Justine Triet, réalisatrice du film "Anatomie d'une chute" est dans le Video Club !

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De L'Étrangleur de Boston à Sibyl en passant par Shampoo : Justine Triet, réalisatrice d'Anatomie d'une chute nous parle de ses inspirations et nous plonge dans son univers cinématographique.
Transcript
00:00 Ce film m'a passionné en fait. Il est inégal mais c'est hyper intéressant.
00:03 C'est complètement effrayant comme peu de gens dont c'est vraiment l'exercice de faire des films d'angoisse ont pu réussir à le faire.
00:08 Le film est dingue. C'est un véritable chef d'oeuvre. Il y a 15 inventions par plan.
00:12 En fait, en vérité, j'ai le rêve secret de faire un remake de ce film.
00:26 Tony Hardman, alors Tony Hardman, bah oui, je ne peux pas ne pas penser à Marina 2.
00:30 C'est quelqu'un de très important pour moi. J'ai adoré le film.
00:33 Et puis évidemment, il y a Sandra dedans.
00:36 Gros choc, c'est le moment où Victoria sort et je découvre Tony Hardman.
00:47 Et c'est un film qui me fait à la fois rire mais pas tant que ça en vrai,
00:52 que je trouve extrêmement violent sur le rapport familial et que je trouve passionnant et un quelque chose de nouveau que je ne connais pas.
00:58 La façon de raconter la famille comme ça et que je trouve fascinant.
01:02 Et puis Sandra forcément, ce film ça me fait aussi rencontrer Sandra.
01:05 Donc je la connaissais d'avant et c'est vrai que c'est le film où je découvre vraiment quelqu'un que je vais avoir envie de filmer beaucoup.
01:11 Je suis fan de cette personne et j'attends avec impatience le prochain film qu'elle va faire.
01:15 Ça j'ai adoré, ça j'ai complètement adoré et je l'ai vu vraiment très en retard.
01:20 Et j'ai découvert cette actrice incroyable.
01:22 Je crois que c'est le film que je préfère de lui en fait.
01:24 J'aime énormément, il y a une modernité dans ce film incroyable, un ton très particulier.
01:29 L'image du film est dingue en pellicule.
01:31 Je suis très très fan du film qui est finalement pas tant reconnu que ça je trouve par rapport à ce qu'il est en fait.
01:46 Cette conversation qui se suit comme ça entre eux, je trouve ça extrêmement intelligent et ça m'a beaucoup beaucoup touchée ça.
01:52 Ça c'est la Bible de quand je suis très très jeune.
01:54 J'ai découvert ça, je pense j'étais bébé, j'avais genre 16-17 ans.
01:58 Et j'ai adoré, je me suis plongée dans toute son oeuvre qui m'a fascinée.
02:03 Et le décalogue c'est un truc très très fort et un peu inclassable en fait.
02:06 J'ai pas vu depuis très très longtemps mais c'est vraiment quelque chose qui m'a très fort constituée.
02:22 Je sais pas si la génération jeune maintenant regarde des trucs comme ça, mais je trouve que ça, ça vaut le coup vraiment de voir.
02:26 C'est très très fort.
02:27 Alors après ça, c'est un film qui a été fort quand je l'ai vu évidemment sur le couple.
02:31 Et puis à la neige aussi, à la montagne, c'est un film que j'ai revu avant de tourner.
02:35 *Cris*
02:43 Ouais très fort et puis aussi c'est intéressant, c'est un film qui montre un homme faible.
02:46 Père de famille qui n'arrive plus tout à gérer, qui démissionne complètement.
02:50 Et c'est intéressant je trouve de la part d'un homme de faire ça.
02:53 Je crois que c'est mon film préféré de lui.
02:54 Alors attends je continue.
02:55 Ici Saint-Omer, c'est très étrange mon histoire avec Saint-Omer parce qu'en fait,
02:59 il faut savoir que moi en fait je veux contacter Alice Diop pour jouer dans mon film au moment où il est en train de faire ce film là.
03:05 Donc je demande à ma directrice de casting de la rencontrer pour lui donner un rôle en fait.
03:09 Et en fait on me dit "bah non, elle est en train de faire un film etc."
03:11 Et je comprends que voilà, et donc je guettais vraiment la sortie du film.
03:14 Et j'ai découvert le film en montage du mien.
03:16 Ouais c'est un film que j'ai trouvé évidemment extraordinaire.
03:19 Je suis très très fan déjà de l'image de Claire Maton et je trouve que ce qu'ils ont fait est incroyable.
03:23 - Quelles étaient vos ambitions secrètes quand vous arrivez en France ?
03:28 - Je voulais laisser une trace.
03:31 J'ai toujours été impressionnée par tous ces grands penseurs qui, par leurs pensées, ont éclairé le monde.
03:36 L'axe par lequel elle prend l'histoire et qu'elle raconte cette infanticide,
03:40 je trouve que c'est passionnant parce qu'en fait elle lâche un peu l'étude de faits divers
03:43 pour vraiment aller parler de ce portrait de femme de façon plus globale en fait, que je trouve très très fort.
03:47 C'est un film qui m'a hantée longtemps après que je l'ai vu.
03:50 C'est un film qui est très très très différent.
03:51 Je pense que nos deux films sont opposés.
03:53 En même temps, c'est deux films qui se passent dans un tribunal ancien français.
03:56 Mais ouais, j'ai été complètement happée par Gus Lajie et Malanda, que je trouve absolument dingue.
04:02 J'ai encore le souvenir de ces plans qui durent dix minutes et où je suis complètement...
04:09 Où j'arrive pas à quitter ce visage en fait.
04:10 Ah ça, bah ça ouais !
04:12 J'adore ce film, je le connais par cœur, je le chante.
04:15 C'est un film très important pour moi.
04:17 Mais je trouve que ce film est très impertinent, les dialogues me font rire.
04:20 - On les aime, ça encore c'est rien.
04:23 - Mais on leur offre un travail en or et elles nous laissent tomber la veille d'une représentation.
04:28 - Et pour qui ?
04:29 - Des marins !
04:30 Je trouve que toutes les musiques sont extraordinaires.
04:31 Voilà le côté irrévérencieux, toutes les histoires de meurtre à l'intérieur me passionnent.
04:36 Enfin, j'adore.
04:36 - C'est plus ludique en fait.
04:38 - Ouais et puis en même temps c'est très très irrévérencieux.
04:43 - Tu avais tout pour me séduire, le nez, la bouche, le front, les cheveux.
04:48 Si tu avais eu les yeux bleus, j'aurais pu d'amour pour toi mourir.
04:53 Alors bon, là même, ça c'est énorme évidemment.
04:57 Je me souviens avoir vu ce film, j'étais étudiante.
04:59 Et je me souviens très bien être sortie et vouloir faire partie de ces gens.
05:04 Je me disais "Ces gens sont mes amis, je suis comme eux, je voulais parler comme eux".
05:07 C'est-à-dire que j'avais pris des expressions de Françoise Lebrun, je sais plus ce que je disais tout le temps.
05:09 C'était ridicule mais j'avais vraiment ce truc de mimétisme absolu, je voulais rentrer dans le film.
05:14 - J'avais envie de vous voir mais ce n'est pas si simple.
05:16 Je n'ai pas d'argent et je crois que je ne sais pas vivre sans argent.
05:19 Je ne sais pas quoi faire, pas où aller.
05:21 - Et ça n'a pas d'importance.
05:23 Quand on est bien avec les gens, on peut rester dans les cafés.
05:25 - Énorme choc parce que je me dis on peut faire des films
05:28 où en fait il y a une puissance, une vérité qui en sort.
05:32 Évidemment, la découverte de Jean-Pierre Léaud comme il n'a jamais été.
05:35 En tout cas chez Truffaut, c'est...
05:38 Je sais que Jean-Pierre Léaud disait quand il venait sur son plateau
05:41 "Je voudrais que tu te nettoies de ce que tu as fait chez Truffaut".
05:44 Une phrase très violente mais qui se comprend quand tu vois le film.
05:46 Dans ce film-là, pour moi c'est l'anti-Truffaut.
05:49 Ce qu'il fait là pour moi c'est une invention, un nouveau langage de cinéma.
05:52 C'est magnifique la scène à la fin avec la bassine
05:55 quand elle lui dit "Vous ne savez pas prendre soin des gens que vous aimez.
05:57 Je vais vomir, aidez-moi".
05:59 - Je suis malade !
06:01 Je vais dégueuler !
06:03 Si vous voulez m'épouser, rendez-vous utile, prenez-moi une cuvette !
06:07 - Après alors ça, bon bah ça c'est...
06:09 Je connais le film par coeur, je l'ai vu 500 fois.
06:11 C'est un petit peu comme "La Maman et la Putain".
06:13 C'est vraiment des films de jeunesse.
06:15 Je connaissais un peu Louis Mal mais pas tant que ça.
06:17 Et je rencontre ce film en fait et je rencontre un acteur d'abord.
06:22 Maurice René, très très très gros choc.
06:23 Je lis le livre après de Drieux.
06:25 C'est rare les films qui filment Paris en fait
06:27 et où on a le sentiment qu'ils sont extrêmement actuels,
06:30 qu'on pourrait ressentir ça, qu'on pourrait...
06:32 Voilà, alors là c'est une descente aux enfers.
06:34 C'est très très très violent le film et ça finit très mal.
06:36 Mais en même temps c'est une balade dans Paris.
06:38 C'est une balade d'amitié, c'est une balade amère très violente en fait.
06:41 C'est un type qui n'aime plus sa vie et qui n'aime plus ses amis
06:44 et qui n'arrive plus à jouir.
06:46 Il est aussi question de ça et c'est assez...
06:48 Le film est très très étonnant quand même ce que ça raconte
06:50 sur quelqu'un qui n'arrive plus à prendre les femmes.
06:54 Et il y a une phrase que j'adore dedans où il parle de la chose bien faite.
06:57 Une femme lui dit "Mais les femmes ce qu'elles aiment c'est la chose bien faite".
07:00 Et lui il dit "Oui, la chose bien faite".
07:02 Elles aiment autant que moi l'amour.
07:05 La chose bien faite.
07:07 Voilà.
07:09 C'est ça.
07:11 La chose bien faite.
07:13 Mais ça n'étonne pas que tu sois sensible notamment au côté "Filmer Paris"
07:16 parce que j'ai l'impression que filmer la ville aussi c'est un truc que
07:18 tu as beaucoup fait et que tu sembles aimer faire.
07:21 Ouais, moi en tout cas je trouve ça très difficile.
07:24 J'adore quand on a Dave Lapid le fait par exemple dans "Synonyme".
07:26 Je trouve qu'il s'empare de Paris et je me dis "Ah,
07:29 il n'y a que les étrangers qui peuvent filmer Paris comme ça".
07:31 Souvent les Français on a...
07:35 On essaye d'esquiver en fait cette chose-là.
07:37 Et je pense que c'est une mauvaise chose.
07:39 Je trouve que Rebecca, par exemple,
07:41 je l'auto-skie dans "Les enfants des autres",
07:43 a vraiment réussi aussi à faire quelque chose de génial avec Paris.
07:46 La manière dont elle filme sa ville et dont elle assume de la filmer.
07:49 Je trouve ça très fort et très important de filmer sa ville.
07:51 Moi je l'ai fait très tôt, très vite.
07:53 Donc maintenant je le fais moins. J'ai besoin d'aller voir ailleurs.
07:55 Mais moi je l'ai fait aussi dans des événements très marquants
07:58 comme les élections et voilà.
08:00 Alors ça, film...
08:03 Bon, j'adore "Sauter" qui est un cinéaste très mal aimé quand même
08:06 de ma génération en tout cas.
08:07 Maintenant il redevient un peu la mode.
08:08 Mais quand j'ai commencé à faire des films, il était très mal aimé.
08:11 Cinéma dit bourgeois, etc.
08:13 Et moi c'est vrai que j'ai toujours aimé un peu secrètement.
08:16 Et j'ai redécouvert ce film avant de faire "Sibyl".
08:19 - Il a quel âge ton fils là ?
08:20 - Je sais pas, 15, 16 ?
08:23 C'était il y a 3 ans je crois.
08:26 - Elle était belle Catherine.
08:29 - Elle est toujours belle.
08:30 J'ai adoré ce film, mais toute la scène de l'accident
08:33 que je la trouve très très très puissante.
08:34 C'est un film très mental.
08:35 Moi j'aime beaucoup les films mentaux
08:37 qui te projettent dans un cerveau.
08:41 Et en même temps, l'image est très très étonnante.
08:45 C'est à dire qu'on n'arrête pas d'osciller entre des plans
08:47 d'un picolé qui conduit et qui essaie d'aller à la destination
08:51 et des flashs, des moments de vie en fait très forts.
08:53 Et jusqu'à cet accident qui pour moi, je l'ai regardé peut-être
08:56 je sais pas, 20 fois l'accident.
08:58 Je sais pas comment il fait à l'époque pour faire ça.
09:00 C'est à dire que l'accident pour moi, c'est toujours casse-gueule
09:02 quand je vois dans les films les accidents, je trouve ça toujours ridicule.
09:04 Et ce qu'il fait dans ce film, c'est le mélange avec les cuts,
09:08 en fait, avec les images mentales qu'il a de son passé,
09:12 de ce qu'il a vécu, son histoire d'amour avec Romy Schneider.
09:13 Cette chose là pourrait être complètement désuée maintenant.
09:18 Et moi, je trouve que ça reste une modernité folle.
09:20 Voilà, moi, j'adore Claude Sautet.
09:21 J'adore ouais, j'adore ses films.
09:23 Alors là, bon bah oui, Sophie le tourneur, énorme.
09:26 J'ai adoré ce film.
09:28 Pour moi, c'est quelqu'un qui a réussi à faire parler Marina Foy,
09:31 c'est Jonathan Cohen autrement comme on ne les a jamais vus,
09:33 qui a réussi à les filmer autrement.
09:34 C'est un cinéma extrêmement singulier que je ne vois pas beaucoup en France.
09:40 Et c'est quelqu'un qui a une façon de tourner, une économie,
09:43 une façon de faire les films qui est extrêmement artisanale
09:46 et qui rend ces films, je ne sais pas, qui leur donne un truc particulier,
09:52 quelque chose de très, très, très nouveau aussi dans le ton.
09:54 Elle dirige qu'à l'oreillette.
09:55 Elle a une façon vraiment de diriger ses acteurs qui est très, très, très étonnante.
09:59 T'as pas grossi chérie, t'es magnifique.
10:00 *Tousse*
10:01 Mais c'est quoi ces messins, ils sont énormes.
10:05 Et j'ai adoré aussi Voyage en Italie, le dernier,
10:08 qui est le premier volet d'une trilogie qu'elle fait
10:09 et que je trouve incroyable.
10:11 C'est-à-dire qu'elle arrive à faire jouer Philippe Catherine comme il n'a jamais joué.
10:14 Muscler, hein ?
10:15 De toute façon, tout le monde fait de la muscu.
10:17 Tu trouves que tu vas faire de la muscu ?
10:19 Non.
10:20 Pas pour le physique.
10:22 Ah bon, pourquoi ?
10:23 Bah pour... J'aurais moins de problèmes, quoi.
10:27 Il a l'air d'être un type normal, en fait.
10:29 Elle arrive à enlever tous ces tics qui sont des choses qu'on adore,
10:33 mais qui sont vraiment des tics au bout d'un moment.
10:34 Et elle le fait aussi, je trouve, chez Jonathan Cohen,
10:37 que je connaissais moins bien que Philippe Catherine,
10:39 mais que je connaissais un peu et je trouve que c'est incroyable.
10:40 Et j'adore aussi Marina Fos, ce qu'elle fait dans le film.
10:42 Je trouve ça... Elle me fait pleurer, en fait.
10:44 Je me sens très reliée à elle.
10:45 C'est moi qui vais la letter, madame.
10:46 Les embalettes, maintenant.
10:47 On va prendre une prothèse, d'accord, qui est reliée au mamelon.
10:51 Vous avez vu, une psychologue.
10:53 Non, on n'a pas besoin.
10:55 Ça, bah ouais, Noémie Lovski, très importante pour moi, Noémie.
10:59 Qu'est-ce que tu fais dans les couloirs ?
11:02 J'ai pas fait mon devoir d'histoire.
11:03 Tocardeille !
11:04 J'ai adoré chez elle...
11:12 En fait, il y a un film que j'ai découvert très jeune qui s'appelle Petite,
11:15 où la vie ne me fait pas...
11:16 Oui, c'est Petite, c'est le format arte,
11:17 et après, la vie ne me fait pas peur, je crois, au cinéma.
11:19 Vous dire adieu et bonne chance.
11:21 Ciao, les nazes.
11:25 Et rappelez-vous, vous n'avez jamais compris qui j'étais.
11:28 Qui m'a très très fort décoincée, quoi.
11:30 Je me suis dit, ah ouais, on peut faire des films comme ça.
11:33 Tiens, enfin voilà, une figure féminine qui m'a vachement influencée,
11:37 qui m'a donné aussi confiance dans le fait qu'on pouvait faire des films aussi.
11:42 Et je pense que c'est quelqu'un qui communique aussi avec Sophie, à mon avis,
11:46 dans leur façon de faire des films.
11:48 Elles ont un truc en commun.
11:49 Si, revoir Paris, Alice Vinocourt.
11:51 Bah oui, évidemment, Virginie.
11:54 Je pense que je suis tombée amoureuse de son visage avant tout.
11:58 J'ai plus regardé d'interviews sur elle que de films, je dois avouer.
12:01 Il y avait 20 ans d'écart, mais je crois que sinon, j'avais quasiment rien vu.
12:03 Je me suis même interdit de voir trop de films, je voulais surtout la voir en vrai, en fait.
12:07 Et je crois que je suis tombée vraiment amoureuse de son visage, d'elle, comment elle était.
12:09 Et je me suis dit, cette fille est à un niveau d'intelligence, de sympathie, de drôlerie,
12:17 en même temps de drame.
12:19 Je sentais aussi le potentiel de drame derrière,
12:21 qui fait que je sens que je vais pouvoir lui faire dire des choses affreuses.
12:23 Donc je sais que j'avais des choses dans mes dialogues.
12:26 Je me dis, putain, qui va pouvoir dire ça ? C'est compliqué, nanan.
12:29 Je ne comprends pas comment tu peux écrire publiquement ce tas d'horreur sur moi.
12:31 C'est hyper dangereux pour ma sécurité, pour celle de nos enfants.
12:35 C'est parce que je ne t'ai pas donné de l'argent, c'est ça ?
12:36 Écoute, j'ai retrouvé la confiance en moi que des années de vie avec toi avaient presque exterminé.
12:40 Et puis après, c'est une rencontre, c'est quelqu'un de très, très important pour moi.
12:44 Avec elle, ça paraît un peu banal, mais c'est vrai que c'est quelqu'un...
12:48 J'ai vraiment découvert quelqu'un où je me sentais dans une forme de sororité très forte,
12:52 c'est-à-dire, oui, c'était mon actrice, oui, j'étais la metteur en scène,
12:55 mais sa façon d'être toujours à penser à la caméra, à comment je filmais, et pas que.
13:00 Il y a certains acteurs qui sont très sureux.
13:02 Et elle, sa façon toujours de penser la mise en scène, d'être toujours aussi...
13:06 C'est un chemin qu'elle fait, en fait, et je pense qu'elle le fait pas qu'avec moi,
13:10 et qui est vachement précieux.
13:12 Qu'est-ce qu'il y avait d'autre ?
13:13 En série, j'ai très peu de choses que j'adore totalement.
13:15 Pour moi, c'est d'abord la rencontre avec une auteur, Lena Dunham,
13:19 qui amène quelque chose de nouveau dans la façon de filmer les corps.
13:22 Les scènes d'intimité sont dingues, en fait, chez elle.
13:25 Et puis, bon, elle nous amène aussi à Adam Driver, il faut le dire,
13:27 donc qui n'était pas du tout destiné à faire du cinéma, et qui débarque...
13:31 Faut qu'on se dise "Ah tiens, c'est lui le meilleur acteur de la planète,
13:34 on le sait, maintenant il est dans une série qui s'appelle Girls".
13:35 C'est vraiment une série qui m'a très très fort impressionnée.
13:38 Mais ce qu'elle fait, en tout cas, sur l'amour, sur l'amitié,
13:41 ce qu'elle raconte là-dessus, les dialogues, la puissance des dialogues,
13:44 je veux dire, ça, c'est vraiment quelqu'un qui prouve que c'est...
13:49 Il n'y a pas tant de gens que ça qui peuvent réinventer une façon d'écrire.
13:54 Tu veux qu'on passe dans le rayon américain ?
14:07 Ah !
14:08 J'adore ce film !
14:09 Non mais moi, c'est un film que j'ai découvert,
14:12 je crois que c'est grâce à Virginia Fiera, pour le coup, je crois.
14:14 En tout cas, le gars qui a fait ça a pensé que j'étais un type de hippie ou quelque chose.
14:17 Je l'ai fait pour moi-même.
14:20 Il ne savait pas que c'était une bonne chose quand il a vu ça.
14:23 Jill va être folle.
14:24 C'est un film complètement dingue sur un coiffeur hollywoodien
14:29 qui tombe amoureux de toutes les nanas qui coiffent.
14:31 C'est une espèce de comédie romantique, drame, voilà, Hollywood,
14:34 avec une bande-son délirante des Rolling Stones, je crois, ou des Beatles, je sais plus.
14:37 Bon bref, les Rolling Stones, impossible à se payer, je ne sais pas comment ils ont fait.
14:41 Moi, je suis très très fan de Goldie Hawn.
14:43 En fait, en vérité, j'ai le rêve secret de faire un remake de ce film depuis un moment,
14:47 mais je ne sais pas si je le ferai, je ne sais pas si ça aurait un sens de le faire maintenant.
14:49 Voilà, où tu sens que tout est important.
14:51 La coiffure est aussi importante que l'histoire d'amour, que le drame conjugal.
14:55 Voilà, mais très très très génial, film assez méconnu finalement de Al Hajbi.
15:00 Ça, The Changeling, film que j'adore totalement,
15:03 film de maison hantée avec George C. Scott, qui pour moi est un de mes chouchous,
15:07 acteur hollywoodien incroyable.
15:09 J'adore ce film, il y a tout, je consomme beaucoup beaucoup de films d'angoisse.
15:12 Et c'est vrai que souvent c'est raté, et ça c'est je crois la plus grande scène de médium que j'ai vue de ma vie.
15:16 Je ne vais pas vous mentir, les deux tiers du film sont vraiment géniales, la fin est un peu cata.
15:26 Mais vraiment, rien que pour le début, c'est tellement génial qu'il faut le voir.
15:30 Et tout est magnifique, c'est extrêmement réaliste, c'est ça qui est très étonnant.
15:33 Le film est très très très moderne, et il y a un plan dans ce film que j'ai volé, j'avoue,
15:37 je dois le dire, pour l'ouverture d'Anatomie d'une chute.
15:40 C'est à dire qu'il y a un plan d'une balle qui tombe, et que j'ai complètement copié.
15:43 Bon bah ça, ça fait aussi partie des films que j'ai trop vus, donc je ne peux plus voir,
15:47 mais qui est Tendre Passion de James Helbrooks.
15:49 C'est un film que j'ai vu seule, avec des amis, avec ma mère, avec plein de gens,
16:06 et à chaque fois que je le vois avec des gens différents, tout le monde pleure de la même façon.
16:09 Je suis vachement étonnée, parce qu'en fait le film a plein de défauts,
16:13 c'est à dire qu'ils font tous les âges, elle commence à être soi-disant ado,
16:15 en fait ça ne marche pas du tout, elle est à son âge.
16:17 Et en fait ça marche, il y a quelque chose qui prend.
16:19 Ça c'est le truc de James Helbrooks, c'est qu'il arrive à faire des films
16:22 qui ont l'air d'être des comédies romantiques toutes bêtes,
16:24 et qui en fait sont nourris par quelque chose de toujours très très très original,
16:29 des scènes toujours étonnantes sur la sexualité.
16:31 Là notamment, il y a des scènes géniales entre Shirley MacLaine et Jack Nicholson,
16:35 qui leur corps ont un peu vieilli,
16:37 ils sont gênés d'être dans une chambre à coucher et de devoir coucher ensemble.
16:39 Pour moi, ça c'est vraiment le amatrice de "Girls",
16:42 James Helbrooks c'est celui qui a nourri toute la comédie américaine,
16:45 enfin 90-2000.
16:46 Alors ça non mais ouais, "Les Tranglores de Boston",
16:48 c'est la plus grosse influence que j'ai eue pour mon film "Anatomie".
16:50 Voilà, plus grand rôle de Tony Curtis, paradoxalement il fera plus rien après,
16:54 le rôle est trop détestable, donc sa carrière va être foutue,
16:56 il est extraordinaire.
16:58 Le filmage de ce film est dingue, enfin bon, c'est un véritable chef d'oeuvre,
17:12 il y a 15 inventions par plan.
17:13 Pour moi ça c'est un truc que je comprends toujours pas,
17:15 donc quand je le vois je me dis "Ah oui c'est ça, bah d'accord, ça a pas vieilli".
17:18 Et pourtant il est assez méconnu, "Fleischer".
17:20 Ça c'est un peu un mystère, ouais ça c'est...
17:24 Le film que je revois très régulièrement, c'est une de mes palmes préférées,
17:27 c'est un film que je trouve incroyable parce que ce type qui n'arrive pas à avoir de réaction
17:31 n'y arrive que en filmant des jeunes femmes et en voyant les cassettes d'elles après,
17:35 en train de parler d'elles et de leur vie, mais pas seulement de leur vie sexuelle, de leur vie.
17:38 Et un film qui met en scène quelque chose de très puissant,
17:52 une histoire d'amour complètement originale, complètement dingue.
17:55 Bon, voilà, fascination évidemment pour James Spader,
17:58 qui pour moi est vraiment l'incarnation d'un nouveau type de masculinité, de virilité différente.
18:03 Voilà, la scène de conversation entre lui et Andy Back-de-Well,
18:08 sur leur sexualité justement, sur leur vie,
18:11 pour moi fait partie des scènes de drague les plus extraordinaires.
18:24 J'adore Soderbergh et surtout ce qui me présonne, c'est qu'il fait ça à 25 ans le mec,
18:27 il a eu un chagrin d'amour, il a écrit ça en 15 jours et voilà.
18:30 Ah, alors bon, ça c'est un film très très important,
18:33 mais étrangement pas pour la partie guerre en fait, mais pour la partie mariage.
18:38 L'idée de Genie, c'est évidemment de filmer la vie,
18:53 la vie avant d'aller faire la guerre, et le film est extrêmement puissant pour ça.
18:56 Et moi, je crois que ce qui me touche le plus là-dedans,
18:58 c'est pas toute la partie bagarre, etc., qui est assez courte d'ailleurs,
19:02 mais c'est l'heure et demie de mariage qui s'autorise en fait,
19:06 et qui est folle quoi, où on découvre le très très jeune Christopher Walken,
19:11 qui est vraiment, que moi je connaissais plus justement,
19:13 les trucs de Ferrara, etc., plus dans une maîtrise,
19:15 et là, il a un truc de beauté extraordinaire, extrêmement androgyne.
19:20 Enfin voilà, pour la première heure et demie, je suis complètement dingue dessus.
19:23 Ça, The Group, c'est génial, c'est un film de Sidney Lumet que j'ai découvert il y a 2-3 ans.
19:27 Et en fait, en le voyant, je me suis dit "mais c'est l'origine de Sex and the City".
19:44 Harry et moi nous sommes réunis, et il m'a demandé de le marier.
19:47 Oh mon Dieu ! Félicitations !
19:50 C'est génial !
19:51 Regarde ce ring !
19:52 Et c'est vraiment le type qui trouve une idée,
19:55 il trouve une idée, un concept de comment il va filmer l'amitié entre femmes
20:00 qui ont des histoires différentes, etc.
20:01 C'est pas totalement réussi, mais c'est assez génial, c'est extrêmement moderne.
20:07 Et surtout, c'est un film qui dialogue avec cette série hyper connue.
20:11 Et c'est avéré ou c'est toi qui... ?
20:13 Ah non, je l'ai lu, je l'ai lu quelque part !
20:15 Moi je l'ai vu, je me suis dit "mais attends, c'est pas possible, on dirait..."
20:17 "Il y a trop de choses, si tu veux, qui font penser à Sex and the City."
20:20 Et donc non, j'ai été voir sur des forums, et j'ai vu après que ça a été cité,
20:23 que ça a été rapproché, etc.
20:24 Comme étant une source probable.
20:26 Allez, voilà, probable.
20:28 Non mais c'est sûr, ça se voit tellement, c'est une évidence.
20:30 Alors là, oui, Cybile, évidemment, j'ai fait un hommage un peu très différent,
20:34 mais c'est un film très important pour moi, une série adaptée d'un livre,
20:37 très important, avec une jeune fille qui a de multiples personnalités.
20:40 Tu veux dire que certains d'entre eux sont des garçons ?
20:42 Je ne devais pas te dire ça.
20:49 Je crois qu'il va être en colère contre moi.
20:52 Vanessa, je ne comprends pas.
20:54 Ça me fait mal.
20:56 C'est un film que j'ai vraiment adoré, c'est un téléfilm en fait,
20:59 mais il y a des images qui me hantent encore d'angoisse dans ce film.
21:02 Il y a une femme qui maltraite son enfant, donc Cybile,
21:05 et il y a des flashbacks, on voit la maltraitance,
21:07 et je dois avouer que c'est extrêmement étonnant pour un téléfilm,
21:09 c'est complètement effrayant, comme peu de gens dont c'est vraiment
21:13 l'exercice de faire des films d'angoisse ont pu réussir à le faire.
21:15 Vraiment, voyez ce film, c'est incroyable.
21:17 Je suis sûre que Shyamalan a vu, d'ailleurs, ça je l'ai lu, je crois, après.
21:20 Dans The Visit, il y a carrément des citations de ce film,
21:22 c'est-à-dire qu'il y a des scènes où en fait, la vieille ouvre son four, etc.
21:26 Il y a les mêmes plans, carrément, dans Cybile.
21:28 Il y a plein de choses dans The Visit que j'ai reconnues là-dedans.
21:31 Et dans The Visit, j'aime beaucoup parce que c'est le retour à une économie
21:33 différente de Shyamalan, où il fait un film beaucoup plus fauché et où, pour moi,
21:37 il retrouve une forme de nouvelle jeunesse.
21:41 Il y a un truc qui se passe avec ce film.
21:43 Il tronche un peu avec le côté extrêmement produit de ses précédents films.
21:58 Et le film m'a énormément plu.
22:02 - C'est marrant que tu aimes autant les films d'horreur.
22:04 - Bah oui, je ne sais pas pourquoi.
22:05 Pourtant, mes films ne sont pas...
22:06 C'est des amis à moi qui m'ont un peu initiée autour de moi.
22:09 Donc peut-être que c'est venu un peu plus tard, mais j'adore ça.
22:12 Ça me distresse, ça me lave un peu le cerveau.
22:13 Ah oui, Terreur aveugle, génie absolu.
22:16 Mais ça, on reste dans le truc de Fleischer.
22:17 Bah, Fleischer, moi, j'ai découvert il y a quatre ans ce film.
22:21 Immense film, il y a probablement dedans, il y a deux, trois plans
22:24 en mise en scène de caméra qui se cachent à moitié.
22:27 Il y a des amorces de murs pour se cacher comme s'il n'arrivait pas à filmer sa proie.
22:31 C'est extraordinaire.
22:33 Franchement, l'économie du film est toute petite.
22:35 Et elle, ce qu'elle fait, pour moi, c'est quasiment...
22:40 Enfin, ce n'est pas son plus grand film, parce que je mettrais d'autres films en avant de lui.
22:43 Mais c'est magnifique de voir qu'avec si peu d'argent, tu peux faire un truc aussi dingue.
22:56 Et elle, Mia Farrow...
22:58 C'est quasiment un film muet, il n'y a quasiment pas de dialogue, mais tout est dingue.
23:01 L'idée de génie du film,
23:04 qu'elle ne voit pas et que toi, tu vois avant elle,
23:06 quand elle va prendre son bain, le mort dedans.
23:09 C'est une maison dans laquelle un mec est venu tuer plein de gens,
23:10 et comme elle ne voit pas, elle prend du temps pour comprendre qu'il y a la mort qui rôde.
23:14 Et c'est filmé de manière géniale.
23:16 C'est très intelligent.
23:17 Ça, je le découvre très, très jeune.
23:20 Tous les films de Weizmann, et ce film en particulier.
23:23 C'est un tribunal pour mineurs.
23:25 Et c'est un... Moi qui suis un peu obsédée des films de procès, des films judiciaires.
23:30 Celui-là est peut-être le film qui m'a le plus impressionnée.
23:34 Parce qu'on assiste à la fin à une scène où un jeune garçon est condamné à...
23:38 En fait, il attend son condamnation, il peut prendre 20 ans.
23:41 Il a braqué, je crois, je ne sais plus, il a braqué un magasin.
23:44 Et en fait, il risque 20 ans.
23:45 Et en fait, il filme de manière très simple, en fait, cette attente.
23:51 Et c'est que des gosses, en fait, aussi, qui sont...
23:54 Donc c'est très particulier parce que c'est que des jeunes...
23:57 Soit des enfants, soit des ados.
23:59 Et le mec a peur de prendre 20 ans.
24:02 Et la manière dont il filme, la manière dont il filme aussi le président qui doit trancher.
24:06 Il n'y a rien de sentencieux.
24:07 C'est l'inverse de ce qu'on voit d'habitude, en fait, dans les films.
24:10 C'est-à-dire que c'est très doux.
24:11 C'est très effrayant quand même, parce que c'est un documentaire et ce sont des vraies personnes.
24:17 Mais il y a quelque chose dans la manière dont Weizmann témoigne comme ça de son époque,
24:21 de cette institution, et il en a fait d'autres institutions, qui est très intelligente.
24:25 Et pour moi, c'est un immense cinéaste parce que ce n'est pas juste un mec qui met sa caméra et qui ne bouge pas.
24:29 Il a une façon, en fait, d'aller filmer tous ces endroits-là,
24:35 justement, sans amener ce côté dramaturge, sentencieux, très lourd, etc.
24:40 Mais en essayant de comprendre la complexité du rôle de chacun, qui est dingue.
24:43 - Au début de ta carrière, tu te prédestinais plutôt aux docus ?
24:47 - Oui, oui. Moi, j'ai commencé...
24:49 - Tu t'es fait switcher à la fiction ?
24:50 - Quand j'ai commencé à avoir des problèmes avec le droit à l'image,
24:53 quand les gens, je les filmais, et qu'après, ils me disaient que finalement, je ne veux plus être filmée.
24:56 Weizmann, je pense qu'il correspond à une époque un peu bénie, je pense, pour certaines personnes,
25:00 où en fait, il y avait moins aussi la conscience de la caméra.
25:03 C'est-à-dire des gens qui me prennent moins conscience.
25:05 Et c'est très, très fort, parce que c'est une chose que moi, ma génération a cherchée et n'avait plus,
25:09 parce qu'il y avait cette conscience absolue que la caméra existe, maintenant, les gens jouent avec.
25:13 Et donc, c'est aussi ça, ces films-là, ils témoignent aussi d'un moment précis
25:16 où la télé n'a pas encore bouffé tout l'espace public.
25:20 Et donc, du coup, il y a encore quelque chose d'un peu sacré dans la façon dont...
25:24 C'est pur dans la manière dont les gens n'ont pas encore conscience de ce que c'est que leur image.
25:27 Et un dernier film, "Le projet de mime" de James Marsh,
25:31 qui est un documentaire incroyable sur un mec qui a fait une expérience sur un chimpanzé.
25:35 Il a voulu éduquer son chimpanzé comme un homme et lui donner les mêmes droits,
25:39 enfin, l'éduquer, quoi, pas le mettre dans une cage, en gros.
25:41 Et en fait, le chimpanzé a quasiment failli tuer ses deux premières femmes.
25:45 Et en fait, ses femmes sont parties, mais le chimpanzé est resté.
25:47 Et à un moment donné, la police a fini par prendre le chimpanzé et le mettre en cage.
25:53 Et il y a eu un procès contre la société en disant
25:57 "Non, vous ne pouvez pas emprisonner ce chimpanzé parce qu'il a été élevé comme un homme.
25:59 Donc, du coup, on ne peut plus le traiter comme un animal."
26:01 Et finalement, il a fini...
26:02 Enfin, non, mais le documentaire est incroyable, vraiment.
26:05 - Donc, il y a une scène de prison avec un singe dedans.
26:07 - Ouais, exactement, ouais, exactement.
26:08 Oui, c'est vrai.
26:09 Oui, c'est vrai, je n'ai pas pensé.
26:10 Je n'ai même pas pensé au parallèle, ouais.
26:12 Non, mais c'est vraiment un film incroyable.
26:14 Et la fin du film est exceptionnelle.
26:16 Le chimpanzé retrouve son maître plus tard.
26:18 Et alors qu'il a toujours été gentil avec lui, il a failli le tuer.
26:21 Mais c'est vraiment incroyable.
26:22 C'est génialissime, ce film.
26:23 Ça montre la folie d'un homme qui ne veut pas...
26:26 Enfin, qui n'arrive pas à mettre en exécution son idéal, quoi.
26:29 C'est très, très fort.
26:30 J'aime beaucoup.
26:31 - Désolée. - Non, t'inquiète, t'inquiète.
26:35 - Tu veux qu'on refasse, du coup ? - Non, non, c'est bon, c'est bon.
26:37 - Tu me dis, hein ? - Non, non, non, c'est bon.

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