Togo : quels sont les enjeux du remaniement gouvernemental ? C’est la question que nous allons aborder dans cette édition de coin de vérités, votre rendez-vous d’information et d’analyse. Pour en débattre, nous avons le plaisir d’inviter M. Constant Lémou, analyste politique et M. Napo Koura, Journaliste. Nous allons revenir sur les raisons et les circonstances du remaniement, sur les profils et les missions des nouveaux ministres. Ne manquez pas cette émission passionnante et instructive. Vous pouvez également nous envoyer vos questions, vos commentaires ou vos témoignages.
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00:23 Bienvenue à tous, Mesdames et Messieurs, le Président de la République, Fora Essozina Nyasimbi, a procédé vendredi 8 septembre 2023 à de nouvelles nominations au sein du gouvernement.
00:37 Un léger remaniement qui fait entrer cinq nouveaux ministres au sein de l'exécutif, quatre départs et quelques changements de postes.
00:46 Pendant ce temps, le bras de fer continue entre l'ancienne ministre des Armées Marguerite Nyakade et ses anciens membres sur la paternité du mouvement Jeunesse sans frontières pour le développement du Togo.
01:00 La ministre pointe un doigt accusateur vers le secrétaire exécutif du Parti Unie au pouvoir.
01:07 À qui profite ce bras de fer ? Qu'est-ce qui justifie le chamboulement au sein de l'appareil gouvernemental ? Quelle appréciation de nouveaux entrants ?
01:17 Mesdames et Messieurs, coin de vérité, c'est tout de suite et maintenant. Nous avons déjà sur ce plateau nos invités, Lémo Constant, qui n'est plus à présenter, il est analyse politique. Bonsoir, M. Lémo.
01:30 Bonsoir, Ricardo. Bonsoir à mon frère, co-débatteur de Tampax Press, le promoteur, n'est-ce pas ? Et bonsoir à toute l'audience de Direct7 ou TV7, c'est ça ?
01:47 C'est ça. Merci. Merci pour l'invitation. Bonne émission à nous tous.
01:53 Alors en face de vous, vous connaissez déjà votre co-débatteur. Nous allons donc le présenter, directeur de Tampax Press. Francis, c'est pour quoi ? C'est confrès. Bonsoir.
02:02 Bonsoir, Ricardo. Vraiment très honoreux encore d'être avec mon aîné, Constant Lémo. Et puis aux auditeurs, aux téléspectateurs, aux youtubeurs de Direct7 également, nos salutations.
02:24 Mais je vais partager avec vous une petite information. Vous savez, depuis la semaine, nous avons suivi comment les détenus sont libérés depuis le Gabon.
02:43 Les détenus, les prisonniers, surtout politiques, par les "putis", entre guillemets. Et vous voyez la joie des gens. Et même avant d'arriver dans ce studio, je venais directement de la prison civile de Lomé, où j'ai été rencontré par des compatriotes.
03:04 Mais à la sortie, j'ai vu la queue à la prison civile de Lomé. C'est-à-dire que les gens qui venaient, il y a beaucoup de femmes. C'est-à-dire que j'ai compté, je peux estimer...
03:16 Des femmes prisonnières ?
03:17 Non. Après de 90% des femmes qui sont en train d'aller pour visiter des détenus. Ce qui dit qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont en prison. D'accord ? Et ces hommes, c'est des bras valides dont on a besoin pour la construction de ce pays.
03:38 Donc, les magistrats, faites votre travail. Faites l'inventaire des prisons civiles, que ce soit de Lomé jusqu'à Saint-Cassez. Et faites un bon rapport au chef de l'État, Florian Assimbe, pour que cette joie que nous avons vue, en être ailleurs, comme au Gabon, puisse être partagée chez nous, ici, au Togo. On en a besoin, parce que c'est des bras valides, je vous dis, qui sont à la prison.
04:07 Merci pour cette information. Nous espérons que cela va tomber dans les oreilles des bonnes personnes qui vont donc exécuter. Alors, nous allons tout droit, constamment, les mots.
04:18 En tant qu'analyste politique, nous nous sommes réveillés ce week-end avec une information, rumanima, des ministres dans le gouvernement de l'UBE. On se pose la question pourquoi cette surprise ? Personne n'a eu l'information.
04:37 On n'informe pas, à mon sens, à la population avant rumanima.
04:42 La chaque fois, il y a des rumeurs. Mais si il y a surprise, tout le monde. Même les journalistes, nous n'avons rien.
04:49 Qu'il y ait un remarquement ministériel, il peut intervenir à tout moment, lorsque le besoin se fait sentir, au niveau de la gestion des affaires d'un département ministériel,
05:02 ou à un moment donné où le président de la République ou le premier ministre trouve nécessaire de réajuster quelques questions assez déterminantes,
05:18 suivant le moment, eh bien, le président de la République peut décider de remanier le gouvernement, soit en sortant un ministre, soit en le remplaçant par un autre.
05:29 La nuit de vendredi, nous avons plutôt eu l'entrée, comme vous l'avez dit, de cinq nouveaux ministres.
05:38 En tout cas, il y a cinq personnes qui ont été touchées par le rumanima, soit un déplacement de portefeuille, soit de nouvelles entrées.
05:50 Cela ne peut pas être autant une surprise, parce que depuis le procès ministre, depuis 2020, en octobre 2020, si j'ai bonne mémoire, ils sont au poste.
06:02 Ils ont donné le maximum qu'ils pouvaient. Et au jour d'aujourd'hui, il revient au chef de gouvernement, au président de la République, d'apprécier le chemin parcouru,
06:13 le nouveau choix tactique ou d'orientation, et qui peut servir à quel niveau.
06:22 Les ministres qui ont été remerciés ne peuvent pas, ou du moins, ne pouvaient pas considérer qu'ils sont mauvais travailleurs ou bien qu'ils sont de mauvais ministres, non.
06:32 Il peut s'agir d'un choix tactique, comme je l'ai déjà dit.
06:37 On peut préférer quelqu'un à la place d'un autre pour les nouvelles orientations qu'on voudrait bien donner à tel ou tel département.
06:44 Vous avez pu constater que le ministre, le général Iark, par exemple, a été déplacé du ministère de la Sécurité au ministère de l'Eau et de l'Assainissement, l'hydraulique villageoise.
06:57 Bon. Quelle mission on voudrait lui confier à ce niveau et quel est le besoin aujourd'hui de cette question d'hydraulique villageoise et d'assainissement ? Nous ne saurions le dire.
07:11 Le nouvel entrant...
07:12 Nous allons revenir sur ces différents ministères à l'aliger, ceux qui sont sortis et ceux qui sont entrés. Est-ce que Tampa, exprès, c'est à votre niveau aussi ? Il ne devait pas y avoir de surprise.
07:26 Non, pas de surprise en tant que tel. Parce que depuis, comme l'a dit, depuis 2020, on constate beaucoup de dysfonctionnements au niveau des ministères.
07:41 Parlez-nous de dysfonctionnements.
07:44 Oui. Et même au sein du gouvernement, on a senti à un moment donné que même les conseils des ministres se font rares. Et on s'est demandé pourquoi et qu'est-ce qui se passe et qu'on ne fait plus de conseils des ministres.
08:02 Est-ce que ce n'est pas régulier ? Par semaine, on a senti...
08:04 Non, on n'en a plus fait. Même un de nos confrères, qui a un journal, je ne sais pas si c'est La Manchette ou je ne sais pas quel journal, qui a, même la semaine dernière, qui est revenu là-dessus.
08:21 Oui, qui s'est interrogé.
08:22 Qui s'est interrogé sur qu'est-ce qui se passe et qu'il n'y a plus de conseils des ministres. Et donc voilà, la surprise est arrivée.
08:34 Mais ça n'a pas grandement fait mouche parce que les deux ou trois ministères qui ont été touchés ne sont pas des ministères aussi importants. D'accord ?
08:48 Mais ce que je dis, que ce soit au nouveau venu ou au sortant, c'est que vous êtes en face pas d'un parti politique, sinon d'un système, comme le dirait Maurice Daucoup-Péret, personnel.
09:04 Et donc quand on vous appelle, on vous nomme, on vous donne tout, tous les moyens, si vous voulez. Vous pouvez bien être bien, vous pouvez bien travailler, vous pouvez voler, insulter, même emprisonner les gens.
09:24 Mais sachez que vous êtes déjà payé. Le jour qu'on vous descend, il faut l'accepter.
09:31 Nous allons donc analyser les posts. Vous étiez en train de parler du général IAC qui est donc aujourd'hui ramené au niveau du ministère de l'eau, de l'hydraulique.
09:42 Nous avons un conflit qui a titré "Le général IAC prend de l'eau". C'est vrai que ça fait rire. Mais derrière, est-ce qu'il n'y a pas une information ?
09:50 Je ne crois pas. Je ne crois pas qu'il y ait quelque information que ce soit. Le dossier de l'assainissement de l'hydraulique villageoise, ce n'est pas un petit dossier.
10:04 Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir gérer efficacement ce portefeuille.
10:09 Le ministère de l'eau, le ministère de la Sécurité, les deux, est-ce que c'est le même poids ?
10:14 Non, ça ne peut pas être les mêmes objectifs. Ce ne sont pas les mêmes orientations. Ça, c'est clair. Mais il revient au président de la République, au premier ministre,
10:23 de savoir quel est le profil qui peut mieux répondre aux besoins qui s'expriment dans tel ou tel département.
10:31 Et au niveau du ministère de départ du général IAC, c'est aussi un homme calé par son profil de formation, ses expériences dans tous les départements.
10:43 Vous le connaissez, Calix ?
10:45 Calix, physiquement, on ne s'est jamais rencontré physiquement. Mais lorsque vous avez eu vent de cette personne qui a parcouru de grandes écoles de formation,
10:59 qui a occupé de hautes fonctions avec des résultats probants, ça ne m'étonne pas qu'une telle personnalité soit rappelée pour servir un département ministériel aussi important que celui de la Sécurité.
11:12 Le général IAC n'a pas démérité parce qu'il a fallu une personne comme lui pour pouvoir maintenir le niveau de sécurité dans notre pays.
11:22 Et on ne peut pas le remplacer par n'importe qui. Ce ne sont pas de petites personnalités. On ne peut pas le remplacer par n'importe qui.
11:30 Et s'il est appelé à un autre portefeuille, la question des inondations aujourd'hui, c'est aussi une question de sécurité.
11:38 Quand on parle de l'assainissement, n'oubliez pas la question de l'inondation qui touche pratiquement toutes les régions de notre pays.
11:48 Pour mettre les gens en sécurité, pour définir des plans d'assainissement, ce n'est pas une chose facile.
11:56 Ce n'est pas seulement une question d'ingénieur en hydro… disons un ingénieur génie civil ou quoi que ce soit.
12:06 C'est quelqu'un qui est rompu à la tâche, qui a une forte vision, qui a compris le plan politique et qui est capable de réaliser les objectifs qui sont fixés pour ce département.
12:22 L'autre départ qui surprend, c'est celui de Payagore, au ministère de l'Administration territoriale.
12:27 Bien sûr, le départ de Payagore, c'est possible de partage sa longévité au gouvernement. Et à ce poste, peut-être, les gens sont surpris qu'il parte.
12:38 S'il est fatigué, c'est possible. Il est quelqu'un qui a un âge assez avancé également. Qu'il soit remplacé, ça ne devrait pas être une surprise parce qu'il n'est pas remplacé, pas n'importe qui non plus.
12:50 C'est encore une forte personnalité qui vient le remplacer. Le colonel, le préfet colonel Awate, n'est pas une personnalité de moindre envergure.
13:02 Attention, parcourez un peu, disons, sa carrière aussi bien militaire qu'administrative et politique et vous verrez que ce n'est pas une petite personnalité.
13:16 Souvenez-vous, il a géré la préfecture de Loti, il a géré la préfecture du Golfe avant de gérer la préfecture d'Agwe.
13:28 Et ce ne sont pas de moindres préfectures. Vu la complexité, les difficultés dans ces différentes préfectures, ce n'est pas n'importe qui qui peut réussir ses missions dans ces préfectures.
13:40 Ensuite, de part sa carrière militaire, je pense qu'il a tous les atouts nécessaires pour remplacer valablement le ministre Payar Ouebou Pessi,
13:52 qui peut être appelé à une autre fonction ou peut-être à se reposer, je ne sais pas.
14:01 Mais ce qui est sûr, quand je vois les personnalités qui partent et celles qui viennent remplacer, je n'ai pas d'inquiétude par rapport à la cohésion et aux actions efficaces
14:16 et à l'atteinte des objectifs que la politique a exprimé à travers les 42 projets prioritaires du gouvernement actuel.
14:27 Je ne doute pas que ces objectifs soient atteints. Refigurez-vous également que notre pays est en train, disons, d'engager dans un processus électoral
14:36 dont les échéances sont tellement proches et ce n'est pas n'importe qui qui peut gérer ou porter un tel dossier. Je pense que le choix n'est pas hasardé.
14:48 – Monsieur Comfrey, vous aussi, vous ne trouvez rien dans ce rémanement du gouvernement ?
14:54 Je crois que les priorités qui ont choisi selon… – Le journaliste en trouvera toujours.
14:59 En fait, il y a quelque chose qui me… – On commence par le général, il y a un peu…
15:04 – Il y a quelque chose qui me choque un peu dans ces nominations, ces décrets qu'on voit comme des décrets inachevés.
15:13 Je prends par exemple, je commence par le décret de nomination du nouveau président de l'université de l'OME.
15:22 Le nouveau président, il était à l'ENA. Est-ce qu'il garde toujours le poste de l'ENA ou bien on nommera quelqu'un ? Je ne sais pas si vous voyez.
15:31 – Même le président de l'université, surtout, il garde toujours le poste ministériel. On a vu les gens garder de poste.
15:38 – Oui, oui. Non, c'est ce que je dis. Les décrets ne vont pas au bout. Par exemple, je prends le décret de nomination du ministre Trimoine.
15:51 On ne dit pas que son poste… Est-ce qu'il cumule les deux postes ?
15:56 – En tant que secrétaire général du ministère. – En tant que secrétaire général du ministère.
15:59 Et puis ministre, et quoi ? – Des droits de l'homme.
16:02 – Des droits de l'homme, donc ce n'est pas achevé. Maintenant, les autres ministres qu'on dégage, on ne dit pas derrière quelles sont les fonctions qu'ils ont.
16:13 On dit souvent qu'il est mis à la disposition de choses. Donc les décrets ne sont pas…
16:18 – Les anciens décrets sont abrogés. – Sont abrogés, mais ils sont où, maintenant ?
16:23 C'est ce qu'il dit, que par exemple, le ministre Payaduwa Bukusi, voilà, je crois, c'est un patriache du gouvernement, sinon des gouvernements,
16:37 puisqu'il a été au gouvernement de Yadema, il est au gouvernement de Faure, et puis peut-être qu'il bat même le record de limogéage au niveau des ministères,
16:49 puisque en 2003, il a été limogé du gouvernement de Yadema.
16:54 – Il a été remplacé ou limogé ? – Bon, limogé, remplacé, d'accord ?
16:59 – Non, on peut supposer que vous avez fini votre fonction ?
17:04 – Non, la preuve est qu'il n'a pas fini, puisque quand le chef de l'État-Foreign en Ségoué est arrivé, il l'a nommé,
17:10 et un jour en plein midi, on nous a dit qu'il avait mis fin aux fonctions du ministre Payaduwa Bukusi,
17:16 alors ministre des Finances, et voilà, après, on le ramène à une station territoriale,
17:24 et puis un soir, maintenant ce n'est plus le midi, c'est un soir du vendredi, et quand on dit qu'il n'est plus ministre,
17:31 ça nous dit s'il part définitivement à la retraite ou s'il a une autre pause.
17:36 Normal, c'est ce qui est bien quand on a un bon serviteur, quelqu'un qui a bien servi, on ne le jette pas comme ça.
17:45 Donc il y a la forme de la recomposition, sinon de la mise, en mettant fin à la fonction d'une autorité,
17:57 il faut que quelque chose l'accompagne.
18:01 Maintenant, je prends le ministre Iark, il a fait toutes ses preuves,
18:06 le ministre Iark a été un homme d'erreur depuis des années, il a sous le ténant,
18:12 il a fait beaucoup de choses jusqu'à arriver au grade général, ce n'est pas donné à n'importe qui,
18:19 et même dans sa corporation, on sait que le ministre Iark, c'est quelqu'un qui est très aimé par la FDS,
18:28 et aussi même dans l'opinion, dans la presse, on sent que c'est l'un des ministres qui n'est pas souvent critiqué,
18:36 sauf les bilans des accidents qu'il fait et qu'on ne trouve pas de solution.
18:43 Donc, il a posé des actes, et en l'occurrence, le statut particulier de la police,
18:54 et choses qui, jusqu'à présent, n'ont pas eu de décret d'application.
19:00 Je crois que le meilleur cadeau que le chef de l'État, Foy Nansi, devait faire pour remercier le ministre Iark,
19:06 c'est qu'on sorte rapidement ce décret d'application,
19:11 pour que la police et les gardiens de préfecture puissent se jouir véritablement de leurs droits.
19:20 Khalil Madjourba, il est comme un grand frère à moi, puisque nous avons fait le quartier depuis l'enfance,
19:25 ça je ne vous le cache pas, qui, véritablement, n'est pas, c'est-à-dire que c'est un fils civil, en quelque sorte, dans l'armée.
19:34 Quelqu'un d'autre, c'est un homme très gentil, très jovial.
19:38 Maintenant, il est arrivé à un poste, je sais qu'entretemps, il a été, disons, incorporé dans la cellule d'enquête
19:49 pour le décès de son petit frère Toussaint Madjourba.
19:55 Peut-être pendant ce temps, il a quand même réappris le terrain.
20:00 Sinon, je pense que Iark est de l'autre côté, et qu'il peut toujours le conseiller,
20:05 qu'il doit être disponible pour que sa mission puisse véritablement tenir.
20:13 Alors, très rapidement pour terminer, en tant que ton frère, l'annulation du ministre de la Communication aujourd'hui,
20:19 le prochain Ayodhane quitte, et donc, Kugan prend la place.
20:24 Est-ce que nous pouvons espérer quelque chose de la présidence d'effectuer des problèmes ?
20:30 Oui, pour le ministre Ayodhane, je crois que je l'ai même déjà dit plusieurs fois sur les médias,
20:39 que son arrivée a suscité beaucoup d'engouement, et tout le monde a cru que ça devait aller plus de l'avant.
20:55 Mais on a senti que tous les médias sont devenus pauvres.
20:59 Le grand frère Le Mou peut-être ne peut pas partager mon avis,
21:03 mais aujourd'hui, quand on a vu avec toutes ces réformes qui sont arrivées,
21:08 les médias tougoulais, pratiquement tout le monde tire le diable par la queue.
21:14 Il devait prendre la magie ?
21:16 Je l'avais même prévenu, que par rapport aux tests qui sont là présentement,
21:21 que c'est ces tests qui nuisent à la fonction du journalisme,
21:24 en tant que professeur d'université et professeur de droit,
21:28 il doit tout faire pour qu'on puisse revoir rapidement ces tests, pour rendre le métier au journalisme.
21:35 Sinon un jour, on emmenera quelqu'un qui n'a pas sa trompe de professeur d'université,
21:42 mais qui viendra faire un travail au profit de la presse.
21:46 Moi je l'avais déjà dit sur les médias.
21:48 Hier à Tampamé, les gens ont dansé, ils ont fait un pèset, le tam-tam, pour annoncer son arrivée.
21:56 Donc on l'attend, mais nous, en tant que journaliste, tout ce qu'on lui demande,
22:00 c'est que les tests de la presse qui sont, disons liberticides,
22:06 parce qu'aujourd'hui on peut vous traîner n'importe où,
22:10 parce que sans considérer que vous êtes un journaliste,
22:15 nous n'avons pas de régime publicitaire, d'accord ?
22:19 Ça veut dire que les publicités se donnent aux amis et on oublie les autres.
22:28 Et aussi l'aide de l'État à la presse, au moins avec son arrivée,
22:32 on voudrait que l'aide, sinon on souhaite,
22:35 et beaucoup de conférences certainement viendront là-dessus,
22:38 que l'aide de l'État à la presse soit amenée au mieux à Emilia.
22:42 Si elle arrive à le faire, d'accord ?
22:45 Si elle arrive à bien parler au chef de l'État,
22:47 si la presse n'est pas une ennemie, la presse plutôt contribue
22:50 à l'évolution de ce pays, alors on va la clamer.
22:54 – Les demandes sont énormes pour le Premier ministre, apparemment.
22:59 Consent-les-vous ?
23:01 Il a dit quelque chose en tant qu'analyste,
23:03 je voudrais qu'on jette un regard, hier la population n'attaquait pas,
23:07 mais c'est donc un réjoui.
23:09 Quand on nomme un ministre, les populations pensent qu'en réalité,
23:12 c'est pour sa population, et donc on attend du ministre de retomber.
23:16 Est-ce que ce tacte-là, vous le comprenez ?
23:19 – Avant de répondre à votre question, il faudrait donner quelques précisions
23:24 pour permettre à ceux qui nous suivent de bien comprendre
23:29 certains aspects qui pourraient leur paraître flous.
23:34 Francesse disait tantôt que les décrets de nomination
23:39 restaient quelquefois incomplets, soit parce que quelqu'un occupe
23:44 un poste, on le nomme un autre poste sans dire s'il doit libérer
23:49 ou on n'a pas nommé, elles sont remplacées à son ancien poste.
23:54 Sur ce point, il faut avouer qu'il y a des postes incompatibles,
23:59 mais aussi il y a des postes qui ne souffrent d'aucune incompatibilité
24:05 lorsqu'ils sont cumulés.
24:07 Que le ministre Kokoroko, par exemple, assume la présidence,
24:12 est assumé la présidence de l'Université de l'Oumé
24:16 et le poste de ministre de l'enseignement des enseignements
24:20 primaires secondaires et techniques de l'artisanat
24:23 pendant pratiquement quatre ans, cela n'a souffert d'aucune incompatibilité.
24:29 Que le président de l'Université de l'Oumé cumule le poste de directeur général
24:38 de l'École nationale d'administration et la présidence de l'Université de l'Oumé,
24:42 cela ne souffre d'aucune incompatibilité.
24:46 Deuxième aspect sur lequel il faut aussi clarifier,
24:50 la nomination au poste de ministre n'est pas un recrutement.
24:56 De même, le limogéage n'est pas un licenciement.
25:02 Quand on limoge quelqu'un de son poste de directeur,
25:05 quand on le remplace par quelqu'un, on n'est pas obligé de dire qu'est-ce qu'il devient.
25:11 Ce qui est sûr, s'il n'était pas en fonction, s'il était chômeur, il retourne à son chômage.
25:19 S'il travaillait dans le secteur public ou privé, il rejoint son poste.
25:26 Être ministre est une fonction, ce n'est pas une profession.
25:32 Être directeur général au présent d'une institution n'est pas une profession.
25:37 Ce sont des fonctions qu'on peut confier à un moment donné,
25:42 dont on peut les décharger à tout moment.
25:46 Donc, le citoyen lambda doit comprendre cela.
25:50 La loi prévoit le statut de ce poste de nomination.
25:55 Par exemple, au niveau des ministères, la loi prévoit le statut des anciens ministres,
26:01 des députés aussi.
26:03 Il n'y a pas de souci à cela.
26:05 Quand un chômeur est été ministre, qu'il devienne ancien ministre,
26:08 le statut d'ancien ministre lui est appliqué. Il n'y a pas de souci.
26:11 Qu'il ait été député ou qu'il ait occupé n'importe quel poste de responsabilité,
26:16 lorsqu'il est déchargé de ses fonctions de responsabilité,
26:20 il bénéficie de la loi ou du moins du statut qui lui est réservé,
26:25 ou qui est réservé à cette catégorie de personnes.
26:29 Le problème ne se pose pas.
26:31 Ce que nous disons souvent, lorsqu'on nomme quelqu'un à un poste de responsabilité,
26:39 à un poste au gouvernement, on manifeste notre joie.
26:44 Nous sommes très contents.
26:46 Mais on ne se pose pas la question pourquoi on l'a nommé.
26:49 C'est lorsqu'on le décharge, lorsqu'il est limogé de son poste,
26:54 qu'on se pose la question "mais qu'est-ce qu'il a fait ?"
26:57 Mais on ne se pose pas la question "qu'est-ce qu'il avait fait pour être nommé ?"
27:01 On ne peut pas nier qu'il y ait des avantages liés à ses promotions.
27:05 Il y a des avantages.
27:06 Nous allons marquer une pause et nous allons revenir sur cette question de résistance.
27:25 Deuxième partie de l'émission "Coin de vérité"
27:28 "Qu'est-ce que justifie le chamboulement au sein de l'appareil gouvernemental ?"
27:32 Je reste toujours avec mes invités.
27:34 Francis Senapokoua, journaliste et directeur de publication de Tempa Express.
27:39 Et je suis avec mon aîné, Constant Lemouk, qui est analyse politique.
27:45 On parlait de la résistance populaire pendant que les ministres sont nommés.
27:49 Je tiens à en faire une analyse.
27:51 Oui, vous avez évoqué la résistance populaire à Tapame pour saluer la nomination de Mme Kuygan-Yawa au poste de ministre de la Communication.
28:05 Je pense que c'est une explosion de joie qui est tout à fait normale,
28:11 dans la mesure où, quand vous voyez l'ascension de cette femme battante, il y a de quoi vraiment mériter une telle confiance.
28:22 Et lorsque c'est chose faite, que le chef de l'État a placé sa confiance en une telle personne qui appartient à une famille, à une communauté,
28:32 il y a lieu que la communauté soit contente qu'elle l'exprime d'une manière ou d'une autre pour saluer justement cette promotion de leur enfant, leur fille à une si haute fonction.
28:47 Notre pays compte des centaines de milliers de communautés.
28:53 Et si le chef de l'État portait son choix sur une personne qui appartient à une communauté donnée, raison de plus pour que cette communauté exprime sa joie.
29:04 Je trouve normal cette joie exprimée par la population d'Atapame.
29:11 Mme Kuygan étant elle-même maire de Ougou-1, elle est présidente de la fêtière des communes.
29:22 Et récemment, elle s'est fait élire première vice-présidente des maires francophones d'Afrique ou quelque chose comme ça.
29:29 Je pense que c'est une ascension fulgurante qui doit être saluée.
29:34 Et la joie exprimée par la population d'Atapame est une joie que je trouve tout à fait normale et légitime.
29:40 Chers confrères, dans l'impression pour les populations, la nomination au poste de ministre serait une récompense. Est-ce que vous le voyez ainsi ?
29:49 Oui, bon, c'est ce qu'on nous a toujours présenté.
29:53 Mais la chute du doyen et maire président de la fêtière, elle est en train de perdre tout son titre après sa nomination.
30:03 Pourquoi ?
30:04 Parce qu'il y a incompatibilité avec le poste d'élection, la mairie.
30:10 Elle va devoir rendre, disons, sa démission.
30:14 Est-ce qu'il y a encore des partis politiques qui sont des élus ?
30:20 Oui, par ministre, maire, au Togo. Non, elle sera quand même dans le conseil, mais elle ne sera plus maire.
30:26 D'accord ? Donc ça veut dire qu'elle se loigne de plus en plus de sa base électorale.
30:33 Maintenant, les réjouissances. On aimerait, comme il a dit, qu'on ait encore des réjouissances lorsque la personne est démise du poste.
30:43 Chez moi, en Pays-Bas, ça, les gens savaient bien le faire.
30:46 Ils faisaient même des marches, des marches de soutien pour exprimer au chef de l'État la nomination d'un natif.
30:54 Malheureusement, ils ne sont plus dans les choix stratégiques de Ford et de Janssen.
31:01 Donc à chaque nomination, désormais, on ne voit plus.
31:04 Donc au moins, ce côté-là est tombé de marche.
31:10 Mais c'est ça, la réalité du Togo. C'est ça aussi qui permet aux populations,
31:21 ceux qui n'ont pas de cadre, ceux qui n'ont pas de ministre,
31:24 ils ne sont pas représentés à la fonction publique, ils ne réussissent pas aux différents concours.
31:28 C'est comme ça, le Togo. Vous vous rappelez qu'il y a même un ministre,
31:32 le ministre, je crois, de Pissarira, qui a même dit devant sa communauté
31:37 qu'après le concours, pour faire passer les gens des savannes,
31:42 ils sont obligés d'amener des noms ici et là pour pouvoir se faire la place.
31:49 Donc c'est ça. Dès lors que vous n'avez pas un ministre, vous n'avez pas de cadre administratif,
31:57 c'est que votre milieu est abandonné pour un long moment.
32:01 Vous n'aurez plus de cadre. Donc c'est pourquoi les gens fêtent.
32:04 Et ceux qui ont fêté, ils ont senti Mme Kruger devenir ministre de la communication.
32:11 Certains auront peut-être de l'emploi. Vous allez voir peut-être bientôt,
32:16 au niveau du ministère de la communication, les gens qui vont.
32:20 Parce qu'il va venir avec également son équipe. L'équipe d'Aiwada ne va pas la servir.
32:28 Elle va amener son équipe. Vous allez voir au niveau de la TVT, au niveau de Radio Lomé, à Top,
32:34 qu'elle va vouloir imprimer également sa marque en mettant ses hommes au devant.
32:42 Et souvent, les gens font recours au natif. Et c'est ça.
32:46 Et donc, vraiment pour ce ministère, je crois, c'est une femme.
32:53 Et la femme qui l'avait aussi occupée, c'était Mme Germaine Annaté,
33:01 qui a également fait ses preuves à ce ministère, puisqu'elle avait travaillé quand même.
33:07 Je crois que le dernier concours de recrutement de la fonction publique des pigistes chez les médias,
33:16 c'est elle qui a pu organiser son passage avec les États généraux de la communication,
33:25 qui a été tenue à Palimé. Après, il y a eu des projets qui ont été financés par la coopération française.
33:31 Je crois que c'est des pistes de solution pour Mme Kuygan, qu'elle doit aborder.
33:38 Parce que les médias togolais ont véritablement besoin d'un ministre,
33:44 un ministre qui est à leur écoute pour visiter les lois dont nous avons déjà parlé également,
33:50 pour que nous ayons une régie publicitaire et que l'aide de l'État à la presse soit revue,
33:59 comme je l'ai dit, au moins à un milliard de Français.
34:02 – Quelques minutes pour finir avec le sujet des nominations.
34:07 Comment vous appréciez cet acte ? Quelle est la cause ?
34:11 Pour certains, c'est peut-être le coup d'État au sein de l'espace CDAO
34:16 qui amène les chefs d'État. On en avait au Cameroun, on en avait au Guinée-Bissau,
34:20 on en avait également au Rwanda. Est-ce que cela peut justifier le changement ici au Togo ?
34:25 – Oui, c'est possible. Parce que quand vous voyez tout le remaniement,
34:33 vous ne sentez pas véritablement que c'est un remaniement ministériel.
34:38 Vous prenez le ministère Régalien, je prends les finances, je prends la santé.
34:44 En fait, la santé, c'est un ministère que beaucoup attendent que ce soit rapidement revu,
34:50 parce qu'on est beaucoup retombés en matière de santé.
34:54 Et donc, on peut dire que peut-être c'est le ministère, quand on voit le costaud dedans,
35:00 c'est deux, c'est l'administration territoriale et le ministère de la sécurité.
35:06 Et comme je le disais tout à l'heure, le ministre Yark, c'est quelqu'un qui est vraiment doubé.
35:12 Bon, on l'envoie au ministère des eaux aussi, c'est pour, on peut dire, dans les stratégies,
35:18 c'est pour voir là où il quitte le matin, où il va le soir, où il revient.
35:22 Bref, si on rentre dans la théorie complotiste des coups d'État,
35:28 on peut dire que bon, peut-être qu'on écarte ces commandements qui limitent l'économie.
35:33 Maintenant, il y a un nouveau qui est arrivé au niveau du pays,
35:39 qui maintenant va beaucoup apprendre, parce qu'il faut vraiment être accepté par le système.
35:45 La sécurité, c'est très important.
35:47 Il faut être accepté par le système, que les gens acceptent de travailler avec vous,
35:51 sinon on va avoir un ébraquage partout, tous les jours.
35:55 Alors, Constantin, comment vous voyez ce remaniement ?
35:58 On l'explique par les coups d'État ici, par là, dans l'espace CDI.
36:03 Je voudrais d'abord dire ce que ce remaniement n'est pas.
36:08 Ce remaniement ne donne pas l'occasion aux ministres qui entrent en fonction
36:15 de faire recruter leurs proches dans la fonction publique ou faire réussir leurs proches au concours.
36:24 D'ailleurs, le ministre Sachet dit, dont Francis Sadafokoura fait allusion, si vous vous rappelez,
36:31 et ce que vous n'avez pas dit, je ne sais pas si c'est volontairement ou non,
36:35 lorsqu'il a eu l'audace de tenir de tels propos, il a été proprement hué par son auditoire.
36:43 Mais qu'est-ce que ça signifie ? C'est qu'il a menti et il a présenté ses excuses.
36:49 On ne peut pas dire qu'il a menti.
36:50 Parce qu'il a menti. Je peux le dire parce qu'il y a des éléments de preuve qu'il a menti,
36:57 dans la mesure où, entre-temps, les populations et les jeunes savent d'être des fainéants.
37:03 Attention, les Mombas ne vivent pas seulement à Davao.
37:10 Là où tu dis que c'est un menti, il peut exagérer.
37:13 Non, il a menti sur toute la ligne, dans la mesure où, si les concours sont organisés,
37:18 il y a des critères pour passer le concours, il y a des critères pour corriger et réussir.
37:24 Et même, on demande à certains concours le choix des régions où on voudrait bien servir.
37:29 Et il y a plusieurs paramètres à cela.
37:32 Les Mombas, le peuple Momba, ou du moins les fonctionnaires Mombas,
37:38 qui ont réussi aux différents concours, n'ont pas fréquenté dans la région de Saban.
37:43 Ceux qui étudient dans les universités, ce n'est pas dans la région de Saban.
37:50 Nous avons deux universités publiques, à Kara, à Lomé.
37:54 Nous avons eu des collègues Mombas qui sont de très bons intellectuels.
37:59 Ils n'avaient rien envié à aucun.
38:02 Sur cette question de paternalisme ou bien de chauvinisme dans le recrutement,
38:10 je pense qu'il faut vraiment avoir raison gardée pour pouvoir tenir de ces propos-là.
38:15 Cela ne se justifie pas vraiment.
38:17 Peut-être que le ministre Issach Edde a voulu faire un peu de show devant ses parents.
38:23 Cela n'engage que lui, cela n'engage pas le gouvernement.
38:27 Les ministres n'ont pas fonction de recruter ceux qui veulent,
38:32 mais ils ont une mission et ils ont besoin de mettre sur pied des équipes
38:37 qui leur permettent d'avancer, d'atteindre les objectifs qui leur sont fixés.
38:43 Chaque ministère a des projets prioritaires qu'il doit faire réaliser.
38:48 Alors, il doit identifier parmi son personnel les compétences sur lesquelles il peut compter
38:54 et réussir les projets qui lui sont.
38:57 Parce que, attention, chaque ministre est périodiquement évalué par rapport aux projets prioritaires
39:05 dont son ministère est chargé.
39:08 Donc, il faudrait vraiment que le citoyen soit bien au parfum des missions
39:15 et des raisons de telle ou telle nomination à tel ou tel poste.
39:19 On vous a compris.
39:20 Nous allons aller sur le deuxième sujet.
39:24 Je l'annonçais tantôt, la crise au sein du GSFDT de Mme Marguerite Ndiakade.
39:31 Chers confrères, vous avez titré cette semaine à la une de votre journal.
39:35 Je me permets de citer le parti Unirpris la met dans le sac.
39:41 Escroquerie politique au GSFDT, Mme Marguerite Ndiakade remet les imposteurs à leur place.
39:48 Est-ce que vous pouvez nous parler de quoi ça vit-il concrètement ?
39:51 Oui, nous avons tous suivi l'épilogue de Mme Ndiakade et Unir.
40:00 Mme Ndiakade et son mouvement ?
40:04 Son mouvement contre Unir.
40:08 Et ensemble, ici, avec l'aîné, nous avons débattu sur…
40:13 Oui, je rappelle qu'ensemble, on avait déjà parlé quand Mme Ndiakade n'avait pas réagi.
40:18 Aujourd'hui, ça travaille en communiqué de presse.
40:20 Nous avons voulu prendre les deux parties, mais nos tentatives sont restées vaines.
40:25 Oui, bon, ils ne pourront pas répondre, c'est compliqué pour eux.
40:29 Donc, nous, nous sommes là, comme on était au premier…
40:32 On était encore ici au premier jour.
40:35 Donc, nous sommes allés dans le fond du tout pour comprendre ce qui se passe.
40:41 Et il s'est fait que, pendant que Marguerite a créé son mouvement,
40:48 son mouvement fonctionnait très bien, je crois que c'est depuis 2019,
40:53 qui fonctionnait bien, et a pris un ancrage.
40:58 Nous sommes allés jusqu'à même visiter les projets réalisés par ce jeune mouvement.
41:06 Donc, à un moment donné, il s'est fait que les barrières de fonds,
41:11 puisqu'ils fonctionnent sur le projet, sur des projets,
41:14 ce n'est pas un mouvement qui attend que la manne tombe du ciel.
41:19 Donc, ils fonctionnent sur des projets, ils font des propositions auprès des barrières de fonds,
41:27 comme l'AFD, l'ambassade des États-Unis et autres, la coopération allemande.
41:33 Donc, ils ont la possibilité, disons, d'obtenir des soutiens.
41:42 Mais il s'est fait qu'à un niveau donné, on dit que votre mouvement
41:47 est trop proche d'un parti politique.
41:52 Donc, le mieux pour pouvoir véritablement avoir les fonds,
41:58 c'est de dissocier le mouvement de deux partis politiques.
42:04 Et c'est ce processus-là qui a été entamé,
42:08 mais on a l'impression que, étant donné que ce sont des gens qui ont ratissé l'âge,
42:15 parce que c'était des projets de proximité, avec des chefs de localités, villages, cantons.
42:26 Donc, ça n'a pas de limites, ça ne nous met pas à s'incasser.
42:32 Les gens ont vu très tôt que si le mouvement perdait l'aura du mouvement,
42:40 sur une île, ça risque de créer des démobilisées.
42:45 Donc, ils ont refusé carrément.
42:47 Et donc, on a copté d'autres membres qui sont venus faire un putsch.
42:53 Il y en a qui ne sont pas membres d'office de l'association.
42:59 Il y en a qui avaient même été radiés pour nos cotisations.
43:03 Parce que c'est un point fort de l'association, que tous les membres cotisent.
43:10 Parce que quand vous prenez le mouvement associatif du Togo,
43:14 même vous prenez les partis politiques, c'est le fondateur toujours qui met les fonds.
43:21 Et ici, on a senti que les membres cotisent selon les règlements intérieurs.
43:27 Mais ceux qui sont défallants sont exclus statutairement.
43:32 Donc, d'autres sont venus faire un putsch, un coup,
43:36 mais que Madame dit non, que ça ne tient pas,
43:40 et que l'association est toujours à elle.
43:44 Il y a des voies de recours, c'est ce que nous avons essayé de relater,
43:48 même jusqu'à chercher des projets réalisés, de l'Oumy en 5 ans,
43:53 c'est ce que nous avons implanté.
43:55 – Quand vous dites "le parti unie ne replie la main dans la poche",
43:59 qu'est-ce que vous avez voulu signifier ?
44:01 Pourquoi ce rapprochement du mouvement avec le parti unie ?
44:04 – Oui, puisque les premiers acteurs, je prends le SE de l'Unir,
44:10 le grand frère actuel, je prends Malik Natchabat.
44:16 Au départ, c'est eux qui avaient même demandé
44:20 que l'association n'utilise plus les emblèmes proches du parti unir.
44:27 C'était le premier décret.
44:29 Maintenant, quand l'association a voulu se transformer,
44:34 selon les statuts et selon l'Assemblée générale,
44:38 c'est eux encore qui disent non, et donc ils ont eu l'appui.
44:43 Le nouveau président Bachassé, je crois, ils ont eu l'appui,
44:49 ils sont financés, et donc, comme je l'ai dit,
44:54 ils venaient de nulle part, ils n'ont pas reçu les fonds du mouvement.
44:58 Donc c'est eux qui sont appelés à contribution pour aller sur le terrain
45:06 et prendre l'association en leur nom.
45:10 Mais ce n'est pas aujourd'hui, on a vu même des journaux paysans
45:14 qui ont été aidés, on a aidé les gens à reprendre des journaux des gens,
45:19 même des partis politiques commerciaux.
45:21 Donc ce n'est pas un fait nouveau, c'est un fait ancien.
45:24 Mais ce que je dis, si vous sentez que vous avez, disons,
45:30 la population derrière, vous avez des initiatives, allez initier.
45:34 Il ne faut pas toujours prendre ce que l'outre a fait
45:37 pour vouloir arracher le mouvement de l'autre,
45:40 parce que derrière, celui qui a créé a les idées,
45:43 et le projet, le projet, il ne faut pas toujours falsifier.
45:46 Derrière, il y a quelqu'un qui a initié, qui ne livre pas tous ses secrets.
45:51 Donc quand vous reprenez, vous ne pouvez pas faire les mêmes émeuves
45:55 ou les mêmes mobilisations.
45:57 - On va écouter votre vis-à-vis.
46:00 Je ne sais pas si vous avez lu le communiqué de presse de Mme Ndiakadé.
46:03 Dans le communiqué, elle précise donc qu'elle n'a jamais reçu un financement du Parti Unir.
46:09 Elle refuse que la paternité des actions menées sur le terrain
46:14 soit attribuée au président de la République, Fornia Simbi.
46:18 - Je ne suis pas membre de l'association Jeunesse en Frontières pour le développement du taux.
46:24 - Vous êtes analyste ?
46:26 - Bien sûr, j'ai suivi les actions de cette association.
46:33 J'ai connu certains membres de cette association, dans des années,
46:39 travailler aux côtés du Parti Unir.
46:43 Si je connais un peu le Parti Unir, c'est une concession non fermée.
46:53 Chaque personne qui se retrouve dans la vision du chef de l'État,
47:02 président du Parti, installe sa cuisine dans un coin de la concession et y travaille.
47:16 Je pense bien que c'est ce que Mme Ndiakadé a fait.
47:20 Elle a installé son association dans la concession Unir,
47:25 a travaillé avec les militants Unir, convaincus.
47:30 Alors, si à un moment donné, elle décide de déménager,
47:35 elle n'est pas locataire, elle est libre.
47:39 - Elle déménage avec son mouvement, c'est ça ?
47:43 - Si, je dis bien, si elle demande de déménager, elle n'est pas locataire.
47:49 - Oui, mais c'est elle qui a créé le mouvement.
47:52 - Je ne sais pas. Un mouvement, une association,
47:56 ça peut être l'initiative d'un individu,
48:00 ça peut également être l'œuvre d'un ensemble, d'un certain nombre de personnes
48:06 qui se constituent en membres fondateurs.
48:09 Une association, un mouvement, c'est différent d'une entreprise.
48:13 Même si c'était une entreprise,
48:15 lorsque l'entreprise est ouverte aux actions,
48:19 ceux qui sont actionnaires à un moment donné ont le droit de décision.
48:25 Si, au sein de cette association,
48:29 il y a des membres de droit, des membres fondateurs,
48:34 ou des membres d'une certaine importance,
48:38 eh bien, ils ont le droit de décision.
48:41 - Quand le président du communiqué a dit que les membres qui doivent siéger,
48:45 exclure quelqu'un, n'y étaient même pas à cette assemblée.
48:48 - Ça, c'est elle qui le dit.
48:50 S'il y a problème à l'intérieur de l'association,
48:53 eh bien, il y a une manière de régler ce problème.
48:58 Soit il y a une assemblée ou une invitation de tous les membres
49:05 pour discuter du problème,
49:07 ou si elle n'arrive pas à regrouper tout le monde,
49:09 il y a le ministère de l'administration territoriale,
49:12 il y a le ministère de la justice,
49:14 si elle trouve que certains des membres de l'association
49:17 sont en train d'usurper le droit de propriété de cette association.
49:21 S'ils sont hors la loi par rapport au statut de l'association,
49:27 c'est à elle de le dire, c'est à elle de mener la démarche.
49:30 Communiqué de presse, d'accord.
49:33 Mais Navokora vient de nous informer
49:36 qu'à un moment donné, le secrétaire exécutif de UNIR
49:39 et le délégué national de la jeunesse UNIR
49:43 ont demandé que cette association n'utilise plus
49:49 les symboles du parti UNIR pour leurs activités.
49:54 Ça, je ne le sais pas, c'est vous qui venez de nous donner l'information
49:58 parce que vous êtes allé au fond de la marmite.
50:02 Bien, ce qui signifie qu'en réalité,
50:06 cette association a toujours travaillé sous le couvert de UNIR,
50:13 avec le soutien de UNIR et à un moment donné,
50:17 le délégué national de la jeunesse UNIR
50:21 et le secrétaire exécutif ont demandé
50:25 que les emblèmes ne soient plus utilisés.
50:27 Je me souviens, lors de la campagne, par exemple,
50:31 que ce soit l'élection de 2018 ou les présidentielles de 2020,
50:37 même le local de 2019, il a été refusé aux associations
50:43 de mener la campagne électorale.
50:48 Mais que tout ce qui voudrait accompagner les partis
50:52 qui se fusionnent dans le plan de campagne des partis.
50:56 Alors, si par exemple, à cette occasion,
50:59 le parti a demandé que l'association travaille avec le parti
51:03 sans utiliser les emblèmes du parti, ça peut se comprendre.
51:07 Mais je ne sais pas si ce que vous dites est vraiment fondé.
51:10 Ce que j'ai constaté, moi, actuellement,
51:13 le président de la Jeunesse sans frontières pour le développement du Togo,
51:18 M. Bacchassi Esohanam, si j'ai bien retenu le nom,
51:22 est actuellement en train de faire une tournée nationale
51:26 et il installe les représentations de cette association
51:31 dans chaque région actuellement.
51:35 Je termine.
51:37 Si le fait, et si j'ai bien lu les objectifs signalés
51:43 dans le communiqué de presse, c'est plutôt le président Bacchassi
51:47 qui est en train de réaliser les objectifs fixés par l'association.
51:52 Pendant ce temps, Mme Ndiakade qui se proclame toujours présidente,
51:57 elle a.
51:59 Alors, cher confrère, on va l'écrire rapidement parce que le temps nous fait de faux.
52:03 Quand on vous lit également, on voit que vous dénoncez
52:07 certaines autorités qui refusent de délivrer l'attestation d'origine à Mme Ndiakade.
52:12 Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment ça se passe concrètement ?
52:15 Oui, il y a le côté de la mairie, le côté de la préfecture,
52:20 au niveau des carats, qui ont refusé.
52:24 Et puis ce n'est pas un fait nouveau, on ne va pas le nier.
52:27 Même tout dernier mois, quand le professeur Dosset,
52:32 qui a son passeport en renouvellement qui est bloqué,
52:38 donc on a toujours utilisé l'appareil de l'État
52:42 pour régler cette incompte, ce qui n'est pas du tout normal.
52:47 Elle a besoin d'un certificat d'origine.
52:50 Ça fait partie des documents qui sont demandés par le ministère de l'Administration.
52:53 Est-ce que réellement la préfecture ou la mairie a refusé de lui dériver ce dossier, ce papier ?
52:59 Bon, est-il qu'elle a déclaré que la préfecture et la mairie
53:05 ont refusé de lui dériver ce papier à travers des courriers ?
53:09 Qu'elle a adressé des courriers, ce n'est pas une chose.
53:14 Ce n'est pas un fait nouveau, comme je suis en train de vous le dire.
53:20 Et je crois que cette façon d'ambassiller des gens,
53:28 nous devons savoir que dans un parti politique,
53:33 il doit y avoir en principe plusieurs courants d'idées.
53:37 Par exemple, quand on parle du Grand Parti Uni,
53:40 je ne sais pas ce qu'il y a de grand là-dedans,
53:43 mais quand, à partir du moment où…
53:45 – Ça va, ça va, ça va.
53:47 – Non, mais écoutez, depuis 2002-2003,
53:52 il y a eu, par exemple, des gens comme Daoku Péret,
53:57 j'ai donné son nom ici,
53:59 et Agbemeko Ndiye, en tant qu'il avait appuyé,
54:02 qui avait amené, disons, l'idée de rénovation du parti RPT.
54:07 Vous avez vu comment ils ont été lâchés,
54:11 jusqu'à Péret, lui, il est décédé.
54:15 Et donc, toute personne qui veut apporter une nouvelle idée à ce parti
54:22 est considérée comme une ennemie.
54:24 – Ok, je suis déjà à pied de bord.
54:26 – Oui, et ce n'est pas normal.
54:28 Ce n'est pas normal, et quand on le fait,
54:31 au fur et à mesure que ça crée, on avertit déjà les autres qui sont là,
54:35 qui sont dans le parti, que le jour où vous voulez,
54:40 ça se trouve bien, vous-même causer, même dans un coin,
54:43 et que c'est rapporté, d'accord, que vous êtes livré à des châtiments.
54:48 Un parti politique ne vit pas comme ça.
54:50 – Alors, constamment, quelques secondes seulement,
54:53 est-ce que vous trouvez normal qu'on refuse à un citoyen
54:56 d'avoir un certificat d'origine ou d'attestation d'origine
55:01 si ce que le confesseur relate est vrai ?
55:04 Quelques secondes seulement, parce que nous sommes à la fin de notre émission.
55:06 – Eh bien, je ne crois pas qu'une autorité, qu'elle soit municipale ou préfectorale,
55:12 puisse refuser la délivrance d'un document administratif
55:16 à un citoyen qui demande.
55:19 Vous nous aviez déjà donné l'information selon laquelle
55:22 le ministère de l'administration territorial aurait refusé de donner,
55:26 de permettre à Mme Ndiakade de créer son parti politique,
55:30 alors que c'était faux, elle n'avait même pas fait la demande.
55:33 Vous nous avez déjà dit ça sur ce plateau.
55:35 Ce sont des faussetés, il faudrait que l'information soit fondée.
55:39 L'attitude de Mme Ndiakade me surprend.
55:42 J'ai l'impression, dans cette recherche à entrer en collision
55:49 avec les responsables du Parti Unir, c'est exactement comme un vieux tricycle
55:54 qui veut simplement entrer en collision avec une berline pour se faire un nom.
55:59 Au-delà, il n'y a rien, c'est du vide.
56:01 Quel est votre mot de fin ?
56:04 Mon mot de fin, j'aurais souhaité que ceux qui s'engagent sur un objectif donné,
56:10 ceux qui ont une vision, l'expriment clairement
56:13 et ne cherchent pas à créer des problèmes là où il n'y en a pas.
56:17 La crise au sein de la jeunesse sans frontières pour le développement du Togo
56:22 est une crise interne à un mouvement.
56:25 Il y a des procédures pour résoudre cela.
56:27 On n'a pas besoin de chercher une collision avec le Parti Unir qui n'en a que faire.
56:33 Merci d'être venu dans cette émission.
56:36 Francis Ndiakoko a 15 secondes seulement pour...
56:38 Il a déjà dit que c'était Bachaci qui n'est pas régulé avec ses coutumes.
56:45 Ah non, je ne l'ai pas dit.
56:48 Vous continuez dans la désinformation.
56:51 Je ne l'ai pas dit.
56:53 Je ne peux pas le laisser bouger dans les mots sans accès.
56:56 Je ne l'ai pas dit.
56:58 Monsieur Bachaci est le président actuel qui est en train de mettre sur pied
57:03 les représentations régionales du mouvement.
57:07 Je n'ai aucune preuve et on n'en avait pas mieux
57:11 que M. Bachaci soit un président légitime.
57:15 Oui, il est parce qu'il est issu d'un congrès, d'une assemblée extraordinaire du mouvement.
57:21 S'il y a une crise, qu'elle se règle au sein du mouvement.
57:25 Concluez rapidement.
57:27 Donc, Bachaci, c'est lui, en quelques semaines après le putsch,
57:34 c'est lui qui est en train de réaliser les objectifs du mouvement.
57:40 Nous l'avons tous constaté.
57:42 Il faut le laisser t'aller. Le temps est fini.
57:45 C'est des réunions que vous regardez.
57:48 Et puis, je dis que le Parti Unir permet aux gens
57:53 de créer des partis politiques, de les créer.
57:56 Il ne faut pas mettre l'administration en drame.
57:59 Il y a plus de 100 partis politiques au Togo.
58:01 Merci à vous tous qui êtes reçus à l'écoute de cette émission.
58:04 C'était tout pour ce numéro.
58:06 On va donc se retrouver la semaine prochaine.
58:08 Au revoir et à très bientôt.
58:10 (Générique)