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La Première ministre, Élisabeth Borne, aux côtés de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, lors de sa rentrée politique à Tourcoing ce dimanche 27 août 2023. 

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Transcription
00:00 Mes chers amis, je dois vous avouer une chose.
00:04 Je n'avais pas vraiment prévu de passer
00:06 ce dernier week-end d'août à Tourcoing.
00:11 Mais invité par Gérald, je suis heureuse d'être parmi vous
00:15 pour passer, partager quelques messages.
00:19 Et je vous rassure, je ne vais pas être longue,
00:22 d'abord parce que c'est un événement informel,
00:26 ensuite parce que je sais que vous avez déjà beaucoup travaillé,
00:30 enfin parce que l'apéritif nous attend.
00:34 Alors d'abord, je veux saluer toutes celles et ceux,
00:38 élus ou non,
00:40 partisans de la majorité présidentielle ou non,
00:44 qui ont fait entendre leur voix et leurs idées aujourd'hui.
00:49 Gérald, comme beaucoup parmi les présents ici,
00:53 nous connaissons les difficultés des Français pour les avoir vécues.
00:58 Chacun a son histoire, et moi aussi,
01:02 je me souviens que c'est la République qui m'a aidée
01:05 alors que j'étais cette fille d'immigré
01:08 dont la mère devait élever seule ses deux enfants.
01:12 C'est la République qui m'a permis de m'en sortir
01:15 en me faisant pupil de la nation
01:17 et en me donnant un salaire pendant mes études.
01:21 Sans cela, jamais je n'aurais pu être où je suis aujourd'hui.
01:27 Alors j'ai une reconnaissance infinie pour la République,
01:32 et mon combat, c'est que chaque Française,
01:35 chaque Français, d'où qu'il vienne,
01:38 quel que soit son milieu social,
01:41 puisse se dire qu'en France,
01:43 grâce à la République et à son travail,
01:47 tout est possible.
01:48 (Applaudissements)
01:51 (...)
01:57 Mes chers amis,
01:59 aujourd'hui, la question de l'extrême droite
02:02 et de sa progression dans nos démocraties
02:05 est au coeur de nos réflexions.
02:07 Et comme vous tous ici,
02:10 je ne me résoudrai jamais à ce que l'extrême droite
02:13 accède au pouvoir dans mon pays.
02:16 (Applaudissements)
02:19 (...)
02:23 Il n'y a aucune fatalité,
02:26 mais on ne s'intéresse pas aux classes moyennes
02:29 et à la France populaire par calcul
02:31 comme le fait le Rassemblement national.
02:34 On le fait sincèrement pour changer la vie de femmes et d'hommes
02:39 qui se sentent parfois à l'écart, oubliés.
02:43 Oui, Gérald, comme tu l'as dit,
02:46 il faut respecter et prendre au sérieux
02:49 ce que ressentent les employés, les ouvriers
02:53 et beaucoup de salariés, d'artisans, de commerçants,
02:56 d'agriculteurs et de fonctionnaires.
02:59 Ils ont trop souvent le sentiment que la République
03:02 ne les entend pas quand ils expriment leur crainte
03:05 de déclassement pour eux comme pour leurs enfants.
03:09 Ce sentiment qu'ils sont exclus tout à la fois
03:12 de la richesse et des aides,
03:14 avec des espoirs réduits de promotion sociale.
03:17 Et je crois que la 1re chose que nous devons à chacun,
03:21 c'est de la reconnaissance et de la considération.
03:25 Ce sont des femmes et des hommes qui veulent vivre dignement,
03:29 dans la tranquillité,
03:31 en profitant des plaisirs simples de la vie,
03:34 partir en vacances, aller au restaurant,
03:37 offrir un cadeau à ses proches.
03:40 Des femmes et des hommes qui tiennent à donner
03:42 un avenir meilleur à leurs enfants.
03:44 Des femmes et des hommes à qui nous devons parler franchement,
03:49 mais en posant la complexité de certains défis.
03:54 Des femmes et des hommes qui attendent des réponses
03:57 et à qui nous apportons des solutions.
04:00 C'est cette vision des réalités qui a fondé le projet
04:03 du candidat Emmanuel Macron en 2016,
04:07 et mon engagement à ses côtés dès la 1re heure.
04:11 Et dès 2017, Emmanuel Macron,
04:14 alors élu président de la République,
04:16 a mis l'émancipation et l'égalité des chances
04:19 au coeur de son projet.
04:21 Et par 2 fois, il l'a emporté face à l'extrême droite.
04:25 (Applaudissements)
04:27 (...)
04:34 Nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli depuis 6 ans.
04:37 Tu l'as dit, Gérald.
04:38 Fier d'avoir dédoublé les classes de CP et de CE1
04:41 dans les quartiers prioritaires.
04:43 Fier d'avoir supprimé la taxe d'invitation,
04:46 d'avoir revalorisé nos soignants,
04:48 d'avoir mis en place le versement automatique
04:50 des pensions alimentaires
04:52 qui changent la vie des mères et de leurs enfants.
04:55 Fier d'avoir triplé le nombre d'apprentis,
04:57 une voie qui permet aux jeunes de se former
05:00 en touchant un salaire.
05:02 Fier d'avoir bloqué les prix du gaz et de l'électricité
05:05 et limité l'inflation dans notre pays.
05:08 Fier d'avoir créé 10 000 postes de policiers
05:10 et de gendarmes supplémentaires
05:12 lors du précédent quinquennat.
05:15 Ce bilan en faveur des Français les plus modestes,
05:19 en faveur des Français en difficulté,
05:21 en faveur des classes moyennes et populaires,
05:25 c'est celui du président de la République,
05:27 celui de la majorité présidentielle.
05:30 Ce bilan, toutes celles et ceux qui sont aux responsabilités
05:34 depuis 2017 le partagent.
05:37 Et Gérald, tu l'as dit,
05:38 nous avons d'ailleurs en commun avec Bruno
05:41 la spécificité d'y contribuer
05:43 depuis le 1er gouvernement d'Emmanuel Macron.
05:47 Depuis, fidèles à nos engagements et à nos convictions,
05:51 nous avons soutenu et mis en oeuvre
05:53 le projet du président de la République.
05:56 Les décisions prises, nous en sommes tous comptables,
06:00 nous les assumons, nous les soutenons.
06:04 Nous avons de quoi être fiers,
06:06 mais nous devons évidemment rester humbles.
06:10 Humbles parce que des difficultés persistent
06:13 et que les Français nous demandent de faire plus et mieux.
06:17 Humbles parce que nous avons dû assumer des choix difficiles
06:22 et porter des réformes pour protéger notre modèle social.
06:27 Humbles parce qu'il y a encore des attentes et des inquiétudes,
06:32 du ressentiment et parfois des colères.
06:36 Le 2e mandat du président de la République
06:39 a commencé il y a à peine plus d'un an
06:42 et il reste beaucoup de travail à accomplir.
06:46 Et qu'attendent de nous les Français ?
06:48 Ils veulent du pouvoir d'achat et des perspectives.
06:53 Ils veulent de la sécurité
06:55 et le respect de nos valeurs républicaines.
06:58 Ils veulent des services publics qui fonctionnent.
07:03 Pour le pouvoir d'achat, les Français demandent de la dignité,
07:07 un travail qui paye et qui paye mieux que l'inactivité.
07:12 Et même si c'est vrai, on ne peut pas juste dire
07:14 "Nous avons créé 2 millions d'emplois
07:16 "et le chômage est au plus bas depuis 40 ans."
07:19 Il faut que chaque famille en ressente les effets.
07:23 Dans ce département du Nord,
07:25 la réalité aujourd'hui, ce sont des usines qui ouvrent.
07:29 Près d'ici, à Dunkerque, en 20 ans,
07:32 6 000 emplois industriels avaient été détruits.
07:36 Avec l'installation d'usines de batteries,
07:38 ce sont 16 000 emplois industriels qui vont être créés,
07:42 des emplois de qualité, bien payés.
07:45 Ca, c'est du concret, ça change la vie.
07:49 Et je crois que nous pouvons tous ici saluer
07:51 la politique économique conduite depuis 6 ans
07:54 sous l'autorité du président de la République
07:56 par le gouvernement, en particulier Bruno Le Maire.
08:00 (Applaudissements)
08:03 (...)
08:08 Bien sûr, la question du pouvoir d'achat est plus large.
08:12 Des temps partiels subis,
08:14 aux métiers mal payés,
08:15 en passant par les progressions de carrière
08:18 et la lutte contre les discriminations,
08:20 nous attendons beaucoup des entreprises.
08:23 Et j'aurai l'occasion d'en parler demain au MEDEF.
08:26 Ensuite, il y a la sécurité
08:30 et le respect des valeurs républicaines.
08:33 Aujourd'hui, tu l'as dit, le ministère de l'Intérieur
08:36 dispose de moyens sans précédent.
08:39 Mais malgré cela, dans trop de quartiers,
08:42 des difficultés d'intégration subsistent,
08:45 la délinquance et les trafics persistent,
08:49 et des drames continuent à survenir
08:52 comme animent ces derniers jours.
08:54 Je sais à détermination, Gérald,
08:56 à refuser toute forme de fatalité
08:59 et à ce que les résultats se voient.
09:02 De même, nous avons augmenté
09:05 le budget de la justice de 40 %,
09:09 mais ce que nous disent les Français,
09:10 et je l'entends à chaque fois dans ma circonscription du Calvados,
09:14 c'est que l'impunité les révolte
09:16 et que tous les délinquants doivent être sanctionnés rapidement.
09:21 Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,
09:24 a montré pendant les violences urbaines de juillet
09:27 qu'on pouvait avoir une réponse rapide et ferme.
09:30 Les moyens engagés doivent permettre
09:33 de rendre cette réponse systématique.
09:37 Et puisque j'évoquais les services publics,
09:39 je vous donne un dernier exemple, l'école.
09:43 Les parents nous demandent des résultats.
09:46 Ils veulent que les enseignants absents soient remplacés,
09:49 que l'école apprenne les fondamentaux,
09:52 lire, écrire, compter, se comporter,
09:55 et que les élèves harceleurs soient éloignés.
09:59 Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal,
10:02 prend ces sujets à bras le corps,
10:04 et je compte sur lui, car là aussi,
10:07 les parents veulent voir des changements concrets.
10:10 C'est ainsi que nous assurerons la confiance
10:12 dans l'école de la République
10:14 et que nous lutterons contre les inégalités de destin.
10:18 Au-delà de ces quelques exemples,
10:21 j'attends de chacun de mes ministres, et ils le savent,
10:24 que les moyens engagés donnent des résultats concrets,
10:27 rapidement visibles pour les Français.
10:31 Et pour cela, nous avons besoin de vous tous,
10:34 parlementaires, élus locaux, militants, citoyens,
10:39 pour faire connaître les réponses qui existent,
10:41 nous dire comment accélérer et comment faire mieux.
10:46 Le temps devant nous doit être entièrement consacré
10:49 à l'action et à un travail de fond intense
10:52 pour produire des résultats.
10:55 C'est comme cela que nous combattrons les populistes
10:58 et les extrêmes en leur laissant leur recette démagogique.
11:02 Je sais que c'est un point qui rassemble et fédère
11:04 toutes les forces républicaines
11:06 au-delà de la majorité présidentielle.
11:11 Chers amis, pour réussir et apporter des solutions aux Français,
11:15 nous aurons aussi besoin d'unité.
11:19 L'unité de la majorité, d'abord.
11:22 Depuis plus de 6 ans, la majorité avance d'un bloc.
11:26 Elle a tenu bon, même dans les tempêtes.
11:29 Elle n'a jamais été empêchée ou bloquée.
11:32 C'est l'unité qui permet le dépassement
11:34 en rassemblant des citoyens animés par la même volonté
11:38 de donner des solutions aux Français.
11:41 C'est elle qui nous permet de forger des majorités
11:44 au-delà des clivages, y compris avec des élus
11:47 avec qui nous ne partageons pas tout.
11:49 Certains sont présents ici et je veux les saluer.
11:54 Notre unité est notre force.
11:56 Nous devons la protéger à tout prix.
11:58 C'est la condition pour continuer à agir
12:02 et ne pas paver nous-mêmes le chemin des extrêmes.
12:05 Cette unité, derrière le président de la République
12:08 et son projet, j'y tiens, j'y veille,
12:12 et j'en suis la garante comme chef de la majorité.
12:15 Les années qui viennent doivent être celles des résultats,
12:19 des résultats qui se voient.
12:21 Nous y parviendrons ensemble dans l'unité.
12:25 Dans quelques jours, la rentrée politique
12:28 sera marquée par l'initiative du président de la République
12:31 qui réunira tous les chefs de parti
12:34 pour les entendre et dessiner des accords
12:37 sur quelques grands projets.
12:40 C'est cet esprit d'unité, au-delà des clivages,
12:43 qui doit nous guider.
12:45 Parce que nous souhaitons la réussite de la France,
12:47 parce que nous avons tout pour y arriver.
12:50 Le président de la République compte sur chacun de nous.
12:53 Je compte sur chacun de vous.
12:55 Vous pouvez compter sur moi.
12:56 Vive la République, vive la France !
12:58 (Applaudissements)
13:00 (Générique)
13:03 ---

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