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On n'est pas couché : Françoise Hardy tacle le "sadique" Aymeric Caron
Transcription
00:00 son attitude calme, souriante, patiente et là vous parlez de Maud Fontenoy.
00:04 Ah zut, si on s'est, si on s'est c'était moi.
00:06 Ah non, non, non, Maud Fontenoy qui était ce jour-là sur notre plateau, c'est tout tu...
00:10 Ah non mais attendez, je proteste contre l'arrêt sur image qui a été fait là.
00:13 C'est quoi ça ? Qui s'est chargé de cet arrêt sur image ?
00:16 Ah bah là on se voit quand même, très, très à bon bilan.
00:18 Ouais mais avec un arrêt sur image comme celui-ci évidemment, ça c'est le pouvoir de l'image, vous voyez, ça s'appelle de la manipulation.
00:23 Donc on parle, Françoise parle de Maud Fontenoy, l'invité ce jour-là, son attitude calme, souriante, patiente, forcelle admiration et l'adhésion
00:32 lors d'une altercation télévisée entre elle et un journaliste, devinez qui, détenteur de la vérité lui aussi,
00:39 qui agresse d'autant plus durement ses interlocuteurs qu'ils ne sont pas de gauche comme lui.
00:44 Adepte par ailleurs du régime végétarien, ce chroniqueur donne l'impression que c'est le seul qui vaille non seulement pour la santé
00:51 mais pour l'avenir de la planète et qu'il l'imposerait au monde entier si c'était en son pouvoir.
00:56 Les réacs, ce sont les autres. Lui est le progressiste qui voit beaucoup plus loin et beaucoup plus intelligent qu'eux.
01:03 L'autosatisfaction qui allume son regard à la fin de ces charges télévisées, quand il croit avoir définitivement acculé une victime parfois plus subtile
01:11 qu'il ne l'imagine, évoque la jouissance sadique ressentie par certains à tuer avec des mots.
01:17 Malheureusement, toutes ces victimes n'ont pas la hauteur de vue ni la solidité relative de la sensible maude fontenoir.
01:25 Et il a beau se conforter dans l'illusion qu'il est un vrai gentil, ce qu'il est peut-être en dehors des plateaux.
01:31 Les plus faibles, les plus faciles à abattre des invités peuvent très mal se remettre d'une mise en pièce humiliante
01:39 qui ruine le projet qu'ils étaient venus défendre quand elles ne savent pas pour longtemps le minimum de confiance en soi nécessaire pour relever la tête.
01:47 Aussi brillant qu'intelligent, notre redoutable chroniqueur...
01:51 Non mais il y a deux mots sympas.
01:53 Brillant, intelligent.
01:54 ...ne réalise pourtant pas comme son manque d'empathie lors de ces estocades mortels le déconsidère.
02:01 Lui valant de la part de nombreux téléspectateurs le rejet viscéral, on y revient un peu, de sa personne,
02:07 quel que soit le bien fondé d'une partie de ses jugements.
02:12 Mais n'a-t-il pas beaucoup d'excuses, puisque c'est ce que la production lui demande, ce pour quoi elle le rétribue,
02:18 et qu'il faut bien gagner sa vie, n'est-ce pas ?
02:21 [Rires et applaudissements]
02:27 Je réponds tout de suite.
02:28 Attendez, on peut quand même d'abord dire que c'est bien écrit, votre bouquin est bien écrit, Françoise.
02:33 On sait qu'elle écrit bien.
02:34 Ah oui, elle écrit bien.
02:35 Ah, voyez, il est gentil.
02:36 Peut-être bien, mais en tout cas difficilement.
02:39 Vous voulez que je réponde ?
02:40 Ah bon, rapidement.
02:41 D'abord, j'ai beaucoup aimé votre livre.
02:42 [Rires]
02:43 Merci.
02:44 [Rires]
02:46 Maintenant, tout le monde va faire une page sur lui.
02:48 [Rires]
02:49 Non, bah non, en plus, il n'y aura plus grand-chose à raconter.
02:50 Non, j'ai beaucoup aimé, justement, j'ai aimé parce que vous vous lâchez, vous dites exactement ce que vous pensez,
02:55 sans tabou, sur tous les sujets, que ce soit effectivement des sujets très intimes, des sujets politiques,
03:01 des sujets spirituels, c'est un peu une auberge espagnole.
03:04 Mais j'ai aimé cette envie, vous avez vu, de tout bousculer en n'ayant absolument pas peur de faire mal à votre image.
03:11 En vous disant, finalement, j'en ai rien à cirer de ce qu'on va penser de moi.
03:14 Je dis extrêmement sincèrement ce que je pense.
03:16 Et c'est la raison pour laquelle j'ai même lu avec plaisir ce que vous écrivez sur moi,
03:19 même si je ne partage pas complètement, évidemment, cette critique.
03:23 [Rires]
03:24 Vous avez raison, Emericka.
03:25 Elle écrit au tout début de son livre, Françoise, et là, on comprendra mieux pourquoi, effectivement,
03:29 elle a décidé d'écrire ainsi, "Maintenant que j'ai atteint cet âge dit, respectable, vénérable ou avancé,
03:35 je découvre à mon tour l'épreuve du vieillissement.
03:38 C'est une telle dévastation à tous les niveaux que si la conscience en existait,
03:41 quand cet ultime passage obligé semble encore loin, personne ne souhaiterait mourir le plus tard possible."
03:46 Mais cet âge vous permet de tout dire, aujourd'hui.

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