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00:00 Le club de l'été jusqu'à 11h sur Europe 1, aux côtés de Kamel Ouali. Vous aimez voyager Kamel ?
00:04 J'adore voyager, mais je fais partie des gens qui adorent rentrer à Paris.
00:08 D'accord.
00:09 Au moment où je suis sur place, je m'éclate, mais le jour où je rentre, je suis super content.
00:12 Moi je suis un fois amoureux de Paris.
00:14 Écoutez, c'est très bien. C'est vrai que les gens, généralement sur le retour, font un peu plus la gueule.
00:17 Ah non, je suis hyper content de rentrer.
00:19 Avec le sourire.
00:20 Notre invité, Medhia, parcourt lui aussi le monde depuis près de 20 ans,
00:22 en s'invitant chez l'habitant dans J'irai dormir chez vous. Bonjour Antoine de Maximi.
00:26 Bonjour, moi je suis comme Kamel, j'adore rentrer à Paris.
00:31 C'est vrai ? Qu'est-ce que c'est ? C'est une épidémie ?
00:33 On est bien, moi je suis bien à Paris.
00:36 Vous avez tout à fait raison.
00:37 Surtout en mois d'août.
00:38 Vous êtes en vacances actuellement Antoine ou pas ?
00:40 Non, pas encore. Demain.
00:42 Demain, d'accord.
00:43 Grosso modo.
00:44 C'est quoi les vacances d'Antoine de Maximi ? C'est-à-dire la personne qui passe son temps chez l'habitant,
00:49 à essayer d'être un peu en voile, avec un esprit quand même, vacances. C'est quoi pour vous les vacances ?
00:54 La graisse des vacances, c'est de faire exactement ce qu'on ne fait pas le reste de l'année.
00:58 C'est pour beaucoup de gens comme ça. C'est-à-dire qu'eux ils partent voyager, moi je ne pars pas voyager.
01:03 Je vais me promener en France, voir mes copains, à droite à gauche, tranquillement, en voiture,
01:08 sans avoir de but précis. Je ne sais pas toujours où je dors le lendemain, voire le jour même.
01:15 Est-ce que vous vous êtes déjà retrouvé à la rue ?
01:18 Non, parce que j'ai toujours une petite tente dans ma voiture. Comme ça, psychologiquement, je me dis,
01:26 je n'ai pas besoin de trouver tout de suite un endroit.
01:28 Il y a le plan B, quoi. Il y a le plan B juste derrière.
01:30 Voilà, mais je ne m'en sers quasi jamais.
01:32 Mais le "j'irai dormir chez vous", c'est quand même une philosophie de vie, on n'est plus loin que l'émission.
01:37 Je n'ai pas compris, en fait, ça.
01:39 Vous dormez là aussi, quand vous êtes en vacances, vous essayez de dormir chez l'habitant ou chez les copains,
01:43 vous le faites ça un peu tout le temps, en fait.
01:45 Oui, oui, oui, mais surtout chez les copains. Je ne cherche pas spécialement à dormir chez l'habitant en France,
01:50 parce qu'ils m'invitent tous.
01:52 Durant d'ailleurs le mois de juillet, vous êtes resté en France, plus spécialement à Avignon.
01:58 Vous vous êtes produit lors du festival avec "J'irai dormir sur scène".
02:02 Est-ce que c'est une nouvelle vie scénique qui s'offre à vous, ou comment c'était l'expérience ?
02:07 Ah, c'était bien. C'est bien possible que je continue.
02:10 Alors attention, je ne suis pas dans une pièce de théâtre et tout.
02:13 C'est une espèce de conférence, mais avec, je dirais, sur une heure et demie, au moins 50 minutes d'image,
02:19 parce que les gens ne le savent pas.
02:21 Mais ma vie d'avant était beaucoup, beaucoup plus spectaculaire que "J'irai dormir chez vous".
02:25 Parce que je faisais des expéditions scientifiques, je suis descendu, j'ai plongé en sous-marin à 5000 mètres de fond,
02:30 je suis allé dans un volcan pour chercher de la lave, dans les gouffres de glace du Groenland,
02:34 sur la forêt amazonienne pour filmer les singes.
02:36 Enfin, j'ai fait des trucs extraordinaires, vraiment beaucoup.
02:39 Alors montrer tout ça avec une mauvaise qualité, puisque c'était il y a longtemps,
02:46 ça accroche vraiment les gens.
02:50 - Alors donc il y a des chances quand même qu'on revoie ce spectacle-conférence ?
02:55 - Oui, on est en train de réfléchir pour faire ça à Paris.
03:00 - C'est une excellente idée.
03:02 En novembre aussi, je crois que vous allez rester en France,
03:04 on va découvrir "J'irai dormir chez les Gaulois" sur AMC Découverte.
03:07 Quel est le concept là ?
03:10 - Le concept c'était que j'avais envie de changer, moi de toute façon si je ne change pas je m'ennuie.
03:15 Et je me suis dit tiens je vais aller filmer les français.
03:18 Alors évidemment les français beaucoup me connaissent,
03:21 donc ça change la donne.
03:24 Et à partir de ce moment-là, on ne voit pas souvent que je vais rencontrer des gens, un peu au hasard aussi.
03:32 Et du coup je me suis retrouvé au monastère bouddhiste de Lodèvre.
03:37 Alors ça on ne le verra pas dans cet épisode-là.
03:39 Non, je ne sais plus si je l'ai gardé, c'est pour vous dire.
03:43 Je ne sais plus, je crois qu'il est dedans en fait.
03:45 - En tout cas ça vous a marqué ?
03:47 - Oui, il y a plein de rencontres formidables.
03:50 Une jeune femme qui a un catamaran,
03:53 qui a installé des trapèzes et qui fait des spectacles sur son bateau.
03:57 C'est plein de rencontres comme ça, des gens,
04:00 une petite colombe chez eux en liberté,
04:02 un couple de vieilles personnes dans le centre de la France.
04:06 Plein plein, une communauté.
04:08 Je suis allé voir, je me suis retrouvé dans un campement où tu n'oserais pas trop aller,
04:12 c'est un peu Mad Max avec des canions, il sort des cheminées, etc.
04:16 Et j'ai été accueilli comme un frère, c'est ça qui est formidable.
04:19 - Ça va donner des idées de spectacle à Kamel, c'est génial.
04:22 Le catamaran avec une danse dessus.
04:25 En 20 ans de voyage, quel est le pays qui vous a peut-être le plus marqué Antoine ?
04:29 - Il y en a plein.
04:31 En fait, moi comme je recherche le contraste,
04:34 les séquences qui sont très bien,
04:37 et puis que j'essaie de me mettre en danger,
04:39 et que je me retrouve dans des situations très difficiles,
04:41 c'est varié.
04:43 Et d'ailleurs, ce qui m'amuse souvent de dire,
04:45 c'est que le pays où ça a été quand même assez difficile,
04:48 c'était les Émirats.
04:50 C'était difficile.
04:52 Un des pays les plus faciles, ça a été le Maroc.
04:54 Et ce qui est marrant, c'est de voir que c'est deux pays musulmans.
04:57 Donc c'est vraiment pas lié à la religion, etc.
05:00 C'est beaucoup plus lié à la personnalité des gens,
05:04 à l'atmosphère générale du pays.
05:06 - Et un mot de cinéma,
05:10 peut-être que vous avez fait un projet "J'irai mourir chez les Carpates" en 2020.
05:13 Est-ce qu'un nouveau projet de cinéma s'est en temps ou pas, ou non ?
05:16 - Oui, oui. Alors j'ai un projet, et j'adore,
05:19 parce que moi, à chaque fois, je vous dis vraiment,
05:22 et j'en parle dans ma conférence,
05:24 c'est que chaque fois que j'ai voulu faire quelque chose,
05:27 personne ne veut, quoi.
05:29 Ça ne se convainc jamais.
05:31 Vous savez que "J'irai dormir chez vous",
05:33 ça a commencé, tout le monde a refusé.
05:35 Il n'y a que la petite chaîne Voyage qui a dit oui.
05:38 Et je n'ai pas été payé pendant presque un an.
05:40 Mais maintenant, ça passe depuis 20 ans,
05:43 parfois sur plusieurs chaînes, jusqu'à trois simultanément.
05:46 Et là, j'ai un projet de film de fiction,
05:48 qui est une histoire, mais complètement barrée,
05:51 qui se passe dans la mort, avec des objets qui parlent,
05:54 mais ce ne sont pas des objets à la voix de Disney,
05:56 qui sont articulés, pas du tout.
05:58 Donc je sais que ça va être très difficile,
06:00 parce qu'en plus, on va me dire "mais tu n'as jamais fait un film comme ça".
06:03 Mais depuis le début, je n'avais jamais fait ça avant,
06:05 et ça marche, donc je vais continuer.
06:07 Et il n'y a rien qui me motive autant
06:09 que de savoir que ça va être particulièrement difficile.
06:12 - Merci Antoine de Maximi,
06:14 on vous souhaite le meilleur,
06:15 on vous retrouve très régulièrement sur AMC Découverte,
06:17 avec "J'irai dormir chez vous",
06:18 et on vous suivra dans ce numéro inédit,
06:20 "J'irai dormir chez les Gaulois" en novembre prochain.
06:22 On se retrouve tout de suite dans ce Club de l'été,
06:24 avec Kamel Ouali.