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00:00 Rencontre au FEB à Saint-Malo avec Jean-Marc Le Simple, qui est le fondateur et le dirigeant de Galiant.
00:13 Et contrairement à ce que vous pensez, ce n'est pas des bateaux, il s'agit de vélos.
00:17 Bonjour Jean-Marc Le Simple.
00:18 Bonjour.
00:19 Merci de nous avoir rejoint ici.
00:21 Le principe de vos vélos, c'est de se passer complètement de la voiture,
00:26 oui mais en ayant vraiment de la place pour tout le monde, si j'ai bien tout compris.
00:30 C'est ça, l'idée génératrice c'était vraiment de dire qu'est-ce qu'on peut faire de plus aujourd'hui pour décarboner les mobilités.
00:37 Et dans ce cadre-là, l'imagination qui a été au pouvoir dans ce projet, c'était de dire finalement ce qui manque un petit peu,
00:46 c'est de pouvoir transporter un deuxième adulte sur le vélo.
00:48 Ça existe déjà, c'est les tandems.
00:50 Absolument, vous avez tout à fait raison.
00:52 On en voit quand même très peu, ce n'est pas forcément idéal pour faire du déplacement.
00:57 Vous avez déjà essayé vous le tandem ?
00:59 J'ai essayé, en plus ce n'est pas facile.
01:01 Ce n'est pas facile.
01:02 Ce n'est pas facile.
01:03 Alors on va expliquer à quoi ressemblent vos vélos, on va aussi savoir ce que vous êtes venu faire au FEM,
01:07 quelles sont les rencontres qui ont compté pour vous,
01:09 puis à la fin on va faire connaissance avec le Breton que vous êtes,
01:11 parce qu'il y a trois questions un peu souriantes sur votre Bretagne à vous.
01:15 Donc pour en revenir à ces vélos, on a dit, ce n'est pas du tandem.
01:19 Ce n'est pas du tandem.
01:20 Alors il y a les vélos cargo qui existent depuis quelques années.
01:23 Voilà, donc le vélo cargo c'est quelque chose qui existe depuis très longtemps.
01:27 On a essayé d'aller plus loin que ça pour combiner le transport des petits-enfants,
01:32 puisque le cargo a effectivement été mis en œuvre dans cette situation-là,
01:38 et pouvoir transporter un deuxième adulte sur le vélo.
01:42 On a en fait combiné deux concepts qui existent,
01:45 qui sont le cargo bike avec cette caisse qui est à l'avant du vélo,
01:49 avec un long tail, qui est la dénomination des vélos qui ont un grand porte-bagages
01:54 qui permet d'emmener deux enfants derrière.
01:56 Donc nous on n'a pas choisi, on a combiné les deux situations sur ce même vélo,
02:01 et ça permet effectivement de se dire le matin, j'ai une voiture ou le formidable de Galliand,
02:06 qu'est-ce que je fais ?
02:07 Ah il s'appelle le formidable !
02:09 Il s'appelle le formidable.
02:10 Alors là, ça c'est alors là.
02:12 Donc ça veut dire que vous emmenez combien ? Quatre, cinq personnes ?
02:14 On peut emmener jusqu'à quatre personnes sur le vélo, voir cinq si ce sont quatre petits-enfants,
02:19 pourquoi pas.
02:20 Et donc l'idée c'est vraiment de se dire, finalement si je pars le matin avec un engin,
02:25 c'est pour faire aussi bien emmener mes enfants à l'école,
02:27 aller chercher le grand au foot, pourquoi pas aller faire les courses aussi,
02:32 aller chercher quelqu'un à la gare qui va venir avec sa valise,
02:35 donc je mets la valise devant et l'adulte derrière.
02:38 Donc voilà, on peut faire tous ces petits trajets du quotidien,
02:42 en ville mais aussi à la campagne quand les infrastructures s'y prêtent,
02:46 on peut faire tout ça, c'est ça vraiment l'idée,
02:49 de se dire ça remplace véritablement la deuxième voiture,
02:52 voire la première voiture, puisqu'on a des clients qui viennent nous voir,
02:57 qui viennent nous voir justement dans cette optique-là,
02:59 je ne veux plus avoir de voiture du tout, et ça on en a.
03:03 Alors vous les faites où ces vélos ?
03:05 Votre entreprise est basée où ?
03:07 La deuxième idée forte de la société justement, c'était de se dire,
03:10 si on fait des choses pour décarboner la société,
03:12 on ne peut pas aller les faire à l'autre bout du monde, ce n'est pas possible.
03:15 Donc on a vraiment tout fait pour faire le maximum de ce vélo en France,
03:20 et on peut dire aujourd'hui avec fierté qu'on fait 86% de la valeur du vélo
03:24 est acheté en France.
03:26 En France ou en Bretagne ?
03:28 Alors je vais dire en France globalement,
03:30 même si la dernière étape de production qui est l'assemblage du vélo,
03:34 va être bientôt faite en Bretagne,
03:37 et pour la petite histoire, dans cette Bretagne on est à Rennes,
03:40 on est dans un bâtiment qui a appartenu à Stellantis aujourd'hui,
03:45 et ce bâtiment j'y ai travaillé pendant quelques années
03:48 quand j'étais chez PSA dans les années 2000.
03:51 C'est un retour aux sources avec un vélo à deux roues électriques,
03:55 là où je contribuais à produire des voitures à quatre roues thermiques.
03:59 Ce site de PSA est décidément dédié à ceux qui roulent,
04:02 ça n'a rien à faire, la boucle est bouclée un peu avec vous.
04:05 C'est la volonté de Rennes Métropole,
04:08 et donc on est accompagné par Rennes Métropole aussi dans ce projet,
04:12 pour pouvoir réindustrialiser aussi,
04:15 et contribuer à conserver cet esprit industriel de Rennes.
04:19 Donc à terme, vous imaginez accueillir combien de salariés ?
04:22 Parce que c'était beaucoup de monde PSA.
04:24 Oui, alors on n'a pas la prétention de devenir PSA, c'est clair,
04:28 mais ça dépendra évidemment du succès,
04:31 et du taux d'intégration de ce vélo,
04:34 dans un premier temps nous allons réaliser l'assemblage du vélo,
04:37 les tests de qualité et l'expédition de ces vélos dans ce bâtiment,
04:42 c'est le pôle d'excellence industrielle, c'est son petit nom, la Jeunet.
04:46 Dans un deuxième temps, si on va plus loin dans notre projet,
04:50 c'est ce qu'on se souhaite,
04:52 c'est d'aller jusqu'à la fabrication du cadre lui-même,
04:55 qui est un élément très important,
04:57 qui pour l'instant est fait chez nos amis d'Occitanie,
05:00 donc tout en bas, dans la montagne,
05:03 et on aimerait bien réinternaliser cette production beaucoup plus près.
05:08 Alors, vous l'avez dit, des vélos qui sont capables d'emporter du monde,
05:13 aujourd'hui on sait que la tendance est quand même vers les vélos à assistance électrique,
05:17 est-ce que ce sont des vélos à assistance électrique que vous faites uniquement,
05:22 ou bien il y a les deux ?
05:24 Non, évidemment je dirais des vélos à assistance électrique,
05:27 on est sur un vélo qui fait 46 kg,
05:29 on va emporter jusqu'à 200 kg sur le vélo,
05:32 donc de manière évidente,
05:34 c'est un moyen de transport,
05:36 ce n'est pas le vélo pour aller faire son sport,
05:38 il existe d'autres catégories de vélos pour ça,
05:40 donc nous on a vraiment focalisé sur le transport, le moyen de transport.
05:44 Mais est-ce que ce n'est pas justement parce qu'il y a l'avènement de ces vélos à assistance électrique
05:48 que ça vous a permis de rêver la capacité d'emmener plus de monde,
05:53 parce que la fatigue sera un tout petit peu moins au rendez-vous,
05:56 qu'il faut vraiment que tout le monde s'y mette ?
05:58 C'est d'autant plus vrai qu'aujourd'hui on a choisi d'intégrer sur ce vélo un moteur particulier français,
06:05 fabriqué en France, de nos partenaires qui s'appellent Valeo,
06:08 donc on connaît par ailleurs dans le monde de l'automobile,
06:11 mais ils sont là maintenant sur le domaine du vélo,
06:14 avec un moteur qui a des capacités supérieures à celles de tout le reste du marché,
06:18 donc on a quelque chose de vraiment très intéressant et très applicable
06:21 au monde du vélo cargo sur lequel nous sommes concentrés.
06:26 Vraiment formidable !
06:28 Formidable ? Vous le dites vous-même !
06:30 Formidable !
06:31 C'est comme ça qu'on a trouvé le nom.
06:32 Vous étiez complètement en symbiose avec la thématique de ce FEB,
06:36 axée sur l'environnement, sur le RSA,
06:39 vous avez rencontré beaucoup de personnes qui sont prêtes à vous passer commande ici,
06:43 dans le domaine professionnel ?
06:45 Dans le domaine professionnel, il y a un mouvement qui se crée,
06:48 on sent qu'il y a quelque chose qui arrive,
06:50 et on discute avec certaines sociétés pour ça,
06:52 c'est que certains salariés, par exemple,
06:55 qui bénéficient d'un avantage qui s'appelle le véhicule de fonction,
06:58 derrière le véhicule, il n'y a plus seulement des voitures,
07:01 maintenant il y a aussi des vélos, des vélos et pourquoi pas des vélos cargo.
07:04 Certains urbains se disent, finalement une grosse voiture
07:09 que je vais utiliser pendant mes vacances,
07:11 mais le reste du temps pour emmener les enfants à l'école
07:13 et faire des petits trajets, ce n'est pas utile.
07:15 Donc donnez-moi une petite voiture, mais à côté un vélo,
07:18 un vélo cargo, pourquoi pas.
07:20 Donc il y a un mouvement qui commence à naître,
07:23 et c'était très intéressant de partager avec des gens
07:26 qui dans leur cadre de leur démarche RSE,
07:29 de leur démarche environnementale pour la société,
07:33 et le confort finalement de leurs salariés,
07:36 commencent à rentrer dans ce mouvement-là,
07:38 et donc on est là pour évidemment les convaincre que c'est une bonne solution,
07:42 et leur proposer évidemment le galéant, le formidable
07:45 pour accompagner cette volonté.
07:48 On pense évidemment dans les professionnels à la poste,
07:50 on pense à Enedis aussi qui est le deuxième je crois
07:53 à fournir aux salariés un autre moyen de transport que la voiture.
07:59 Ce n'est pas les seuls, il y a vraiment un certain nombre de sociétés
08:03 qui sont sur le chemin ou qui ont déjà commencé sur des vélos
08:08 en général électrique classique, pas des vélos cargo.
08:11 Donc nous on est là pour aller un peu plus loin
08:13 et élargir cette palette de propositions que les sociétés
08:16 peuvent faire à leurs salariés.
08:18 On sait combien la marque employeur cherche des idées
08:22 pour attirer des talents et ça, ça en fait partie.
08:26 Mais ils vont prendre de la place aussi ces vélos par rapport à un vélo classique ?
08:30 Vous avez raison.
08:31 Moins que s'il y avait cinq vélos ?
08:33 Voilà, alors évidemment, moins qu'une voiture,
08:36 mais effectivement sur les lieux publics,
08:40 on commence à voir timidement, à Rennes c'est le cas,
08:43 ça a commencé à avoir des emplacements cargo
08:46 à côté d'une série d'emplacements vélo.
08:49 Donc ça commence à arriver.
08:51 Et avec les évaporations de voitures,
08:53 parce que c'est comme ça qu'on dit, il y a un phénomène d'évaporation,
08:56 peut-être qu'on aura un peu moins besoin de places de parking
09:00 et que ça permettra aussi que les centres-villes continuent à être fréquentés
09:04 parce que souvent c'est la crainte des commerces de proximité.
09:06 On peut venir en famille sur son vélo cargo formidable
09:09 et ça permet de conserver cette dynamique des centres-villes
09:14 qui est évidemment essentielle pour notre tissu économique.
09:17 En tout cas, je vous souhaite que le FEB ait été profitable pour vous.
09:20 On se quitte avec une rencontre avec le breton que vous êtes
09:24 parce que nous on veut absolument savoir,
09:26 Jean-Marc Le Simple, si vous êtes un breton par choix ou de naissance ?
09:31 Alors je suis un breton de naissance, je suis né à Dinard, vous voyez pas loin d'ici.
09:34 Ah oui, c'est pas loin, oui en effet.
09:35 Effectivement, j'ai vécu la plus grande partie de ma vie à Rennes.
09:38 Le seul défaut qu'on pourrait me reprocher, c'est que je n'ai pas de 100 bretons historiques.
09:43 Mais je pense que je suis plus breton que certains bretons.
09:46 On va voir si vos papiers sont à jour.
09:48 Il y a trois petites questions pour vous, trois couleurs à choisir.
09:52 Vous pouvez ne prendre qu'un seul papier, mais vous pouvez aussi avoir envie de répondre aux trois.
09:56 Commencez par l'orange.
09:57 L'angoustine ou Queeniaman ?
10:00 Alors, je vais dire que le cœur me dirige immédiatement sur le Queeniaman,
10:06 parce que je suis un grand gourmand, et que la raison me fait aller vers l'angoustine.
10:10 La raison et aussi le goût, parce que les demoiselles du Guilvinax
10:14 sont quand même des éléments importants de notre culture aussi.
10:18 Dans le Finistère Sud, on a des bonnes choses.
10:20 Absolument.
10:21 Est-ce que vous en prenez une deuxième ou pas ?
10:22 Allez, je tente.
10:24 Fesnoz ou transmusical ?
10:26 Eh bien écoutez, c'est pas la même ambiance.
10:28 Deux salles, deux ambiances.
10:30 Pour tout vous dire, je reviens du Festival Interceltique de Lorient,
10:33 donc j'ai été faire un tour là-bas, mais je ne rechigne pas d'aller dans d'autres festivals.
10:39 On était présent, par exemple, avec le Formidable,
10:42 pour transporter du matériel aidé à la logistique de l'opération aux Vieilles Charrues cette année.
10:49 Donc on leur a bien rendu service, eux qui avaient des camions pas faciles à garer,
10:55 à faire évoluer dans cet environnement-là.
10:58 Donc on a participé à cette...
11:01 C'était une belle histoire.
11:02 C'est vrai que vos vélos, ça peut être très intéressant pour les festivals.
11:05 Tiens, bonne idée, on la retient.
11:07 Est-ce que vous prenez la dernière, la rouge ?
11:09 Oui, j'en mets 203.
11:10 Allez.
11:11 Combien de départements bretons ?
11:12 Ah, la question piège !
11:14 Moi, j'aimerais bien qu'il y en ait cinq.
11:18 On a quand même beaucoup d'affinités avec nos amis nantais et de Loire-Atlantique globalement.
11:23 Effectivement, j'aimerais bien que le projet soit instruit et continue son chemin.
11:30 On a une belle histoire à écrire ensemble.
11:32 On a quand même le château des Ducs de Bretagne qui est à Nantes, c'est quand même insigné.
11:37 Oui, je crois que dans l'histoire, on ne pourra pas dire le contraire.
11:40 J'en marque le simple.
11:41 Merci.
11:42 Merci à vous.
11:43 Je rappelle que vous représentez Gallien, que vous avez fondé et que vous continuez à diriger.
11:49 Veux-tu qu'aujourd'hui, combien de membres ?
11:51 On est deux associés actifs, deux salariés maintenant et deux alternants.
11:59 L'équipe va s'agrandir d'une septième personne dans les mois qui viennent et même d'une huitième assez rapidement également.
12:06 Et puis, vous qui peut-être êtes intéressé par cette aventure, vous pouvez évidemment noter ça et contacter notre interlocuteur.
12:14 Merci encore.
12:15 Merci à vous.
12:16 Merci à vous.
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