Grossophobie : le témoignage de Virginie Grossat
Grossophobie : le témoignage de Virginie Grossat, influenceuse bodypositive.
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00:08 Je m'appelle Virginie Grossa, j'ai 35 ans.
00:10 J'anime mes réseaux sociaux autour de la mode grande taille et du body positive.
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00:17 Alors, je ne vais pas dire que je l'ai subie,
00:18 mais plutôt que je la constate tous les jours sur les réseaux sociaux,
00:22 j'ai énormément de commentaires grossophobes sous mes vidéos et sous mes photos.
00:27 Par exemple, quand je me suis fait vacciner du Covid,
00:29 j'ai reçu plein de messages.
00:31 "Ah, c'est des doses qu'on a perdues,
00:32 de toute façon, tu vas mourir dans quatre ans d'un arrêt cardiaque."
00:36 Enfin, des trucs affreux.
00:38 Après, au quotidien, ça se manifeste beaucoup moins,
00:40 mais j'ai beaucoup de retours de mes abonnés qui, elles aussi, sont grande taille
00:45 et elles me racontent les horreurs qui peuvent leur arriver dans leur quotidien,
00:50 que ce soit de la discrimination médicale, au travail ou des réflexions dans la rue.
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00:59 Moi, je suis un peu fatiguée qu'à chaque fois qu'on me voit,
01:03 on dit "prends soin de toi, t'es en mauvaise santé,
01:06 il faut te reprendre en main", etc.
01:07 Je pense que je suis la personne qui prend le plus soin d'elle-même parmi tous ces gens.
01:13 Moi, je suis fatiguée qu'on fasse l'association surpoids-maladie.
01:16 J'ai déjà eu plusieurs remarques de personnel de santé,
01:19 notamment une gynécologue qui m'a vraiment traumatisée quand j'étais plus jeune,
01:23 qui se permettait de taper sur mon ventre en disant qu'elle ne pouvait pas m'ausculter.
01:28 Après, quand j'ai rencontré d'autres personnels de santé beaucoup plus bienveillants,
01:32 ils n'ont jamais eu aucun problème à m'ausculter.
01:37 Je ressens que le personnel médical, il y a une grossophobie ambiante,
01:41 ce qui fait que les personnes grosses aujourd'hui ont peur de consulter.
01:45 Et quand elles consultent, c'est vraiment au dernier moment,
01:48 parce qu'elles n'en peuvent plus, elles n'ont plus le choix et elles se mettent en danger.
01:53 Vous avez des associations comme Grappolitik, par exemple,
01:56 qui a dû établir une liste de médecins et de praticiens non-grossophobes, gros-friendly.
02:04 Et actuellement, les personnes grosses comme moi, on va consulter cette liste en disant
02:09 « quand je vais consulter ce médecin-là, je vais pouvoir être accueillie dans un environnement safe ».
02:13 C'est vrai que moi, j'ai eu de la chance, on va dire que je suis grosse depuis toujours.
02:20 Donc, c'est quelque chose que j'ai assumé très facilement dès l'enfance.
02:25 C'est vrai que j'en ai entendu pas mal des réflexions sur moi.
02:28 Donc, on va dire que j'ai une bonne carapace, il y a peu de choses qui m'atteignent aujourd'hui.
02:32 Je m'appelle Virginie Grossa, je pense que c'était un peu le destin que je sois comme ça.
02:37 Je me suis construite parce que je suis dans un cocon familial
02:40 où on a un peu tous le même physique, donc je ne me sentais pas spécialement différente.
02:44 Le conseil que je donne à mes abonnés, c'est vraiment d'oser.
02:52 Vous verrez, une fois que vous serez libérés d'une première barrière,
02:55 vous allez faire péter toutes celles qui arrivent après.
02:57 Donc, si t'as chaud cet été, monte tes bras, monte tes jambes,
03:01 porte des petites robes fleuries et surtout, ignore le regard des autres.
03:05 Vis pour toi, vis pour ton bien-être et tout ira mieux.
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