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00:00 France, édition spéciale sur France Bleu, Wendy Bouchard.
00:04 Bonjour à tous, ravie de vous retrouver à l'écoute de Ma France.
00:07 Il est midi et 5 minutes exactement, chers amis, et jusqu'à 13h vous pouvez échanger
00:11 en direct avec la Première Ministre.
00:12 Bonjour Elisabeth Borne.
00:13 Bonjour.
00:14 Et merci d'avoir choisi France Bleu pour répondre aux préoccupations des Français
00:17 au sortir de l'été, au sortir aussi du Premier Conseil des ministres qui annonce
00:20 les sujets de la rentrée.
00:21 Les auditeurs peuvent donc s'adresser à vous en appelant le standard de France Bleu
00:26 au 0810 055 056.
00:28 Justement, il y a quelques minutes, sur quelles urgences, sur quelles priorités avez-vous
00:31 quitté le Président Macron, Elisabeth Borne ?
00:34 Alors d'abord, les ministres ont été très mobilisés tout l'été pour permettre aux
00:39 Français de passer les meilleures vacances possibles et puis répondre aux crises quand
00:43 elles ont eu lieu.
00:44 Mais effectivement, ce Conseil des ministres, ça a été l'occasion pour le Président
00:48 de la République de rappeler les priorités sur lesquelles le gouvernement doit être
00:52 mobilisé.
00:53 Évidemment, dans l'immédiat, il y a la canicule sur laquelle on est très vigilant.
00:59 On a aussi en tête tous les enjeux de sécheresse, les risques d'incendie qui continuent.
01:02 Et puis, ça nous amène, ça nous conforte dans la nécessité d'accélérer sur la transition
01:08 écologique.
01:09 Il y a évidemment la finalisation de la préparation de la rentrée, la rentrée scolaire, la rentrée
01:14 universitaire avec tous les enjeux de pouvoir d'achat aussi qui vont avec.
01:18 Et puis, on a aussi dans les priorités la préparation du budget qu'on sera amené
01:23 à présenter prochainement au Parlement.
01:26 On va évoquer tous ces sujets avec les auditeurs qui, on voit au chapitre, évidemment, qui
01:29 peuvent vous interpeller directement, vous faire part à la fois de leurs attentes, de
01:33 leurs doléances, alors qu'il n'a jamais fait aussi chaud en France que lundi dernier,
01:37 après un 15 août, depuis en tout cas que les relevés météo existent.
01:40 Nous l'avons tous enduré et nous en mesurons les effets.
01:43 A l'image écoutée de cette touriste au micro de Julie Gasco dans la Drôme.
01:47 Tous nos plans sont changés.
01:49 On se disait ça cette semaine que c'est la première fois qu'on se rend compte qu'on
01:51 est impacté.
01:52 C'est la première fois que je pars en vacances et que je ne peux pas faire certaines choses.
01:56 C'est là où on se rend compte le plus peut-être de l'impact du réchauffement climatique.
02:00 Ces canicules, même tardives, s'inscrivent dans un nouveau scénario.
02:04 Elisabeth Born, on parle de génération canicule finalement depuis presque 20 ans, depuis
02:07 la première et très mortelle canicule de 2003.
02:11 Il faut l'intégrer maintenant aussi quand on est politique pour faciliter la vie des
02:14 Français, de ses administrés.
02:16 Alors bien sûr, il faut se préparer à des épisodes de canicule qui se reproduisent
02:21 de plus en plus fréquemment.
02:22 Là, on a une canicule qui intervient tard.
02:25 C'est inédit d'avoir de telles températures dans autant de départements.
02:30 Vous l'avez dit, 19 qui sont en vigilance extrême canicule.
02:34 Et c'est à la fois des réponses immédiates, un appel à la vigilance, évidemment une
02:40 attention particulière qu'on doit porter aux personnes vulnérables, aux personnes
02:44 âgées, aux jeunes enfants aussi.
02:46 Donc c'est cette action immédiate.
02:49 Et puis c'est aussi se préparer, accélérer sur l'isolation des bâtiments, sur l'isolation
02:56 des écoles.
02:57 On a un grand programme de rénovation thermique des écoles.
03:00 Et dans le même temps, éviter que ce dérèglement climatique ne s'accentue.
03:05 Et c'est tout l'enjeu aussi de la planification écologique, dont on reparlera dans le courant
03:10 du mois de septembre.
03:11 - Les personnes vulnérables, vous avez envoyé ce terme, et ils sont à l'écoute, nos auditeurs
03:16 aussi, les moins bien logés, les moins bien lotis.
03:19 Nous avons Micheline qui est avec nous à l'écoute de France Bleue à Saint-Jean-de-Maurienne
03:22 en Savoie.
03:23 Bonjour Micheline.
03:24 - Oui, bonjour.
03:25 - Madame la Première Ministre est à l'écoute.
03:26 Est-ce que je peux vous demander la température qu'il fait chez vous à midi neuf ?
03:30 - Il fait 33 degrés entre cette nuit et là.
03:37 Il y a 2 degrés d'écart, puisque cette nuit à minuit, il faisait encore 31 degrés dans
03:46 ma salle de bain et autant dans la cuisine.
03:50 - Voilà, situation caniculaire qui induit pour vous un témoignage et une question à
03:55 notre invitée exceptionnelle.
03:56 - Oui, alors, Madame la Première Ministre, bonjour.
04:01 - Bonjour Madame.
04:02 - Merci de prendre ma question.
04:05 Donc j'ai 76 ans, je suis Madame tout le monde.
04:11 Je vis dans ce qu'on appelle une passoire technique.
04:15 Rien n'a été fait pendant plus de 50 ans.
04:18 La rénovation devrait commencer près d'automne et c'est juste pas possible.
04:27 On se demande si on va tenir le coup encore longtemps ou pas.
04:33 Je dors évidemment comme tout le monde, les fenêtres grandes ouvertes, sauf qu'il y a
04:39 le bruit des voitures, des motos dans la rue.
04:42 Vous vous rendormez pas.
04:44 Ma fille est une adulte en situation de handicap, donc je me dois d'aller la chercher au travail.
04:50 Et ma question, c'est ce téléphone que vous avez mis en place par rapport à la canicule,
05:03 qu'est-ce que ce téléphone, ce numéro peut changer pour moi et pour monsieur tout le monde ?
05:11 Voir, on sait comment dire, se ventiler, on sait faire.
05:17 Mais dans le quotidien, quand vous êtes dans telle condition de vie, c'est vraiment galèze.
05:26 - Micheline, je vais laisser Elisabeth Borne vous répondre directement.
05:29 Vous évoquez la plateforme nationale d'information canicule, infoservices avec des opérateurs
05:35 joignables régulièrement, plus ces spots télé, ces spots radio, en effet, des avertissements
05:40 de consignes.
05:41 - Effectivement, madame, le numéro qu'on a mis en place, c'est pas la réponse à toutes
05:47 les difficultés que peuvent rencontrer les Français avec cet épisode de canicule.
05:51 Il y a néanmoins des personnes qui sont seules et qui appellent en disant "mes enfants sont
05:56 loin, je ne veux pas les déranger, qu'est-ce que je peux faire pour faire face à cet épisode
06:00 de canicule ?" Et donc c'est une partie de la réponse.
06:03 Mais vous avez raison de le dire, il faut qu'on accélère sur l'isolation des bâtiments.
06:08 Vous savez qu'on va augmenter très significativement les moyens qu'on consacre à la rénovation
06:13 des logements, notamment pour mieux accompagner toutes les personnes qui vivent dans des passoires
06:18 thermiques.
06:19 On avait en tête que l'hiver, on a trop froid dans ces passoires thermiques, mais vous avez
06:23 raison de dire qu'on voit aussi qu'avec ces épisodes de canicule, c'est aussi invivable
06:28 l'été.
06:29 Donc je peux vous assurer qu'on est très mobilisés sur ce sujet, qu'on veut à la fois
06:34 mettre plus de moyens pour accompagner les Français qui veulent rénover leur logement,
06:40 et puis aussi avoir des meilleurs conseils pour trouver les bons artisans qui vont faire
06:46 les bons travaux et avoir une isolation efficace.
06:48 Donc c'est vraiment sur les deux plans qu'on veut répondre, à la fois dans l'immédiat,
06:52 évidemment ne laisser personne tout seul.
06:54 On sait qu'il y a des listes de personnes vulnérables qui doivent se déclarer dans
06:59 les mairies, et c'est quelque chose auquel il faudra qu'on réfléchisse parce que chacun
07:03 ne fait pas la démarche.
07:04 - Je peux vous demander, Micheline, pardonnez-moi Madame la Premier ministre, si vous avez fait
07:07 la démarche justement de vous inscrire au registre canicule de votre mairie ?
07:11 - Je ne l'ai pas fait parce que je me dois d'être autonome envers et contre tout.
07:17 - Je comprends.
07:18 - Je ne l'ai pas, les banquettes, je sais les faire, et c'est comme ça, on fait avec,
07:27 mais c'est quand même...
07:29 Je commençais vraiment fatiguée.
07:33 - On comprend votre fatigue et puis on comprend ce que vous endurez, 33 degrés dans votre
07:37 maison à l'heure où nous parlons.
07:39 - C'est vrai que c'est effectivement une des difficultés de cet épisode qui est très
07:43 long, donc au bout de quelques jours ça devient évidemment très fatigant pour tout le monde,
07:48 et il faut absolument qu'on puisse en effet vous permettre de mieux isoler votre logement
07:53 et c'est tous les moyens qu'on va mettre en place et qu'on va augmenter très fortement
07:57 à partir de l'an prochain.
07:58 - Mais c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'élu protecteur, le maire en première ligne,
08:01 qui aussi fait montre de son empathie pour cette administration.
08:04 - Oui, mais moi je veux rendre hommage aussi au travail des élus sur le terrain, à tous
08:08 les bénévoles qui sont mobilisés aussi pour accompagner les personnes qui sont en difficulté,
08:13 pour accompagner aussi les personnes qui sont à la rue dans ces périodes de canicule,
08:17 pour aussi veiller à la santé des personnes âgées dans les EHPAD, pour protéger les
08:23 jeunes enfants, donc c'est toute cette solidarité qui est importante, c'est à la fois avoir
08:27 ces bons réflexes pour soi et puis être vigilant, être très attentif aux autres
08:31 et notamment aux personnes fragiles.
08:33 - En tout cas on a bien compris, au cœur de l'urgence écologique, vous appelez à accélérer
08:36 notamment sur l'isolation des bâtiments.
08:38 Voilà votre réponse Elisabeth Borne à Micheline, merci de nous avoir appelé de Saint-Jean-de-Maurienne
08:42 en Savoie, chère Micheline.
08:44 Lors des canicules de l'an passé, Elisabeth Borne, plus de 4000 morts ont été attribuées
08:48 à la chaleur chez nous en France, c'est donc évidemment une question de santé publique,
08:52 avec une hyper vigilance et on est très présents sur France Bleu au niveau des urgences et
08:56 des hôpitaux évidemment, parce que ces canicules peuvent amener plus de personnes vulnérables
09:00 dans les services.
09:01 Nous avons Cédric qui nous appelle, vous êtes agriculteur reconverti, infirmier aujourd'hui,
09:06 bonjour Cédric.
09:07 - Bonjour.
09:08 - D'où nous appelez-vous ?
09:09 - Je vous appelle de Troyes, j'habite à côté de Troyes dans l'Aube.
09:14 - D'accord.
09:15 - Je suis agriculteur reconverti depuis 3 ans maintenant comme infirmier.
09:19 - À l'hôpital ?
09:20 - À l'hôpital, l'hôpital public, un petit hôpital de campagne, même si c'est une agglomération
09:24 de 120 000 habitants, ce n'est pas un CHU, donc on n'a pas les moyens des CHU.
09:28 - Oui.
09:29 - Voilà, donc c'était juste une petite interpellation par rapport à ce que je peux vivre au quotidien
09:33 quand je suis au travail, sur le manque de personnel flagrant dans les hôpitaux.
09:38 Donc effectivement, on va parler des urgences, je vais essayer de faire bref parce que je
09:41 pense qu'il n'y a pas que nous.
09:42 - Comment ça se passe en ce moment justement, en cette situation de canicule ? Est-ce qu'il
09:46 y a un afflux de patients ou tout est géré et régulé correctement ?
09:48 - Alors moi, je ne travaille pas dans un service d'urgence, mais j'en entends parler bien
09:51 évidemment autour de moi.
09:53 Le problème des urgences, c'est un problème récurrent, mais je pense que le problème
09:56 de fond, c'est plus l'hôpital public en règle générale.
09:59 On a parlé beaucoup de la réanimation lors du Covid, on a mis beaucoup de moyens dans
10:03 la réo, je pense qu'heureusement qu'il n'y a plus de Covid parce que le problème est
10:05 toujours le même à mon sens.
10:06 Aujourd'hui, c'est les urgences, demain, ce sera certainement autre chose.
10:11 Il y a les urgences, il y a un manque de personnel, il y a aussi du manque de personnel un peu
10:16 partout.
10:17 On a des lits fermés à l'hôpital, donc effectivement, on ne peut pas vider les urgences pour accueillir
10:20 d'autres personnes puisqu'on n'a personne pour se mettre au bout du lit dans les services.
10:24 Voilà, moi je pense qu'il faudrait la loi RITS par rapport aux mercenaires, on va les
10:29 appeler comme ça, même si c'est un mot un peu péjoratif.
10:31 À mon sens, ça a été une bonne chose.
10:34 Je pense qu'il n'a pas été prévu la suite.
10:37 - Est-ce que vous avez une question, Cédric, justement, fort de ces enseignements à Elisabeth
10:41 Born ?
10:42 - Je voudrais savoir ce qu'il est prévu de faire pour revaloriser le personnel hospitalier
10:47 actuel, que ce soit médical, paramédical, pour que le peu de personnes qui restent aujourd'hui
10:53 dans les hôpitaux publics ne partent pas et ailleurs.
10:56 Parce que si on ne revalorise pas, alors il n'y a pas que la valorisation salariale et
11:01 pécuniaire, parce qu'il n'y a pas que ça.
11:03 Quand on va travailler dans le public, ce n'est pas forcément pour l'argent, sinon
11:06 si on voulait gagner de l'argent, on ferait autre chose justement.
11:08 - D'ailleurs, votre sens de la reconversion est très beau, parce que par conviction,
11:14 vous êtes allé dans l'hôpital public.
11:15 C'est à souligner aussi.
11:16 Cédric, Elisabeth Born vous répond sur ce sujet crucial et très vaste.
11:21 - Bonjour monsieur, je voudrais d'abord en profiter pour rendre hommage à tous les
11:25 soignants qui ont été mobilisés cet été, qui ont permis à nos services d'urgence,
11:29 et vous avez raison de le dire, pas uniquement les services d'urgence, de fonctionner.
11:33 C'est vrai qu'on ne constate pas aujourd'hui une surfréquentation du fait de la canicule
11:38 et c'est bien toute la prévention qu'il faut faire en amont.
11:41 Et vous avez raison de dire qu'il faut revaloriser ce métier de soignant.
11:46 Il y a eu le Ségur de la santé où il y a eu des revalorisations importantes, mais
11:51 ensuite c'est l'organisation du travail auquel il faut être très attentif, bien
11:55 reconnaître notamment le travail de nuit.
11:59 On a des mesures qui ont été prises et sur lesquelles on est en train de réfléchir
12:03 à la pérennisation de ces mesures pour mieux reconnaître la difficulté de ces métiers.
12:08 Et puis on souhaite aussi qu'on puisse progresser dans l'organisation du travail.
12:13 Je sais qu'on entend souvent des infirmiers ou des infirmières qui sont dans des très
12:18 grands pôles dans lesquels on n'a plus une gestion de proximité ou on peut avoir une
12:23 prévisibilité sur son agenda.
12:25 Il y a tout ce travail de gestion de proximité qui est très important pour redonner de l'attractivité
12:31 à ces très beaux métiers qui sont indispensables pour tout le monde.
12:34 - Dossier d'importance à gérer aujourd'hui par votre ancien directeur de cabinet, le
12:39 ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
12:41 - Le nouveau ministre de la Santé qui est très mobilisé et qui a parcouru beaucoup
12:43 de services d'urgence et d'hôpitaux cet été.
12:46 - Et qui était à Valence d'ailleurs, à l'hôpital de Valence hier.
12:49 Vous étiez à ses côtés Damien Triomphe, auquête journaliste pour France Bleu.
12:52 Dromardèche, Damien Triomphe, comment ça s'est passé pour cette visite ?
12:56 En situation ?
12:57 - Bonjour Damien.
12:58 - Bonjour, écoutez madame la première ministre, votre ministre en effet est venu au centre
13:02 hospitalier de Valence, on y était aussi et dans certains services il faisait plus
13:05 de 30 degrés.
13:06 Alors c'est indispensable de voir ce que vivent les patients et les soignants, voilà
13:10 ce qu'a dit Aurélien Rousseau.
13:13 Bon parfait c'est vu, il y a des médecins et des syndicats ici qui alertent la direction
13:17 depuis trois ans sur ces problèmes là.
13:19 20% des locaux à peu près sont à plus de 30 degrés un jour comme aujourd'hui.
13:22 Est-ce que madame la première ministre c'est bien sérieux de dire l'hôpital fera face
13:26 à la canicule quand un centre hospitalier n'a pas les moyens d'installer partout la
13:29 climat ?
13:30 - Alors je pense qu'il y a des moyens, vous savez qu'on a, j'évoquais le Ségur de la
13:37 santé, non seulement mobiliser des moyens pour revaloriser les personnels soignants
13:43 mais il y a aussi des montants très importants qui sont prévus pour faire des travaux dans
13:47 les hôpitaux, moderniser aussi les installations et je ne sais pas où en est le projet sur
13:53 l'hôpital de Valence mais en tout cas je pense qu'évidemment il faut qu'on puisse
13:56 accompagner aussi les hôpitaux dans leur meilleure isolation pour les conditions des
14:03 patients et pour les conditions évidemment des soignants.
14:05 - En tout cas vous dites que face à la fermeture de services, d'urgence et le passage par la
14:11 régulation par le SAMU, vous avez des remontées plutôt positives, les patients ont été
14:16 pris en charge correctement, il n'y a pas eu d'engorgement dans les services hôpitaliers
14:20 cet été ?
14:21 - Evidemment c'est toujours un moment de tension important pour les médecins, pour tous les
14:27 soignants, ces moments d'été.
14:29 Les patients ont été accueillis, effectivement ça passe dans un certain nombre de cas par
14:37 un appel préalable dans ces services de régulation mais on a pu accueillir les patients et monsieur
14:43 a raison de souligner, enfin votre collègue a raison de souligner qu'on doit aussi améliorer
14:48 les conditions d'accueil à l'hôpital et ça, ça passe par des investissements sur
14:51 lesquels il nous faut manifestement accélérer.
14:54 - Merci Ademien Triomphaud, France Bleu, Dromardèche, nous sommes avec Elisabeth Borne jusqu'à
14:57 13h, on parle santé et si vous avez des questions sur la franchise médicale, on peut en parler
15:02 dans quelques instants si vous le souhaitez, je vous attends au 0810 055 056.
15:07 - Avec Elisabeth Borne et sur France Bleu pour répondre aux attentes, aux préoccupations
15:15 de nos auditeurs, nous parlerons du prix de la rentrée scolaire avec les résultats
15:18 du panier France Bleu mais plus généralement je voudrais qu'on parle du coût de la vie,
15:22 de l'inflation et du pouvoir d'achat en cette période de rentrée.
15:25 Nous avons Cécile qui est avec nous et qui souhaite vous interpeller, Elisabeth Borne,
15:28 bonjour Cécile.
15:29 - Bonjour mesdames.
15:30 - Vous habitez la région parisienne Cécile, vous êtes mariée et vous appartenez, c'est
15:36 ce que je vois sur votre fiche, à ce qu'on appelle la classe moyenne et je vous écoute,
15:39 on vous écoute.
15:40 - Alors en fait donc nous, je suis mariée, j'ai des jumeaux, j'ai mon mari aussi qui
15:46 travaille et en fait on est légèrement au-dessus du plafond pour pouvoir en fait bénéficier
15:51 de tous les aides qui sont proposées.
15:53 Et en fait nous on se rend compte que nous la classe moyenne, qui sommes juste un petit
15:58 peu au-dessus des aides proposées, en fin de compte on n'a droit à rien, on n'a pas
16:03 droit au chèque énergie, on n'a pas droit au chèque carburant, on n'a pas droit aux
16:06 allocations de rentrée et en fin de compte moi j'ai besoin de prendre ma voiture tous
16:10 les jours, je me rends compte que c'est un gouffre perpétuel et là la douche, enfin
16:16 là je me suis pris encore une douche froide encore plus importante parce que là j'ai
16:18 mes deux garçons qui rentrent dans le supérieur et en fait on vient de se rendre compte que
16:22 on n'était pas, malheureusement on ne pouvait pas être boursier et qu'on n'a droit à aucune
16:26 aide, qu'on paye toute l'impôt et même jusqu'à la cantine.
16:29 Et ce que je trouve un petit peu dommage, c'est qu'à un moment donné ils avaient parlé
16:35 de mettre le repas pour les étudiants à 1 euro pour tous les élèves, finalement
16:40 ça n'a pas été voté et donc c'est uniquement pour les élèves boursiers et moi mes enfants
16:45 vont payer 4 euros.
16:46 Et ce que je trouve, voilà, donc moi ce que je voulais souligner c'est que finalement
16:48 nous la classe moyenne, qui sommes un tout petit peu au-dessus pour pouvoir bénéficier
16:53 des aides, en fait c'est très compliqué de s'en sortir et on se dit en fait on va
16:56 finir par mourir parce qu'on est assassiné de tous les côtés en fait.
17:00 - Elisabeth Born, assassiner ou abandonner cette classe moyenne ?
17:03 - Moi j'entends ce que vous dites, on est évidemment très attentifs à ces enjeux de
17:11 pouvoir d'achat et avec l'inflation qu'on a connue ces derniers mois, c'est évidemment
17:17 le premier sujet de préoccupation des français.
17:19 On est aussi attentifs à la classe moyenne, vous savez qu'on a baissé, notamment on
17:28 a supprimé la taxe d'habitation dans le précédent quinquennat, on a supprimé la redevance télé
17:33 au début de ce quinquennat, mais moi j'entends tout à fait cette attente forte des classes
17:38 moyennes et je voudrais peut-être en profiter, je vois beaucoup de rumeurs sur lesquelles
17:43 on voudrait augmenter les impôts, il n'est pas question, c'est pas du tout la philosophie
17:47 du gouvernement d'augmenter les impôts des ménages, au contraire on veut continuer à
17:51 baisser les impôts en étant évidemment attentifs au pouvoir d'achat des classes moyennes.
17:57 Moi je peux peut-être vous dire qu'on a passé le pic de l'inflation et qu'on devrait donc
18:03 revenir à des niveaux plus habituels dans les prochains mois et on va continuer à être
18:09 attentifs avec sans doute aussi la nécessité que chacun prenne aussi sa part.
18:15 Vous savez que le gouvernement a mis en place un bouclier énergie qui va encore se poursuivre
18:20 jusqu'à la fin de l'année pour l'électricité où on prend en charge à peu près 40% de
18:25 la facture d'électricité des ménages et il faut aussi que les employeurs, que les
18:31 industriels, que les distributeurs jouent leur part, prennent leur part aussi sur la
18:37 protection du pouvoir d'achat de nos concitoyens.
18:40 Pas de hausse d'impôts pour cette rentrée, ça vaut confirmer, en revanche hausse indirecte,
18:44 de la taxe sonciaire qui en moyenne augmenterait de 7% cet automne, qui peut gréver davantage
18:50 le budget de Cécile, je ne sais pas si vous êtes propriétaire Cécile, mais ça s'est
18:54 acté.
18:55 - Alors les impôts, ceux qui reviennent à l'État, je peux vous rassurer sur le fait
19:02 qu'ils n'augmenteront pas et c'est pas du tout notre philosophie.
19:05 Ensuite il y a des impôts des collectivités qui peuvent avoir la capacité de les augmenter
19:11 en fonction de l'évolution de l'inflation, c'est aussi des décisions des collectivités
19:17 locales dont je n'ai pas de doute qu'elles seront aussi attentives aux enjeux de pouvoir
19:21 d'achat de nos concitoyens.
19:22 - Cécile à l'instant parlait de la nécessité pour elle de prendre la voiture avec son époux,
19:27 il y a cette réalité qui n'a échappé à personne, c'est la hausse des prix de l'essence,
19:30 1 litre de 100 plombs 95 qui passe la barre d'un 90 en moyenne.
19:34 Est-ce que vous pourriez réactiver une remise à la pompe pour tous ou de nouveaux chèques
19:39 carburants pour les ménages les plus modestes, qu'est-ce qui est prévu pour faire face
19:41 à ces augmentations ?
19:43 - Alors il y a effectivement eu une augmentation des prix des carburants par rapport au début
19:48 du mois de juillet, on voit que les prix se stabilisent, là aussi je pense que je voudrais
19:54 rassurer ceux qui peuvent craindre de revoir à nouveau flamber les prix.
19:57 - On ne repassera pas la barre des 2 euros ?
19:58 - On a déjà un certain nombre de groupes pétroliers et de distributeurs qui se sont
20:05 engagés je pense notamment à TotalEnergie à maintenir les prix en dessous de 2 euros
20:11 ou à proposer des carburants à prix coûtant et effectivement dans les prochaines semaines
20:17 on ne s'attend pas à avoir une flambée des prix des carburants.
20:20 On n'a pas prévu de remettre en place des chèques carburants, vous savez ça a été
20:24 8 milliards d'euros de dépenses et il faut aussi qu'on puisse investir pour notamment
20:30 accompagner cette transition écologique, sortir de la dépendance aux énergies fossiles.
20:35 Ensuite je dis, j'invite chacun, les employeurs, les industriels, les distributeurs aussi à
20:44 aider nos compatriotes à passer ces moments d'inflation plus fortes en attendant qu'on
20:48 retourne sur des niveaux plus habituels comme ceux qu'on connaissait ces dernières années.
20:52 - Donc les aides seront peut-être circonstanciées, ça vous permettra peut-être de répondre
20:55 à Dominique, merci Cécile pour votre témoignage.
20:58 Dominique est avec nous dans la Manche à Saint-Jean-de-Rivière, bonjour monsieur.
21:02 - Oui bonjour, bonjour madame la première ministre.
21:06 - Vous avez un témoignage à nous livrer Dominique.
21:09 - Oui alors nous sommes en retraite avec mon épouse depuis quelques années, on a une
21:17 retraite petite, on va dire petite.
21:20 Avant on voit bien on allait environ 8 fois par an au restaurant, d'accord ? Maintenant
21:28 on ne voit plus que 2 fois, son anniversaire, mon anniversaire.
21:31 Et puis maintenant on se promène en vélo tous les deux ou à pied, d'accord ? Ça c'est
21:38 une question.
21:39 C'est une réponse vis-à-vis, il y a le Covid aussi qui est rentré en compte, ça je l'admets.
21:45 Donc il faut faire attention et puis ça coûte de plus en plus cher de faire le plein.
21:51 Recevoir les amis ou la famille, ça devient difficile, c'est une fois par an maintenant.
21:56 On habite une petite commune à Saint-Jean-de-la-Rivière, 380 habitants l'hiver, et là l'été
22:05 on est 4000 habitants environ.
22:08 - Vous avez appris à restreindre hélas ou vos loisirs ou votre niveau de vie si je comprends
22:14 bien.
22:15 Dominique est-ce que vous avez une question un peu plus précise et directe pour notre
22:19 invité ?
22:20 - Oui, oui, tout à fait.
22:22 Moi ici à Saint-Jean on est super bien, on a un maire qui est super qui s'appelle Monsieur
22:27 Botta.
22:28 - Merci, il sera ravi de ce soutien.
22:32 - Il manque du personnel, il manque des gendarmes, surtout l'été.
22:37 Madame la Première Ministre, si elle est encore là, elle n'est pas là parce que ce n'est
22:42 pas elle qui répond.
22:43 - Ah bah si, c'est elle qui vous répond, c'est le principe.
22:46 - Excusez-moi, excusez-moi Madame la Ministre, c'est parce qu'on entend mal, vous savez
22:51 ici en plus les réseaux c'est une catastrophe.
22:54 - Ah bah ça c'est un autre sujet, on est bien d'accord.
22:55 Mais bon, je vais faire la liste de courses Dominique, mais est-ce que vous avez une question
22:58 pour Elisabeth Born ?
22:59 - Oui, je lui demande si elle vient dans la région, j'aimerais bien la voir parce qu'on
23:05 aurait bien l'avoir avec notre maire et lui poser plein de questions.
23:11 - Voilà, notamment sur le niveau des petites pensions, des petites retraites pour faire
23:14 face au coût de la vie, pour tâcher de ne pas trop restreindre.
23:18 - Oui bien sûr, vous savez qu'on en a peut-être moins parlé que d'autres sujets quand on
23:23 a présenté la réforme des retraites, mais on a prévu d'augmenter la retraite minimum.
23:31 On avait revalorisé le minimum vieillesse dans le précédent quinquennat de 100 euros
23:37 par mois et on doit revaloriser de nombreux retraités, voire dès le mois de septembre
23:44 une revalorisation des plus petites pensions.
23:46 C'est aussi une des dimensions dont on a moins parlé dans la réforme des retraites, mais
23:50 qui permettra peut-être, je l'espère à monsieur, d'avoir une revalorisation de sa retraite.
23:55 - Merci d'être avec nous Elisabeth Born sur France Bleue et merci chers auditeurs d'être
23:59 avec nous à l'écoute de Ma France, une émission au plus près de vos préoccupations.
24:02 Je remercie les auditeurs qui commencent à nous appeler, arrivés nombreux au Standard
24:07 en échange avec la Première Ministre, mais oui en direct.
24:09 Elisabeth Born qui écoute vos questionnements en cette rentrée, il est 12h30 si vous nous
24:12 rejoignez.
24:13 Édition spéciale de Ma France sur France Bleue, où Andy Bouchard reçoit la Première
24:19 Ministre, Elisabeth Born.
24:20 - Beaucoup de questions, beaucoup de sujets en cette rentrée et j'aimerais qu'on revienne
24:24 Elisabeth Born sur la mort d'un enfant de 10 ans à Nîmes, victime collatérale du
24:28 trafic de drogue qui gangrène hélas de très nombreuses communes.
24:32 Ce drame lundi soir, c'est cet enfant tué, son oncle gravement blessé, issu d'une famille
24:38 qui n'a jamais fait parler d'elle.
24:40 C'est ce drame qui a empêché par exemple cette voisine de dormir.
24:43 - Les enfants on ne peut pas les laisser sortir, que ce soit en pleine journée ou le soir,
24:47 ce n'est pas possible.
24:48 Vous vous rendez compte d'un enfant de 10 ans ? Avec son oncle, on va où ? Non, non,
24:51 on est dans une insécurité totale, il n'y a rien, il ne se passe rien, ils ne veulent
24:55 pas nous faire déménager.
24:56 Ça a été laissé à l'abandon.
24:58 Ils préfèrent nous laisser, excusez-moi du terme, dans la merde.
25:01 Regardez ce qui se passe.
25:02 Le gamin a 10 ans et il avait toute sa vie devant lui.
25:05 - Voilà ce témoignage et cette tristesse évidemment.
25:07 Nous sommes avec Gisèle au Standard de France Bleue.
25:09 Bonjour Gisèle.
25:10 - Oui, bonjour Wendy et bonjour Madame la Ministre.
25:12 On habite donc ici une petite ville dans le Gard et je voulais d'abord dire que la mort
25:17 bien sûr d'un enfant, quelle soit la conséquence d'un accident, d'une maladie, c'est toujours
25:21 bien un drame, mais tu es assis par bas dans un pays civilisé et où on a la chance de
25:26 ne pas être en guerre, c'est quelque chose d'intolérable.
25:29 Je suis arrivée ici il y a un peu plus de 31 ans et je constate que comme dans d'autres
25:33 régions, il y a de plus en plus de violences graves dont beaucoup sont reliées au trauma
25:39 et au trafic de la drogue.
25:40 C'est ce sujet que je voudrais aborder avec Madame la Ministre.
25:43 Ce trafic représente un marché énorme et j'ai eu la curiosité de regarder ce matin
25:47 sur internet, en 2020, il représentait un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros.
25:54 Alors pour qu'il y ait trafic, il faut des fournisseurs mais également des demandeurs.
26:00 Et là est le hic pour moi.
26:02 Pour utiliser une image, si personne ne consommait du sucre, le marché du sucre s'effondrait.
26:06 Pour moi, les consommateurs de drogue sont autant responsables que les fournisseurs.
26:15 Ma question à Madame la Ministre est la suivante.
26:19 Que pensez-vous que l'Etat et vous, Madame la Ministre, pouvez faire pour mettre en place
26:24 une campagne urgente, active et sévère pour éradiquer le mal à la racine, c'est-à-dire
26:30 interpeller et punir non seulement les trafiqueurs mais aussi les consommateurs de drogue.
26:36 - Bonjour.
26:37 - Elisabeth Borne vous répond Gisèle.
26:38 - Alors d'abord, moi je voudrais dire toute mon émotion après le décès de ce jeune
26:43 garçon et exprimer toute ma solidarité aussi à sa famille et à ses proches.
26:48 C'est évidemment un drame épouvantable et il faudra absolument qu'il puisse être,
26:52 enfin que les auteurs puissent être punis à la hauteur du drame que vive sa famille
26:59 et que vivent aussi les habitants comme on vient de l'entendre.
27:02 Dire aussi que moi je suis totalement consciente qu'il y a un certain nombre de quartiers
27:08 où ce trafic de drogue peut rendre la vie absolument impossible aux habitants avec l'insécurité
27:15 que ça peut créer et je peux vous assurer que le ministre de l'Intérieur est très
27:19 mobilisé pour démanteler ces réseaux de trafiquants.
27:23 La consommation de drogue est pénalisée dans notre pays et il n'est pas question
27:27 d'être indulgent avec des consommateurs de drogue.
27:32 Comme vous le dites, s'il n'y avait pas de consommateurs, il n'y aurait pas de trafiquants.
27:35 En tout cas, c'est vraiment un sujet de mobilisation forte.
27:38 C'est pour ça qu'on a notamment envoyé la CRS 8 pour venir en appui aux forces de
27:44 l'ordre dans ce quartier et on sera intransigeants pour ramener la sécurité qui est légitimement
27:51 attendue par les habitants de ce quartier.
27:53 Ce trafic qui a, Gisèle le disait, habite dans ce quartier, dans cette petite commune
27:58 du Gard depuis 30 ans, qui a bouleversé le visage et l'environnement de communes entières.
28:05 Donc il y a peut-être une réponse pénale mais qui manifestement n'est pas assez efficace
28:09 parce qu'on a aujourd'hui des trafiquants qui sont de plus en plus jeunes, qui à 14
28:12 ans se mettent à surveiller les points d'île et à gagner ainsi leur vie.
28:18 Il commence comme ça dans la vie.
28:19 La réponse passe par un renforcement des moyens des forces de l'ordre et de la justice.
28:26 Vous savez qu'on mobilise des moyens absolument sans précédent à la fois pour la police,
28:33 la gendarmerie et pour la justice.
28:35 On a voté juste avant l'été un projet de loi qui doit être définitivement adopté
28:40 dans les prochaines semaines pour renforcer aussi les moyens de la justice, pouvoir déployer
28:45 des effectifs de policiers dans les quartiers, pouvoir assurer la tranquillité des habitants.
28:51 C'est vraiment notre priorité, la priorité du ministre de l'Intérieur.
28:54 Sur la gestion policière, on va reparler de Gérald Darmanin dans quelques instants.
28:57 Nous avons Raouf qui est avec nous, Raouf Azouz, vous êtes directeur social d'un centre
29:01 dont on a beaucoup parlé, les 1000 couleurs, et on souhaitait vous donner la parole parce
29:04 que vous êtes dans le quartier Pissevin où a eu lieu ce drame.
29:07 Bonjour Raouf.
29:08 Bonjour.
29:09 Est-ce que vous demandez quelque chose de très clair et de très concret aujourd'hui
29:12 à Elisabeth Born ? Profitez-en, elle est avec nous.
29:15 Et à notre micro.
29:16 Bonjour madame la Première Ministre.
29:17 Bonjour monsieur.
29:18 Avant toute chose, ce que je voudrais dire c'est que les habitants du quartier Pissevin
29:23 sont très en colère.
29:24 Depuis des années, on fait remonter les problématiques et c'est vrai qu'un enfant de la République
29:28 est décédé.
29:29 Aujourd'hui, on s'interroge sur à quand les parties prenantes parieront ensemble, que
29:35 ce soit la police, la police, l'éducation nationale.
29:38 Quand est-ce que les associations seront prises en compte aussi, comme partenaires et non
29:42 pas comme prestataires ?
29:43 Aujourd'hui, franchement, je suis directeur d'Agence Sociale depuis plus de 25 ans sur
29:50 ce quartier, on a eu l'espoir, on a beaucoup d'espoir sur le nouveau projet de rénovation
29:54 urbaine.
29:55 C'est un quartier immense, c'est le plus gros projet en rue de France.
29:59 Et aujourd'hui, la mort de cet enfant remet tout en question.
30:01 Et les parents, les habitants s'interrogent.
30:04 Est-ce qu'on a vraiment envie que ce quartier change ? Est-ce qu'on a vraiment envie que
30:07 ce quartier de la République redevienne le quartier de la République ? Parce qu'aujourd'hui,
30:12 le territoire est pris en otage par les dealers.
30:14 Voilà.
30:15 Alors, je peux vous assurer que la volonté, elle est là, les moyens, ils sont là.
30:22 Quand le président de la République a eu l'occasion de recevoir aussi des maires après
30:28 notamment les émeutes, il a pu entendre aussi cette attente qu'on soit plus efficace et
30:34 il prendra une initiative d'ici la fin du mois pour échanger avec l'ensemble des responsables
30:40 politiques sur la façon dont on peut agir plus vite, plus efficacement pour apporter
30:45 des réponses aux habitants de nos quartiers et en particulier avoir à la fois des réponses
30:52 sur la rénovation urbaine comme vous dites, mais en même temps qu'on puisse travailler
30:56 tous ensemble pour assurer la sécurité et la tranquillité dans ces quartiers.
31:01 Donc ça fait vraiment partie de nos priorités, des priorités du président de la République,
31:06 de pouvoir partager avec toutes les forces politiques représentées à l'Assemblée
31:10 nationale et au Sénat, ces enjeux sur l'efficacité de notre action au service en particulier des
31:16 habitants de nos quartiers.
31:17 Est-ce que vous parlez aujourd'hui de zones de non-droit comme on a pu en voir à Marseille
31:21 évidemment où la CRS 8, cette unité spécialisée aussi dans les luttes contre les violences
31:24 urbaines a pu être déployée il y a quelques jours ?
31:26 Ce qui est très clair, c'est qu'il y a des quartiers dans lesquels comme l'ont dit les
31:31 habitants qui ont témoigné, où la tranquillité, la sécurité n'est plus assurée et ça appelle
31:38 effectivement une action très forte.
31:40 C'est aussi le sens, vous savez, de la force d'action républicaine que le président de
31:45 la République avait évoqué, de pouvoir mobiliser tous les moyens, les policiers, la justice,
31:53 l'école, pour agir tous ensemble pour rétablir la tranquillité dans nos quartiers.
31:58 Gérald Darmanin est-il vraiment à sa place et à son poste aujourd'hui pour faire face
32:03 à ce sujet alors qu'il voulait le vôtre de poste, Elisabeth Borne ?
32:06 Je peux vous assurer que Gérald Darmanin est au travail.
32:09 Tout le gouvernement est mobilisé avec un objectif, répondre aux préoccupations de
32:14 nos concitoyens et on entend vos auditeurs, il y a des préoccupations sur le pouvoir
32:19 d'achat, il y a des préoccupations sur la canicule, il y a des préoccupations sur la
32:23 sécurité, le gouvernement est au travail et voilà mon objectif c'est de répondre
32:28 à ces enjeux de rentrée, aux enjeux des prochains mois, notamment on aura des échéances
32:33 importantes en 2024 avec des grands événements sportifs aussi que notre pays va accueillir
32:39 et tout le monde est mobilisé et à sa tâche.
32:41 Tout le monde est à son poste.
32:42 Est-ce que vous vous êtes expliqué cela dit sur ses attentes, sur la suite aussi pour
32:46 lui et ses espérances peut-être ?
32:49 Le ministre de l'Intérieur comme l'ensemble du gouvernement a une priorité, c'est de
32:56 répondre aux attentes des Français, de préparer aussi les grandes échéances qui sont devant
33:03 nous, d'accompagner notre pays dans la transition écologique, de poursuivre la réindustrialisation,
33:09 le plein emploi.
33:10 On est en 2023, on prépare 2024 et 2027 c'est bien loin.
33:15 Il a votre confiance ?
33:16 Absolument.
33:17 Vous irez à Tourcoing pour son rendez-vous de dimanche où il a convoqué un certain nombre
33:22 de personnalités où il se positionnera sans doute aussi pour la suite ?
33:25 Il réunit ses proches à Tourcoing.
33:27 Pour ma part, ma préoccupation c'est vraiment la cohésion du gouvernement, l'efficacité
33:35 de l'action du gouvernement, l'unité de la majorité.
33:38 J'ai vu les responsables des trois parties de la majorité hier et avant-hier.
33:43 Je me rendrai aux journées parlementaires, là aussi des trois groupes parlementaires
33:49 de la majorité.
33:50 Ce qui est important pour moi c'est que le gouvernement soit au travail, agisse pour
33:54 les Français aujourd'hui, dans les prochains mois et qu'on assure la cohésion, l'unité
33:58 de la majorité.
33:59 Tourcoing c'est pas loin, Paris-Entrain.
34:00 Vous avez autre chose à faire dimanche ?
34:03 Je pense que je suis bien occupé, je vous confirme.
34:05 Il est 12h39 sur France Bleu.
34:07 On attend vos appels aux standards en échange avec Elisabeth Borne, avec nous jusqu'à
34:12 13h.
34:13 Elle souhaite entendre vos doléances, vos préoccupations aussi au sortir de cet été
34:16 et pour notre rentrée, rentrée aussi scolaire.
34:19 À quel prix ? Pour 94% de nos concitoyens, Elisabeth Borne, cette rentrée scolaire est
34:22 synonyme de dépense et beaucoup se sentent déjà stressés.
34:25 Et nous dévoilons aujourd'hui les résultats du panier France Bleu sur cette rentrée scolaire.
34:29 On a composé ce panier avec 41 produits en hausse de 6% sur un an, c'est-à-dire 8 euros
34:34 de plus que l'an passé.
34:35 On sait que cette hausse est due au prix du papier, du plastique, de l'énergie et ces
34:40 augmentations.
34:41 Un de nos auditeurs en a été témoin, comme des millions de Français.
34:44 Il s'agit de Philippe qui est avec nous.
34:46 Vous habitez dans Lyon, près de Sence.
34:47 Bonjour Philippe.
34:48 Bonjour, bonjour madame la première ministre.
34:50 Bonjour monsieur.
34:51 Vous vouliez témoigner parce que vous avez deux filles je crois qui sont scolarisées.
34:54 J'ai deux filles.
34:55 J'ai une fille qui est scolarisée au collège et une qui va rentrer au lycée.
34:59 Donc nous avons profité avec ce que le gouvernement nous donne à peu près, les 850 euros de
35:07 droits de rentrée scolaire qui ne suffisent pas.
35:09 Je le dis haut et fort parce que quand on voit les chiffres qui ont atteint plus de
35:13 24% d'augmentation, je suis obligé de remettre moi de ma retraite.
35:19 Avec ma retraite, je ne vis plus.
35:23 Je suis obligé de redonner de l'argent pour que mes enfants puissent aller à l'école.
35:29 Alors que l'école, on nous dit toujours, l'école est gratuite.
35:32 Donc je me pose une question madame Borne.
35:37 Avec 1200 euros de retraite, on n'a plus le droit à rien.
35:42 Comme disait Céline avant.
35:44 On nous enlève tout.
35:46 Monsieur Attal qui était ministre avant, qui s'occupait des APL etc. a tout supprimé
35:54 à certaines parties des français les plus modestes.
35:57 Est-ce que vous pouvez vivre, dites-nous maintenant, avec 1200 euros, mois par mois net, est-ce
36:03 que vous vivez réellement ?
36:04 Je vous pose une question et c'est un sujet qui revient énormément au standard de France
36:08 Bleu.
36:09 Je dois vous l'avouer, sur ces petites retraites justement, il faut faire face au coût de
36:12 la vie quand on est limité comme on fait, comme Philippe, qui a 59 ans pour assurer
36:16 la rentrée de ses filles.
36:17 Elisabeth Borne.
36:18 Alors monsieur, j'imagine que vous l'avez dit, que vous pouvez bénéficier de l'allocation
36:23 de rentrée scolaire.
36:25 Alors elle a été revalorisée.
36:27 Moi je suis bien consciente qu'on a une inflation qui est importante.
36:31 On a aussi demandé à la fois aux industriels, là encore, et à la grande distribution de
36:38 faire un effort d'être attentif aux enjeux de pouvoir d'achat de nos concitoyens et
36:46 un certain nombre de grands groupes, on peut citer Carrefour, on peut citer Franprix, Intermarché,
36:52 ont proposé des offres de rentrée pour la rentrée scolaire qui sont inclus dans leur
36:59 panier anti-inflation, donc des prix contenus pour permettre effectivement à nos concitoyens
37:05 de pouvoir acheter des fournitures dans des conditions raisonnables.
37:08 Et l'allocation de rentrée scolaire a effectivement été revalorisée et je pense, monsieur,
37:13 que vous devez en pouvoir bénéficier.
37:15 Je crois que vous en bénéficiez, Philippe, à hauteur de 400 euros par enfant à peu
37:19 près.
37:20 Vous l'avez revalorisée, elle est versée depuis le 16 août par la CAF.
37:23 Merci Philippe, en tout cas, de votre appel.
37:25 Je voudrais qu'on éclaire un petit peu, nous avons un maire d'une commune de Lallier,
37:29 maire de Comantrie, Sylvain Bourdié, qui voulait vous montrer aussi comment les élus,
37:34 parce qu'on en parle beaucoup, prennent les devants face à la hausse du coût de la vie
37:40 et face au coût de la rentrée.
37:41 Bonjour monsieur le maire.
37:42 Bonjour.
37:43 Avec une petite illustration parce que vous avez souhaité anticiper et aider les élèves
37:46 de votre commune.
37:47 C'est ça, aider les élèves et surtout aider les familles parce qu'on ne peut pas rester
37:52 insensibles à leurs conditions et même si on aimerait que ce soit l'État qui prenne
37:55 en charge cette dépense, d'une autre manière sans doute, et bien nous la commune on a décidé
38:00 de fournir à tous les élèves un kit scolaire, c'est-à-dire qu'on va dans les établissements
38:05 scolaires, on récupère la liste qui a été établie avec l'équipe pédagogique et ensuite
38:12 on prépare les cartons pour chaque élève, chaque classe, en fonction des demandes et
38:17 on fournit ça aux familles.
38:18 Et vous permettez aux familles d'économiser une centaine d'euros, 150 euros de fourniture
38:22 scolaire à peu près.
38:23 C'est ça, le gros intérêt c'est qu'on travaille avec la commande groupée.
38:27 La commande groupée ça nous permet bien sûr de négocier les prix.
38:29 Pour vous donner une idée, les kits, selon les niveaux, les classes et la spécificité,
38:34 on va dire qu'on a un coût moyen de 30 euros, mais pour la famille, ça représente, nous
38:39 disent-ils, parce qu'on n'a pas forcément vérifié, ça dépend, mais ils nous disent
38:42 que ça fait une économie de 90 euros.
38:44 Très bien.
38:45 Alors ça se fait dans l'Allier, dans cette petite commune, Elisabeth Borne ou à Marseille
38:48 pour la première fois, Benoît Payan a souhaité aider 67 000 de ses écoliers, 5 millions d'euros
38:52 de budget quand même, mais voilà, il prend sur la commune pour ça, pour aider les plus
38:55 défavorisés.
38:56 Petite réaction d'abord sur cet accompagnement au niveau local peut-être ?
39:00 Alors d'abord, moi je voudrais saluer cette initiative, Monsieur le maire.
39:03 Je pense qu'il y a deux choses.
39:06 Il y a effectivement, est-ce qu'on doit assurer les fournitures gratuitement ? C'est un peu
39:10 contradictoire avec le versement d'une allocation de rentrée scolaire.
39:14 Mais en tout cas, qu'on puisse effectivement mieux accompagner les familles en faisant
39:18 des achats groupés comme vous l'avez décrit, je pense que c'est une très bonne idée.
39:23 On en parlait précisément avec le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel
39:28 Attal.
39:29 Est-ce qu'on accompagne les communes ? Est-ce que l'Éducation nationale peut elle-même
39:34 prendre l'initiative en lien avec les collectivités de faire ces achats groupés ? Je pense que
39:39 c'est quelque chose dont on peut s'inspirer et sur lequel on va pouvoir travailler peut-être
39:43 dans les prochains mois pour la prochaine rentrée.
39:46 Je vous pose la question, mais j'aurais peut-être pu la poser évidemment à Gabriel Attal.
39:49 Est-ce qu'il faudra envisager d'encadrer le prix des fournitures scolaires à l'avenir ?
39:53 C'est ce que demande par exemple la FCPE.
39:55 Est-ce que c'est une piste envisageable ?
39:58 Alors, je ne sais pas si on doit encadrer les prix.
40:00 Je pense que ce qui est important, et je peux vous assurer que les services de la Direction
40:05 générale de la consommation et de la répression des fraudes sont très mobilisés pour s'assurer
40:10 qu'il n'y a pas des marges excessives, que les industriels prennent bien en compte les
40:16 problèmes de pouvoir d'achat de nos concitoyens, que les distributeurs le font aussi.
40:20 En tout cas, une enquête est en cours de la Direction générale de la consommation et
40:24 de la répression des fraudes, dont on aura les résultats dans les prochains jours, pour
40:28 s'assurer que là aussi chacun prend sa part pour protéger le pouvoir d'achat des Français.
40:33 Merci Elisabeth Bornêtre avec nous jusqu'à 13h en direct sur France Bleu.
40:37 Merci au maire de Comantrie dans l'Allier, Sylvain Bourdier, qui a fourni avec ses achats
40:40 groupés un kit pour la rentrée de ses écoliers.
40:43 Nous parlons de l'éducation nationale et nous avons pas mal de questions, notamment
40:49 de Joël, mais aussi de Christophe, Christophe qui souhaite réagir au standard.
40:53 Bonjour Christophe.
40:54 Oui, bonjour mesdames, bonjour madame la Première Ministre.
40:58 Bonjour Monsieur.
40:59 J'ai une fille qui a fini son cursus en Master 2 en économie, et du coup je me posais la
41:06 question pourquoi dans les métiers en tension de la fonction publique, on ne pourrait pas
41:13 mettre en place un recrutement hors concours, par exemple dans l'enseignement ou dans la
41:20 police.
41:21 Voilà, je me posais la question, pourquoi le concours, me semble-t-il, peut être un
41:29 frein.
41:30 Pourquoi ne pas permettre à ces diplômés comme votre fille de devenir enseignante par
41:34 exemple alors qu'il y a pénurie dans ce domaine.
41:36 C'est l'objet de votre question Christophe.
41:38 En allant chercher des gens en reconversion professionnelle, dans la police notamment
41:42 ou dans l'enseignement.
41:43 Favoriser ces passerelles, Elisabeth Born.
41:46 Alors, d'abord je pense que c'est très important, vous le soulignez Monsieur, qu'on a effectivement
41:50 des difficultés de recrutement dans un certain nombre de métiers de la fonction publique.
41:55 C'est pour ça qu'on a souhaité revaloriser de façon très significative, c'est historique
42:02 depuis 1990 je crois, les salaires des enseignants.
42:06 Pour que davantage de nos jeunes souhaitent s'orienter vers ce métier d'enseignant, je
42:12 le rappelle, dès ce mois de septembre, les enseignants auront en moyenne une revalorisation
42:20 de 10% de leur rémunération.
42:22 Et par ailleurs, on les invite à s'engager dans des missions supplémentaires ou à mieux
42:30 reconnaître un certain nombre de missions qu'ils font déjà, par exemple, assurer les
42:34 remplacements quand un de leurs collègues est en absence sur une courte durée.
42:39 C'est quelque chose qui est très important et très attendu par les parents.
42:42 Et donc ceux qui s'engageront dans ces missions supplémentaires pourront avoir au-delà des
42:47 10% en moyenne de rémunération de base, jusqu'à 3 700 euros de rémunération supplémentaire
42:55 par an.
42:56 Donc on a un enjeu très important de rendre plus attractifs ces métiers.
42:59 Ça passe par cette revalorisation très significative, ça passe aussi par le fait de donner plus
43:06 de marge de manœuvre aux équipes pédagogiques.
43:08 Et c'est ce à quoi on travaille, notamment on travaille le ministre de l'Éducation
43:13 nationale, pour mieux reconnaître aussi les capacités d'initiative de nos enseignants.
43:18 Et on peut se féliciter que cette année, il y ait plus de candidats au concours et
43:23 donc on est mieux recruté, si je peux dire, des enseignants.
43:27 Mais dans le même temps, on recrute aussi des contractuels.
43:30 Alors il y a évidemment une formation à donner à ces personnes contractuelles.
43:35 Il faut que les parents soient rassurés sur le fait que les professeurs qui vont être
43:39 devant leurs enfants sont bien formés.
43:42 Et là aussi, on veut s'assurer que les contractuels qu'on recrute sont pérennisés
43:49 sur plusieurs années, de façon à pouvoir mieux les former.
43:53 Mais en tout cas, ces passerelles et répondre à l'attente d'un certain nombre de jeunes
43:59 aujourd'hui qui ne souhaitent pas forcément s'engager pour toute leur vie dans un métier
44:04 de la fonction publique, mais qui peuvent vouloir le faire sur une partie de leur vie,
44:08 ou permettre à des personnes qui ont exercé un premier métier de pouvoir, dans une deuxième
44:15 partie de leur vie professionnelle, rejoindre la fonction publique, rejoindre les métiers
44:20 de la fonction publique.
44:21 Ce sont des réflexions que mène le ministre de la fonction publique, Stanislas Guérini.
44:25 Et on souhaite en effet pouvoir proposer ces passerelles, ces autres voies pour s'engager
44:33 dans ces très beaux métiers de l'éducation, de la police, comme vous l'avez mentionné.
44:37 Merci pour cette réponse à Christophe qui nous appelait de l'héros.
44:39 Il faut dire que la formation doit être exigeante parce que les missions dévolues aux enseignants
44:44 le sont, plus que par le passé.
44:46 Et j'aurais qu'on aille sur un sujet d'importance, la lutte contre le harcèlement scolaire.
44:50 On se trouve souvent démunis par l'ampleur aussi que prend ce sujet.
44:54 C'est une de vos priorités, éradiquer le mal avec des outils ou des politiques qui
45:00 existent déjà mais que vous souhaitez renforcer dans cette lutte contre le harcèlement scolaire,
45:04 Elisabeth Borne ?
45:05 Alors je pense qu'en effet c'est un fléau le harcèlement, qui concerne beaucoup d'élèves,
45:11 souvent au moment du collège, et peut-être avec les réseaux sociaux, davantage que par
45:17 le passé, c'est pas simplement dans la cour de récréation, ça peut être 24h/24, 7
45:22 jours/7, où vous pouvez être victime de harcèlement.
45:25 Je l'ai dit, moi je souhaite que ce soit une priorité et qu'on se mobilise tous pour
45:31 ne plus laisser passer des situations dramatiques comme celles qu'on a pu vivre ces derniers
45:37 mois où finalement des enfants peuvent aller jusqu'au suicide face à ce harcèlement
45:43 dont ils sont les victimes.
45:44 On va en effet généraliser à partir de la rentrée les dispositifs qui s'appellent
45:51 FAR, donc les équipes qui sont présentes dans les établissements pour repérer, permettre
45:57 aux jeunes qui sont victimes de harcèlement d'être mieux accompagnés.
46:01 On doit aussi faire de la sensibilisation, il faut aussi qu'il puisse y avoir une action
46:07 forte des plateformes qui peuvent être le support de ce harcèlement et c'est aussi
46:13 des réponses, des sanctions, des réponses pénales quand on a des élèves qui sont
46:19 eux-mêmes harceleurs ou aussi une responsabilité des parents de regarder comment les enfants
46:25 utilisent leur smartphone.
46:27 En tout cas c'est une mobilisation générale et c'est pour ça que j'ai souhaité qu'on
46:30 ait un plan interministériel qu'on présentera d'ici la fin du mois pour qu'on puisse vraiment
46:36 marquer un coup d'arrêt à ce harcèlement dont trop de jeunes sont victimes aujourd'hui.
46:40 Vous avez dit vouloir travailler aussi sur le sort de l'élève harceleur, qu'on puisse
46:44 plus facilement le changer d'établissement, que ce ne soit pas la double peine pour l'élève
46:47 harcelé.
46:48 C'est quelque chose qui choque beaucoup les parents, qu'on soit amené à déplacer
46:52 l'élève qui est harcelé et effectivement des décrets ont été publiés ces derniers
46:57 jours qui permettent de déplacer non pas l'élève harcelé mais le harceleur.
47:02 C'est donc en place pour la rentrée ?
47:03 Absolument.
47:04 Elisabeth Born, la rentrée c'est aussi la recherche d'économie pour boucler le budget
47:08 de la sécurité sociale.
47:09 Alors vous avez dit pas de hausse d'impôts pour les ménages mais il faut peut-être préparer
47:14 les français à un certain nombre de hausses de taxes ou d'une autre forme de contribution.
47:17 Nous avons Brigitte qui est avec nous au Standard de France Bleu à l'écoute dans
47:21 le Nord.
47:22 Bonjour Brigitte.
47:23 Oui bonjour, bonjour madame la première ministre.
47:28 Bonjour madame.
47:29 Donc là, j'ai 66 ans, je suis retraitée, j'habite une petite ville du Nord de la France.
47:38 Donc j'ai entendu qu'il va y avoir une augmentation de la franchise sur les médicaments,
47:45 qui va doubler en 2024.
47:48 Notre pouvoir d'achat diminue déjà depuis des années, depuis l'euro, la crise du
47:59 Covid, l'augmentation de la dette publique, toutes les énergies, électricité, gaz,
48:06 carburant et les produits de la vie de tous les jours.
48:10 Ma question est, pourquoi encore une telle augmentation de la franchise sur les médicaments ?
48:19 Là j'ai 76 ans, dont des médicaments dont on a besoin.
48:25 Brigitte, je rappelle que la franchise sur le médical c'est le reste à charge pour
48:30 les patients ou sur les médicaments ou pour une consultation.
48:33 C'est une franchise que vous souhaitez doubler ?
48:36 C'est bien exact, Elisabeth Born ?
48:39 Aujourd'hui, effectivement, il y a une franchise qui est de 50 centimes d'euro depuis 2004.
48:46 Et ça fait partie des pistes qui sont sur la table, avec la question qu'on se pose
48:53 aussi de voir qu'on est un pays dans lequel on consomme plus de médicaments, par exemple
48:59 plus d'antibiotiques que nos voisins.
49:01 Donc ça fait partie des réflexions.
49:03 Évidemment, en ayant en tête qu'il faut protéger à la fois les personnes très vulnérables,
49:12 les personnes très modestes et aussi les patients qui auraient des affections de longue
49:16 durée ou des affections chroniques.
49:18 Mais c'est, je vous dis, une des pistes qui est sur la table, sur laquelle on aura à
49:22 se prononcer prochainement.
49:23 Mais Brigitte qui a besoin de ces médicaments devrait contribuer davantage probablement
49:27 si l'on suit cette liste ?
49:28 Si Brigitte a une affection de longue durée, il y aura de toute façon le plafond qui restera
49:36 le même pour les personnes qui ont des affections de longue durée.
49:40 Ce sont des hausses ou des augmentations qu'il faudra prendre en compte, évidemment aussi
49:45 peut-être dans l'accompagnement des Français.
49:46 Est-ce qu'on peut considérer qu'il s'agit d'une taxe comportementale pour inciter les
49:52 Français à mieux consommer ou à mieux se soigner ?
49:54 C'est peut-être un appel à la vigilance sur une consommation de médicaments qui est,
50:01 je vous le disais, plus importante dans notre pays qu'ailleurs.
50:04 Il ne s'agit évidemment pas d'empêcher les gens de se soigner.
50:06 Je pense qu'on est un pays dans lequel il y a une très forte protection prise en charge
50:11 en cas de maladie, en cas de problème de santé.
50:15 Mais en même temps, on peut se dire aussi qu'il faut aussi responsabiliser chacun sur
50:23 une consommation de médicaments qui est supérieure à ce qu'on peut constater notamment par exemple
50:29 sur des antibiotiques.
50:30 C'est une politique d'ensemble qui passe aussi naturellement par une responsabilisation
50:37 aussi des médecins.
50:38 Mais c'est dans ce cadre-là que la réflexion est en cours et on aura l'occasion de préciser
50:42 les choses prochainement.
50:43 Très bien.
50:44 Merci Brigitte de votre appel.
50:46 Dans un instant, nous sommes dans les Pyrénées-Orientales.
50:47 J'aimerais qu'on fasse un petit détour parce qu'on est assez dans le même sujet au fond.
50:51 On est dans le Bordelais avec Yves Mourgue qui est rédacteur en chef de France Bleu
50:54 Gironde.
50:55 Bonjour Yves.
50:56 Bonjour Wendy.
50:57 Avec un sujet qui préoccupe manifestement les viticulteurs du Bordelais entre autres.
51:03 Oui, effectivement, à l'heure où les vendanges débutent pour les vins blancs dans le plus
51:08 grand vignoble de France.
51:09 Un vignoble victime cette année d'une épidémie de mildiou.
51:12 Ce championnat de champignons qui toucherait 90% des parcelles.
51:19 Lundi, chose assez rare, le maire de Bordeaux, l'écologiste Pierre Hermic est allé dans
51:23 les vignes en solidarité avec les viticulteurs.
51:25 Il a promis de vous interpeller, Elisabeth Born, lors d'un prochain rendez-vous pour
51:29 réclamer la déclaration de l'état de calimité agricole car il n'y a pas d'assurance possible
51:34 contre le mildiou.
51:36 Et puis les viticulteurs s'inquiètent aussi d'une possible taxe supplémentaire sur les
51:41 alcools pour boucler le budget de la sécurité sociale.
51:44 Alors simplement, qu'est-ce que vous pouvez répondre sur ces deux points aujourd'hui
51:48 aux viticulteurs du Bordeaux ?
51:49 Je remercie le maire de Bordeaux de nous alerter mais le ministre de l'agriculture suit effectivement
51:56 également le sujet de très près.
51:58 Donc on aura certainement à faire le point avec les viticulteurs qui notamment dans le
52:04 Bordeaux ont été victimes de ce mildiou.
52:08 On en a aussi dans d'autres départements, notamment dans le Var.
52:11 Donc on va regarder ça avec le ministre de l'agriculture.
52:15 Et s'agissant de la taxe, moi je veux vous dire très clairement, il n'y a pas du tout
52:20 de projet d'augmenter les taxes sur l'alcool.
52:24 Donc voilà, je pense qu'on peut le dire très clairement, ça ne fait pas partie des projets
52:28 du gouvernement.
52:29 D'accord, c'est très clair parce qu'on avait quand même des pistes entre 1 et 3 centimes
52:33 d'euros d'augmentation.
52:34 Donc voilà, peut-être contre offensives du levier d'alcool.
52:37 Il y a des taxes sur les alcools qui sont actualisées tous les ans avec un plafonnement
52:42 de l'actualisation et on ne va pas changer cette règle.
52:45 Voilà, vous pouvez passer la bonne parole à vos auditeurs Yves Mourgne.
52:49 Merci pour cette adresse.
52:52 Voilà, très clair aussi avec France Bleu Gironde qui nous accompagne comme toutes les
52:56 stations de France Bleu.
52:57 Il y a quelques mois, Emmanuel Macron vous a donné 100 jours pour agir.
53:01 On remet le compteur à zéro.
53:02 Il vous a renouvelé sa confiance pour le 14 juillet.
53:04 Qu'est-ce qu'on vous souhaite pour cette rentrée ? C'est moi qui s'annonce, Élisabeth
53:10 Borne.
53:11 Moi, je souhaite vraiment qu'on mette toute notre énergie avec mon gouvernement pour
53:15 apporter des réponses aux Français.
53:17 On l'a dit, il y a des sujets de court terme, des préoccupations sur le pouvoir d'achat.
53:21 On peut aussi se dire que notre pays a aussi des raisons d'être optimiste.
53:28 On a une économie qui se porte mieux que chez beaucoup de nos voisins.
53:33 On continue à avoir une croissance positive.
53:36 On a des créations d'emplois.
53:39 On réindustrialise notre pays.
53:42 On accélère la transition écologique.
53:44 On aura la chance d'accueillir des grands événements sportifs.
53:46 Donc, peut-être dire que moi, je suis à la fois très vigilante sur les préoccupations
53:50 des Français et en même temps, je voudrais partager avec eux qu'on a des raisons d'être
53:55 optimiste et qu'on continuera et que je continuerai à me battre pour que chacun puisse accéder
54:00 à un emploi, que les jeunes puissent accéder à un emploi qui leur plaît et qu'on puisse
54:04 accélérer sur la transition écologique.
54:06 Merci pour répondre aux inquiétudes de certains.
54:08 Vous nous l'avez dit clairement, il n'est pas question d'augmenter les impôts des ménages.
54:12 Au contraire.
54:13 Absolument.
54:14 Merci Elisabeth Borne d'avoir choisi notre média pour vous exprimer en cette journée
54:17 de rentrée politique.
54:19 Merci beaucoup et merci d'être à l'écoute de votre premier grand média de proximité.

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