Des micro-poèmes issus de mes nombreux séjours dans les hôpitaux (Bichat à Paris et Hauts-clos (Simone Veil)à Troyes
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Style de vieTranscription
00:00 En rongeant leurs freins, comme le grand parking est toujours plein, tournent les autos.
00:11 Jusqu'à ce qu'un parking intelligent réclame du flouze à toutes les voitures
00:20 rentouzes.
00:21 Dans le trop grand hall, inverti, je me cueille, vite à l'accueil.
00:30 Mon paquetage à la main, je me perds dans le zédale des couloirs de l'hôpital.
00:41 Au tenter de vaincre le désespoir, des haïkus décorent les couloirs.
00:52 Un monde lisse m'enfonce dans la nuit, pavillons froidissent.
00:55 Je veux m'installer, je regarde tout autour mon sac aux pieds.
01:05 De mon lit prison, la baie rayée de pigeons et l'évasion.
01:12 Dans le matin, des bruits de clochettes, le choir des soins.
01:20 Malades et perfusions, vieux couple et mariage de raison.
01:30 Silence et routine s'installent, ennui à l'hôpital.
01:46 Et tous les matins, la visite des médecins, effet placebo.
01:53 Danse du tango pour démêler les chevaux de tous mes tuyaux.
02:04 Balai-molassons, la quête des bonheurs du manche mouton.
02:17 Un bouquet de fleurs qui cache des visiteurs, elle est pas vraiment.
02:23 Goutte à goutte sur mon lit d'hôpital, le temps s'écoule.
02:33 Marcant de Covid, les chambres se vident de leurs visiteurs.
02:45 Je suis caché, la bouteille d'eau, le bouquet de fleurs et les mots gravés.
02:56 Des fleurs ternissent dans l'eau tiède asse qu'une caraphe.
03:08 Dans la tristesse, elle s'étiole au temps qui passe.
03:18 Partant de Covid, les chambres se vident de toutes leurs fleurs.
03:30 Chute sans accout, le chien devient loup au crépuscule.
03:39 Des sons reconnus, la routine s'installe, séjour d'hôpital.
03:50 Ombre furtive, la veilleuse de nuit sort de mes rêves.
03:56 Des cris de douleur dans la nuit douteuse avident mes peurs.
04:03 Mordant, bête méchante, la douleur.
04:11 Menceuse, presque religieuse, la douleur.
04:18 Parlancée, au récit apeuré, la douleur.
04:24 Parfois un choc, le plafond qui défile, je pars au bloc.
04:33 Sur le brancard, important à la dérisoire, le malade.
04:41 Deux brancardiers par-dessus mon chariot parlent du boulot.
04:51 Des malades résignés, alignés dans un couloir, attendent sur leur brancard.
04:58 Des ombres au bloc, les instruments se choquent, au plafond des spots.
05:08 Le réveil feutré porte en lui nostalgie de la anesthésie.
05:22 L'inconscient, quelque chose qui sourd d'un fond d'esprit lourd.
05:27 Après le flash, le calme se fit dans le corps, les organes sûrs que leur chef était mort.
05:37 [Bruit de la machine à l'extérieur]