AMOURS DE RUSSIE

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01:42 (Bruit d'homme)
01:43 (Bruit d'homme)
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01:45 (Bruit d'homme)
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01:47 (Bruit d'homme)
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01:49 Luca. Poussière.
01:50 (Bruit d'homme)
01:51 (Bruit d'homme)
01:52 Luca. Poussière.
01:53 (Bruit d'homme)
01:54 (Bruit d'homme)
01:55 (Bruit d'homme)
01:56 Luca. Poussière.
01:57 (Bruit d'homme)
01:58 (Bruit d'homme)
01:59 (Bruit d'homme)
02:00 (Bruit d'homme)
02:01 (Bruit d'homme)
02:02 (Bruit d'homme)
02:03 (Bruit d'homme)
02:04 (Bruit d'homme)
02:05 (Bruit d'homme)
02:06 (Bruit de couteau)
02:13 (Bruits d'humour)
02:18 (Bruits d'humour)
02:23 (Bruits d'humour)
02:28 - Nicolas Ignaraylovitch est mort. Il est mort. Il est mort.
02:33 Il n'y a pas d'erreur.
02:35 - Il n'y a pas d'erreur.
02:37 - C'est Dieu qui l'a voulu.
02:39 - Eh oui.
02:40 - Paix à son âme.
02:42 - Paix à son âme.
02:44 - Il ne faut pas pleurer.
02:46 - Il ne faut pas pleurer.
02:49 (Musique douce)
02:54 - Vous n'avez pas porté votre veille pendant 100 ans.
02:56 - Pendant 100 ans.
02:57 - Pourquoi?
02:58 - Pourquoi pas?
02:59 - Moi, pour ma femme, j'ai pleuré un mois.
03:04 C'était bien lassé. Ça ne valait pas plus.
03:08 Et puis, vous ne voyez plus personne.
03:12 Même pas les Lomoffs, vos voisins,
03:16 qui ont un beau petit.
03:18 (Sanglots)
03:20 Nous vivons comme deux mythes dans une armoire.
03:25 Vous passez moins le mot.
03:28 Comme des ariens.
03:29 - Ah! J'ai horreur de ces bêtes-là.
03:32 - Justement, c'est moi.
03:36 Les souris qui ont mangé ma livrée.
03:40 - Quelle malheur!
03:43 - Et le pays, qui est plein de messieurs.
03:49 Nous avons la chance d'avoir un régiment, Harry Bloff.
03:53 Les lieutenants sont ravissants.
03:56 De vrais sucres d'orge.
03:58 On a envie de les croquer.
04:01 Au camp, tous les jours, il y a musique militaire.
04:07 Et tous les vendredis...
04:11 Il y a balle.
04:14 - Balle?
04:15 - Balle.
04:17 ♪ ♪ ♪
04:20 - Allons, petite mère.
04:22 Vous croyez que c'est sérieux de mener une vie pareille
04:26 quand on est jeune et belle?
04:28 Laissez-vous donc vivre en douceur comme un fruit confit.
04:33 La beauté s'en va.
04:36 Dans 10 ans, vous les regarderez, les lieutenants,
04:40 mais eux ne vous regarderont plus.
04:43 D'ailleurs, ils seront partis.
04:45 - Luca, je te défends de revenir là-dessus.
04:48 Tu sais bien que depuis la mort de Nikolai Mihailovic,
04:51 la vie n'a plus de sel pour moi.
04:53 J'ai juré de ne pas quitter cette robe
04:56 et de ne plus jamais voir un visage humain.
05:00 - Bon.
05:02 - Où vas-tu?
05:05 Mais toi, tu ne comptes pas?
05:11 Tu es... comme c'est bon.
05:15 - Bon?
05:17 - Tu as vu?
05:19 Viens ici.
05:21 Tu as vu qu'il a été souvent injuste avec moi.
05:24 Méchant. Infidèle, même.
05:27 - Oh, ça! - Je le sais.
05:30 Mais je lui serai quand même fidèle.
05:33 Jusque dans la tombe.
05:35 Au lieu de penser à ça,
05:37 vous feriez mieux d'aller faire un tour de promenade.
05:40 Oh!
05:42 On pourrait peut-être appeler Toby.
05:45 - Toby!
05:49 - Toby!
05:51 - Oh, tu m'aimes.
05:53 Que le Christ vous tienne dans ses bras,
05:56 car il est plus fort que moi.
05:58 Il est mouton.
06:00 Toujours, il le montait quand on allait chez les Lomoffs.
06:04 Et qu'il conduisait bien.
06:07 Quelle allure il avait
06:09 quand il tirait les règnes à plein bras,
06:12 comme ça. Tu te rappelles?
06:15 - Yah!
06:20 - Yah!
06:22 - Yah!
06:24 - Yah!
06:26 - Yah!
06:28 - Mon Toby!
06:30 Mon cher Toby!
06:32 - Il y a l'écurie.
06:34 Qu'on lui donne double mesure d'avoine.
06:37 - Double petite mère.
06:39 Qu'est-ce que c'est?
06:41 - C'est la cloche.
06:43 - La cloche.
06:45 Dis que je ne reçois personne.
06:48 (musique)
06:50 (musique)
06:52 (musique)
06:54 (musique)
06:56 (musique)
06:58 (musique)
07:00 (musique)
07:02 (musique)
07:04 - Qu'est-ce que c'est?
07:06 - Je viens trouver la meuf de Nicolas et Michaïlovitch Popov.
07:09 Val avertir de ma visite.
07:11 - Mais...
07:13 - Va! Et au trot!
07:15 On n'est pas venus pour rien.
07:17 Fais-moi confiance.
07:19 (musique)
07:21 (musique)
07:23 - Maîtresse, c'est un homme.
07:25 - Un homme?
07:27 - Un homme.
07:29 Il vous demande tout de suite.
07:31 Et au trot, il a dit, il a des bottes.
07:33 - Tu ne lui as pas dit que depuis la mort de mon mari, je ne reçois personne?
07:36 - Ah, bah si, vous croyez qu'il veut t'entendre quelque chose.
07:39 Il dit que ça presse. Il a des bottes.
07:41 - Je ne le recevrai pas.
07:43 - Alors dites-le lui vous-même.
07:45 Car...
07:47 il arrive.
07:49 C'est lui.
07:51 - Je ne vais pas laisser entrer ici.
07:53 Lucas, fais quelque chose.
07:55 - Non.
07:57 - Comme on est devenus grossiers.
08:00 Décidément, il faudra que je me retire dans un cloître.
08:04 - Imbécile! Baba! Idiot!
08:06 - Petit père! Petit père!
08:08 - Bourrique, laisse-moi passer!
08:10 Madame.
08:12 Madame.
08:14 J'ai l'honneur de me présenter.
08:16 Lieutenant d'artillerie montée de réserve en congé,
08:18 Stéphane Stéphanovitch Mirnov.
08:20 Propriétaire foncier. - Tenez pas.
08:22 - Il faut que je vous dérange pour une affaire assez grave.
08:24 Feu votre mari.
08:26 Qui est mort il y a 9 mois. - C'est exact?
08:28 - En devant, 1200 roubles. C'est non moins exact.
08:31 - 1200 roubles?
08:33 - En deux traites.
08:35 Comme je dois régler demain les intérêts à la Banque agricole impériale,
08:38 je vous prierai respectueusement, madame,
08:40 de remettre cette somme séance tenante.
08:42 - Vous voudriez que je vous donne de l'argent comme cela, sans vous connaître?
08:44 - Je vous ferai remarquer que je ne vous connais pas non plus.
08:47 - 1200 roubles.
08:50 Et comment mon mari vous l'était-il?
08:54 Une dette de jeu?
08:56 - Je ne joue pas, madame.
08:58 Et je l'ai, un monsieur qui joue.
09:00 - Pourquoi pas?
09:02 - Mais que je ne joue pas n'est pas une raison pour que je veuille perdre.
09:04 - Il n'en est pas question. - J'espère bien.
09:06 - Mais pourquoi ces 1200 roubles? - Je lui ai vendu de l'avoine.
09:08 - Ah, l'avoine! Luca! Luca!
09:12 N'oublie pas de dire à l'écurie qu'on donne à Toby double mesure d'avoine.
09:15 La veuve de Nicolas et Miraïlović est capable de vous payer
09:25 ce que Nicolas et Miraïlović vous devaient.
09:27 - Et qu'il me doit toujours.
09:29 - Mais pas aujourd'hui.
09:31 Je n'ai pas d'argent liquide sous la main.
09:33 Mon régisseur reviendra de la ville après-demain et il vous réglera.
09:35 - Je suis en grandeuil, monsieur. Je viens de perdre mon mari.
09:38 - Il y a 9 mois.
09:40 - 9 mois aujourd'hui? Pour moi, c'était hier.
09:42 Comprenez que je suis dans une disposition d'esprit
09:45 qui ne me permet pas de m'occuper d'affaires d'argent.
09:48 - Vraiment? Eh bien, ma disposition d'esprit, à moi,
09:52 ne me permet pas d'attendre jusqu'à après-demain.
09:55 - Impossible, aujourd'hui. Vous aurez cet argent après-demain.
09:58 - Avant-demain et non après-demain.
10:00 C'est aujourd'hui que j'ai besoin d'argent et non après-demain!
10:03 - D'ici à après-demain, vous ne mourrez pas.
10:05 Aujourd'hui, je ne peux pas payer.
10:07 - Mais... mais... mais...
10:09 Eh bien, moi, je ne peux pas attendre!
10:11 - Donc, nous sommes d'accord. Nous ne pouvons rien l'un pour l'autre.
10:14 Alors?
10:16 - Alors, vous ne voulez pas payer. - Je ne peux pas payer.
10:19 - C'est votre dernier mot. - C'est mon dernier mot.
10:22 - Exactement le dernier. - Exactement le dernier.
10:25 - Parfait. Je prends note. - Prenez note.
10:32 - Et vous voulez tous que je sois calme.
10:34 J'arrive ici, à soixante diverses de chez moi,
10:37 avec l'espoir d'être payé.
10:39 Et on me reçoit à coup de disposition d'esprit
10:42 et d'après-demain, et on ne veut pas que je me mette en colère!
10:45 - Je vous ai dit que mon régisseur vous règlera.
10:48 - C'est chez vous que je suis venu et non chez votre régisseur
10:51 qui peut bien aller au diable!
10:53 - Pardonnez-moi, cher monsieur,
10:55 mais je ne suis pas accoutumée à ces façons.
10:57 Je ne vous écoute plus.
11:00 (il toque à la porte)
11:02 (musique de saxophone)
11:05 - Qu'est-ce que c'est que ça?
11:15 - Non, rien. Pas d'argent.
11:17 Le mari est mort, le régisseur est parti.
11:20 Madame a des dispositions d'esprit,
11:23 des toutes sortes de cimes à gré, de balivernes.
11:28 Que veux-tu que je fasse?
11:30 Sauter en ballon ou piquer une tête sur le mur?
11:33 Enfin, toi, tu as bien vu?
11:35 On arrive chez Grosdev, il n'est pas là.
11:37 Iarodziewicz non plus.
11:39 Je me bagarre avec Korydzin, je le jette par la fenêtre!
11:42 Ou presque!
11:44 Mazoutov a des coliques
11:47 et celle-là a des dispositions d'esprit.
11:50 Personne ne paie.
11:54 Et tout cela...
11:58 parce que je suis trop doux.
12:00 Je suis un chiffon,
12:04 un torchon,
12:06 une loque,
12:08 une femme.
12:12 Je suis trop gentil avec eux.
12:15 Attends un peu, ils vont voir de quelle boite je me chauffe!
12:19 Mais pour commencer, je reste ici!
12:22 Que le diable m'emporte si je sors d'ici
12:25 avant qu'elle ne me paie!
12:27 L'homme!
12:35 C'est moi que vous appelez?
12:37 De la vodka.
12:38 De la vodka?
12:39 De la vodka, du pétrole, n'importe quoi et au galop!
12:42 Madame est souffrante, elle ne peut pas vous recevoir.
12:46 Sors!
12:48 Elle est souffrante, elle ne peut pas me recevoir.
12:54 Eh bien, ne me reçois pas, madame!
12:56 Je resterai ici jusqu'à ce que tu me paies.
13:00 Tu peux être malade une semaine, je resterai une semaine.
13:02 Si tu es malade un mois, je resterai un mois.
13:05 Si tu es malade un an, je resterai un an.
13:08 Ici!
13:09 Tu me donneras ce que tu me dois, la petite mère.
13:12 Ça ne prendra pas sur moi ton deuil et tes faussettes.
13:15 On les connaît, les faussettes.
13:17 Ici!
13:19 Assis!
13:21 Assis!
13:22 Sémione!
13:32 Sémione!
13:33 Dételle, on ne part plus.
13:37 Je reste.
13:38 Fais donner de l'avoine à la bête et n'aie pas peur, elle est à moi.
13:43 L'homme!
13:47 L'homme!
13:48 Monsieur.
13:53 La femme.
13:56 Dans ma retraite solitaire, j'ai totalement perdu l'habitude d'entendre la voix de l'homme.
14:02 Je ne supporte pas les cris.
14:04 Je vous supplie de respecter mon repos.
14:08 Je vous supplie de respecter ma dette.
14:10 Donnez-moi mon argent et je m'en vais.
14:12 Vous ne voulez pas partir?
14:13 Je ne peux pas partir.
14:15 C'est votre dernier mot?
14:16 C'est mon dernier mot.
14:17 Exactement le dernier?
14:19 Exactement le dernier.
14:21 Parfait. Je prends note.
14:23 Prenez note. Pour moi, je reste ici.
14:26 Ici?
14:28 Ici!
14:29 Assis!
14:30 Assis?
14:32 Assis, ici.
14:33 Oui ou non, répondez, dois-je m'appayer les intérêts?
14:36 Je vous prie de ne pas crier. Votre place n'est pas ici.
14:39 Vous êtes un homme mal élevé.
14:42 Vous ne savez pas vous tenir devant une femme?
14:44 Si, je le sais.
14:45 Non, vous ne le savez pas.
14:46 Je ne sais pas me tenir devant une femme.
14:48 Madame, dans mon existence,
14:51 j'ai fréquenté plus de femmes que vous n'avez fréquenté de moineaux.
14:54 J'ai eu trois duels pour des femmes.
14:56 J'en ai quitté douze.
14:58 Neuf m'ont quitté.
15:00 Oui, il fut un temps où j'étais ridicule.
15:04 J'étais comme un bonbon, tout fondant, tout doux, tout fou.
15:09 Je me traînais aux genoux.
15:11 J'aimais.
15:13 Je soupirais au clair de lune.
15:15 J'aimais avec furie et de trente-six façons,
15:18 toutes les femmes.
15:19 Mais que le diable m'emporte.
15:22 Les sentiments tendres m'ont mangé la moitié de ma fortune.
15:25 Maintenant, la caisse est fermée.
15:27 Vous voyez,
15:31 une femme sentimentale et poétique,
15:35 c'est de la dentelle,
15:38 de la gaze,
15:42 de l'éther,
15:44 un million de charmes,
15:47 presque une déesse.
15:49 Mais soulevé, un pan de son voile mystérieux.
15:55 Et ce n'est qu'un vulgaire crocodile.
16:00 Et ce qui me révolte, c'est que ce crocodile se figure que son triomphe,
16:04 sa gloire, son monopole et son apothéose, ce sont les sentiments de tendresse.
16:08 Mais que le diable m'emporte ou qu'on me pende les pieds en l'air à cette poutre
16:12 si les femmes sont capables d'aimer qui que ce soit,
16:14 à part les petits chiens.
16:16 Et encore, vous,
16:18 qui avez le malheur d'en être une,
16:21 dites-moi franchement,
16:23 si vous n'avez jamais rencontré dans votre vie,
16:25 une seule femme qui soit fidèle, sincère et constante.
16:29 Non ?
16:31 Vous n'en avez jamais vu ?
16:33 Sauf les vieilles.
16:35 Et pas toujours.
16:37 Vous trouverez plutôt une chatte à cornes, une bêtise verte qu'une femme fidèle.
16:41 Alors qui donc est fidèle en amour ?
16:42 Les hommes !
16:43 Les hommes.
16:45 Voilà qui est nouveau.
16:47 De tous les hommes que j'ai vus, le moins mauvais a été mon mari.
16:51 Je l'aimais comme une folle.
16:52 Je lui ai donné ma jeunesse, ma vie, ma dot.
16:55 Je ne respirais que par lui.
16:56 Je l'adorais comme un dieu païen et...
16:58 Et quoi ?
17:00 Et il me trompait, sans la moindre pudeur.
17:03 Quand il est mort, j'ai trouvé ses poches gonflées de billets d'amour.
17:07 Il en avait un plein coffre.
17:09 Et quand il vivait, il faisait la cour à toutes les femmes devant moi.
17:13 Et je l'aimais.
17:14 Et je lui étais fidèle.
17:16 Et je lui suis encore fidèle.
17:19 Je me suis enterrée entre quatre murs pour l'éternité.
17:21 Pour l'éternité.
17:23 Ne me prenez pas pour un poupon.
17:25 Comme si je ne savais pas pourquoi vous portez cet ornement de cataphalque qui vous va si bien.
17:30 Vous vous enterrez vive, mais sans oublier de vous mettre de la poudre.
17:33 Comment avez-vous l'audace de me parler de la sorte ?
17:36 Ne criez pas, s'il vous plaît ! Je ne suis pas votre enregistreur !
17:39 Ce n'est pas moi qui crie, c'est vous qui criez !
17:42 Veuillez vous retirer !
17:45 Pas sans mon argent !
17:46 Je ne vous donnerai pas d'argent.
17:47 Vous m'en donnerez.
17:48 Je ferai exprès de ne pas vous en donner.
17:49 Pas un copec !
17:50 Je ne suis ni votre mari, ni votre fiancé, donc pas de scène d'argent, s'il vous plaît.
17:54 Je ne peux pas supporter ça.
17:56 Vous vous êtes rassis.
17:58 Oui, je me suis rassis.
18:00 Je vous prie de sortir !
18:02 Volontiers ! Je sens que je vais finir par me mettre en colère.
18:05 Et en plus, vous allez faire ça dehors.
18:06 Dehors, on ne me paiera pas !
18:07 Dedans non plus. Je ne suis pas disposée à converser avec un apertineux.
18:10 Voulez-vous que vous vous levez ?
18:11 Je ne suis pas disposé à me lever.
18:12 Allez-vous-en !
18:13 Vous ne voulez pas ?
18:15 Non ?
18:17 Non !
18:18 Non !
18:19 Non !
18:20 Parfait !
18:21 Le !
18:24 C'est Marco, j'appelais.
18:25 Luca, fais sortir monsieur.
18:28 Moi ?
18:29 Moi.
18:30 Lui !
18:31 Lui ?
18:32 Lui.
18:33 Luca, je t'ai dit de jeter le lieutenant à la porte.
18:35 Monsieur !
18:41 Veuillez avoir l'extrême bonté de sortir quand on vous le demande gentiment !
18:45 Sortir !
18:46 C'est préférable, il le voit.
18:48 Tais-toi, achieve par le cul !
18:49 Alors, fais sortir !
18:50 La chambre !
18:51 Tu dois absolument passer par la salle !
18:52 La chambre !
18:53 Alors, je vais faire du toit avec ça, la russe !
18:55 Petit père, des petits...
18:56 La chambre !
18:57 Où sont-elles ?
18:58 Au vrai !
19:00 Vous êtes un paysan !
19:04 Un soldat de Katsu !
19:05 Un officier d'écurie !
19:06 D'artillerie !
19:07 Un assassin !
19:08 Vous ne pourriez pas être en poli !
19:09 Un moujique !
19:10 Un ours !
19:11 Vous êtes un ours !
19:12 Comment dites-vous ça ?
19:13 Je dis que vous êtes un ours !
19:14 Vous m'insultez !
19:15 Je prends note !
19:16 Prenez note ! Je vous insulte !
19:17 Et après, croyez-vous me faire peur ?
19:19 Et vous, sous prétexte que vous êtes une créature poétique,
19:21 croyez-vous pouvoir insulter les gens sans leur rendre raison ?
19:25 Je vous rendrai raison !
19:26 Quand ?
19:27 Sur le champ !
19:28 Sur le terrain !
19:29 Au pistolet !
19:30 Si vous voulez, au pistolet !
19:32 Et je vous tirerai les poings comme un boucher,
19:35 et de feuglets comme un taureau !
19:36 Je suis à vos ordres !
19:38 Finis les préjugés !
19:39 Égalité !
19:40 Ours ! Ours ! Ours !
19:41 Sur eux !
19:42 Ours ! Ours ! Ours !
19:43 Allez, on se bat !
19:44 Tout de suite !
19:45 Tout de suite !
19:46 Mon mari a laissé les pistolets, je vais les chercher !
19:48 Avec quelle volupté !
19:49 Je logerai une balle dans votre tête de fer !
19:54 Petit père ! Petit père !
19:56 Je vais la tuer comme un poussin !
19:58 Tant pis pour elle, ça lui apprendra à me provoquer !
20:02 Pour moi, les êtres faibles n'existent pas !
20:04 Ah, mais je ne suis pas un petit chien sentimental, moi !
20:06 Petit père, aie pitié de moi ! Tu ne vas pas te battre !
20:09 Elle est morte !
20:12 Se battre avec une femme, petit père !
20:14 Se battre avec une femme, voilà l'égalité !
20:17 Et si les deux sexes sont égaux ?
20:19 Je la tuerai pour le principe !
20:21 Petit père ! Petit père !
20:23 Petit père ! Petit père !
20:25 Mais quelle femme !
20:31 Je logerai une balle dans votre tête de fer !
20:34 Elle était toute rouge,
20:38 les yeux brillants,
20:40 le sang à la bouche !
20:43 Elle a relevé mon défi !
20:46 Parole d'artilleur, je n'ai jamais rien vu sauter comme ça !
20:49 Elle est perdue !
20:52 Petit père, je t'en supplie, va-t'en !
20:55 Et je prierai pour toi jusqu'à ta mort !
20:58 Ça, c'est une femme, une vraie !
21:02 Pas une limace, un chiffon !
21:06 C'est du feu, de la poudre, un pétard !
21:10 Une fusée !
21:13 Dommage de la tuer !
21:16 Petit père, je t'en supplie, va-t'en !
21:21 Petit père !
21:23 Malgré ses faussettes, elle me plaît !
21:26 Décidément, elle me plaît !
21:28 Décidément, et même, je ne lui demanderai pas d'argent !
21:32 Ma colère s'en va !
21:35 Fais comme elle ! Fais comme elle !
21:37 Voilà les pistolets !
21:39 Mais avant de nous battre, vous aurez l'obligence de me faire voir comment on tire,
21:43 je n'ai jamais tenu un pistolet de ma vie !
21:45 Vous devez tenir le revolver comme ça !
21:50 Maintenant, levez le chien !
21:52 Le chien ?
21:53 Le chien !
21:54 Comme ça ?
21:55 Comme ça !
21:56 Et puis vous visez !
21:58 Comme ça ?
22:00 Comme ça !
22:01 Le bras bien tendu, comme ça !
22:05 Et puis du doigt, non, pas celui-ci, l'autre !
22:08 Vous appuyez sur cette petite chose !
22:11 Cette petite chose ?
22:12 Cette gâchette !
22:13 Et c'est tout !
22:17 Avant tout, l'important, c'est de ne pas se presser,
22:21 de ne pas se troubler.
22:24 Mais je vous préviens, je refuse de vous tuer !
22:29 Je tirerai en l'air !
22:31 Il ne manquait plus que ça ! Et pourquoi ?
22:33 Parce que... parce que ça ne vous regarde pas !
22:36 Ça me regarde énormément, au contraire !
22:38 Vous avez peur !
22:39 Vous avez peur !
22:40 Ne vous dérobez pas ! Venez me tuer !
22:50 Non !
22:51 Pourquoi, à la fin ?
22:52 Parce que... parce que vous me plaisez !
22:55 Je lui plais ? Vous avez l'audace de dire que je vous plais ?
22:59 Mais suivez-moi ! Et vivement ! À l'amont !
23:02 Écoutez-moi ! Vous êtes toujours en colère, et moi donc !
23:06 Mais aussi, comprenez, je suis en colère comme le diable !
23:09 Au fond, voyez-vous, une aventure comme la nôtre peut être qualifiée de...
23:14 De ridicule.
23:16 Ridicule.
23:19 Puis après tout, à qui la faute ?
23:21 Est-ce la mienne, si vous me plaisez ?
23:23 Vous me plaisez, comprenez-vous ?
23:26 Je suis...
23:27 Eh oui, disons-le, je suis presque amoureux...
23:31 Écartez-vous ! Je vous hais !
23:34 - Oh là, je tire ! - Eh bien, tirez !
23:36 Vous ne savez pas quel délice ce serait que de mourir sous des yeux aussi beaux,
23:40 de mourir de votre belle main de velours sous les balles de ce beau revolver !
23:43 Je deviens fou ! Décidez-vous sur le champ !
23:45 Sur le terrain !
23:47 Je suis de bonne noblesse, rangé, pondéré de ma nature.
23:51 J'ai dix mille roubles à manger par an.
23:54 D'une balle, je coupe un Copaic lancé au vol.
23:56 J'ai... d'excellents chevaux.
23:58 Voulez-vous être ma femme ?
24:01 - Sur le terrain ! - Répondez d'abord !
24:03 Je suis amoureux comme un écolier, comme un pigeon,
24:07 comme un dindon.
24:10 Je vous aime.
24:13 J'aime comme je n'ai jamais aimé.
24:16 J'ai lâché douze femmes, neuf m'ont quitté.
24:20 Mais je n'ai jamais aimé aucune d'elles comme je vous aime.
24:24 Je suis dégonflé, pressé comme un citron.
24:28 Je tombe en ruine.
24:31 - Quelle honte ! - Sur le terrain !
24:33 Cinq ans sans amour, cinq ans !
24:37 J'avais juré de ne plus voir une femme.
24:40 Et je vous offre ma main !
24:43 Sur le terrain !
24:45 C'est oui ou c'est non ? Répondez !
24:48 C'est non.
24:50 N'insistez pas.
24:53 - Arrêtez ! - Vous dites ?
24:58 Rien, partez !
25:01 Où allez-vous ?
25:02 Au ciel.
25:04 Attendez-moi.
25:05 Ne m'approchez pas, allez-vous-en tout de même.
25:10 Comme je suis en colère après moi, je me suis traîné à vos pieds.
25:14 J'avais bien besoin de tomber amoureux de vous.
25:18 Demain, il faut payer les intérêts à la Banque Agricole Impériale.
25:22 On a commencé à faire du foin.
25:24 - Je ne partonnerai jamais. - Ne me touchez pas.
25:28 Je vous hais. Arrière !
25:31 Je vous hais. Arrière !
25:33 Arrêtez !
25:35 Arrêtez !
25:37 Arrêtez !
25:39 Arrêtez !
25:40 Arrêtez !
25:41 Arrêtez !
25:43 Arrêtez !
25:45 Arrêtez !
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25:50 Arrêtez !
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25:55 Arrêtez !
25:57 Arrêtez !
25:59 Arrêtez !
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30:30 Oh ! C'est vous !
30:32 Ce cher Ivan Vasilievich !
30:35 C'est ce qui s'appelle une surprise, une charmante surprise !
30:39 Comment allez-vous ?
30:40 Pas trop mal, merci. Et vous-même ?
30:42 Pas mal non plus, mon ange !
30:44 Et sûrement, je le dois aux oraisons que vous multipliez en ma faveur !
30:48 Entrez donc !
30:49 Mettez-vous à votre aise.
30:54 Tout de même, ma glambe,
30:57 ce n'est pas bien d'oublier vos voisins comme vous le faisiez.
31:00 Oh mais dites-moi, vous êtes sur votre 31 ?
31:04 Habit, gants blancs, vous allez à une réception, mon bijou ?
31:08 Non, je ne suis sorti que pour venir chez vous, inestimable Stéphane Stéphanovitch.
31:12 Alors pourquoi, diable, ce frac ?
31:14 Nous ne sommes pas encore aux visites du 1er de l'an !
31:16 Asseyez-vous donc !
31:18 Non, merci.
31:19 Vous allez savoir de quoi il s'agit.
31:24 Je me suis rendu ici, estimable Stéphane Stéphanovitch,
31:27 pour vous importuner d'une prière.
31:29 A plusieurs reprises déjà, j'ai eu l'honneur de solliciter votre concours,
31:35 ou plutôt de faire appel à votre obligeance, et toujours, vous avez...
31:39 En somme...
31:42 Pour ainsi dire...
31:44 Excusez-moi, je me sens un peu agité, il faut que j'avale un verre d'eau, inestimable Stéphane Stéphanovitch.
31:54 De quoi s'agit-il au juste, mon bel ami ?
31:56 Moi-même, Stéphane Stéphanovitch.
32:00 Pardon, Stéphane Stéphanovitch.
32:02 Bref, il n'y a que vous qui puissiez m'aider en l'occurrence.
32:08 Bien que je l'avoue, je n'ai rien fait pour avoir droit à avoir,
32:12 enfin, je veux dire, à être...
32:14 Ne tergiversez pas de la sorte, malheureux !
32:16 Expliquez-vous une bonne fois ! Allons !
32:18 Tout de suite, mis voilà !
32:22 Je suis venu vous demander la main de votre fille, Nathalia Stéphanovna !
32:25 Quoi ?
32:26 Oh, le plus délicieux des amis !
32:34 Répète ce que tu as proféré là, répète-le, car je crains d'avoir mal entendu.
32:39 J'ai l'honneur de vous demander la lame.
32:41 Oh, cher ! Très cher !
32:44 Vous me voyez transporté d'aise, aussi bien il y a longtemps que je désirais cette union.
32:51 Cette union ? Que dis-je ?
32:54 Elle a toujours été mon rêve secret.
32:57 Je vous ai toujours aimé comme un fils.
33:01 Que le ciel vous accorde à tous deux.
33:05 Qu'est-ce que je fais là, moi ?
33:09 Rester planté là, au milieu de cette pièce, alors que...
33:13 Ce n'est pourtant pas le moment de perdre la tête.
33:19 Je vais chercher Nathalia.
33:21 Oh, Ines Stéphanovitch !
33:28 Pensez-vous que je puisse attendre d'elle une réponse favorable ?
33:33 Belle question ! Nathalia est conduire un gaillard de votre prestange.
33:38 Je gagerai que déjà le raffole-debout.
33:41 Patientez un instant.
33:43 Oh !
33:45 Ah !
33:47 [Musique]
33:51 [Musique]
33:55 [Musique]
33:59 [Musique]
34:02 [Musique]
34:08 [Musique]
34:13 [Musique]
34:19 [Musique]
34:26 [Musique]
34:29 Nathalia !
34:34 Nathalia !
34:39 Il y a quelqu'un pour toi au salon.
34:42 [Rire]
34:44 [Rire]
34:50 [Rire]
34:51 Nathalia Stéphanovna est une parfaite femme d'intérieur.
34:59 Et puis...
35:04 Elle n'est pas laide.
35:06 En plus, elle a de l'esprit.
35:11 Tu peux chouter de mieux.
35:17 Hein ?
35:18 Je ne crois pas que j'ai reçu ce truc.
35:37 Tu ne pouvais pas t'en occuper toi-même ?
35:40 Mais puisque je te dis que c'est toi qui devrais voir.
35:45 Ah c'est vous !
35:46 Ah !
35:47 C'est papa qui me dit va au salon, tu trouveras un négociant qui tient à ton prêt à ses services.
35:50 Bonjour Yvan Vassilievitch.
35:52 Ah bonjour inestimable Nathalia Stéphanovna.
35:54 Pardonnez-moi de me présenter en ta guillet, j'étais à plumer un poulet.
35:57 Pourquoi êtes-vous resté si longtemps sans nous rendre visite ?
35:59 Asseyez-vous donc.
36:01 Vous allez goûter avec nous n'est-ce pas ?
36:06 Non merci, je ne prends rien entre les repas.
36:10 Vous pouvez fumer vous savez.
36:12 Le temps est splendide aujourd'hui.
36:14 Ce n'est pas comme hier, il a plus tant été temps que nos gens n'ont rien pu faire de la journée.
36:18 Et chez vous, a-t-on eu beaucoup à faucher ?
36:20 Moi pendant qu'on y était, j'ai voulu que l'on couche à la prairie entière.
36:23 Et maintenant j'ai peur que le temps, il est peut-être mieux à lui attendre.
36:27 A propos,
36:33 je ne sais pas si vous avez vu,
36:35 mais il y a un petit peu de monde.
36:39 Mais à propos,
36:40 vous êtes en la vie ?
36:44 Mais qu'arrive-t-il ?
36:47 Vous allez au bal ?
36:48 Soyez dites en passant, vous êtes vraiment bien.
36:51 Ecoutez-moi inestimable Natagasthe Panamna,
36:53 je voudrais que vous m'écoutiez,
36:55 m'écoutassiez.
36:56 Vous allez sûrement vous étonner,
37:01 sans doute vous mettre en colère du même coup.
37:03 Je...
37:06 Je...
37:07 Je...
37:09 Je vous écoute.
37:10 Et bien ?
37:15 Je tâcherai d'être bref.
37:21 Vous ne l'ignorez pas, inestimable Natagasthe Panamna,
37:28 il y a longtemps, très longtemps, que j'ai l'honneur de connaître votre famille.
37:34 Ma défunte tante et son mari,
37:36 de qui vous ne l'ignorez pas j'ai hérité ma terre,
37:39 professaient une estime singulière pour votre père
37:42 et pour votre défunte mère.
37:44 La lignée des Lomof et celle des Tchiboukof ont toujours entretenu les meilleures relations.
37:50 Sans compter que ma terre est contiguée à la vôtre.
37:53 Vous ne l'ignorez pas, j'ai un prêt qui confine votre bois de boulot.
37:57 Pardonnez si je vous interromps,
37:59 vous dites que j'ai un prêt qui ?
38:00 Comment l'entendez-vous ?
38:01 Il me semble que...
38:03 Il vous semble peut-être en effet, seulement ce prêt est non, et non pas vôtre.
38:06 Permettez, il est mien, inestimable Natagasthe Panamna.
38:09 Voilà du nouveau par exemple, et depuis quand s'il vous plaît est-il à vous ?
38:12 Vous confondez je crois, il s'agit du prêt qui s'enfonce comme un coin entre votre bois et le marais.
38:17 Eh bien oui, c'est cela, ce prêt est notre prêt.
38:19 Je vous certifie que ce prêt est mien.
38:21 Ivan Vassilievitch, je fais appel à votre conscience,
38:25 rentrez-en vous-même et dites-moi depuis quand ce prêt est à vous.
38:28 Eh, il a toujours appartenu à ma famille.
38:30 Oh, c'est trop fort !
38:31 Des actes sont là pour l'établir.
38:33 Je n'ignore pas que dans le temps il y eut des histoires à propos de ce prêt,
38:35 mais à présent tout le monde sait qu'il est à nous.
38:37 Nulle contestation est admissible.
38:39 Suivez-moi bien.
38:41 La grand-mère de ma tante avait donné ce prêt aux paysans du grand-père de votre père
38:47 pour que le foin leur en servît à se faire des matelas.
38:49 Et les paysans du grand-père de votre père ayant ainsi joui de ce prêt durant une quarantaine d'années,
38:54 s'étaient habitués à le considérer comme leur propriété,
38:57 alors qu'il s'agissait d'un simple usufruit.
38:59 Mais quand son allure donnait mon sélection...
39:01 Cela ne s'est pas du tout passé ainsi que vous leur racontez.
39:03 Non seulement mon grand-père, mais aussi mon arrière-grand-père
39:05 considéraient leur terre comme l'imitrophe du Marais
39:07 et comme Anglebon par conséquent le prenait en question.
39:09 Ne discutez pas là-dessus.
39:10 Je ne comprends pas que c'est exaspérant.
39:12 À la fin des fins...
39:13 Je vous le prouverai, l'intéressé de Ravenna.
39:15 Voici d'ailleurs les actes de propriété.
39:18 Moi, vous voyez plutôt que vous vous manquez de moi,
39:20 que vous vous mentez. Est-il possible ?
39:21 Voilà trois cents ans pour le moins que vous soyez en possession de ce prêt
39:23 et tout à coup vous venez nous dire qu'il ne nous appartient pas.
39:25 Pardonnez-moi, Evanne Vassilévitch, mais c'est à n'en pas croire ses oreilles.
39:28 Ce n'est pas que j'y tienne, moi, à ce prêt.
39:30 Il n'y a pas de la plus de cinq cents des centaines
39:31 qui n'équivale à peine trois cents roubles.
39:32 Je ne la saurais tolérer d'injustice.
39:34 Vous direz ce que vous voudrez. Je ne la tolère.
39:36 Écoutez-moi, je vous en supplie.
39:37 Les paysans ont dû grand-père de votre père,
39:39 comme j'ai déjà eu l'honneur de vous l'expliquer,
39:40 confectionner des matelas pour la grand-mère de ma tante.
39:43 Cette grand-mère, dans son désir de le rendre au service...
39:45 Grand-père, tante, grand-mère, ce n'est rien à comprendre.
39:48 Tu nous donnes ce prêt à nous, et voilà tout.
39:50 À moi ?
39:52 À nous.
39:53 Vous pourriez passer là deux jours encore à tâcher de me le démontrer,
39:55 et vous pourriez endosser dix fracs,
39:56 et ce prêt n'en serait pas moins à nous, à nous, à nous, non.
39:59 Je ne veux pas oublier d'autrui,
40:00 mais j'entends aussi ne pas perdre l'idiotat de ce qui est bien.
40:02 Je suis comme ça, moi.
40:12 Au fait,
40:13 Nathalia Stépanavna, ce prêt ne me tient pas à cœur,
40:15 et je vous l'offre volontiers, s'il vous agrée tant.
40:18 Ce que j'en visais n'était que pour le principe.
40:21 Ne vous gênez pas.
40:23 Disposez de ce qui ne vous appartient point.
40:25 Faites-moi cadeau d'une mienne propriétaire.
40:27 En voilà, voisin.
40:28 En dernier, nous vous avons prêté notre bateause,
40:30 et il en est résulté que notre blé a dû attendre novembre.
40:33 Et en guise de remerciement,
40:35 voilà que vous agissez avec mon tata.
40:37 Oui, en vrai, tata.
40:40 Oh non, vous n'êtes pas à mon voisin.
40:42 Courage, traitez-moi d'imposteur pour mon coup de guêpe.
40:45 Sachez, mademoiselle,
40:47 que de ma vie je ne me suis approprié les terres de mon prochain,
40:50 et que jamais je ne permettrai qu'il se soit
40:53 de formuler d'autres mois une accusation qui...
40:56 Dans la loup comme un seul,
40:59 ce prêt est à moi.
41:00 Ce n'est pas vrai, il est à nous.
41:02 À moi.
41:03 Ce n'est pas vrai, je vous le prouverai.
41:05 Aujourd'hui et pas plus tard, je vais le faire trancher.
41:07 Qu'est-ce à dire ?
41:08 Je vais mettre mes pochers et à l'instant même...
41:10 Je le chasserai.
41:11 Vous n'oserez.
41:12 Qui est-il ?
41:15 Qu'avez-vous à vociférer ainsi, tout deux ?
41:19 Papa !
41:20 Explique, je te prie, à ce monsieur à qui appartient le prêt
41:24 qui est entre le bois de boulot et le marais.
41:26 Est-ce à lui ? Est-ce à nous ?
41:27 Et ce prêt est à nous, mon cher ami.
41:29 Permettez, Stépan Stépanovich,
41:33 depuis quand est-il à vous ?
41:36 Soyez raisonnable, vous, dis-moi.
41:38 La grand-mère de ma tante a donné l'usufruit de ce prêt
41:41 aux paysans de votre grand-père.
41:42 Ces paysans en ont joui pendant quarante ans
41:44 comme s'il leur avait appartenu.
41:46 Permettez à votre tour, mon cher.
41:48 Vous oubliez que si les paysans ne payaient rien à votre grand-mère...
41:51 Non, pardon, à la...
41:52 Oui, je sais, à la tante de votre grand-mère.
41:54 Non, à la...
41:55 Ah, vous aurez beau faire, je parlerai.
41:57 Si les paysans ne payaient rien à qui que ce fût,
42:00 c'était précisément parce que ce prêt se trouvait dans les tiges.
42:04 Mais maintenant, tout le monde sait qu'il est à nous.
42:07 D'ailleurs, reportez-vous au calastre.
42:10 Je vous démontrerai que ce prêt est mien.
42:12 Je vous en défie bien, mon bijou.
42:14 Nous verrons.
42:16 En tout cas, ma colombe,
42:17 ce n'est pas avec des grilles comme ceux que vous poussiez tout à l'heure.
42:20 Au reste, faites attention à ce que je vais vous dire.
42:24 Si vous me contestez ce prêt,
42:27 je le donne aux paysans.
42:29 Ils feraient de moi voir que vous jouiez au généraux
42:31 avec le bien d'autrui.
42:33 Que vous êtes donc, jeune homme ?
42:35 Je ne suis pas habitué à ce que l'on me parle sur ce ton.
42:37 J'ai vingt ans de plus que vous,
42:39 et je vous souhaite d'avoir à vous comporter à mon égard avec déférence.
42:42 Décidément, vous me prenez pour un imbécile ?
42:44 Vous faites vôtre une propriété qui est mienne,
42:47 et vous exigez que je garde mon sang-froid pour en causer avec vous ?
42:50 Ce n'est pas ainsi que se comportent de bons voisins,
42:52 ce n'est pas, vous n'avez pas l'avis ?
42:53 Non, vous n'êtes pas un bon voisin.
42:55 Vous êtes un imposteur.
42:57 Hein ? Hein ? Qu'avez-vous dit ?
42:59 À ta place, on verra immédiatement vos chaises au prêt.
43:01 Qu'avez-vous dit, monsieur ?
43:03 Je dis que vous entendrez parler de moi. Il y a des juges.
43:05 Il n'y en aura jamais, ni nulle part, pour vous attribuer ce prêt.
43:09 Mais je vous reconnais bien là.
43:11 Vous n'attendiez qu'un prétexte pour entamer une procédure quelconque.
43:14 Ah, vous êtes bien de votre famille.
43:16 Je vous défends d'insulter ma famille.
43:18 Tous mes assainants étaient des gens intègres.
43:20 Aucun dommage de liquidation judiciaire, comme votre honte.
43:23 N'empêche que tous étaient des alliés.
43:25 Ah oui, tous, tous, tous.
43:27 Votre grand-père buvait comme le sable,
43:29 et la canette de vos tantes à sa jamière au vin
43:32 a pris la poudre d'escampette avec un commis d'architecte.
43:34 Ah, vous êtes bien fiers, vous, pour un fils de poiteuse.
43:37 Envoyez-moi ce fils de joueur.
43:39 De liberte !
43:41 Ne vous entendez pas, Bêche. Parlons-en.
43:44 Vous n'êtes qu'un intrigant.
43:46 Vous n'êtes qu'un faux, madame, et le plus astucieux des individus.
43:49 C'est ça. Vous êtes un individu.
43:52 Et je vous défends de remettre ces flics chez moi.
43:55 Allez, au tribunal. Allez.
43:59 Au calme, les nerfs d'humaine.
44:01 Où sont vos voisins ?
44:03 Bandit, le monstre.
44:05 L'ordre.
44:06 Dévailler ces pissenets, vous insulte, au-par-dessus le marché.
44:09 Vous pensez qu'un pareil culéot
44:11 osait se présenter ici pour faire sa demande ?
44:14 Une demande, papa.
44:16 Un parbleu, une demande en mariage ?
44:18 Il voulait t'épouser, cet animal.
44:20 Pourquoi ne m'avais-tu pas prévenu ?
44:22 Il voulait m'épouser, lui, moi.
44:25 Il voulait m'épouser, lui, moi.
44:28 Oh, me rappelle-le.
44:32 Rappelle-le, s'il te plaît.
44:34 Mais tu veux que je te rappelle ?
44:36 Oui, Ivan, vas-y.
44:38 Je défends-le.
44:40 Je veux savoir où vous allez.
44:42 Je veux...
44:44 Rappelle-le !
44:46 J'y cours. Ne hurle pas comme ça.
44:54 Ivan Vasilievich !
44:56 Attendez-moi !
44:58 Soyons raisonnables, Ivan Vasilievich.
45:04 Les mots ont dépassé notre pensée.
45:07 Et Natalia Stepanovna
45:09 tient absolument à vous présenter ses excuses.
45:12 Patientez un instant.
45:14 [Musique]
45:24 Bon, voilà, tout est arrangé.
45:26 Maintenant, je te laisse avec lui, car moi, je ne veux plus...
45:28 Tu es sûr, vraiment ?
45:29 Puisque je te dis qu'il t'attend.
45:31 C'est terrible d'avoir une fille à marier.
45:33 Nous avons insulté cet homme, nous l'avons chassé.
45:36 Et tout cela parce que tu l'as voulu.
45:38 Je l'ai voulu, moi.
45:39 Bon, faut-il que l'étort soit de mon côté.
45:41 Maintenant, je te laisse te débrouiller toute seule.
45:44 Nous nous sommes un peu échauffés, Ivan Vasilievich.
45:54 Pardonnez-moi la mémoire m'est revenue.
45:56 Ce prêt est vraiment vôtre.
45:57 Ce prêt ?
45:58 Oui, ce prêt.
45:59 Oui, ce prêt est à vous, bien à vous.
46:02 Asseyez-vous, nous.
46:10 L'étort est de notre côté.
46:12 Mon Dieu, il n'y a là qu'une question de principe.
46:15 Ce n'est pas à ce prêt que je tiens, c'est au principe.
46:17 Entendu.
46:18 Voulez-vous que nous parlions d'autre chose ?
46:21 Je vous aurais d'ailleurs apporté les actes établissant que la grand-mère de votre père...
46:26 Non, de ma tante avait donné à votre père...
46:28 Cela suffit !
46:30 Nous sommes d'accord.
46:32 Irez-vous bientôt à la chasse.
46:40 Je compte aller chasser la génie nôtre, inestimable Nathalia Stepanovna.
46:44 Mais...
46:46 Pas maintenant.
46:48 J'attendrai la fin de la récolte.
46:50 A propos, vous avez appris la nouvelle ?
46:55 Mon loup-gadaille.
46:57 Vous savez, loup-gadaille, il est devenu boiteux.
47:01 Oh, quel malheur ! Que lui est-il donc arrivé ?
47:03 Je l'ignore. Il se sera blessé ou il aura été mordu par d'autres chiens.
47:06 Une si bonne bête.
47:08 Et qui m'a coûté si cher.
47:10 Je l'ai payé à Mironov 125 roubles.
47:12 C'était trop, beaucoup trop, Ivan Vassilievitch.
47:15 Il valait davantage, au contraire. Il n'a pas son pareil.
47:18 Mon père a acheté 86 roubles sur notre cataille.
47:20 Et vous conviendrez que votre cataille est un minimum plus beau que votre gadaille.
47:25 Cataille plus beau que gadaille ? Ou par exemple ?
47:28 Certes, il est encore un peu jeune, mais cela n'empêche pas qu'il est des formes plus élégantes que votre chien.
47:32 On jurerait qu'il a eu la mâchoire intérieure rognée.
47:35 Mais l'avez-vous mesuré cette mâchoire avant de la déclarer plus courte que celle d'où gadaille ?
47:39 Je l'ai mesurée.
47:40 D'abord, notre haute cataille est de race.
47:42 Son père était high-après-hungarien et sa mère stametska.
47:44 Tandis qu'on n'a jamais pu savoir qui étaient les parents de votre gadaille, ce vilain vieux je ne sais quoi.
47:47 Tout vieux qu'il est, je ne l'échangerai pas contre sa haute cataille.
47:50 C'est un chien lui, tandis que votre haute cataille n'est qu'une bête quelconque.
47:53 Et puis à quoi vous discutez ? Les hautes catailles pullulent.
47:56 Cela ne vaut pas plus 25 roubles.
47:58 Vous êtes dément, Ivan Vassilievitch. Vous êtes tourmenté aujourd'hui par le besoin de contredire.
48:01 Tout à l'heure, vous figuriez que ce prêt était vôtre.
48:03 À présent, vous prétendez qu'une gadaille est supérieure à haute cataille.
48:05 Je n'aime pas que l'on ne dise pas ce que l'on pense.
48:07 Vous savez parfaitement qu'haute cataille vaut 100 fois plus qu'une gadaille.
48:09 Alors pourquoi parler en sens contraire ?
48:11 Je vois, Nathalia Stépananda, que vous me prenez pour un être borné, que vous vous imaginez que j'ai la verlue.
48:15 Mais que diable personne n'ignore que votre haute cataille n'a pas de flaire.
48:18 Ce n'est pas vrai !
48:19 C'est légendaire.
48:20 Ce n'est pas vrai !
48:21 De grâce, ne vous importez pas ainsi, mademoiselle.
48:23 De grâce, ne continuez pas à dire des bêtises. C'est le révoltant.
48:25 Vous vous comparez à haute cataille, un chien qui n'est plus bon qu'attrabatu.
48:28 Vous, un petit vieux, ne m'accréditez pas.
48:35 Mademoiselle, ne vous accréditez pas. C'est mon cœur, mec.
48:37 Nathalie !
48:38 Il crève donc, votre chien, votre sale chien.
48:45 Que die, il n'en passe à crever. Lui, c'est déjà une demi-charole.
48:48 Si vous lui siennez un peu de silence, je vous dis que mon cœur va éclater.
48:50 Je ne me dirai pas.
48:52 Qui y a-t-il encore ?
48:55 Réponds-moi loyellement, selon ta conscience,
48:58 quel chien est le meilleur, haute cataille ou doux gadaille ?
49:01 Vous arrêtez de vous chavailler, tous les deux. Sors de là.
49:04 Stéphane, Stéphane, la vie tue, je vous en supplie, dites-moi un mot, un seul.
49:09 Haute cataille a-t-il, oui ou non, la mâchoire inférieure plus courte que celle du gadaille ?
49:16 Mais quand même, elle serait plus courte. Qu'est-ce que cela peut faire ?
49:19 Haute cataille n'en serait pas moins le meilleur chien du pays.
49:21 Après haut gadaille, n'est-ce pas ?
49:23 Ne vous agitez pas, mon ami. Écoutez-moi.
49:26 Votre haut gadaille a beaucoup de qualités.
49:29 Il a de la prestance, il est de race, il séduit l'œil.
49:34 Seulement, vous avouerez qu'il est vieux.
49:37 Ce défaut-là n'est pas négligeable.
49:39 Attendez une minute, s'il vous plaît.
49:41 Examinons de sang-froid des faits précis.
49:46 Vous n'êtes point sans vous rappeler ce qui s'est passé lors de notre dernière chasse chez Miranoff.
49:51 Où gadaille allait de front avec le ramsaï de notre hôte, alors haute cataille était à une verse derrière eux.
49:56 Parbleu ! Le piqueur de Miranoff lui avait donné une fouettée au moment du départ,
49:59 et le dit piqueur suivait pas à pas son ramsaï.
50:01 Admettons ! Mais qu'est-il arrivé ensuite ?
50:04 La meute entière était sur les foulées d'un renard, la meute entière, sauf...
50:12 haute cataille, qui courait après une brebis.
50:15 C'est faux, archi-faux.
50:17 Tenez, il vaut mieux laisser l'êne faire une discussion.
50:20 Je sens la moutarde qui me montonnait.
50:22 Aussi bien si le piqueur avait fouetté mon chien, c'était par jalousie.
50:25 Tout le monde m'enviote, cataille, oui, tout le monde, y compris vous.
50:28 Je me souviens parfaitement de partout.
50:30 Aussi bien des choses dont je me souviens parfaitement, et si je ne me retenais ?
50:33 Ne vous retenez donc pas. Allons, déroutez vos histoires.
50:36 Je me retiendrai parce que mon cœur est tout près d'éclater.
50:40 Ah oui, vos palpitations.
50:42 Pauvre chasseur, votre place est dans un fauteuil à oreillettes au coin du feu,
50:45 avec de la tisane à votre portée. Pauvre chasseur.
50:48 C'est vrai aussi avec vos palpitations, si au moins vous étiez un vrai chasseur.
50:51 Mais vous chevauchez toujours à l'écart, afin de pouvoir contester chaque pièce,
50:54 et de gâter le travail des chiens d'autrui.
50:56 Et puis encore une fois, laissons-là cette discussion.
50:58 Vous n'êtes pas un vrai chasseur, voilà tout.
51:00 N'en parlons plus.
51:01 Et vous, vous prenez-vous donc pour un chasseur ?
51:04 Si vous ne vous écartez pas de Mironov, c'est pour aduler, pour intriguer.
51:08 Voilà, le mot est lâché.
51:10 Vous n'êtes qu'un intrigant.
51:12 Misérable, taisez-vous.
51:14 Vous n'êtes qu'un intrigant, poliçon.
51:17 Vieux rat !
51:19 Silence, ou je vous torne le cou comme un boulet.
51:21 Personne n'ignore comment trop des femmes vous battaient.
51:24 Et toi, tu vis sous la savane de ta gouvernante.
51:27 Ouh, ouh, le vilain pistolet.
51:29 Regardez-moi ce chasseur.
51:32 Serait-il capable de tenir encore en selle ? Je te le demande.
51:37 Regarde-le.
51:38 Papa !
51:39 Qu'est-ce qu'il a ?
51:41 Il va m'assailer vite.
51:42 Il est mort !
51:44 Il est mort ! Il est mort ! Il va m'assailer vite !
51:48 Mais nous l'avons assassiné !
51:50 Qu'est-ce que tu as ?
51:53 Qu'est-ce qu'il a ?
51:55 Qu'est-ce que vous avez ?
51:57 De l'eau ! Un verre d'eau !
51:59 Tenez, buvez.
52:02 Il ne boit pas.
52:05 Il ne boit pas.
52:06 Lui qui aimait tant les verres d'eau, il ne boira plus.
52:10 Malheureux que je suis !
52:12 Il ressuscite !
52:14 Tenez, buvez.
52:18 Où suis-je ?
52:22 Qui vois-je ?
52:24 Que deviens-je ?
52:26 Mariez-vous, et vite.
52:29 Elle consent, je vous bénis, et à présent, laissez-moi tranquille.
52:34 Elle consent ? Qui ? À quoi ?
52:36 Oui, embrassez-vous, et dégarpissez que je n'entende plus de pareil vacarme.
52:40 Vous allez vous embrasser à la fin des fins.
52:43 Vous êtes bien bon !
52:45 Mais de quoi s'agit-il ?
52:47 Je me rappelle.
52:52 Je comprends.
52:55 Oh, Natalia !
53:00 Natalia, c'était...
53:01 Je suis heureux.
53:06 Moi aussi, je suis heureuse.
53:09 Seulement, vous venez à présent que Gaddaï ne voit pas Otkatay.
53:20 Permettez, il vaut mieux que votre poche, hein ?
53:23 Gaddaï.
53:25 Otkatay.
53:26 Gaddaï.
53:27 Otkatay.
53:28 Gaddaï.
53:29 Otkatay.
53:30 Champagne ! Du champagne !
53:33 Champagne !
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