En direct sur CNews à Melun, des jeunes interpellent Jean-Marc Morandini et lui expliquent pourquoi ils trafiquent: "L’argent gagné avec le trafic de drogue, c’est pour aider nos mamans. C’est une première nécessité" - Regardez
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00:00 ces gens-là qui sont face à nous, ils ont quoi, 18, 20 ans ?
00:03 Je pense, donc c'est trop tard. Vous n'allez pas aujourd'hui dire à leurs parents, leur dire
00:06 "Arrêtez, allez travailler, allez faire caissier ou vendeur dans un grand magasin."
00:11 Vous ne pouvez pas leur dire ça, ils vont vous rironer.
00:13 Peut-être pour eux c'est trop tard, mais pour ceux qui viennent derrière,
00:16 puisque c'est comme l'école. Une école, vous voyez, il le dit, il ne travaille pas.
00:20 Il est en train de dire qu'on ne travaille pas. Donc c'est justement...
00:22 Mais juste, vous travaillez pas... Pourquoi vous travaillez pas ?
00:27 Parce que vous trouvez pas de travail ?
00:28 Là, vous travaillez ?
00:32 Pourquoi ? Pardon ?
00:34 On vous donne de l'intérim.
00:36 Moi, je peux vous poser une question.
00:38 Vous voyez, il y a des travaux qui sont en train d'être faits là.
00:40 Si on vous propose par exemple pour les travaux de la commande publique,
00:44 les marchés des travaux dans votre ville,
00:45 si on peut se servir de vous, les jeunes, vous donner du boulot dans votre quartier,
00:51 est-ce que vous serez prêt à le faire ?
00:52 Les pieds, c'est les pieds.
00:54 Est-ce que vous serez prêt à le faire ?
00:55 Puisque c'est une proposition principale que moi j'apporte dans mes recherches,
00:59 utiliser la commande publique pour insérer les jeunes,
01:02 surtout dans le temps de passage à vide.
01:03 Mais la réponse, tu la connais vraiment ?
01:06 Je ne vais pas parler, non, je ne vais pas parler.
01:08 Je vais parler avec lui, de lui à moi.
01:09 Non, non, on va pas, c'est pas si...
01:12 On a des fiches de paye, réparer juste les ascenseurs.
01:15 Et là, vous parlez des parents, mais pour ceux qui n'ont plus de parents.
01:17 C'est tout. On a besoin de grâce.
01:19 On a besoin de travail.
01:20 Des suivis ?
01:21 Vous, vous réclamez rien à l'État, c'est ce que vous dites.
01:22 Rien à l'État, juste des réparations et des choses qui doivent être faites.
01:25 Pour ceux qui ne sont pas de parents, qui n'ont plus de parents.
01:28 Les mamans, c'est nous on les aide.
01:29 Vous avez mis un chiffre ?
01:30 C'est nous on les aide tous les jours.
01:31 Est-ce que vous avez compris à quel moment ça dégringole ?
01:34 Alors, c'est très intéressant ce qui est dit.
01:37 On dit, tu parles pas de Pierre Palma, tout ça.
01:40 Ça, on oublie.
01:41 Pierre Palma, ça, vous l'oubliez.
01:43 Donc là, c'est les mamans qu'on parle.
01:45 Les personnes âgées.
01:46 C'est nous on les aide.
01:47 Y a personne qui les aide.
01:49 Ni la police, ni les pompiers, ni personne.
01:51 Ni la mairie.
01:52 Contrairement à ce qu'ils disent eux.
01:53 Même la mairie, ils font rien.
01:55 C'est très intéressant ce que vous dites.
01:56 C'est que vos familles ont besoin d'argent pour vivre.
01:59 C'est ça.
01:59 Et c'est l'argent que vous ramenez.
02:01 Et ils vivent grâce à ça.
02:02 C'est ça.
02:03 On fait de l'intérim, on fait tout ce que vous voulez.
02:05 Mais là, comment vous faire sans ascenseur sur rien du tout ?
02:08 Pas de main, y a rien qui me travaille.
02:09 Mais qui c'est qui casse ?
02:10 Qui c'est qui casse ?
02:12 Une pause du travail, une chance.
02:14 Vous croyez qu'on va pas la saisir ?
02:15 Y a rien qui est cassé.
02:16 C'est des places qui sont pas réparées.
02:17 Mais venir ici, nous envoyer les forces de l'ordre.
02:19 C'est partout comme ça.
02:20 Et que ça se passe mal juste après en plus.
02:22 C'est ça.
02:23 Ça sert à quoi ?
02:24 Tous les ascenseurs de France, ils sont comme ça.
02:25 C'est ça.
02:26 Vous voulez commencer par exemple,
02:28 les facilitateurs de commandes publiques
02:31 qui viennent vous chercher.
02:33 On met la police de côté.
02:34 Avec les employeurs directement.
02:36 Vous, vous voulez du boulot en fait.
02:37 C'est ça, c'est ce que vous dites.
02:38 Vous voulez un boulot fixe,
02:39 un contrat à durée indéterminée,
02:40 gagner de l'argent.
02:41 Tout simplement.
02:42 C'est ça qu'on veut.
02:43 Vous êtes sûrs qu'on vous les envoie
02:45 et demain, ce trafic s'arrête,
02:47 vous commencez à travailler.
02:47 Vous êtes en train de parler comme ça
02:49 parce qu'il y a les caméras.
02:50 Le travail ne va jamais s'arrêter.
02:51 Quand les caméras vont partir,
02:52 là, ça va être un autre langage.
02:53 Moi j'ai une question.
02:54 Est-ce que demain, les ascenseurs vont être réparés ?
02:55 Le travail ne va jamais s'arrêter.
02:56 Ça c'est un truc à...
02:57 Oh là, le monsieur d'habitat 77.
02:58 Venez, attendez.
02:59 Il est là.
03:00 Oui, les ascenseurs,
03:01 ils sont régulièrement réparés
03:02 et régulièrement cassés justement par vous.
03:04 Il n'y a pas tout le temps
03:05 que je utilise l'ascenseur.
03:06 Non, non, non.
03:07 On a mis...
03:08 Non, vous êtes sur votre bureau.
03:09 Non, je ne suis pas dans le bureau.
03:10 Arrêtez de dire non.
03:11 Je suis désolé.
03:12 On a mis 150 000 euros par an à peu près pour les réparations.
03:16 On est venu il y a un an,
03:17 on a tout repeint.
03:18 On a tout repeint.
03:19 Laissez-moi finir.
03:20 On a tout repeint il y a un an avec une société
03:23 dont on a dû mettre une société de protection
03:25 pour qu'elle puisse travailler sans être inquiétée.
03:27 D'accord ?
03:28 Ça nous a coûté,
03:29 simplement pour la mise en sécurité,
03:30 50 000 euros, 100 000 euros.
03:32 Les portes, elles ont été cassées fin dernier.
03:34 60 000 euros qu'on a mis sur les portes.
03:36 Donc, il y a un moment donné...
03:37 Mais les ascenseurs, c'est pareil.
03:39 On les répare régulièrement.
03:40 Mais qui casse les ascenseurs ?
03:42 Juste, parce que j'ai du mal à comprendre.
03:44 Parce qu'eux disent...
03:45 C'est pas réparé, c'est pour ça qu'il ne marche pas.
03:47 Il fonctionne deux semaines et après il ne marche plus.
03:49 C'est juste ça.
03:50 Avec la police, en gros, quand ils les forcent.
03:52 Donc, si vous forcez une porte d'ascenseur,
03:54 c'est normal qu'il faut changer la pièce.
03:55 On est d'accord ?
03:56 Vous êtes réparateur, nous.
03:57 Donc, si le réparateur, il vient et qu'il n'a pas de pièce,
04:00 il ne va pas être réparé.
04:01 Donc là, on a un problème qui ne veut pas être réparé
04:03 et ne voulait pas être bloqué.
04:04 Le problème, c'est de revenir au travail,
04:06 collaborer avec des employeurs,
04:07 parler avec des employeurs,
04:08 envoyer des employeurs.
04:10 Nous, on va travailler, on veut travailler, nous.
04:12 Merci de nous avoir parlé, en tout cas.
04:18 Merci, parce que c'est intéressant.
04:20 Il faut remettre les choses en place.
04:22 Parce que, quand ils mentent, nous, on n'est pas là.
04:24 Parce que des mensonges, ils en balancent.
04:26 Le trafic, il existe dans cette image.
04:28 Mais si, en tant que politique,
04:30 cet appel doit être là où ils sont.
04:32 Je pense que le fait que vous dialoguez avec nous,
04:34 ça montre que vous avez de la volonté.
04:36 Première nécessité, demain, on n'est plus là,
04:38 on n'arrive plus à manger.
04:39 C'est qui qui va nous nourrir ?
04:41 Vous ne pouvez pas répondre, vous êtes sous une cérémonie.
04:43 Donnez-nous le dire, nous, à nous.
04:45 Il y a une émission locale, il y a le premier emploi,
04:47 il y a les LDS.
04:48 Reposez votre question à monsieur, peut-être.
04:51 J'ai compris votre problème.
04:53 Le problème, c'est qu'il manque des gens
04:55 pour venir vous chercher.
04:56 C'est ça, en réalité.
04:57 Vous avez besoin qu'on vienne vous chercher.
04:59 Même qu'on se déplace, à la fin,
05:00 on n'a bouffé à rien du tout.
05:01 Je pense que le message va passer.
05:03 On se déplace, à la fin, on n'a bouffé à rien du tout.
05:05 Je pense que le message va passer.
05:07 Il est de la responsabilité des autorités,
05:09 de la mairie, avec la mission locale,
05:11 de l'intercommunalité, dans l'insertion professionnelle,
05:14 de venir vous chercher.
05:15 Et ça, je pense que cet appel doit être entendu.
05:17 Moi, je l'ai dit en tant que chercheur,
05:19 pas en tant que politique.
05:20 Cet appel doit être entendu,
05:21 de venir chercher le jeune,
05:23 de venir vous chercher.
05:24 Et ça, je pense que cet appel doit être entendu.
05:26 Moi, je l'ai dit en tant que chercheur.
05:27 On ne peut pas négliger cela.
05:28 Je ne parle à la couture,
05:29 quand on parle à la couture.
05:30 Et surtout avec les journalistes.
05:31 Je suis d'accord avec vous.
05:32 Cet appel doit être entendu,
05:34 de venir chercher le jeune,
05:35 de ne pas négliger cela.
05:36 Je ne parle à la couture,
05:37 quand on parle à la couture.
05:38 Et surtout avec les journalistes.
05:39 Je suis d'accord avec vous.
05:40 Déjà, le dialogue, c'est...
05:42 Ils nous connaissent vraiment, réellement.
05:44 C'est eux qui viennent nous parler.
05:45 Ceux qui sont là pour nous parler de base,
05:47 l'État, ils ne viennent pas.
05:49 Tout simplement.
05:50 Et il n'y a pas d'association
05:51 qui s'occupe de vous ?
05:52 Il n'y a pas de services sociaux ?
05:54 Les associations, elles restent à leur place.
05:56 Elles ne viennent pas nous chercher