Cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde rugby en France, une réussite ? Vous réagissez ! Partie I

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby était-elle réussie ?

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcript
00:00 La Coupe du Monde de rugby. L'événement est sur Europe 1.
00:05 Europe 1. Pascal Praud et vous.
00:10 Pascal Praud et vous, la suite est jusqu'à 13h. Vous pouvez nous appeler au 01-80-29-21.
00:15 On parle avec vous de rugby. Retour sur le match et la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde.
00:20 C'était vendredi soir, Pascal.
00:22 Le haka ?
00:23 Oui.
00:24 Oh le haka, il n'a pas été très efficace.
00:28 Non, pourtant c'était le plus vieux qu'ils aient choisi. C'était le kapao pongo.
00:32 Ce n'était pas le haka traditionnel.
00:34 Il y en a deux ?
00:35 Il y en a un traditionnel et le kapao pongo spécialement pour l'équipe nationale.
00:40 Donc celui-là, Fabrice Laffitte, c'est le...
00:43 C'était le kapao pongo. Oui, c'est celui-ci qui a été le plus violent,
00:48 puisqu'il tire la langue pour un geste d'étranglement. Mais ça n'a pas eu d'effet.
00:52 Quand on tire la langue, c'est plus violent.
00:55 Plus de 15 millions de téléspectateurs ont suivi le match sur TF1
00:59 et quasiment autant à l'écoute d'Europe 1.
01:01 Un record historique pour un début mondial.
01:04 Il y a beaucoup de choses, bien sûr, qui ont été soulignées.
01:08 La qualité de l'équipe de France.
01:10 Mais la cérémonie d'ouverture a fait parler.
01:13 Alors, est-ce qu'on est déjà avec des auditeurs sur ce sujet ?
01:18 Nous sommes avec Florence. Bonjour, Florence.
01:20 Oui, bonjour. Bonjour à vous.
01:22 Et que voulez-vous nous dire sur cette cérémonie
01:25 où on a vu un village carte postale de 1950 avec Jérôme Dujardin,
01:30 avec, je le répète, un peu de dérision et de second degré ?
01:35 Oui, effectivement. Mais après, moi, j'ai eu du mal à me projeter dans ce spectacle-là.
01:46 Personnellement, j'ai trouvé que c'était assez désuet, que c'était assez ringard,
01:50 parce qu'on met en exergue, effectivement, l'artisanat en France, et c'est très bien.
01:55 J'étais ravie, effectivement, de voir toutes nos têtes d'affiches de la France.
01:59 Mais la France, ce n'est pas que ça. Et la France, ce n'est pas 1950.
02:02 Mais qu'est-ce que vous auriez aimé, par exemple ?
02:04 Alors, en fait, c'est ça, la difficulté.
02:07 C'était difficile de montrer des Françaises en abaya, par exemple.
02:10 Je suis un peu provocateur.
02:13 Oui, c'est un petit peu provocateur.
02:14 Mais ce n'était pas exactement la culture et les mœurs françaises.
02:17 Il y a un côté un peu carte postale, bien sûr.
02:20 Mais par exemple, vous aviez aimé Amélie Poulain, le film Amélie Poulain ?
02:24 Pas du tout. Absolument pas.
02:26 Et vous n'avez pas non plus aimé les choristes ?
02:28 Si, un peu plus, quand même.
02:30 Un peu plus. Non, mais parce que c'est une France qui est effectivement d'avant, disons-le.
02:34 En tout cas, c'est une image. Mais vous ne voyez pas qu'on joue aussi sur les codes ?
02:38 Ah si, complètement. Tout à fait. C'est exactement ça.
02:42 Et du coup, on veut montrer une France belle, fraternelle, qui se joue de tout, qui est heureuse,
02:52 alors que ce n'est pas du tout la réalité d'une part.
02:55 Ah, donc il aurait fallu montrer une France malheureuse, en colère ?
02:59 Non, pas malheureuse, effectivement.
03:01 Avec des militants anti-retraite, pourquoi pas, qui défilent ?
03:04 C'est justement ça. Il n'aurait pas fallu montrer ça.
03:07 Mais personnellement, je ne me suis pas du tout projetée dans le spectacle.
03:10 J'ai trouvé le code absolument ridicule.
03:13 Ah, le code qui joue avec les codes, là aussi.
03:16 Le code, parce que c'est Footix qui a vieilli, c'est ça ?
03:19 Oui, il a sacrément vieilli.
03:21 Et c'était Eric Masso, qui était l'un des membres des Nous C'est Nous,
03:24 avec Jean Dujardin, au début de la carrière de Jean Dujardin.
03:27 Voilà, alors vous avez compris ce qu'est Footix.
03:31 C'est-à-dire que Footix, c'était la mascotte de 1998 en foot.
03:35 Moi, j'ai trouvé ça plutôt rigolo, mais généralement, je suis bon public.
03:39 Ça m'a amusé.
03:41 Mais qu'est-ce que vous n'avez pas aimé dans ce code ?
03:44 Ah non, moi j'ai trouvé qu'en fait, ce n'était pas du tout esthétique.
03:47 Pour le coup, je n'ai pas...
03:49 Mais c'est volontairement que ce n'est pas esthétique.
03:51 Ah bah quand même.
03:53 Quand même. On est en France, la France de l'élégance, pour le coup, on n'a rien.
03:57 Oui, mais alors c'est marrant, c'est un peu contradictoire avec ce que vous me dites tout à l'heure.
04:00 Parce que là, justement, c'était très esthétique parfois,
04:04 et vous semblez le regretter, parce que c'était convenu.
04:07 Là, au contraire, quand il y a quelque chose d'un peu plus moderne,
04:10 parce que c'est un peu disruptif, comme dirait le président de la République, de mettre ce coq.
04:14 Oui, écoutez, moi je n'ai pas aimé.
04:17 Vous n'avez pas aimé.
04:18 Et autour de vous, vous avez regardé avec qui le match ?
04:21 Alors pour le coup, j'étais seule, parce que j'étais malade.
04:24 Donc bref, on n'en parle pas.
04:26 Mais oui, effectivement, je n'ai pas eu plaisir avec d'autres.
04:31 Et Emmanuel Macron, huée, ça vous a choqué ?
04:34 Alors, je n'aime pas trop effectivement ce genre de manifestation.
04:37 Ça reste quand même notre président de la République.
04:40 On peut être en fait en désaccord avec sa politique, avec ce qu'il fait ou ce qu'il dit,
04:44 mais là, on est dans le cadre d'une Coupe du Monde.
04:47 J'ai trouvé que j'étais complètement déplacée.
04:49 Votre avis est intéressant.
04:52 Florence, vous nous appelez d'où, Florence ?
04:54 Alors, je me suis appelée Duvar.
04:56 Duvar, et vous travaillez en laboratoire.
04:58 Ça va mieux aujourd'hui ? Vous êtes moins malade que vendredi ?
05:00 Ça va un peu mieux, je vous remercie.
05:02 Oui, c'est important.
05:04 Il fait beau dans le Var ce matin ?
05:06 Il fait très beau et très chaud, oui.
05:08 Il fait beau souvent dans le Var et souvent très chaud.
05:12 Alors, écoutons ces sifflets du Stade de France,
05:15 et puis Cédric va nous dire comment il a vécu ça sur place.
05:19 [Applaudissements]
05:41 C'est vrai que c'était une bronca, comme rarement.
05:46 Je ne sais pas souvenir, par exemple, que Jacques Chirac, en 1998,
05:49 au moment de la Coupe du Monde,
05:51 était hué de cette manière-là.
05:53 Non, non, et puis Jacques Chirac était resté un peu de côté à l'époque,
05:57 en 1998, il avait fait le discours,
05:59 mais il ne s'était pas forcément approprié la Coupe du Monde.
06:03 Là, c'est vrai que ça a duré 30 à 45 secondes,
06:07 ces huées sur Emmanuel Macron.
06:10 Ce qu'on oublie aussi un peu de dire,
06:12 c'est qu'après ça s'est un tout petit peu renversé.
06:14 À partir du moment où il a joué un peu avec les codes du sport et du rugby,
06:18 il a réussi à amener le public vers lui.
06:21 Parce qu'il est malin, il a dit "applaudissez le rugby", bah oui, effectivement.
06:24 Évidemment, ça s'est arrêté.
06:25 Il avait fait la même chose pour Johnny, d'ailleurs.
06:27 Il avait dit "on va applaudir Johnny", il avait peut-être peur d'être hué,
06:31 donc il est habile.
06:32 Les deux fois, il a fait la même chose, il fait applaudir la foule sur celui dont on parle.
06:36 La méthode a été approuvée, visiblement, en tout cas.
06:40 C'est vrai qu'avec le casque sur les oreilles au stade,
06:44 on n'entendait pas le président de la République au tout début.
06:47 Moi, avec le casque sur les oreilles, j'ai absolument pas entendu le président au début avec les sifflets.
06:52 - Et vous étiez évidemment dans une tribune de presse où il y avait beaucoup de confrères étrangers.
06:56 Est-ce que ça a été un sujet de conversation, ensuite ?
07:00 - Non, pas forcément.
07:02 On en a discuté entre journalistes francophones.
07:05 Je crois qu'il y a en effet à la fois le sujet de la cérémonie assez surprenante et les huées,
07:14 mais il y a beaucoup de choses, en fait.
07:16 Il y a la chaleur aussi qu'on évoquait tous beaucoup.
07:19 Le sujet pour nous tous, c'était la chaleur en Haure-d'Issoire.
07:22 C'est presque bizarre d'ailleurs, parce que c'est vrai qu'on revient beaucoup sur ce qui s'est passé vendredi dans cette heure, avant le match.
07:29 Mais sur le moment, nous en tribune de presse, on vivait l'instant en direct,
07:37 mais on n'avait pas la sensation de l'ampleur que prenait l'événement.
07:42 Sur les sifflets, sur cette cérémonie.
07:46 La cérémonie en elle-même, c'est toujours un peu caricatural.
07:50 Une cérémonie, ça pointe toujours une espèce de loupe sur une période.
07:55 C'est un spectacle au final.
07:57 - Non, mais ça dépend. Par exemple, je me souviens en 89, le spectacle de Jean-Paul Goude avait fait plutôt l'unanimité par une forme de modernité assumée.
08:04 Je me souviens également de la cérémonie d'ouverture de 98,
08:07 où on voyait notamment beaucoup de couturiers qui mettaient en place l'élégance française.
08:14 - On se souvient de la fin, la finale, la cérémonie avant la finale, avec ce défilé qui avait été organisé une heure avant,
08:22 qui avait beaucoup marqué les esprits aussi.
08:24 - Bien sûr, qui était alors très élégante, très classe, mais qui était plus classique.
08:28 J'ai envie de dire là, il y avait peut-être un peu plus de risque qui était pris dans la mise en scène.
08:33 - Oui, et puis il y avait quand même des moments, cette colonne de risques qui se transforme en espèce de tour Eiffel géant,
08:36 Jean Dujardin dans les airs qui enlève l'espèce de coupe Webelis qui était sur le forme de chapeau sur cette tour Eiffel.
08:41 Il y avait quand même des moments sympas dans cette scène.
08:43 - Je trouvais ça plutôt agréable.
08:45 Alors, est-ce qu'on peut peut-être écouter Aurore Berger, qui est la ministre des Solidarités des Familles,
08:50 qui a été invité hier du grand rendez-vous sur CNews et sur Europe 1,
08:54 et elle s'est exprimée sur le symbole d'une France qui donne envie à l'international peut-être ?
08:59 - On voit surtout le symbole d'une France qui fait envie, je crois, à l'international,
09:04 avec des artistes qui sont connus, avec des grands chefs, avec une danseuse étoile,
09:09 avec celles et ceux qui font le rayonnement aussi de notre pays,
09:12 et qui racontaient aussi à travers l'histoire du rugby, l'histoire de notre pays.
09:16 Si certains ne veulent pas assumer cette histoire-là, ça les regarde,
09:19 mais ça fait partie de ce que nous sommes et de notre identité.
09:22 - Et Aurore Berger qui a également parlé des sifflets sur la Marseillaise.
09:29 Je vous propose de l'écouter.
09:30 - Je crois que quand vous sifflez le président de la République,
09:32 vous sifflez aussi une institution, qui est celle de la présidence de la République,
09:35 d'autant plus dans un moment qui doit être un moment d'abord insportif
09:39 et de rayonnement international.
09:41 - Bon, en revanche, il y a quelque chose qui m'ennuie, Cédric, depuis le début, c'est les hymnes.
09:44 Les hymnes, franchement, c'est n'importe quoi.
09:46 Hier soir, j'ai écouté l'hymne, je regardais Pays de Galles contre Fidji.
09:50 - Saccagé.
09:51 - Mais oui, enfin, on ne raisonne pas simple.
09:55 Pourquoi on ne met pas une version instrumentale
09:59 qui est connue par le plus grand nombre ?
10:04 - Mais bien sûr.
10:05 - Parce que là, regardez cette Marseillaise de l'équipe.
10:09 - Ah mais la Marseillaise, alors, pour le coup, ça, en direct,
10:12 on l'a bien senti, les supporters et les chanteurs n'étaient pas dans le même rythme.
10:17 - Bah oui.
10:18 - C'était vraiment saccagé.
10:19 - Soyons simples.
10:21 - Il y a des vrais problèmes d'organisation dans ce début de Coupe du Monde.
10:23 - Bah j'ai vu, à Marseille et Bordeaux.
10:25 - Samedi, il y a eu un communiqué de presse, d'ailleurs, de l'organisation
10:29 qui s'est félicité d'avoir réglé ces problèmes dimanche.
10:31 Mais il n'aurait pas dû exister, ces problèmes, samedi.
10:33 - Oui, alors c'est vrai que c'était le premier jour.
10:35 Moi, je suis toujours un peu indulgent, mais Marseille, au stade Vélodrome,
10:38 c'était avec les portiques.
10:40 - C'est ça.
10:41 - Et puis il y a des problèmes de transport à Bordeaux, notamment,
10:43 où des gens sont arrivés après le match, quoi, après le match,
10:46 après le début du match, et qu'on se fait massacrer, paraît-il,
10:48 dans la presse étrangère sur l'organisation.
10:50 Vrai ou faux ?
10:51 - C'est vrai.
10:52 C'est vrai, et il y a aussi un problème dans les buvettes du stade.
10:55 - Avec la bière ?
10:57 - Notamment, la bière, à consommer évidemment avec modération,
10:59 mais qui n'est plus disponible à partir de 20h30 ou 21h.
11:02 C'est-à-dire que le match n'a même pas commencé, il n'y a déjà plus de bière.
11:04 - Bah peut-être parce que les gens boivent beaucoup, vous êtes marrant.
11:06 - Je pense qu'ils ont plus bu qu'était prévu, parce que là, les commerçants,
11:10 ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'ils n'ont pas pensé au stock de bière ?
11:14 - Bah, ils n'ont pas pensé à ça, et puis surtout, il y avait des queues...
11:16 - Il fait chaud, il y a 35 degrés peut-être.
11:17 - Il y avait une queue pas possible aux buvettes, c'est-à-dire que
11:20 les gens à la mi-temps, on fait peut-être 30 minutes de queue,
11:22 on loupait le début de la demi-temps, alors qu'il fallait chercher une boisson,
11:25 et pas seulement la bière.
11:27 - Bon, il va falloir faire un bilan de tout ça, mais c'est vrai que
11:30 j'espère qu'on est bien organisés quand même.
11:33 En tout cas, on est bien organisés sur le terrain.
11:36 Restez avec nous, René est avec nous, ça sera après la pause, M. Fabrice ?
11:40 - Exactement, après la fameuse page en couleur.
11:43 - La page en couleur. Il est 12h16, vous êtes sur Europe 1,
11:47 c'est un jour toujours particulier que ce lundi 11 septembre,
11:52 puisque chacun se souvient généralement où il était, l'11 septembre,
11:56 et vous vous souvenez où vous étiez ?
11:59 - Ah oui, tout à fait. Je bossais, je travaillais dans un magasin de vêtements,
12:02 j'avais pas la télé, les clients me disaient "c'est la fin du monde,
12:05 qu'est-ce qui se passe ?" J'appelle ma mère à ma pause,
12:08 elle me dit "il n'y a plus de tour jumelle".
12:10 New York, une ville que j'adore, j'étais montée dessus quand j'avais 16 ans.
12:14 Et je suis allée au Mémorial d'ailleurs, au mois d'avril,
12:18 et c'était, waouh, émouvant.
12:20 - Je ne vais rajeunir personne, mais j'étais au collège,
12:23 je sortais du collège, et j'ai 34 ans.
12:26 - Ah oui ?
12:28 - Donc j'étais en quatrième à l'époque.
12:30 Et on sortait du collège, et retour du collège,
12:33 on voit les images à la télévision, traumatiques.
12:35 - Moi je travaillais déjà, j'avais déjà 70, 75 ans.
12:38 - Quand même !
12:40 - J'étais à Roissy, nous partions avec Thierry Roland
12:44 pour un match du Barça,
12:47 qui n'a jamais été diffusé, le lendemain, c'était le mardi.
12:50 C'était un mardi, c'était un mardi pour sept ans.
12:52 - Oui, un mardi, 14h.
12:53 - Le match, le mercredi, a été annulé,
12:55 et effectivement, il était 15h30 à Roissy,
13:00 lorsqu'on a appris ce drame absolu.
13:03 - Il est 12h17, à tout de suite.
13:06 - Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.

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