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Transcription
00:00 - Si l'on en croit les confidences faites au Figaro ce matin, il semblerait que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, ait la volonté de se mettre en travers de la route de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2027. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:12 - Je trouve que ces déclarations sont assez gênantes. Parce qu'avoir de telles ambitions quand on a un tel bilan, c'est quand même particulièrement surprenant.
00:22 Parce que le bilan de M. Darmanin, il est quand même pas très reluisant. Moi, je le surnomme le ministre des fiascos. C'est le fiasco en matière d'expulsion de l'imam Iqwissen,
00:31 c'est l'évaporation des migrants de l'Océan Viking, c'est le fiasco du Stade de France, c'est l'explosion de l'immigration, c'est la non-exécution de la majorité des OQTF,
00:42 et c'est récemment un camouflet juridique en ce qui concerne l'affaire des soulèvements de la terre. Donc moi, si j'avais son bilan, je me ferais un peu petit.
00:49 Après, moi je trouve aussi que c'est assez indécent parce qu'on est quand même... Enfin, penser à sa carrière personnelle en plein mois d'août, en pleine multiplication de crises,
00:59 parce que les Français subissent la crise des services publics, du pouvoir d'achat, crise sécuritaire, crise migratoire, crise sociale,
01:05 et donc penser à sa carrière personnelle dans ce contexte-là, je trouve que c'est assez malaisant. Et puis, je suis assez agacée de cette petite musique
01:13 qui consisterait à faire croire que finalement, être ministre sous la Macronie, ça n'est qu'un tremplin personnel. Parce qu'il y a quelques semaines,
01:21 à l'occasion du remaniement ministériel, on a évoqué, suite à la nomination de monsieur Thomas Cazenave, on a évoqué que ça pourrait être pour lui une rampe de lancement
01:29 pour les élections municipales à Bordeaux. Il y a quelques jours, on a entendu qu'il y avait une rivalité entre Clément Beaune, ministre des Transports,
01:37 et Gabriel Attal, nouveau ministre de l'Éducation nationale, pour l'investiture pour les élections municipales à Paris. Donc moi, je demande à ces ministres,
01:46 je leur dis "écoutez, il vous reste quatre ans, et donc à ce titre, les Français sont au droit d'attendre de vous, que vous vous occupiez d'eux,
01:53 et que vous laissiez vos ambitions personnelles de côté".
01:55 – Mais dans le collimateur de Gérald Darmanin, vous l'avez bien noté, il y a 2027, et le risque, selon lui, Marine Le Pen, c'est qu'il pourrait être un challenger,
02:06 ou Marine Le Pen serait le challenger de Gérald Darmanin, dans l'hypothèse d'un second tour ?
02:10 – C'est le risque pour monsieur Darmanin. Comme il est dans une perspective de carrière personnelle, c'est un risque pour lui, en effet,
02:17 d'être balayé de la vie politique française. Mais moi, je pense surtout que c'est une opportunité pour les Français. En votant Marine Le Pen,
02:24 on tirerait un trait sur les politiques absolument néfastes menées par tous les macronistes, et donc moi, je leur dis "écoutez, réfléchissez bien en 2027,
02:33 est-ce qu'on continue avec un macroniste, ou est-ce qu'on dit stop au macronisme ?"
02:36 – Il va un petit peu, peut-être, d'une certaine façon, chasser sur votre air, Gérald Darmanin, parce qu'il affiche sa volonté de parler aux classes populaires,
02:43 pas seulement dans le cadre de son périmètre, celui de la sécurité, il semble vouloir rompre également avec l'aile gauche bobo-libérale de la macronie,
02:51 ce sont ses termes. Il peut ramener, lui, un électorat de droite qui a pu se tourner vers Marine Le Pen, ces dernières années ?
02:57 – Alors, je ne pense pas, en ce qui concerne l'électorat de droite, qui pourrait l'attirer plus que Marine Le Pen,
03:03 parce que, clairement, on a vu son bilan en matière d'immigration et d'insécurité, et je ne pense pas non plus qu'il serait susceptible d'attirer vers lui
03:12 un électorat, disons, de sensibilité de gauche, parce qu'il reste un ministre d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire un ministre qui a appliqué le 49-3,
03:20 qui a voté, enfin, du coup, qui a fait la promotion de la réforme des retraites, donc c'est un ministre de la case sociale,
03:26 et c'est aussi un ministre macroniste responsable de la perte de pouvoir d'achat des français.

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