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00:00 Et il est 8h moins le quart, la cloche va sonner dans quelques instants et ce sera parti pour l'année scolaire 2023-2024.
00:05 On en parle avec notre invitée Marie Rouarch, l'actrice de l'Académie de Bordeaux, répond à vos questions.
00:09 Bonjour Anne Bizani-Fort.
00:11 Bonjour.
00:11 Comment est-ce qu'elle se présente cette rentrée 2023 chez nous en Gironde ?
00:15 C'est une rentrée qui s'annonce bien, d'ailleurs je veux en profiter pour souhaiter une belle rentrée à tous les élèves bien sûr de l'Académie et singulièrement de Gironde
00:22 et aux professeurs qui font un travail remarquable pour cet effort d'ambition et d'émancipation pour les élèves dans un environnement protecteur. On va certainement y revenir.
00:32 Alors le petit élément peut-être imprévu c'est cette chaleur qui vient accompagner la rentrée. On y est plus habitués au mois de mai-juin.
00:38 Est-ce que les classes sont prêtes pour accueillir les élèves malgré les 35 degrés annoncés aujourd'hui ?
00:42 Nous sommes vigilants. Vous savez qu'il y a eu la pré-rentrée la semaine dernière, donc j'étais d'ailleurs à la rencontre de directrices, directeurs d'école plutôt en Dordogne, en collège et en lycée.
00:51 Bien sûr les personnels ont l'habitude quand même dans notre territoire d'avoir ces temps de chaleur forte, donc des gestes bien sûr de bon sens.
01:00 De l'eau vous l'avez dit et puis le sport par exemple, attention au moment des pics de chaleur et ce qui se passe dans la cour.
01:08 Mais je fais vraiment confiance au personnel sur les mesures. Et puis d'ailleurs aussi c'est quelque chose qui justifie bien tous les efforts de réhabilitation du bâti,
01:18 notamment énergétique, avec aussi l'appui du fonds vert qui est un fonds État que gèrent les préfets en appui aux collectivités.
01:25 Alors au-delà de cette chaleur où il y a beaucoup de dossiers sur la table dans cette rentrée scolaire comme tous les ans évidemment,
01:30 la promesse cette année c'est celle d'un enseignant devant chaque classe aujourd'hui. Promesse tenue ce matin au Géronde ?
01:35 Je suis tout à fait sereine. Je redis tous les postes qui sont pourvus dans le premier degré, les postes j'ai bien dit complets dans le second degré.
01:43 Ce que j'ai expliqué c'est que pour cette semaine il peut y avoir encore des ajustements techniques lorsqu'il manque trois heures dans un collège,
01:50 par exemple sur les lettres, ou six heures ailleurs en physique chimie. Là ce sont vraiment un travail de couche humain qui est fait avec les professeurs contractuels qui ont été recrutés.
02:00 Mais le vivier est là.
02:02 Alors les syndicats, on a reçu à votre place vendredi la co-secrétaire départementale du SNUIPP FSU, donc c'est en primaire.
02:09 En résumé, elle nous disait que c'était une promesse non tenue selon elle car même s'il y a un adulte dans chaque classe, c'est pas forcément un enseignant formé.
02:16 Et ça, ça inquiète beaucoup les parents notamment. Qu'est-ce que vous pouvez leur répondre ce matin ?
02:19 Le grand changement c'est l'anticipation. C'est-à-dire que nous avons pu procéder à des recrutements de contractuels dès le 1er juillet en réalité,
02:28 ce qui fait que les formations ont eu lieu en Gironde dans la DSDN pour le premier degré.
02:33 Pour le second degré, c'était donc avec nous l'ensemble de l'académie. C'était une semaine de formation.
02:41 Ensuite, toutes ces questions ont pu être travaillées dans l'été parce que nous avons des formations hybrides, notamment ce qu'on appelle des magistères.
02:48 Et puis, cet accueil, ces visites conseils, lorsqu'il y a des contractuels, je rappelle que c'est très peu dans le premier degré, c'est moins de 2%, c'est un peu plus d'un pour cent.
02:58 Et donc, ils sont accompagnés dès la rentrée par des conseillers pédagogiques qui viennent à leur rencontre.
03:03 On n'a pas d'inquiétude pour les parents. Ils ne débarquent pas, ils sont formés et puis ils vont être accompagnés.
03:09 Mais ces quelques jours de formation, cette semaine de formation, ça suffit pour former un ancien ingénieur, un ancien responsable marketing à tenir une classe ?
03:17 Alors justement, ils ont un bagage au niveau des connaissances, mais c'est le face-à-face devant élève, les premiers pas.
03:24 Et c'est ça qui a été travaillé avec des mises en situation réelles également.
03:28 Donc, je ne vous dis vraiment pas d'inquiétude, ceux d'autant qu'ils savent qu'ils peuvent faire appel, j'allais dire, plus s'il y avait une difficulté,
03:35 aux conseillers pédagogiques qui viennent les accompagner en classe, mais qui sont auprès d'eux pour la rentrée.
03:40 Donc, on n'a pas de surprise et on accompagne. La formation, elle va continuer, évidemment.
03:45 7h48, en France, Bleu Géronde, Anne Bizanifort, la rectrice de l'Académie de Bordeaux et de la région académique.
03:50 Novelle Aquitaine est avec nous ce matin. Et non, on vous pose aussi la question.
03:53 Est-ce qu'en tant que parents, en tant que grands-parents, vous pensez que le niveau général des écoliers, alors que ce soit collégiens, lycéens,
03:58 eh bien français, baisse ? C'est la question qu'on vous pose. Vous appelez tout de suite au 0556 19 10 10.
04:02 Vous avez des questions, vous avez des témoignages à porter. On vous attend tout de suite.
04:06 Alors évidemment, cette question du niveau des élèves, elle est prégnante.
04:09 Le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, veut un choc des savoirs à l'école pour cette année.
04:14 On va écouter à ce sujet Sandra, une maman de Bègle.
04:17 Je trouve que les méthodes d'aujourd'hui, elles ne sont pas aussi efficaces et comme on ne veut pas interférer, donc on l'espère.
04:21 Mais c'est vrai qu'il y a de nouvelles méthodes. Et je trouve que c'est plus long et ce n'est pas aussi fluide.
04:26 Et nous, on ne peut pas forcément aider parce qu'on ne comprend pas forcément le principe sur l'écriture, sur la façon d'évoluer,
04:31 parce que pour eux, ça doit être acquis en grande section.
04:33 Si la maîtresse de grande section, elle est en retard, au final, ceux qui ne l'ont pas fait, ils arrivent au CP et ils n'ont pas tous le même niveau.
04:39 C'est une maman qui est un petit peu inquiète de ne pas pouvoir accompagner toujours son enfant et d'avoir peur qu'il ne soit pas au niveau,
04:45 que le niveau baisse. Est-ce qu'aujourd'hui, le niveau des petits gendarmes baisse à Nuits-à-Nuits Fort ?
04:49 Alors d'abord, je salue la maman qui s'intéresse à ce sujet parce que la co-éducation, c'est un point très important.
04:54 Et donc l'accueil des parents, l'explication est très important.
04:58 Et notamment, au-delà de la réunion de rentrée, il y a un rendez-vous que je signale aux parents.
05:03 C'est le moment où il y aura la restitution des évaluations nationales de CP et cette année, ce qui est nouveau, de CM1 aux parents.
05:10 Donc il y a un temps d'échange où on peut vraiment comprendre où en est l'enfant.
05:14 Ça, c'est une première chose. Donc cet effort d'élévation générale du niveau, on creuse le sillon si vous voulez.
05:19 Mais chaque année, il y a des choses supplémentaires.
05:21 Alors ce qui est dans le sillon que nous creusons, ce sont le plan math, le plan français et l'accompagnement pédagogique des professeurs qui exercent en classe dédoublée.
05:30 Nous sommes presque à 100% de classe dédoublée, donc 12 élèves en éducation prioritaire, grandes sections CP et CE1.
05:37 Donc c'est vraiment toujours aller regarder les compétences.
05:41 Alors je vous donne des exemples précis. Effectivement, en grande section, ça va être reconnaître les syllabes, le son qu'elles émettent,
05:48 ce qui va préparer les élèves à la lecture en CP.
05:52 Donc tout ça, ça s'explique aux parents. Il y a des rendez-vous et j'appelle vraiment ces rendez-vous au moment de la restitution sur les évaluations nationales.
06:00 Élever, émanciper aussi, c'est donner confiance aux enfants.
06:04 C'est travailler aussi sur l'accompagnement personnalisé et cette année, il y a cette nouvelle nouveauté qui est la nouvelle 6e,
06:12 où grâce au travail de coopération entre le CM1, CM2, les écoles qui sont dans un secteur de collège et le collège en 6e,
06:22 et bien chaque enfant va pouvoir avoir des moments de soutien ou d'approfondissement en français et en mathématiques,
06:31 mais spécifiquement sur des compétences qui peuvent être échouées.
06:34 Il ne faut pas laisser un élève en difficulté à l'entrée de 6e, au contraire pour approfondir pour des élèves qui ne sont pas du tout en difficulté.
06:43 On vise aussi l'excellence.
06:44 - Oui mais si on met quand même l'accent sur ces savoirs fondamentaux, la lecture, les maths, c'est qu'on a quand même une forme d'inquiétude sur l'évolution de ces enfants, non ?
06:50 - Alors en fait, ce qui se passe, c'est qu'on suit, vous savez, les grandes études internationales,
06:55 et donc il est toujours dit, PISA par exemple, que la France est en dessous de l'attendue dans les pays de l'OCDE.
07:01 En réalité, si après on regarde année par année, et singulièrement en Gironde ou dans l'académie,
07:07 nous voyons des résultats intéressants avec tout le travail que nous menons, notamment avec le plan maths, le plan français, les classes dédoublées,
07:14 qui visent vraiment cette élévation générale du niveau, et bien nous voyons que nous réduisons l'écart entre les résultats des élèves qui sont en éducation prioritaire et ceux qui ne le sont pas.
07:24 Donc je suis confiante, je pense que nous sommes en train de renverser en fait cette tendance, mais il faut plusieurs années évidemment pour le démontrer.
07:32 - Il est 7h52 sur France Bleu Gironde. Alors vous, en tant que parent, est-ce que vous pensez justement que ce niveau général des écoliers et des collégiens lycéens baisse ?
07:38 Est-ce que vous avez un avis à donner ? Vous pouvez aussi poser votre question à notre invitée, vous l'entendez, Anne Bizanifort, c'est la rectrice de l'Académie de Bordeaux et de la région Académie Nouvelle-Aquitaine.
07:47 Vous posez votre question au 0556 19 10 10.
07:50 - Si on se penche un petit peu sur le cas des lycées, Anne Bizanifort, le nouveau ministre de l'Éducation Nationale, on disait, Gabriel Attal, détricote un peu la réforme de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer,
08:00 rétablit les épreuves de spécialité du bac en juin cette année, non plus en mars. Est-ce que c'est plus cohérent comme système ?
08:07 - Alors ce qui est certain, c'est que cette annonce a été très favorablement accueillie par les chefs d'établissement, par les organisations syndicales,
08:16 et puis je m'en suis aperçue en allant à la rencontre de l'encadrement pédagogique et dans les réunions de pré-rentrée.
08:22 Il n'y a pas de détricotage au sens où les enseignements de spécialité, leur organisation, le sens pour la poursuite dans l'enseignement supérieur,
08:31 aller approfondir ce qui vous fait envie et maintenu.
08:36 Donc c'est une question d'organisation, de temps pour aller au bout du programme et je crois aussi de cet échange que nous avions régulièrement avec les élèves,
08:48 puisque nous sommes très en contact avec les élus, les lycéens qui sont élus au mois d'octobre, les représentants, à savoir le stress qu'ils manifestaient.
08:56 Donc nous allons maintenant travailler à la mise en œuvre pratique et bien sûr il y aura des discussions,
09:04 mais là pour l'instant ça va se passer au niveau national, entre le ministère de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la recherche,
09:11 pour adapter les choses avec Parcoursup, pour qu'on soit toujours dans cette ambition d'une orientation choisie,
09:19 transparence évidemment des informations par rapport à cette poursuite d'études, et puis en même temps organisation.
09:27 Je rappelle que pour les élèves, on est pour le bac à 40% de notes qui est dans le contrôle continu depuis la première.
09:34 Une dernière question, elle nous a mis fort pour parler des enseignants cette fois.
09:37 Le sujet sensible de cette rentrée c'est le pacte enseignant, cette possibilité de souscrire des missions supplémentaires,
09:43 moyennant rémunération pour les enseignants.
09:45 Est-ce que vous savez si de nombreux enseignants girondins ont l'intention d'y souscrire ?
09:50 Alors d'abord je rends hommage au travail des enseignants et au-delà de la rémunération qui augmente,
09:56 vous le savez pour tous les professeurs de France sur la fiche de paie de septembre,
10:01 je le rappelle c'est conséquent, au moins 125 euros net par mois en plus,
10:07 en allant même plus pour les plus jeunes, et des promotions accélérées pour les plus anciens.
10:13 Et bien le pacte c'est effectivement une rémunération complémentaire qui reconnaît une mobilisation finalement des professeurs
10:21 autour de ces objectifs d'ambition, d'élévation du niveau et d'émancipation.
10:26 Et cela se travaille soit depuis le mois de juin dans certains établissements,
10:31 soit maintenant puisque les textes sont parus cet été.
10:34 C'est un projet en fait d'abord collectif d'établissement sur la continuité éducative et pédagogique.
10:40 Donc ça rentre dans les objectifs finalement de chacun et ça va reconnaître des missions qui pour partie sont déjà réalisées.
10:47 Si je prends devoirs faits par exemple, si je prends le remplacement de courte durée,
10:51 en fait l'heure sera mieux rémunérée. Donc il faut aussi le présenter comme cela.
10:55 Et je pense que ça nécessite effectivement du travail courant septembre
11:00 avec le chef d'établissement en conseil pédagogique avec les enseignants.
11:04 Merci beaucoup Anne-Bizane Niffort, actrice de l'Académie de Bordeaux d'avoir été avec nous en direct en ce jour de rentrée.
11:09 Bonne journée à vous.
11:09 Bonne journée, bonne rentrée à tous.
11:11 Merci de retrouver l'intégralité de cette interview en vidéo également sur notre site francebleu.fr

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