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Djamel Belmadi, sélectionneur de l'équipe d'Algérie, était l'invité de L'After Foot délocalisé à Alger, ce dimanche soir sur RMC. Le technicien des Fennecs est revenu notamment sur la pression vécu à la tête de la sélection. 

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Transcription
00:00 Aller au Sénégal jouer contre le champion en titre,
00:03 j'ai envie de dire, je l'ai dit il n'y a pas longtemps,
00:06 c'est aujourd'hui la référence en Afrique, c'est même l'orgue africain.
00:10 Ils viennent de faire leur dernier match déjà, le prouve,
00:14 ils ont joué contre le Brésil, c'était un match amical certes,
00:17 mais ils ont gagné 4-2 contre le Brésil, donc c'était il n'y a pas longtemps.
00:23 C'est pour nous un match important dans le sens où
00:27 on a envie de performer contre les gros, en plus à l'extérieur.
00:32 J'ai envie de me mettre dans cette situation un petit peu avant Cannes,
00:37 où j'aimerais à la fin me retrouver à l'extérieur de l'Algérie
00:42 et jouer une demi-finale, une finale pour la prochaine Cannes.
00:47 Donc on va dans cette idée de progression avec beaucoup de nouveaux joueurs,
00:52 donc ils doivent connaître ça.
00:54 Jamel, vous êtes en phase de préparation, la Cannes va venir très vite,
00:59 c'est un match amical contre le Sénégal.
01:02 Nous les matchs amicaux, vu de France, quand il s'agit de commenter
01:07 l'actualité des bleus, des champs, les matchs amicaux,
01:10 on n'est pas très emballé, on se demande souvent si les joueurs sont motivés,
01:14 le coach lui c'est son métier, il doit l'être,
01:17 et il n'y a pas énormément de pression autour de ces matchs-là,
01:20 parce qu'il y a les matchs de championnat, les matchs de Coupe d'Europe.
01:23 Depuis que je suis ici et que je parle aux Algériens ici,
01:28 j'ai le sentiment, alors je veux le vôtre maintenant,
01:31 que match amical ce n'est pas un concept qui existe vraiment ici,
01:34 et que à chaque match vous êtes attendus, on disait tout à l'heure,
01:38 le parcours pour l'instant, il est bon dans la qualif, rappelle le J-Pers,
01:42 - Il est excellent, zéro défaite, que des victoires à mieux.
01:44 - Et il y a eu ce match nul il y a quelques jours contre la Tanzanie,
01:48 et immédiatement on sent que la pression elle revient.
01:51 Comment on vit quand on est sélectionnaire avec cette attente perpétuelle ?
01:55 Comment on calme un petit peu la foule et comment on fait retomber cette pression ?
02:00 - En fait cette pression, je ne pense pas qu'elle soit populaire.
02:07 Moi, depuis mon arrivée, ça fait 5 années que je suis là,
02:12 il y a eu un avant Cannes 2019, pendant la Cannes 2019,
02:17 après la Cannes 2019, là on la gagne, et ça n'a toujours pas enchanté certains.
02:24 Et ce n'est pas le peuple dont on parle.
02:27 Je n'ai pas trop envie d'entrer dans une polémique,
02:29 mais je peux juste vous confirmer qu'effectivement, à chaque match,
02:34 par exemple sur le match, on a terminé hier, ou il y a 2-3 jours,
02:38 le dernier match du groupe des qualifications Coupe d'Afrique,
02:41 on était donc sur 5 victoires sur 5, 15 points pris sur les 15 possibles,
02:46 et sur ce dernier match-là, j'ai mis une équipe quasiment de U23.
02:53 Donc des gamins, des Boanani, que vous connaissez.
02:57 En gros, une équipe, un nouveau visage, beaucoup de...
03:03 - Une équipe bis.
03:05 - Je n'ai pas envie de dire une équipe bis,
03:07 mais une équipe de joueurs qui n'ont pas encore de sélection,
03:10 et c'est le seul moment où je vais pouvoir...
03:13 Qui découvre la sélection, voilà.
03:16 Une sélection, deux sélections, trois sélections.
03:18 Donc par exemple, il n'y avait qu'un champion 2019,
03:23 il n'y avait que Aissamandi.
03:25 Tout le reste, c'était des nouveaux KP.
03:28 Donc effectivement, quand on joue avec beaucoup de jeunes,
03:31 et que c'est la première sélection, et qu'ils n'ont pas l'habitude
03:34 de travailler ensemble, et qu'ils n'ont que 2 jours de travail avant un match,
03:38 on ne peut pas tout gagner.
03:40 Donc c'est un choix.
03:42 Et quand je vais jouer avec "ceux qui ont l'habitude de jouer",
03:46 j'ai la prétention de penser que ce match-là, j'aurais pu l'emporter.
03:52 - Oui.
03:53 - Voilà, qu'on aurait pu l'emporter.
03:55 Mais bon, j'aurais tiré auquel enseignement,
03:57 et quand on aurait pu jouer, c'est quand on intègre ces joueurs-là.
04:00 Donc voilà, à partir de là, certains font exprès,
04:04 je dis bien, font exprès de ne pas comprendre.
04:06 Ils font exprès de ne pas suivre.
04:08 Voilà, prendre 18 points sur 18, être la seule équipe en Afrique,
04:11 de toute manière, avec 16 points sur 18,
04:13 on est la seule équipe africaine à avoir fait ça,
04:15 il n'y a aucune équipe qui a fait ça.
04:17 Mais prendre le maximum de points...
04:19 - Vous estimez, si je comprends bien, parce que je ne suis pas l'actualité,
04:22 moi, vu d'ici, que votre travail est jugé trop sévèrement ?
04:26 Ces derniers temps, en tout cas ?
04:28 - Non, pas ces derniers temps.
04:32 Depuis le premier jour où j'ai mis le pied en sélection...
04:36 - Moi, j'avais l'impression que, quand c'est monté,
04:40 quand vous êtes arrivé jusqu'à 2019,
04:42 qu'il y avait une sorte d'unanimité autour de vous.
04:45 - Non, mais je ne parle pas de la population,
04:50 je l'ai précisé au départ, je parle plutôt des médias,
04:54 commentateurs du football et tout ça, voilà.
04:56 Pas tous, et pas tous, la vérité, c'est pas tous.
04:58 Ce serait injuste de le dire.
05:00 Mais en même temps, aussi, je suis obligé de vous dire
05:02 que vraiment, ça glisse sur moi, ça.
05:05 Parce que le plus important, c'est voir l'évolution
05:10 des joueurs, de l'équipe, et se préparer.
05:13 C'est ça, mon travail.
05:15 Le reste, c'est parallèle.
05:17 On est là, on fait le travail, on est obligés d'être coopératifs.
05:21 Mais pas plus que ça.
05:23 Ça m'empêche pas de dormir.
05:26 - Merci.
05:27 [SILENCE]

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