Algérie : Crise au Niger les six axes de la médiation algérienne
Sonatrach réalise 10 nouvelles découvertes d’hydrocarbures
Interdiction de l’abaya : la France perdue dans sa lutte contre l’islamisme
L’Algérie a réaffirmé ce mardi 29 août sa position sur la crise au Niger, qui est basée sur le double refus de l’intervention étrangère et du coup d’État qui a évincé le président élu Mohamed Bazoum du pouvoir le 26 juillet dernier.
Le ni-ni de l’Algérie a été réitéré ce mardi par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf en conférence de presse à Alger.
Crise au Niger : le ni-ni de l’Algérie
« La principale caractéristique de la position algérienne sur la crise au Niger est qu’elle combine, de manière sage et sobre, le rejet de deux choses : le rejet du changement anticonstitutionnel et le refus du recours à la force pour faire face à la crise qui en résulte ».
L’Algérie se place ainsi en médiateur entre les partisans de l’utilisation de la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et les putschistes qui refusent le retour de Mohamed Bazoum en proposant une période de transition de trois ans.
« Nous avons la ferme conviction qu’un compromis ne peut être atteint qu’en travaillant à créer les conditions nécessaires pour engager une voie politique de sortie de crise conformément à ce qui est dicté par l’intérêt suprême du Niger et de son peuple frère, ainsi que comme les intérêts de tous les pays et peuples de la région », a soutenu Ahmed Attaf.
L’Algérie renvoie ainsi dos à dos les putschistes et les partisans de l’intervention étrangère notamment la Cédéao qui menace d’intervenir militairement pour réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions.
La France qui soutient la Cédéao reste inflexible et refuse de reconnaître les putschistes tout en réclamant le retour du président Bazoum.
Avec sa position de ni pour le coup d’État, ni pour l’intervention étrangère, l’Algérie a entamé la fin de la semaine passée une médiation pour trouver une solution politique à la crise au Niger.
Alors que la tension était à son apogée et la guerre imminente après la décision de la Cédéao de passer à l’acte, Ahmed Attaf a entamé le 23 août dernier une visite dans trois pays de la Cedeao (Nigéria, Ghana et Bénin) et le secrétaire général de son ministère Lounes Magramane s’est rendu à Niamey dans le cadre de la même mission.
L’objectif de ces déplacements était d’ « apaiser » la situation et « encourager les différentes parties à se rassembler autour de l’option politique comme la meilleure solution pour sortir de la crise et conjurer ses dangers sur le Niger et la région », a expliqué Ahmed Attaf.
Le chef de la diplomatie algérienne a ensuite énuméré les différentes actions menées par l’Algérie pour trouver une solution politique à la crise au Niger, notamment sa rencontre à Washington avec son homologue américain Antony Blinken ainsi que
Interdiction de l’abaya : la France perdue dans sa lutte contre l’islamisme
L’Algérie a réaffirmé ce mardi 29 août sa position sur la crise au Niger, qui est basée sur le double refus de l’intervention étrangère et du coup d’État qui a évincé le président élu Mohamed Bazoum du pouvoir le 26 juillet dernier.
Le ni-ni de l’Algérie a été réitéré ce mardi par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf en conférence de presse à Alger.
Crise au Niger : le ni-ni de l’Algérie
« La principale caractéristique de la position algérienne sur la crise au Niger est qu’elle combine, de manière sage et sobre, le rejet de deux choses : le rejet du changement anticonstitutionnel et le refus du recours à la force pour faire face à la crise qui en résulte ».
L’Algérie se place ainsi en médiateur entre les partisans de l’utilisation de la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et les putschistes qui refusent le retour de Mohamed Bazoum en proposant une période de transition de trois ans.
« Nous avons la ferme conviction qu’un compromis ne peut être atteint qu’en travaillant à créer les conditions nécessaires pour engager une voie politique de sortie de crise conformément à ce qui est dicté par l’intérêt suprême du Niger et de son peuple frère, ainsi que comme les intérêts de tous les pays et peuples de la région », a soutenu Ahmed Attaf.
L’Algérie renvoie ainsi dos à dos les putschistes et les partisans de l’intervention étrangère notamment la Cédéao qui menace d’intervenir militairement pour réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions.
La France qui soutient la Cédéao reste inflexible et refuse de reconnaître les putschistes tout en réclamant le retour du président Bazoum.
Avec sa position de ni pour le coup d’État, ni pour l’intervention étrangère, l’Algérie a entamé la fin de la semaine passée une médiation pour trouver une solution politique à la crise au Niger.
Alors que la tension était à son apogée et la guerre imminente après la décision de la Cédéao de passer à l’acte, Ahmed Attaf a entamé le 23 août dernier une visite dans trois pays de la Cedeao (Nigéria, Ghana et Bénin) et le secrétaire général de son ministère Lounes Magramane s’est rendu à Niamey dans le cadre de la même mission.
L’objectif de ces déplacements était d’ « apaiser » la situation et « encourager les différentes parties à se rassembler autour de l’option politique comme la meilleure solution pour sortir de la crise et conjurer ses dangers sur le Niger et la région », a expliqué Ahmed Attaf.
Le chef de la diplomatie algérienne a ensuite énuméré les différentes actions menées par l’Algérie pour trouver une solution politique à la crise au Niger, notamment sa rencontre à Washington avec son homologue américain Antony Blinken ainsi que
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00:00 Intervenant ce mardi sur les ondes de la radio chenin, le directeur du département
00:08 exploration du groupe public Sonatrach, M. Rabia Badji a annoncé 10 nouvelles découvertes
00:14 de gaz et de pétrole au cours des 06 premiers mois de l'année en cours.
00:17 Selon le même responsable, la majorité de ces nouvelles découvertes sont situées à
00:23 proximité de sites déjà exploités, ce qui va permettre une exploitation et une entrée
00:27 en production rapide, Sonatrach a entamé la phase d'évaluation de la productivité
00:31 de ces nouveaux sites.
00:32 Les résultats seront annoncés avant la fin de l'année, a-t-il expliqué.
00:37 Baisse du coût de la production
00:40 Poursuivant son intervention, le même responsable a assuré que le groupe Sonatrach dispose
00:46 d'une grande efficacité en matière de production, puisque le coût de production
00:50 d'un baril de pétrole est estimé à moins d'un dollar, contrairement à d'autres
00:54 pays où la moyenne du coût de production avoisine les 08 dollars.
00:57 Concernant le programme d'exploration, M.
01:01 Badji a assuré que Sonatrach a prévu pour cette année la réalisation de 45 puits via
01:06 la technologie 3D au cours de l'année 2023.
01:09 « Actuellement nous avons réalisé 23 puits, le reste du programme sera achevé avant la
01:14 fin de l'année », a-t-il encore ajouté.
01:16 En plus de ce programme d'exploration, le même responsable a annoncé la réalisation
01:21 prochaine d'un centre de traitement et d'analyse des données.
01:24 « Ce centre va permettre à Sonatrach d'accélérer le processus de traitement et d'analyse
01:29 des informations issues du processus d'exploration via la technologie 3D », a-t-il expliqué.
01:34 « J'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter d'abaya à l'école », a déclaré
01:41 le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, ce dimanche 27 août.
01:46 Une simple déclaration symbolisant un rappel que la France ne lâche pas son combat contre
01:51 l'islamisme.
01:52 Un geste qui apparaît comme une décision politique forte aux yeux du gouvernement.
01:56 Symbolique certes, mais promet-t-elle une efficacité dans ce combat qui est central
02:02 en France ?
02:03 Mise à jour superficielle du combat français contre l'islamisation.
02:07 La laïcité, notamment dans les lieux de l'éducation, est un sujet avec lequel on
02:12 ne plaisante pas en France.
02:14 Après une interdiction claire des signes religieux dans les établissements publics
02:18 de l'éducation nationale, concrétisée par la loi du 15 mars 2004, la France allonge
02:23 la liste désormais des habits qui vont à l'encontre de cette mesure.
02:27 Cette loi interdit, dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port
02:32 de signes ou tenues par lesquelles les élèves manifestent ostensiblement une appartenance
02:36 religieuse.
02:37 Un texte qui peut apparaître flou, puisque c'est au législateur de décider quel signe
02:42 est considéré comme religieux et/ou ostensible.
02:45 C'est pourquoi une circulaire est venue compléter ce texte pour préciser concrètement
02:50 quels effets étaient perçus comme une menace aux devoirs de laïcité.
02:53 La France s'était jusqu'alors focalisée sur « le voile islamique ». Elle vient
02:58 d'ajouter la baïa à la liste.
03:00 Cette robe longue couvrant la tête et de manière large le corps des femmes, venue
03:05 d'une tradition moyen-orientale, est pour Gabriel Attal un geste religieux, visant à
03:10 tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque que doit constituer
03:13 l'école.
03:14 Le ministre de l'Éducation nationale voit à travers cette tenue vestimentaire une véritable
03:19 attaque de la République française.
03:21 Une recette déjà testée avec l'interdiction du port du voile, chez les élèves, les professeurs
03:27 ou plus récemment chez les mamans accompagnatrices durant les sorties scolaires.
03:31 Cette démarche répétée et recyclée a-t-elle des effets mesurables ? Pas vraiment, puisqu'il
03:37 s'agit d'une lutte idéologique dont les effets sont abstraits et éventuellement visibles
03:41 sur le long terme.
03:42 Interdire un vêtement en estimant qu'il symbolise une forme de prosélytisme est un
03:47 affaiblissement de la République française au nom de la laïcité qui n'est pas, selon
03:51 Gabriel Attal, une « contrainte », mais une liberté, une liberté de forger son opinion
03:56 et de s'émanciper par l'école.
03:59 Ce positionnement laisse davantage penser à un dédouanement des autorités françaises
04:03 plutôt qu'à une politique d'ouverture permettant à n'importe quel citoyen français
04:07 d'exister librement.
04:08 La laïcité, seule arme présentée par la France.
04:13 Comme toujours, la France se concentre sur une défense sans faille de la laïcité pour
04:17 réaffirmer sa volonté de neutraliser les influences religieuses.
04:21 L'AFP a pris connaissance d'une note interne des services de l'État estimant que des
04:26 actes antilaïcs ont augmenté de 120% entre l'année scolaire 2021/2022 et 2022/2023.
04:33 Dans ces chiffres, c'est le port de signes et tenues clairement religieuses qui est constamment
04:38 relevé.
04:39 Ces signes seraient de plus en plus présents dans les écoles, la note fait mention d'une
04:44 hausse de 150% tout au long de la précédente année scolaire.
04:47 Le gouvernement français semble utiliser ces chiffres comme baromètre de l'islamisation
04:53 dans le pays.
04:54 D'autant plus depuis 2020 et l'assassinat de Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie
04:59 tué aux abords de son collège par le père d'une élève après avoir montré des caricatures
05:04 du prophète.
05:05 Des statistiques qui orientent ces deux dernières années la politique de lutte contre la montée
05:09 de l'islamisme dans les écoles en France.
05:12 L'ancien ministre de l'Éducation nationale P.A.
05:15 Pendié s'était déjà saisi du dossier, en évoquant ce problème récurrent de tenue
05:19 chez les jeunes filles et donc d'actes contraires à la laïcité.
05:22 P.A.
05:23 Pendié n'avait pas mis de mesures officielles en place, mais il avait appelé à la vigilance
05:27 des chefs d'établissement dans les écoles, collèges et lycées.
05:30 Ce n'est pas pour rien que cette annonce concernant la baïa a été faite par Gabriel
05:35 Attal, quelques jours avant la rentrée scolaire.
05:38 Sur la forme, la France tient à rappeler constamment les règles, mais rien n'est
05:43 proposé pour comprendre la présence croissante de signes religieux de ce type et aucune pédagogie
05:48 n'est accompagnée de ces interdictions de tenue.
05:50 La laïcité est présentée comme une règle absolue, quitte à ce qu'elle se transforme
05:55 en « police du vêtement », comme l'ont évoqué plusieurs personnalités de gauche
05:59 et d'extrême-gauche.
06:00 Elles y voient seulement un coup d'épée dans l'eau dans la lutte contre l'islamisme
06:04 et la radicalisation et surtout une énième excuse pour stigmatiser les jeunes musulmanes.
06:08 Enflammer de nouveau les débats anti-islam Pour le moment, le seul résultat à assurer
06:15 et palpable est de relancer le débat public sur la présence visible de la religion musulmane
06:19 dans l'espace public en France.
06:22 Des limites à imposer pour que la question religieuse, et surtout, musulmane, ne trouve
06:27 pas de légitimité dans l'espace public et donc par extension la faire faussement
06:31 disparaître.
06:32 L'écologiste et ex-ministre Cécile Duflo, désormais directrice de l'ONG Oxfam s'est
06:38 saisie du débat pour démontrer la superficialité d'une telle mesure.
06:41 Surtout pour pointer du doigt ce détournement de l'attention sur un simple bout de tissu
06:46 au lieu de remettre en question en profondeur la politique française à l'égard des
06:50 libertés religieuses.
06:51 Avec ce tweet où elle a fait passer une robe d'une marque de luxe pour une abaya, elle
06:56 teste les effets de telle mesure sur la société française.
06:59 On découvre que son simple tweet déclenche une vague de haine immédiate.
07:04 Preuve que ce n'est pas vraiment cet habit religieux qui pose problème, mais les interprétations
07:09 qui en sont faites.
07:10 D'ailleurs, le Conseil français du culte musulman, CFCM, est venu rappeler que l'abaya
07:17 n'était pas considéré comme un habit religieux.
07:19 Aucun texte référentiel sur l'islam n'évoque une quelconque abaya, a réitéré le CFCM
07:25 pour séparer cette pratique de l'islam pratiquée par les musulmans de France.
07:29 A l'inverse, cette mesure a permis de rassurer la droite et l'extrême droite française,
07:35 qui, pour une fois, salue la décision gouvernementale.
07:38 Nous avions réclamé à plusieurs reprises l'interdiction des abayas dans nos écoles.
07:43 « Je salue la décision du ministre de l'Éducation nationale qui nous donne raison », publie
07:48 Éric Ciotti, président des Républicains, sur X.
07:52 L'interdiction des abayas est un premier bon pas si elle est appliquée.
07:56 « Avec les @parents vigiles nous réclamons cette interdiction depuis plusieurs mois et
08:01 allons même plus loin en proposant la généralisation du port de l'uniforme pour éviter toute
08:05 provocation islamique à l'école », estime de son côté Éric Zemmour.
08:10 Ses réactions laissent entendre que cette proposition déjà faite par la droite et
08:14 l'extrême droite a été rendue légitime par le gouvernement.
08:17 Mais surtout, en donnant raison à l'extrême droite, cela laisse penser que le seul port
08:23 de l'abaya ou autre signe religieux relié à l'islam est l'unique problème de la
08:26 société française.
08:27 L'Algérie a réaffirmé ce mardi 29 août sa position sur la crise au Niger, qui est
08:35 basée sur le double refus de l'intervention étrangère et du coup d'État qui a évincé
08:39 le président élu Mohamed Basoum du pouvoir le 26 juillet dernier.
08:42 Le nini de l'Algérie a été réitéré ce mardi par le ministre des Affaires étrangères
08:48 Ahmed Attaf en conférence de presse à Alger.
08:51 La principale caractéristique de la position algérienne sur la crise au Niger est qu'elle
08:56 combine, de manière sage et sobre, le rejet de deux choses, le rejet du changement anticonstitutionnel
09:01 et le refus du recours à la force pour faire face à la crise qui en résulte.
09:05 L'Algérie se place ainsi en médiateur entre les partisans de l'utilisation de la force
09:10 pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger et les putschistes qui refusent le retour
09:14 de Mohamed Basoum en proposant une période de transition de trois ans.
09:18 Nous avons la ferme conviction qu'un compromis ne peut être atteint qu'en travaillant à
09:22 créer les conditions nécessaires pour engager une voie politique de sortie de crise conformément
09:27 à ce qui est dicté par l'intérêt suprême du Niger et de son peuple frère, ainsi que
09:31 comme les intérêts de tous les pays et peuples de la région, a soutenu Ahmed Attaf.
09:36 L'Algérie renvoie ainsi dos à dos les putschistes et les partisans de l'intervention étrangère
09:41 notamment la CEDEAO qui menace d'intervenir militairement pour réinstaller le président
09:45 Basoum dans ses fonctions.
09:46 La France qui soutient la CEDEAO reste inflexible et refuse de reconnaître les putschistes
09:51 tout en réclamant le retour du président Basoum.
09:54 Avec sa position de « ni pour le coup d'État, ni pour l'intervention étrangère », l'Algérie
10:00 a entamé la fin de la semaine passée une médiation pour trouver une solution politique
10:04 à la crise au Niger.
10:06 Alors que la tension était à son apogée et la guerre imminente après la décision
10:10 de la CEDEAO de passer à l'acte, Ahmed Attaf a entamé le 23 août dernier une visite dans
10:14 trois pays de la CEDEAO, Nigeria, Ghana et Bénin, et le secrétaire général de son
10:19 ministère Lounes Maghramane s'est rendu à Niamey dans le cadre de la même mission.
10:23 L'objectif de ces déplacements est aider, apaiser, la situation et encourager les différentes
10:29 parties à se rassembler autour de l'option politique comme la meilleure solution pour
10:33 sortir de la crise et conjurer ses dangers sur le Niger et la région, a expliqué Ahmed
10:38 Attaf.
10:39 Le chef de la diplomatie algérienne a ensuite énuméré les différentes actions menées
10:43 par l'Algérie pour trouver une solution politique à la crise au Niger, notamment
10:47 sa rencontre à Washington avec son homologue américain Anthony Blinken ainsi que ses entretiens
10:52 avec les ministres italiens et canadiens des affaires étrangères.
10:55 Ahmed Attaf a cité aussi l'entretien téléphonique entre le président Abdelmajid Tebboune et
11:01 son homologue du Bénin et les contacts que le chef de l'État a eus avec son homologue
11:05 du Nigeria ainsi que ceux établis par l'ambassadeur d'Algérie à Niamey avec des responsables
11:09 nigériens dont des putschistes.
11:11 Ahmed Attaf a expliqué l'opposition ferme de l'Algérie à l'utilisation de la force
11:16 pour résoudre la crise au Niger par deux raisons.
11:18 La première est liée aux « répercussions dangereuses, désastreuses et certaines qu'aura
11:24 toute intervention militaire sur le Niger et l'ensemble de la région ». Ahmed Attaf
11:29 a cité l'augmentation des flux migratoires, la hausse de l'activité terroriste et du
11:33 crime organisé.
11:34 La seconde est que « l'utilisation de la force n'a aucune chance de réaliser les
11:39 objectifs souhaités ». Comme preuve de l'inefficacité des interventions militaires étrangères,
11:44 Ahmed Attaf a cité les désastres libyens, syriens, somaliens et irakiens.
11:49 Méthodique, Ahmed Attaf a révélé que l'Algérie n'était pas seule à soutenir une solution
11:54 politique au Niger.
11:56 Un consensus autour de cette solution c'est « construire des pays amis au sein de la
12:01 CDAO et en dehors du continent africain », selon Ahmed Attaf.
12:05 Après avoir dressé un tableau de la situation et alerté sur les risques de l'intervention
12:10 étrangère au Niger, le ministre Ahmed Attaf a dévoilé les six axes de la médiation
12:14 algérienne pour trouver une solution politique à la crise qui menace ce pays frontalier
12:18 de l'Algérie.
12:19 Le premier est la consolidation du principe de l'illégalité des changements anticonstitutionnels,
12:25 le deuxième est de fixer un délai de six mois pour parvenir à une solution politique
12:29 garantissant le retour au système constitutionnel et démocratique au Niger à travers la reprise
12:33 de l'action politique dans le cadre de l'État de droit.
12:36 Le troisième axe de la médiation algérienne au Niger est lié au « arrangement politique
12:41 de sortie de crise ». L'objectif de ce processus est de formuler des arrangements
12:46 politiques avec la participation et l'approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion,
12:51 à condition que la durée de ces arrangements n'excède pas six mois, et qu'ils soient
12:55 sous la supervision d'une autorité civile exercée par une figure consensuelle et acceptée
12:59 par toutes les couches de la classe politique au Niger pour déboucher sur le rétablissement
13:03 de l'ordre constitutionnel dans le pays, a détaillé Ahmed Attaf.
13:07 Le quatrième axe de cette médiation concerne les garanties.
13:11 « L'approche politique proposée par l'Algérie dépendra des garanties adéquates à toutes
13:16 les parties pour assurer la durabilité de la solution politique et son acceptation par
13:20 tous les acteurs de la crise et du processus de son règlement », a-t-il dit.
13:24 Le cinquième axe de la médiation algérienne est l'approche participative.
13:29 Afin de contrôler ces arrangements politiques, l'Algérie engagera des contacts et des
13:34 consultations intensives avec toutes les parties concernées qui peuvent contribuer et aider
13:38 à la résolution politique de la crise ou soutenir les efforts visant à y parvenir,
13:43 a détaillé Ahmed Attaf.
13:45 Cette approche se fera dans trois directions, en interne, avec toutes les parties concernées
13:50 et actives au Niger, au niveau régional, avec les pays voisins et les États membres
13:54 de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, notamment le Nigeria
13:59 en tant que président actuel du groupe, et au niveau international, avec des pays prêts
14:03 à soutenir les efforts visant à trouver une sortie pacifique à la crise, a égrené
14:07 Ahmed Attaf.
14:08 Le sixième et dernier axe est l'organisation d'une conférence internationale sur le développement
14:14 au Sahel.
14:15 L'Algérie s'efforcera d'organiser une conférence internationale sur le développement
14:20 au Sahel dans le but d'encourager l'approche développement et de mobiliser les fonds nécessaires
14:24 à la mise en œuvre des programmes de développement dans cette région qui a cruellement besoin
14:28 d'infrastructures sociales et économiques pour assurer la stabilité et la sécurité
14:32 de manière durable, a expliqué Ahmed Attaf.