Le sélectionneur des Bleuets Thierry Henry a dit tout son bonheur de retrouver Clairefontaine, ce lundi, et son excitation de démarrer une nouvelle aventure avec l'équipe de France Espoirs.
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00:00 Bizarre, vraiment bizarre, beaucoup d'émotions.
00:03 C'est un chemin que...
00:05 On a souvent pris ce chemin pour venir ici depuis l'âge de...
00:08 On va même commencer à 12 ans si on parle des tests
00:11 pour rentrer avec la Fontaine, mais bon,
00:13 c'est plus trop le débat.
00:14 Mais non, c'est vrai qu'au niveau de l'émotion,
00:16 ça faisait bizarre.
00:17 Ça faisait bizarre, ça a bien changé depuis ce temps-là.
00:21 Beaucoup d'émotions,
00:24 beaucoup d'histoires, anecdotes,
00:28 pas mal de choses qui reviennent
00:31 où tu revois dans ta tête M. Dussault, M. Merrel, M. Francisco, Damiano.
00:36 Voilà, on ne va pas revenir là-dessus,
00:40 sinon je peux passer des heures avec ça,
00:42 mais non, c'est vrai.
00:43 Émotions, bientôt là on va retourner sur la mini-plaine
00:48 avec l'équipe pour s'entraîner,
00:50 donc voilà, que du bonheur vraiment.
00:52 Les erreurs, tu vas les faire.
00:56 C'est dans les échecs que tu apprends le plus.
00:59 Se permettre de, je dis bien souvent, je le répète,
01:02 s'autoriser à faire des erreurs dans une structure,
01:05 c'est toujours mieux.
01:06 Maintenant, sans la structure, ce n'est pas toujours évident.
01:08 Je ne vais pas revenir sur le passé, ce qui s'est passé,
01:13 mais c'est comme ça.
01:14 Tu dois apprendre, surtout de mettre de l'eau dans ton vin.
01:17 J'en ai parlé à la conférence de presse.
01:19 Pour revenir sur le style de jeu,
01:21 essayer de presser, garder la balle,
01:24 avoir cette identité équipe de France,
01:27 essayer d'imposer notre jeu,
01:29 même s'il faut respecter l'adversaire.
01:31 Je le sais très bien, analyser, pour finir tout ce qu'il y a,
01:34 pour finir, mais c'est quand même l'équipe de France.
01:37 Donc essayer d'imposer son jeu,
01:39 que ce soit avec ou sans ballon.
01:41 Donc voilà, après, comme je dis bien souvent,
01:44 tu apprends, j'ai beaucoup appris,
01:47 j'en ai parlé la dernière fois, je vais le répéter,
01:49 il n'y a pas de problème.
01:51 L'année Covid m'a beaucoup changé.
01:53 On est parti à Montréal, vous savez,
01:55 vous vous retrouvez dans un hôtel pendant quatre mois,
01:57 et jouer des matchs à l'extérieur,
01:59 à gérer les égos, ce n'est pas toujours évident.
02:01 En essayant d'être performant, on a réussi à faire les playoffs,
02:04 en jouant tous nos matchs à l'extérieur.
02:06 Pas évident, donc on apprend beaucoup sur le plan humain,
02:10 et ça m'a vraiment aidé.
02:13 Franchement, j'en ai parlé à la conférence de presse,
02:18 ce n'est pas évident de pouvoir préparer un match,
02:21 entre guillemets, c'est juste un fait,
02:23 mais c'est sans repère.
02:25 Tu cherches un noyau dur qui peut changer à n'importe quel moment.
02:30 Tu vas jouer contre une équipe de Danemark
02:32 qui a déjà joué deux matchs de qualification,
02:34 qui a déjà une hausse de stature,
02:35 même si c'est un match amical,
02:36 il va falloir apprendre sur le tas,
02:38 que ce soit moi, avec le staff, les joueurs aussi.
02:42 Il y a neuf ou dix joueurs qui reviennent en sélection,
02:46 mais ça ne va pas être la même philosophie,
02:48 pas la même identité de jeu aussi, je pense.
02:50 Ce n'est pas évident de se retrouver dans une situation
02:54 où il y a pas mal de joueurs qui ont déjà joué dimanche,
02:56 donc aujourd'hui, tu ne peux pas vraiment faire énormément.
02:59 Demain aussi, mais mercredi, tu es déjà en veille de match,
03:02 et il faut peaufiner ce qu'il y a à peaufiner,
03:04 voire mettre des choses en place dans un match,
03:06 même si ça reste un match amical.
03:08 C'est quand même un match de l'équipe de France,
03:11 encore une fois, contre une équipe qui est déjà rodée.
03:14 Après, partir en Slovénie,
03:16 c'est des choses que, quand je vous parle,
03:19 je suis en train de penser.
03:21 Tu joues tes quatre premiers matchs quand même.
03:23 Sur les quatre premiers matchs,
03:25 tu joues trois à l'extérieur contre des prétendants,
03:27 sans manquer de respect à ce qu'il y a derrière.
03:32 Donc, oui, ce n'est pas évident.
03:34 Tu essaies de trouver des joueurs,
03:38 tu sondes aussi.
03:40 J'ai beaucoup sondé les coachs qui sont en dessous
03:43 pour savoir le comportement de certains joueurs
03:45 et comment ils sont.
03:47 Il y en a qui jouent, il y en a qui ne jouent pas.
03:49 Il y en a qui sont plus jeunes, mais qui jouent.
03:51 Il y en a qui sont des plus grands clubs, plus vieux,
03:53 mais qui ne jouent pas.
03:55 Ce n'est vraiment pas évident,
03:57 mais il va falloir essayer d'avancer comme ça.
03:59 On n'a pas le choix, c'est d'adapter.
04:01 Franchement, j'essaie de contrôler ce que je peux contrôler.
04:04 Le reste ne dépend pas de moi.
04:06 Je suis au courant, je vois bien.
04:10 Moi-même aussi, j'ai joué en espoir.
04:12 Je me suis dit qu'il n'y avait pas autant de monde pour une confesseoire.
04:15 Maintenant, je peux comprendre.
04:17 Après, c'est comme ça.
04:19 Je ne peux pas changer ce que j'ai fait avant.
04:22 On n'est pas là pour ça non plus.
04:24 Tant mieux pour l'équipe aussi.
04:28 Avoir du monde au stade,
04:32 que les joueurs soient peut-être un peu plus concernés.
04:36 Mais bon, on ne peut pas revenir sur ce qui s'est passé avant.
04:41 Et l'empêcher non plus.
04:44 J'essaie de contrôler ce que je peux contrôler.
04:47 Le reste, ça fait plaisir de vous voir ici.
04:49 Ça fait plaisir de voir du monde.
04:51 Ça fait plaisir de voir du monde au stade.
04:53 J'espère. Je ne sais pas combien de personnes Yann a pour l'instant.
04:56 Ça fait plaisir. Je le prends comme du plaisir.
05:00 Plus de 10 000, on m'a dit.
05:02 C'est mieux quand même.
05:04 Non, c'est vrai.
05:06 Il fallait un peu de tout.
05:08 Blague à part, Tanguy Kouassi était blessé, constaté par notre docteur.
05:13 Donc, il faut respecter ça.
05:15 Après, Lenny Hérault, énorme qualité.
05:19 Sortie de balle.
05:21 Même si on sait qu'il est encore jeune.
05:23 Tu joues quand même à Lille.
05:25 Ce n'est pas rien.
05:27 Tu te trouves dans une situation où il faut rééquilibrer la défense.
05:31 Droitier, défenseur central.
05:34 Assez logique.
05:37 Vous pouvez me dire qu'on peut prendre quelqu'un d'autre.
05:39 Mais il y a des choix à faire.
05:41 Cette équipe-là ne sera peut-être pas la même en octobre.
05:43 Ne sera peut-être pas la même en novembre.
05:45 Et puis, s'il s'en suit, on ne peut jamais savoir ce qui va arriver.
05:49 Il y a toujours des joueurs qui arrivent un peu de nulle part.
05:52 On peut parler de Warren.
05:56 Il y a un an, personne n'aurait dit ça.
05:59 Mais maintenant, il est là.
06:01 C'est assez logique au niveau de l'ENI.
06:05 Joueur très intéressant.
06:08 D'ailleurs, j'ai eu une discussion avec lui.
06:12 Il a eu une explication.
06:14 Il a très bien compris l'explication.
06:16 Maintenant, c'est un joueur qui est en train de pousser la hiérarchie dans un club comme le Bayern de Munich.
06:20 On a bien vu ce qu'il a fait encore ce week-end.
06:23 Ou ce qu'il fait quand il rentre.
06:25 On va continuer à le suivre.
06:27 Et s'il continue comme ça, ça va être vraiment difficile de ne pas l'appeler.
06:31 Mais il y a des joueurs aussi devant.
06:33 C'est pas évident dans cette sélection.
06:35 Il faut aussi un peu respecter ça.
06:38 Et ne pas trop brûler les étapes.
06:40 Même si je sais qu'il y en a qui les brûlent.
06:42 Il faut rester patient.
06:45 Un joueur vraiment extraordinaire.
06:47 Encore une fois, je l'ai appelé.
06:49 On a eu une discussion.
06:51 Une bonne discussion, d'ailleurs.
06:53 Il a la tête sur les épaules.
06:55 C'est vraiment un bon gamin.
06:58 On va le dire.
07:00 Bon gamin.
07:02 Et j'ai vu qu'il a vraiment bien compris.
07:04 Il a fait ce qu'il avait à faire encore ce week-end.
07:06 Donc il pose des problèmes.
07:08 On verra bien pour la prochaine sélection.
07:10 Pas facile.
07:12 Mais en même temps, quand j'ai vu que le premier match était Lyon-Paris,
07:16 pourquoi pas commencer par ça ?
07:19 Après, je ne suis pas coach du Paris Saint-Germain.
07:22 Son coach l'a fait rentrer.
07:25 Personnellement, même avant de me trouver dans cette situation de coach de la sélection,
07:35 j'avais vu sa personnalité avant.
07:39 Sa manière de jouer, sa manière de défier les défenseurs,
07:45 dire qu'il veut partir, le faire rentrer et avoir de la personnalité,
07:51 je l'avais vu avant.
07:53 Je pense qu'il n'aura peut-être pas besoin de confort ou de réconfort.
07:58 En tout cas, ils ont gagné le match et il peut être content.
08:01 Difficile de parler des Jeux.
08:06 Je comprends l'engouement.
08:09 C'est extraordinaire.
08:12 Mais là, je suis en train de penser au Danemark,
08:16 trouver une équipe cohérente,
08:18 qui peut travailler sur quelque chose qui peut être aussi cohérent contre la Slovénie.
08:24 Nous, on est là.
08:27 Maintenant, si on parle de l'événement, c'est extraordinaire.
08:32 J'en ai parlé à la conférence de presse.
08:35 Marie-Josée Perrec, Flessel, les Barjot, j'ai grandi avec ça.
08:41 J'en oublie, pardon.
08:43 On a vu aussi des médailles olympiques en foot.
08:47 J'étais petit.
08:49 C'est quand même extraordinaire.
08:51 Ça n'arrive pas tout le temps.
08:53 Tout le monde est content, heureux.
08:55 Mais il faut se préparer pour le championnat d'Europe.
08:59 Je suis en train de penser à la séance de tout à l'heure.
09:03 Je vous ai vu avant les joueurs.
09:07 Voilà.
09:09 Voilà.
09:10 Merci.