• l’année dernière
Transcription
00:00 Et votre mari est original ?
00:03 Pour moi, oui.
00:05 Il est si passionnant, si exclusif, si entier.
00:13 Il se passionne pour des choses, pour des gens, pour des idées, pour des pays.
00:19 Mais dites-moi, c'est le Christ ?
00:22 Pour moi, peut-être.
00:24 J'ai vécu une semaine au Brésil sans jamais y avoir été.
00:30 Pierre a tourné un film là-bas.
00:33 À son retour, il m'a parlé de la samba pendant une semaine.
00:37 La samba était entrée dans notre vie.
00:40 La samba était entrée dans votre vie ?
00:43 Oui.
00:44 Être heureux, c'est plus ou moins ce qu'on cherche.
00:49 J'aimerais rechanter.
00:51 Et je n'empêche pas les gens qui sont bien d'être joyeux.
01:00 Pourtant, s'il est une samba sans tristesse, c'est un vin qui ne donne pas l'ivresse.
01:09 Un vin qui ne donne pas l'ivresse.
01:12 Non, ce n'est pas la samba que je veux.
01:19 Faire une samba sans tristesse, c'est aimer une femme qui ne serait que belle.
01:24 Ce sont les propres paroles de Vinicius de Moïse, poète et diplomate,
01:29 auteur de sept chansons, et comme il le dit lui-même,
01:32 le blanc le plus noir du Brésil.
01:35 Moi qui suis peut-être le Français le plus brésilien de France,
01:39 j'aimerais vous parler de mon amour de la samba
01:42 comme un amoureux qui n'ose pas parler à celle qu'il aime
01:45 en parlerait à tous ceux qu'il rencontre.
01:48 J'en connais que la chanson incomode, d'autres pour qui ce n'est rien qu'une mode,
01:55 d'autres qui en profitent sans l'aimer.
02:02 Moi je l'aime et j'ai parcouru le monde en cherchant ses racines vagabondes.
02:11 Aujourd'hui pour trouver les plus profondes, c'est la samba chanson qu'il faut chanter.
02:18 Jean-Gilbert, Carlos Lyre, Dorival Caymmi, Antonio Carlos Jobim,
02:27 Vinicius de Moïse, Baden Powell, qui a fait la musique de cette chanson et de tant d'autres,
02:34 vous avez mon salut.
02:36 Ce soir je voudrais voir jusqu'à l'ivresse,
02:39 pour mieux délirer sur tous ceux que grâce à vous j'ai découvert
02:42 et qui ont fait de la samba ce qu'elle est, Sarabah.
02:46 Pechingu, Noël Rosa, Dolores Durand, Silvio Montero et tant d'autres.
02:55 Et tous ceux qui viennent, Edou Lobo, et mes amis qui sont avec moi ce soir,
03:00 Baden bien sûr, Nico, Osvaldo, Vigi, Oscar, Nicolino, Milton, Sarabah.
03:10 Tous ceux-là qui font qu'il est un mot que plus jamais je ne pourrai prononcer sans frissonner,
03:16 un mot qui secoue tout un peuple en le faisant chanter, les mains levées au ciel, samba.
03:25 On m'a dit qu'elle venait de Pahy, à quel doigt son rythme et sa poésie,
03:32 à des siècles de danse et de douleur.
03:39 Mais quel que soit le sentiment qu'elle exprime,
03:45 elle est blanche de formes et de rimes, blanche de formes et de rimes.
03:51 Elle est nègre, bien nègre dans son cœur.
03:56 Mais quel que soit le sentiment qu'elle exprime,
04:04 elle est blanche de formes et de rimes, blanche de formes et de rimes.
04:10 Elle est nègre, bien nègre dans son cœur.
04:16 Mais quel que soit le sentiment qu'elle exprime,
04:21 elle est blanche de formes et de rimes, blanche de formes et de rimes.
04:27 Elle est nègre, bien nègre dans son cœur.
04:32 Elle est nègre, bien nègre dans son cœur.
04:39 Elle est nègre, bien nègre dans son cœur.
04:46 Elle est nègre, bien nègre dans son cœur.
04:50 [Bruit de moteur]