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Transcription
00:00 - Oui, et c'est pas qu'à Paris, c'est un petit peu partout, vous voyez par exemple, si vous prenez l'exemple de
00:05 truc hallucinant, les urgences de Saint-Tropez, un de nos collègues est tombé malade,
00:10 bah la seule solution ça a été de fermer les urgences de Saint-Tropez pendant quelques jours, vous vous rendez compte ?
00:15 Alors que c'est une zone
00:18 estivale où il y a tous les vacanciers etc.
00:20 Et alors,
00:21 ce qu'il y a de fou si vous voulez, c'est que c'est une première, parce que par rapport à 2003 vous n'aviez pas ça,
00:26 vous n'aviez...
00:29 on arrivait à faire tourner toutes les structures d'urgence et c'était hyper important de faire tourner les structures d'urgence.
00:35 Là, depuis deux trois ans en fait, il y a cette idée d'aller vers un moins dix ans du service public,
00:42 un moins dix ans de l'offre de soins
00:46 pour les malades, en faisant croire qu'on pourrait faire une sorte d'ubérisation de la santé.
00:53 Alors vous avez des tas de trucs qui sont arrivés, vous pouvez consulter des médecins, on sait même pas qui c'est dans des pays étrangers
00:59 pour avoir des ordonnances
01:01 sur généralement des mauvais diagnostics, donc ça nous arrive au SAMU ou ça arrive directement à la morgue d'ailleurs,
01:07 mais c'est...
01:09 on est en...
01:11 vraiment, on a perdu pied là, vraiment.
01:14 Alors le gouvernement a tout de même pris ses dispositions avec l'arrivée des fortes chaleurs,
01:19 donc la cellule de crise interministérielle qui a été activée, ça reste insuffisant pour vous ?
01:26 - Écoutez, on peut pas accuser,
01:28 notamment le ministre de la Santé qui est là depuis quatre semaines, donc on peut pas lui dire "ah bah c'est de votre faute, ça je suis
01:34 contre", et puis d'autre part moi je suis assez pour
01:36 cette solidarité et le travail quand le pays va pas bien quoi, c'est comme pour le père du Covid.
01:43 Mais là où la classe politique est pas honnête, c'est que quand il y a des grands drames,
01:48 au lieu de se dire "écoutez ça ne fonctionne pas, faut faire table rase de tout
01:53 et puis c'est... et puis on revoit tout pour voir comment ça marche", non non, on s'enferme dans
02:00 des trucs qui ne fonctionnent pas, vous voyez, quand il y a eu le Covid, n'oubliez jamais
02:05 qu'en mars 2020 on a arrêté le pays pour pas saturer les hôpitaux, faut quand même avoir ça à l'esprit.
02:12 Donc logiquement, parce que vous êtes intelligente, vous vous dites "on va pas reproduire ça, on va dimensionner les hôpitaux
02:18 pour pas reconfiner", bon, en fait vous voyez il y a des débuts de crise et en fait on s'aperçoit qu'on est encore à la gestion
02:25 Voilà, à une gestion
02:29 d'heure en heure, au jour le jour, et en fait on n'a pas de perspective à long terme.
02:34 J'espère, parce que le nouveau ministre de la Santé est très intelligent,
02:38 - Ça me donne espoir.
02:40 - Ouais, j'espère qu'on va pouvoir changer beaucoup de choses.

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