'affection.
41:30 - Geneviève, pardon.
41:32 - Je le prends comme ça.
41:34 - Moi, je le trouve un peu schizophrène, en fait,
41:36 Fabien Roussel, parce qu'à côté de ça,
41:38 il a des mots sur l'autorité,
41:40 il a...
41:42 - Donc, à la fois, il est pour l'autorité,
41:44 à la fois, il est pour la quasi-sédition,
41:46 on est d'accord.
41:48 - Non, mais il en a ras-le-bol.
41:50 - Il dit, écoutez, Bruno Le Maire, cela fait un an
41:52 qu'il demande à ce que les salaires augmentent,
41:54 cela fait un an qu'il demande à ce que l'industrie
41:56 baisse les prix, la réalité, c'est que ça ne marche pas.
41:58 - Mais les salaires ont monté 5% au moyen.
42:00 - Je finis quand même, je neflèche.
42:02 Je finis quand même sur le contexte.
42:04 Il semble avoir oublié qu'il y a trois mois,
42:06 on était quand même dans des émeutes urbaines
42:08 qui ont donné...
42:10 assez catastrophiques quand même,
42:12 avec des invasions d'écoles,
42:14 avec des écoles détruites, des commerces détruits,
42:16 etc.
42:18 Il semble oublier qu'au moment des Gilets jaunes,
42:20 la préfecture du Puy a été
42:22 entièrement détruite.
42:24 Donc, on sait comment ça démarre,
42:26 ce type de choses, on sait aussi comment,
42:28 malheureusement, ça peut évoluer et se terminer.
42:30 Donc, moi, je trouve ça...
42:32 - Totalement irresponsable.
42:34 - Alexis, pourquoi il a fait ça ?
42:36 - Moi, je pense qu'il a fait ça, je ne suis pas communiste,
42:38 je suis socialiste.
42:40 - Alexis, pardon, je vous coupe, je vous laisse la réponse
42:42 pour tout à l'heure, dans quelques instants.
42:44 Comme ça, on attend,
42:46 c'est le teasing du jour.
42:48 - C'est de la pub pour les produits.
42:50 - Sud Radio, le 10h midi,
42:52 mettez-vous d'accord,
42:54 Stéphanie Demurie.
42:56 - Mettez-vous d'accord, la suite de nos débats nourris,
42:58 et j'ai coupé le sifflet, Alexis Poulin,
43:00 juste avant la pub.
43:02 Vous vouliez réagir sur Fabien Roussel, qui appelle à envahir
43:04 les prestitues et les grandes surfaces.
43:06 - Oui, je pense qu'il dit ça pour remettre le sujet
43:08 de l'inflation au cœur du débat,
43:10 parce que c'est ce qui préoccupe les Français
43:12 en numéro 1.
43:14 On a vu les prix des produits
43:16 de première consommation exploser,
43:18 le prix de l'énergie qui explose aussi,
43:20 et la réponse politique
43:22 qui est limitée, parce que finalement,
43:24 l'inflation, c'est les taux directeurs de la Banque Centrale
43:26 Européenne, c'est aussi l'argent magique,
43:28 le quoi qu'il en coûte, qui fait qu'on en arrive
43:30 aujourd'hui là, et puis certes,
43:32 les salaires ont augmenté, mais pas comme
43:34 celui d'Ursula von der Leyen et des fonctionnaires
43:36 européens, qui eux, s'augmentent bien plus que l'inflation.
43:38 - Non, non, non, c'est un vrai débat.
43:40 - C'est pas de la démagogie. - Non, c'est pas de la démagogie, c'est un sujet.
43:42 C'est un sujet, parce que pour certains, l'inflation,
43:44 ça a permis aux entreprises privées de racheter
43:46 leurs actions. C'est aussi les marges
43:48 qui ont poussé l'inflation. Donc ce sujet-là,
43:50 il est central au débat politique. - Il faut une économie administrée.
43:52 - Non, non, non, il ne faut pas. Ça, c'est peut-être
43:54 demandé à Fabien Roussel pour l'économie administrée.
43:56 En tout cas, il y a des produits...
43:58 - Alors, Jean-Luc Mélenchon, justement,
44:00 information importante, parce que même lui se désolidarise
44:02 de l'initiative de Fabien Roussel.
44:04 - Bah évidemment, il a raison. - Il se dit, attendez,
44:06 alors ça c'est quand même, cette initiative violente
44:08 est purement personnelle.
44:10 Elle n'a été discutée nulle part,
44:12 pas même au PCF, je crois donc,
44:14 il ne serait pas raisonnable de s'y associer
44:16 compte tenu de la violence qui est supposée.
44:18 - Il faut remettre ça dans le contexte
44:20 du sondage qui est sorti hier.
44:22 - Si même lui... - Fabien Roussel,
44:24 Mélenchon était à 16-17%,
44:26 donc il n'est pas complètement éliminé.
44:28 Au contraire, c'est plutôt un bon score,
44:30 parce qu'il progresse quand il est en campagne électorale.
44:32 - Il va être rejoint par Ségolène Royal.
44:34 - Et deuxièmement, Fabien Roussel
44:36 aussi progresse. Donc il y a une espèce
44:38 de course à l'échalote entre les deux
44:40 pour avoir cet électorat qui est assez
44:42 relativement à l'extrême gauche.
44:44 Et ça va continuer,
44:46 moi je pense que Fabien Roussel va
44:48 continuer à faire des
44:50 déclarations provocatrices
44:52 et violentes. - Oui, mais c'est...
44:54 Je pense que ça dessert le débat.
44:56 Ça permet de parler de Fabien Roussel.
44:58 - Oui, ça dessert le débat. - Mais il faudrait surtout
45:00 parler de l'inflation et des solutions
45:02 à l'inflation. - C'est pas en envahissant
45:04 les préfectures qu'on aura une inflation. - Non, bien sûr que non.
45:06 C'est évidemment avec les
45:08 prix régulés sur certains produits,
45:10 les prix limités, c'est avec la TVA, c'est avec
45:12 les baisses des taxes, c'est le prix
45:14 limité à la pompe aussi.
45:16 - Mais tout ça c'est fait. - Non mais ce qu'il dénonce,
45:18 c'est l'impuissance du gouvernement.
45:20 - C'est le gouvernement qui a fait le plus pour lutter
45:22 contre la façon... - Et puis c'est le logement
45:24 après, la vraie question
45:26 centrale, le logement, le prix du logement.
45:28 - Le logement, c'est terrifiant.
45:30 Et malheureusement, pour arranger le logement,
45:32 il faudrait enlever les normes
45:34 imposées par les verts. - Bien sûr, bien sûr.
45:36 - Bien sûr, c'est n'importe quoi. - Ils sont en train de se rendre
45:38 compte que c'est une énorme erreur, le coût des rénovations
45:40 pour les parcs locatifs, c'est pas possible.
45:42 - On peut plus loger les salariés, on peut plus loger...
45:44 - Il va falloir faire un moratoire
45:46 sur les zones. - Oui, non, ça c'est pas possible.
45:48 - C'est dingue, c'est dingue.
45:50 - C'est de la folie, ça. - Et aussi l'électricité ?
45:52 - Alors l'électricité, j'insiste...
45:54 - Qui arrive en août et qui vient... - La vraie
45:56 première chose à faire, c'est de sortir du marché
45:58 régulier de l'électricité en Europe,
46:00 où on est une aberration totale, où les boîtes
46:02 souffrent énormément, et tout est conditionné
46:04 par ça, y compris le prix,
46:06 bien sûr, des produits, la grande
46:08 suffrage de la nourriture, tout est conditionné par le prix
46:10 de l'électricité, or,
46:12 on veut pas de subventions ni de boucliers,
46:14 on veut sortir du prix
46:16 de l'énergie européenne.
46:18 Et ça, sur les Allemands qui l'imposent,
46:20 c'est une... Je ne comprends pas
46:22 pourquoi le gouvernement ne le fait pas,
46:24 tout le monde est pratiquement d'accord là-dessus.
46:26 - Ça se fait pas du jour au lendemain. - Même si c'est pas du jour au lendemain, on essaie de le faire.
46:28 - Ça se fait pas, au moins. On lance au moins
46:30 un ultimatum, on dit quelques erreurs,
46:32 parce que c'est une erreur. - Oui, oui, je le dis, et moi je l'avais dit
46:34 dès le départ de l'inflation,
46:36 en 2021, quand l'inflation
46:38 a commencé à repartir,
46:40 l'erreur qui a été commise, c'est de dire "c'est temporaire".
46:42 Non, c'est pas temporaire,
46:44 l'inflation, ça va durer pendant des années.
46:46 - D'ailleurs, c'est jamais temporaire l'inflation. - Ça dépend,
46:48 parce que là, les conditions qui créent
46:50 de l'inflation, ce sont des conditions qui vont
46:52 durer. C'est, par exemple,
46:54 les matières premières qui se
46:56 raréfient, alors que
46:58 l'augmentation de la population mondiale
47:00 fait qu'on consomme de plus en plus de matières
47:02 premières, et qu'il y en a de moins en moins.
47:04 Donc forcément, les prix augmentent. - Sophie de Menton
47:06 évoquait l'Europe, c'est vrai qu'en lien
47:08 évidemment avec les tarifs de l'électricité,
47:10 mais alors pendant ce temps, Ursula
47:12 von der Leyen, elle, prépare
47:14 tranquillement les esprits à l'idée
47:16 d'une Europe à 30.
47:18 Elle dit, dans
47:20 un monde où la taille et le poids comptent,
47:22 il est clairement dans l'intérêt stratégique et sécuritaire
47:24 de l'Europe de compléter notre union, évidemment.
47:26 Elle fait allusion à la Moldavie,
47:28 la Géorgie, les pays des Balkans,
47:30 et notamment l'Ukraine, qui vont
47:32 bientôt rendre... - Un peu d'huile sur le feu,
47:34 ça fait pas de mal. - Donc vous en pensez quoi ?
47:36 Vous êtes préparés à s'attirer en patronne ?
47:38 - Non, surtout cette Europe,
47:40 qui effectivement aurait besoin,
47:42 avec ses blocs entre la Chine, la Russie,
47:44 les Etats-Unis, on aimerait une Europe comme ça.
47:46 Mais le problème,
47:48 c'est que moi qui suis une Européenne,
47:50 j'en ai marre de cette Europe,
47:52 qui ne fait que des lois, des décrets,
47:54 qui alourdit, qui est administrative.
47:56 Qu'est-ce que c'est que... C'est la plus mauvaise
47:58 commissaire qu'on ait jamais eue.
48:00 Qu'est-ce que c'est que cette façon d'intervenir ?
48:02 Comme ça, elle est en train de préparer, elle fait de la politique aussi.
48:04 - Elle prépare sa reconduction
48:06 après les européennes. - Oui, mais je ne...
48:08 - C'est dans une logique de campagne électorale.
48:10 - C'est possible, c'est très grave.
48:12 - Que l'Europe accueille les européens.
48:14 - Que l'Europe accueille les autres Etats-européens, ça ne me choque pas.
48:16 - Je le fais ni juste, cette Europe est incapable de s'entendre,
48:18 à tout point de vue.
48:20 Elle est en train de parler aussi
48:22 de l'immigration.
48:24 Ils sont incapables de s'entendre.
48:26 Les problèmes de l'immigration ne sont pas les mêmes,
48:28 excusez-moi, en Italie et en Norvège.
48:30 - Je ne sais pas si vous avez vu,
48:32 mais la commissaire européenne qui s'occupe du problème
48:34 migratoire était en train de faire du tricot
48:36 pendant le discours de Madame von der Leyen.
48:38 - Oui, on a changé les images. - Si, si, tranquillement.
48:40 - Elle écoute le discours.
48:42 - Et ça arrive au tricot. - C'est surréaliste,
48:44 cette image. - C'est surréaliste.
48:46 - Il faut aller voir.
48:48 - Elle écoute, hein.
48:50 - Oui, c'est super.
48:52 - Les femmes peuvent faire deux choses à la fois, c'est vrai.
48:54 - Les femmes peuvent faire deux choses à la fois.
48:56 - Parfois en s'y concernant l'Europe,
48:58 mais pas en s'y concernant que l'Europe.
49:00 L'histoire bégait. Et je me souviens
49:02 de ce débat sur l'ouverture
49:04 de l'Europe, lorsque
49:06 un certain nombre de pays ont quitté
49:08 le bloc soviétique.
49:10 Bon.
49:12 Il y a un certain nombre de gens qui se sont dit
49:14 "Mais pourquoi est-ce qu'on accueille la Pologne,
49:16 c'est une catastrophe. Pourquoi est-ce qu'on accueille
49:18 la Hongrie, c'est une catastrophe." Mais enfin, c'est le sens
49:20 de l'histoire. Mais l'Ukraine, c'est la même chose.
49:22 - Mais je suis d'accord avec vous. - Mais c'est pas le moment !
49:24 - Mais peu importe que ce soit le moment.
49:26 - C'est pas peu importe.
49:28 - Pourquoi c'est pas le moment ? - Il faut, à un moment,
49:30 tendre la main à un certain nombre de peuples.
49:32 Et on ne peut pas dire aujourd'hui
49:34 "Non, messieurs les Ukrainiens,
49:36 vous êtes attaqués par les Russes, restez chez vous,
49:38 se débrouillez-vous." - Non, il y a...
49:40 - Là, on va devenir un objectif.
49:42 - Je signale l'article remarquable de Luc Ferry.
49:44 - Je ne viens que de signer
49:46 pour vous prendre la parole. - Chut !
49:48 - Oui, merci de m'aider Sophie.
49:50 - Absolument abondé dans ton sens,
49:52 cher Jérôme. - Bah oui.
49:54 - Je pense que l'Europe a vocation
49:56 à accueillir les Etats européens, voilà, et les
49:58 peuples européens. - Mais c'est une responsabilité
50:00 pour nous, mais attendez.
50:02 - Sans espoir.
50:04 Donc, évidemment, les Ukrainiens sont
50:06 des Européens, évidemment, les Moldaves
50:08 sont des Européens, évidemment,
50:10 les peuples des Balkans sont des Européens.
50:12 - Des Russes, il y a quelque chose à respecter, quand même,
50:14 pour rentrer dans l'ordre. - Ils ont vocation
50:16 à un certain nombre de valeurs, etc.
50:18 - Notamment sur la corruption des mics
50:20 de certains pays. - Mais on est
50:22 complètement d'accord.
50:24 - Il y a un sondage qui est passé très inaperçu,
50:26 qui était relayé par l'AFP.
50:28 - Il y a 18% des Ukrainiens qui jugent que la corruption
50:30 est un grave problème en Ukraine et que Zelensky
50:32 en est un des problèmes.
50:34 - Remarquable article de Luc Ferry
50:36 dans Figaro ce matin.
50:38 - Il y a un truc de dingue, en fait,
50:40 ce qui se passe actuellement sur l'Europe,
50:42 c'est-à-dire que le discours de FonderLion est un discours politique,
50:44 évidemment, pour défendre son action,
50:46 mais rien sur l'inflation,
50:48 rien sur l'énergie, rien sur
50:50 la suite des opérations.
50:52 C'est-à-dire que le bilan de FonderLion
50:54 se sera limité au soutien
50:56 financier et militaire à l'Ukraine
50:58 et à ce grand plan
51:00 sur les étoiles
51:02 de la transition énergétique
51:04 dont on ne sait pas comment.
51:06 On va faire jusqu'en 2030, 2050.
51:08 - C'est tout.
51:10 - C'est elle qui a fait accepter
51:12 ce qui a sauvé les pays européens
51:14 lorsque le Covid nous est tombé dessus.
51:16 - Exactement.
51:18 - Avec des SMS qui ne sont pas rendus clairs.
51:20 - Silence ! C'est la fin de cette émission.
51:22 - Je suis très étonné.
51:24 - Je vais me faire taper sur les voix par André Bercoff.
51:26 - Parce que toutes les voix en ont bénéficié.
51:28 - Jérôme, c'est terminé.
51:30 - Merci Sophie de Menton,
51:32 Geneviève Gunsinger, Jérôme Dubu,
51:34 et Alexis Poulin, on ne les fait pas taire.
51:36 Tout de suite, André Bercoff, en direct.
51:38 - André Berkhoff en direct.

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