Une paire de lunettes qui vous empêche d'avoir la nausée dés que vous montez en voiture ? C'est ce qu'a testé Marine pour sa chronique du jour !
Retrouvez Fraîcheur Marine par Marine Baousson sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-marine-baousson
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AmusantTranscription
00:00 Marine, c'est l'heure de ta chronique de Radio Achat, la chronique où tu testes des
00:03 trucs pour les autres et pour nous, pour vous, pour tout le monde.
00:06 Marine, une sorte de goûteur des rois, mais pour notre époque.
00:08 C'est l'heure de Frécheur Marine.
00:10 *Générique*
00:15 A vous qui m'écoutez actuellement sur France Inter et qui n'avez pas donc la chance de
00:19 me voir, je vais vous faire une description rapide de ma personne.
00:22 J'ai l'air con.
00:23 Fin de la description.
00:25 Alors certes, celles et ceux qui m'ont déjà vue avant vous diront probablement « oui,
00:29 ça oui ». Mais sauf que là, si j'ai l'air con, c'est qu'en plus de mon visage habituel,
00:33 je porte actuellement des lunettes « boarding glasses », c'est-à-dire des lunettes anti-maldétransport
00:37 auxquelles je suis cruellement sujette, puisque lorsque je suis passagère dans une voiture,
00:41 à la seconde à laquelle mes yeux se posent sur un truc à lire, j'ai immédiatement
00:45 ce que l'on appelle la gerboulade, la dégobillance, la dégulardise.
00:48 Oui, je veux rendre, j'ai besoin de débagouler.
00:51 Débagouler, c'est un mot que j'ai appris en cherchant des synonymes de vomir et que
00:54 je trouve vraiment trop mignon, bien plus mignon en tout cas que ce qu'il veut dire.
00:58 Mais avant de vous parler de ces lunettes révolutionnaires et particulièrement moches,
01:03 révolutionnaires et particulièrement moches étant je crois la description exacte de Danton,
01:07 je ne sais pas si vous avez jamais vu Danton, je t'ai cherché sur Google, vous verrez
01:10 que le gars avait vraiment une tête chelou, c'est simple, on dirait Hulk, d'où d'ailleurs
01:13 probablement l'expression « Danton cul », Danton Hulk, pardon, j'ai foiré ma vanne.
01:18 Bon en tout cas, pour me faire pardonner de ce foirage de vanne et de ce sans-culottes
01:22 shaming, laissez-moi vous expliquer pourquoi on a envie de débagouler quand on est dans
01:26 les transports.
01:27 Bien tout simplement, car ce que nous vivons, c'est une guerre, oui, je ne mâche pas mes
01:32 mots, une guerre sensorielle sans merci entre l'œil et l'oreille interne, deux organes
01:36 voisins qu'on ne savait pas qu'ils étaient en froid, mais qui visiblement ont des petits
01:39 soucis d'égo.
01:40 L'œil dit « je constate qu'on bouge », et l'oreille interne dit « je constate
01:44 que non ». L'œil dit « ah si si ». L'oreille interne dit « non non ». L'oreille dit
01:48 « t'es relou ». L'oreille interne en rajoute « non toi t'es relou ». L'œil
01:52 répond « non toi t'es super relou et si tu crois que je vais me taire, tu te fous
01:54 le doigt dans moi ». L'oreille interne répond « j'entends rien, j'entends rien, j'entends
01:58 rien ». Bref, c'est la guerre, ça n'avance pas.
02:00 Et pendant qu'ils ne sont pas d'accord, eh ben nous on regrette les tacos du midi
02:03 et on débagoule à tout va.
02:05 C'est là qu'interviennent les boarding glasses que je porte actuellement et qui sont
02:09 l'équivalent de Julien Courbet, mais en lunettes, parce qu'elle trouve un terrain
02:12 d'entente entre l'oreille interne et l'œil.
02:14 Et là vous allez me dire « quoi ? ». « Quoi ? Merci ! ». « Quoi ? Quoi ? ». Mais
02:18 c'est à quoi j'ai envie de vous répondre.
02:20 Quoi Courbet ? Quoi Courbet ? Il faut avoir côtoyé des jeunes et avoir un peu envie
02:24 de les baïonner cet été pour comprendre cette blague.
02:26 Mais ceux qui savent voient très bien de quoi je parle.
02:29 Donc comment s'y prennent les boarding glasses ? Eh bien elles ont tout simplement, non pas
02:33 deux mais bien quatre verres, devant et sur les côtés, car nous avons une vision périphérique,
02:38 c'est-à-dire que nous voyons aussi autour de Paris.
02:40 La seconde particularité de ces lunettes, c'est qu'autour et jusqu'à à peu près
02:43 la moitié de chaque verre, il y a un petit liquide bleu qui se balade.
02:46 Et ce liquide bleu, il fait quoi ? Eh bien il dit « bon, l'œil et l'oreille internes
02:49 vous la fermez maintenant parce que je suis un horizon artificiel ». L'oreille interne
02:54 comprend désormais qu'en fait si ça bouge, quel que soit son environnement, et comme
02:57 de son côté l'œil analyse les mêmes mouvements du liquide, eh bien ils se remettent d'accord,
03:01 sans aucun doute, fin de la guerre.
03:02 Et du coup moi je me dis, est-ce que c'est pas la solution pour la guerre en Ukraine ?
03:06 Il y aurait peut-être juste à demander à Vladimir Poutine de porter ses lunettes.
03:10 Non, il y a peut-être que la diplomatie internationale c'est pas mal aussi.
03:13 Mais en tout cas j'ai testé et franchement j'avoue, j'y croyais pas.
03:16 La dernière fois que j'ai aussi pu cru en un truc, c'était mon hétérosexualité.
03:20 Et là ça a marché, vraiment là cette fois, les lunettes ont marché.
03:23 Je le redis pour mes sœurs et mes frères de débagoulage, mes débagouleurs sûrs,
03:27 on a une solution pour regarder Instagram dans les voitures.
03:30 Conclusion, premier signe du mal des transports, paf, lunettes chelou, Julien Courbet entre
03:34 en action, bim, 4 verres, horizon artificiel, réconciliation des voisins, œil, œil et
03:38 oreille interne, tac c'est révolutionnaire mais moche, d'Anton Hulke, ça coûte 70
03:42 euros, il y a même une version pour les enfants, adieu débagoulage, bonjour joie.
03:45 On retrouve toutes les fraîcheurs marines en podcast sur France Inter.
03:50 Je me dis que si quelqu'un a débarqué sur France Inter juste au début de la conclusion,
03:53 il doit vraiment se demander ce qui est en train de se passer.
03:56 *Rires*