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Pourquoi les grandes entreprises africaines rechignent-elles à se lancer dans le capital-risque ? Comment changer la donne ? Quel doit être le rôle des start-up dans ce changement de paradigme ? La responsable Afrique de l’investisseur californien 500 Global, Mareme Dieng, répond aux questions de Jeune Afrique.

Pour en savoir plus : https://www.jeuneafrique.com/1289984/economie-entreprises/avec-mareme-dieng-linvestisseur-californien-500-global-voit-plus-grand-en-afrique/
Transcription
00:00 Je pense qu'il y a trois raisons aujourd'hui qui font qu'on ne voit pas encore assez de
00:15 CBC, vraiment de CBC qui sont vraiment directement involved dans les startups.
00:21 La première, c'est vraiment que c'est nouveau.
00:24 L'idée que les corporate soient incluses dans le développement d'innovation aussi
00:28 early, je pense que c'est un concept très nouveau aujourd'hui sur le continent.
00:32 Le deuxième est vraiment une question de risque.
00:35 Je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'on reconnaisse que c'est encore à cette classe
00:38 assez risqué.
00:39 Donc aujourd'hui, les corporate n'ont pas toujours la possibilité de prendre un risque
00:45 aussi fort, aussi early, même si les upside sont importants.
00:49 Et troisièmement, je pense qu'il y a encore un enjeu pour les corporate de comprendre
00:54 l'impact de l'innovation dans leurs enjeux de diversification business et dans leur survie.
01:00 Dans ce nation marketing, ils ont vraiment trois outils.
01:06 Le premier, c'est d'avoir des équipes internes qui vont faire de l'investissement
01:11 direct dans des entreprises et dans des secteurs qui sont stratégiques pour eux et dans lesquels
01:16 ils ont des enjeux de diversification.
01:18 Le deuxième outil, c'est vraiment d'avoir un aspect « fund of fund ». Ça veut dire
01:24 créer des outils en interne qui vont leur permettre d'investir dans d'autres fonds,
01:28 surtout pour les corporate qui n'ont pas la possibilité de créer ces équipes en
01:32 interne pour faire du direct.
01:33 Et le troisième outil, c'est vraiment de créer des ponts et des bridges de collaboration
01:40 avec les start-up dès le début.
01:42 Les collaborations avec les start-up, ce n'est pas forcément simplement de dire
01:45 « Ok, on va collaborer, on va vous offrir un espace de travail et on va vous mettre
01:51 dans un petit hub interne.
01:52 » C'est vraiment de mettre à disposition de ces start-up, surtout des start-up qui
01:56 sont stratégiques, leur technologie, de mettre à leur disposition leurs ressources
02:00 internes, de mettre à leur disposition leurs APIs, de mettre à disposition des vraies
02:04 ressources techniques et humaines qui vont permettre vraiment à ces start-up de faire
02:10 un leapfrog en termes d'avancement et surtout qui vont permettre à ces start-up de créer
02:16 des relations de confiance avec ces corporate qui vont leur permettre par la suite vraiment
02:21 d'explorer des collaborations beaucoup plus concrètes et à un scale beaucoup plus grand.
02:27 Et c'est important de rappeler que cet état d'esprit de confiance, c'est important
02:32 à créer.
02:33 Il y a une éducation aussi qu'on a besoin de faire chez les start-up pour qu'ils comprennent
02:43 que les corporate seront leurs clients.
02:46 Et c'est important d'inculquer ça dès le début parce qu'aujourd'hui, on a besoin
02:51 d'un marché d'acquisition, on a besoin d'un marché de B2B, on a besoin d'un marché
02:57 pour ces start-up-là de se développer dans les secteurs et les start-up doivent apprendre
03:01 à travailler avec les corporate.
03:03 Même si je peux comprendre que ce n'est pas toujours facile parce que forcément,
03:08 c'est des organismes très lourds et les start-up sont très agiles et ont besoin d'avoir
03:13 ce niveau d'agilité et de flexibilité, mais on a besoin de créer ce dialogue même
03:18 pour la survie même des start-up.
03:19 [SILENCE]

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