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Les salariés de l'entreprise de nettoyage privée Laser Propreté, dont les salariés travaillent à la gare Saint-Charles de Marseille, sont en grève depuis le 1er août pour non-paiement de leurs salaires. Alors qu'une plainte est en cours de constitution par plusieurs salariés, l'entreprise dément tout manquement et assure que "tous les salaires avaient été payés" le 31 juillet.

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Transcription
00:00 - Eh oui, on va commencer tout de suite avec cette image.
00:02 Regardez, on est à l'intérieur de la gare de Marseille-Saint-Charles.
00:05 Et quand on est arrivé avec Colline, évidemment, on a été tout de suite très surprise
00:09 de ces poubelles qui débordent.
00:11 Il y en a même jusque sur les voies parce qu'évidemment, ici, il y a le Mistral.
00:15 Et donc, qui dit Mistral, dit du vent.
00:16 Et donc, ces déchets, eh bien, ils se promènent maintenant dans toute la gare Saint-Charles.
00:21 Alors là, vous le voyez, on est à l'intérieur.
00:23 Il y a cette tonne de déchets, mais c'est la même chose, en fait, à l'extérieur, sur le parvis de la gare.
00:28 Je vous laisse regarder juste ici sur ces images.
00:31 Vous le voyez, des canettes, des cartons de pizza, des cafés.
00:35 On ne sait plus où jeter ces déchets.
00:38 Alors, avec Colline Chambolle, on a pu parler à plusieurs voyageurs et marseillais même,
00:42 qui nous disent être évidemment très surpris quand ils arrivent,
00:45 quand ils sortent du train de voir cette image de la ville de Marseille, pourtant, qu'ils apprécient.
00:50 Mais pourtant, beaucoup soutiennent le mouvement de grève qui a commencé ici le 1er août.
00:54 Et justement, vous le voyez ici, il y en a plusieurs à ne pas avoir déserté la gare, mais à être présents.
01:01 Et je suis notamment avec Amel.
01:03 Alors, expliquez-nous. Là, ce qu'on voit ici, c'est le seul moyen de se faire entendre aujourd'hui.
01:08 Écoutez, on le regrette. C'est une ville qu'on aimerait qu'on parle de Marseille.
01:13 Autrement que de la défaite de l'OM, des règlements de comptes et de l'état de saleté de notre ville.
01:19 Mais malheureusement, ce n'est pas une grève ordinaire.
01:23 C'est une grève pour non-payement des salaires. Ça, il faut le comprendre.
01:26 On apprend que notre maire, M. Payan...
01:30 - Il a tweeté pour demander justement que ce soit nettoyé.
01:33 - Pour faire un arrêté. On aurait souhaité, on aurait aimé qu'il intervienne autrement.
01:42 Et malheureusement, il a décidé de procéder à un arrêté.
01:47 Ce n'est pas le Benoît Payan qu'on connaissait. Mais la lutte, elle continue, on croit.
01:53 - Vous êtes déçu de cette réaction politique ?
01:55 - Écoutez, vous savez, bien évidemment qu'on est déçu.
01:59 Mais en même temps, on s'y entendait. La gare, elle ne peut pas rester comme ça.
02:03 Et ce qu'il faut faire, c'est surtout faire en sorte que le droit des salariés...
02:07 Qu'on ne s'éloigne pas de nos objectifs. Notre objectif, c'est d'être payé.
02:11 Aujourd'hui, on n'est pas dans le cadre revendicatif comme on a pu l'être dans d'autres conflits.
02:16 - Est-ce que vous comprenez les touristes qui sont choqués quand ils arrivent ici à Marseille,
02:19 parfois pour passer des vacances, de tomber sur ces détritus, sur ces poubelles ?
02:24 Est-ce que vous comprenez que ça choque ?
02:26 - Écoutez, ce que je ne comprends pas surtout, c'est qu'il existe encore des entreprises
02:31 qui se procèdent de cette manière-là et que les instances compétentes restent, si vous voulez, muées sur le sujet.
02:37 Ce que je ne comprends pas d'abord, c'est que la SNCF, elle se mue dans un silence incompréhensible.
02:43 Ensuite, bien sûr, évidemment, mais avant les touristes, il y a aussi les Marseillais d'abord.
02:47 Et les touristes, après, c'est secondaire. On est constamment en train de parler des touristes, des touristes.
02:51 Mais aussi aujourd'hui, il y a quand même des salaires qui ne sont pas payés. C'est quand même grave.
02:55 Évidemment, comme je vous le dis, nous, on est Marseillais et on est fiers d'être Marseillais.
02:58 On est amoureux de notre ville. Il y en a qui aiment leur banque. Nous, on aime notre ville.
03:01 Mais malheureusement, on en est là aujourd'hui parce que ça a trop traîné.
03:05 Et la SNCF, avec la restriction budgétaire qui est la sienne, a préféré faire appel à des entreprises
03:10 de plus en plus moyeuses, moyeuses chères, avec de plus en plus de travail. Et ça, ça se ressent aujourd'hui.
03:15 Merci beaucoup. Et donc, on vous le comprend bien, vous, les agents de nettoyage de la gare, vous êtes en grève.
03:18 Mais c'est un mouvement aussi qui a été rejoint par le personnel qui travaille dans les métros,
03:22 mais aussi dans les tramways. Vous l'avez entendu, Donat Payan a donc pris un arrêté pour faire, désormais, nettoyer cette gare.

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