Justine Frayssinet sur LCI (07/09/2023)

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00:00 accélérer. Justine.
00:01 Oui, vous vous souvenez d'ailleurs
00:03 ce que disaient beaucoup d'observateurs
00:04 au début de cette contre-offensive,
00:06 que tant que les chars occidentaux
00:08 ne seraient pas engagés en nombre,
00:10 cela signifiera que cette offensive ukrainienne d'été
00:13 en est encore à la phase de test,
00:15 de tentative, de bréchage.
00:17 Écoutons ce que vous disiez justement,
00:19 Général Trinquant, il y a un peu plus de deux mois
00:21 sur ce plateau.
00:22 Je pense qu'on en est toujours
00:24 aux phases préliminaires. On le voit bien, d'ailleurs.
00:26 Il n'y a pas beaucoup de blindés.
00:27 C'est beaucoup du combat d'infanterie.
00:29 Ça veut dire que les réserves ne sont pas engagées.
00:32 C'est-à-dire que l'État-major ukrainien
00:34 n'a pas encore décidé probablement
00:36 de l'axe majeur d'attaque
00:38 sur lequel il enverra ses réserves.
00:40 Or, que constate-t-on depuis 48 heures ?
00:43 Que la présence de chars lourds occidentaux
00:45 est bel et bien avérée.
00:47 On les voit désormais sur le champ de bataille
00:49 dans cette fameuse zone de robotinier
00:51 qui tient tout le monde en haleine.
00:53 Et ici, vous allez le voir,
00:54 un char britannique Challenger 2.
00:56 À titre d'exemple, la 82e brigade aéroportée ukrainienne
01:00 engagée dans la zone dispose de 14 de ces chars.
01:04 Et l'un d'eux, vous le voyez, vient d'ailleurs d'être détruit.
01:07 Alors, deuxième information.
01:10 Évidemment, vous allez réagir là-dessus.
01:12 Ça y est. Est-ce qu'on y est ?
01:14 La stratégie ukrainienne est d'une certaine manière dévoilée.
01:17 On comprend maintenant pourquoi l'armée ukrainienne
01:22 ne se dirige pas uniquement vers le sud,
01:25 c'est-à-dire vers la mer d'Azov,
01:27 chemin le plus court pour couper l'armée russe en deux,
01:30 mais qu'elle va aussi vers l'est,
01:32 c'est-à-dire vers la ville de Vrbové,
01:34 et à quel point ce détour, d'une certaine manière, est vital.
01:39 Oui, le reporter de guerre Didier François
01:42 nous a éclairé notamment sur ce point.
01:44 Regardez la carte.
01:45 Effectivement, les Ukrainiens avancent comme cela
01:48 en direction de la ville de Vrbové, vers l'est, donc.
01:52 Et ici, on voit clairement qu'il y a un trou
01:55 dans les lignes de défense russes.
01:57 Les Ukrainiens veulent donc se faufiler entre ces lignes
02:00 plutôt que d'affronter directement les défenses russes.
02:03 Et une fois qu'ils seront passés,
02:04 ils auront donc deux possibilités,
02:07 prendre les Russes à revers ou continuer leur route
02:10 s'ils n'observent pas de résistance.
02:11 Alors, je voudrais qu'on s'arrête un premier moment
02:14 sur ces deux informations.
02:16 D'abord, l'engagement en nombre des chars lourds occidentaux.
02:20 Est-ce que pour vous, c'est le signe qu'effectivement...
02:22 Effectivement, regardez cette vidéo.
02:23 Ces hommes se présentent comme étant
02:26 la 46e brigade ukrainienne.
02:28 Nous avons vérifié, il s'agit d'une unité
02:30 positionnée sur le front de Robotinier,
02:32 dont on vous parle depuis tout à l'heure.
02:34 Et fait rarissime,
02:35 ils dénoncent l'impéricide de leur hiérarchie
02:38 et le fait d'être envoyés à ce qu'ils considèrent
02:41 comme un abattoir.
02:42 Écoutez-les.
02:44 ...dans le temps de 10 janvier 2023 à 30 janvier 2023,
02:50 nous avons fait un mission de combat sous le commandement
02:53 du commandant de la bataillonne, Major Noginov Alexandre,
02:57 qui nous a donné des ordres de crime,
03:00 nous envoyant à l'attaque sous feu d'artillerie et de minemes,
03:05 nous prohibant de récuperer nos 200 et 300.
03:11 Ignorant les pertes, nous demandons de continuer l'attaque.
03:14 En demandant la soutien de notre artillerie,
03:17 il a dit qu'il n'y avait rien, car il ne voyait rien.
03:22 Car il ne voyait rien.
03:24 Il n'y avait personne dans les positions ennemies.
03:26 Pourquoi vous vous laissez tomber et que vous continuez l'attaque ?
03:29 Nous avons été envoyés juste pour le poisson.
03:31 Cela ne vous a pas échappé, cher Akanon,
03:34 c'est le même vocabulaire que celui qui est utilisé par les Russes.
03:38 Ces hommes ont été mobilisés dans la zone de Robotinier depuis un mois.
03:42 Ils interpellent directement l'état-major ukrainien
03:46 et même le président Zelensky.
03:48 Ecoutez.
03:50 Nous sommes en train de nous enlever.
03:53 Ils nous transmettent dans différentes brigades pour que nous ne nous dénoncions pas.
03:57 Nous demandons au président général de nous faire attention
04:00 et nous demander de nous rencontrer.
04:02 Nous ne nous dénonçons pas de faire la mission.
04:04 Nous avons écrit un rapport, nous avons réuni nos signatures.
04:06 Nous sommes prêts à la guerre, mais pas sous le commandement de ce criminel.
04:10 Nous pensons qu'il travaille pour la Russie.
04:12 -Gloire à l'Ukraine ! -Gloire à l'Ukraine !
04:15 Nous arrêtons un instant.
04:18 nul doute que ces états d'âme existaient déjà.

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