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00:00 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:03 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:06 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:09 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:12 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:15 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:18 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:22 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:25 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:28 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:31 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:34 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:37 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:40 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:43 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:46 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:49 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:54 "La Marseillaise" (en espagnol)
00:59 "La Marseillaise" (en espagnol)
01:13 "La Marseillaise" (en espagnol)
01:16 Taïla et Yannis, les enfants d'Idir, sont des surdoués
01:28 qui rêvent de devenir comédiques.
01:31 Pendant que l'ambition et l'espérance sont là,
01:34 Idir, lui, n'est pas pressé de vieillir.
01:37 Avec sa bande de musiciens, il s'arrive de mourir
01:40 et de se déloigner de l'enfance.
01:43 Il pratique son métier de s'amuser.
01:46 Il s'amuse entre becs, coulisses et football sur sa pelouse.
01:49 Quoi de mieux pour traverser les âges ?
01:52 "Tamina et Yannis"
01:55 "Yannis est 13 ans maintenant et Tamina a 11 ans."
01:58 "Caractère opposé, la fille aime la musique."
02:01 "En général, danse, théâtre."
02:04 "J'essaie de l'encourager."
02:07 "Souvent, elle vient travailler à l'école."
02:10 "C'est un passage obligé."
02:13 "Le garçon aime beaucoup plus le sport et les séances."
02:16 "Quelqu'un qui aime la chimie, le bidou, il s'y trouve."
02:19 "Il fait des expériences."
02:22 "Il est assez fort en mathématiques et en physique."
02:25 "Il a un an d'avance à l'école."
02:28 "Ce qui fait qu'il se retrouve toujours un peu plus en retard."
02:31 "Il est très curieux."
02:34 "Ce qui fait qu'il se retrouve toujours le plus petit de la classe."
02:37 "Mais c'est quelqu'un qui est assez doué."
02:40 "Donc moi, je leur dis leur identité, leurs racines."
02:43 "Ils connaissent leur histoire."
02:46 "Ils peuvent parler avec moi en kabyle, en français."
02:49 "Je crois que le reste, après, c'est à eux de faire leur choix."
02:52 "Parce que leur leader appartient."
02:55 "Moi, il m'appartient de leur montrer leur histoire, l'Algérie, tout ça."
02:58 "Au début, ils ne se sentaient pas bien."
03:01 "Maintenant, ils commencent."
03:04 "Parce qu'on va en Algérie, on a envie d'y aller voir nos cousins."
03:07 "Parce qu'on ne les reçoit qu'ici."
03:10 "Ils ont envie d'aller voir ce pays qui est le leur."
03:13 "Moi, je voudrais être dans la musique."
03:16 "Dans l'art, je ne sais pas, le théâtre, la musique."
03:19 "Voilà."
03:22 "Vous êtes une artiste."
03:25 "Maintenant, vous êtes une artiste."
03:28 "Vous êtes une artiste."
03:31 (Applaudissements)
03:34 (Musique)
03:50 (Rires)
03:53 (Musique)
03:56 (Musique)
03:59 *Musique*
04:06 *Rires*
04:13 *Rires*
04:20 *Musique*
04:27 *Rires*
04:42 *Musique*
05:12 *Musique*
05:32 *Musique*
05:45 Vous savez pourquoi je suis là ?
05:47 En fait c'est simple.
05:49 En 79-80, j'étais déjà chez quelqu'un et je voulais habiter tout seul.
05:57 Et puis, j'étais avec ma mère.
06:02 Parce que ma mère me quitte rarement quoi.
06:06 Je suis souvent avec elle.
06:08 Et un copain avocat qui m'a dit, tiens il y a une maison en adjudication à vendre.
06:12 Je ne savais même pas ce que c'était moi.
06:15 Et j'arrive ici, je trouve une toute petite maison comme ça avec un garage à côté, tu vois.
06:20 Et toute une forêt derrière.
06:24 Et une anas, et je me dis à ma mère, qu'est-ce que c'est que ce trou tardif ?
06:29 Et il y avait en même temps des gens qui visitaient, tu sais.
06:32 Des français, avec leurs calepins en train de faire des calculs, combien ça va coûter.
06:36 Il y avait des travaux.
06:38 Il n'y avait que des arbres, une espèce de jungle ici, on a même déterré des voitures.
06:41 Trois voitures.
06:43 Et puis un moment, il y a un moment, ma mère m'a dit, tu sais, je sens une espèce de baraka là-dedans.
06:50 Vas-y, tente ton coup si c'est pas cher et si c'est dans tes moyens, faudrait la prendre.
06:57 Et là on nous a donné rendez-vous donc à la salle d'adjudication, là où on adjuge les gens.
07:03 J'étais seul.
07:05 Il n'y avait personne.
07:06 Ce qui était rare d'ailleurs, même le commissaire présente.
07:08 Mais qu'est-ce qu'il leur arrive aujourd'hui ? D'habitude ils viennent tous.
07:11 Et la mise à prix était à 65 000 francs.
07:14 Tu vois.
07:16 Et donc j'arrive, il a attendu un quart d'heure, vingt minutes pour voir s'il y avait des gens qui voulaient arriver.
07:21 Il n'y avait personne.
07:23 J'étais avec ma mère.
07:25 Et au moment, elle me dit, ben, pourtant, on va commencer.
07:27 Donc la mise à prix était à 65 000.
07:30 Qui dit mieux ? Ben, j'étais seul.
07:32 Je m'attendais, donc, j'ai dit, ben, écoute, 66.
07:35 Et il tape sur son marquant et il me la...
07:38 Il te la vend.
07:39 Il me la vend.
07:40 Edir a quitté Benveni il y a un peu plus de trente ans.
07:43 Les innombrables métropoles qui depuis lui ont tendu la main
07:46 n'ont jamais réussi à lui faire oublier le mouscle qui lui a donné corps.
07:50 Entre ce hameau qui joue Sterling et son berceau des elfes nus,
07:54 son âme navigue à la recherche des essences de sa jeunesse.
07:57 Parfois, des sourdiers de Seine, tournant le dos à la foule,
08:01 il laisse ressourcer auprès des siens dans un petit quartier de l'Omnipente.
08:05 Quand la troupe de Bella fait nécessairement jour de fête.
08:12 T'as vu ce qu'il a fait ?
08:14 Pendant 20 minutes, sans varer, comme ça, sans se fatiguer,
08:17 en gardant le temps pour lui, pour les mains, lui, pour le sou.
08:20 Tu crois que tu peux...
08:22 Parce que je n'ai pas choisi ce métier, il est venu à moi.
08:25 Je n'ai rien demandé, donc...
08:28 Je n'ai chanté que des choses qui me préoccupent, moi,
08:33 dans mon parcours, soit tout seul, soit avec toi ou avec les gens.
08:36 Donc, chanter mon histoire, chanter la vie des gens...
08:39 Si je n'ai rien à dire, comme je t'ai déjà dit, je m'étais, tout simplement.
08:44 Donc, ce qui fait que, quand je sens besoin de chanter des choses, je le fais.
08:50 Si je ne sens pas le besoin, je suis là.
08:53 Et du reste, j'ai toujours dans ma tête que ce métier, pour moi, n'est pas une fin, en soi.
08:57 Demain, je peux me retrouver à faire un autre métier,
09:00 ce que je n'aimerais pas beaucoup, puisque la musique,
09:03 je l'aime quand je la pratique.
09:06 Mais pas quand je ne l'interprète.
09:10 Un petit peu moins, en tout cas.
09:12 [Musique]
09:38 [Applaudissements]
09:41 Super voix, hein, ça !
09:44 Même l'écriture du texte, elle est pas...
09:47 C'est très très fin, très fin, la mélodie, là.
09:51 [Musique]
10:00 [Applaudissements]
10:25 Ça, il dit, c'est la Kabylie.
10:28 C'est le peuple berbère.
10:31 Et puis, bon, c'est à peu près tout.
10:33 Moi, étant berbérophone, bien évidemment, il y a beaucoup de choses qui m'échappent,
10:37 mais il y a quand même toute la poésie, me semble-t-il, de la Kabylie, derrière ce chanteur.
10:41 [Musique]
10:49 [Musique]
11:03 Il évoque l'amour, il évoque tout ce que nous, on a eu du mal à exprimer il y a quelques années.
11:08 [Musique]
11:10 Il n'y a pas que des Kabylies, c'est mélangé, il y a tout.
11:12 Ça veut dire que ce message est international, si tu veux dire.
11:15 [Musique]
11:17 Ah ben, je dirais l'amitié, l'amitié entre les peuples, vraiment la sympathie, vraiment superbe.
11:23 [Musique]
11:25 Je trouve, il dit, il chante bien, et puis c'est vrai que là, il a quand même lancé des bonnes marches pour les jeunes.
11:32 [Musique]
11:33 C'est super. Franchement, il est un homme de la vie.
11:39 [Musique]
11:51 [Musique]
12:11 [Musique]
12:29 Tu sais, en parlant de musique d'aujourd'hui par exemple, il y a deux côtés, il y a un côté machine et puis il y a le côté humain.
12:36 Le côté humain ne sera jamais remplacé.
12:40 Alors, si tu deviens l'esclave de toutes ces machines-là, tu fais de la musique électronique, donc un peu impersonnelle, tu vois, croide.
12:49 Il n'y a pas d'âme, il n'y a pas d'émotion.
12:51 Par contre, si tu mets ces machines-là à ton service, c'est-à-dire que ce qui est joué, c'est toi qui le rentres avec la main,
13:00 comme l'exemple d'un homme d'ailleurs de Benvir qui a été joué par quelqu'un, qui joue très bien, qui s'appelle Saïd Rouzi.
13:07 Donc là, tu peux disposer de machines pour pouvoir avoir un son optimale, le son le meilleur possible.
13:14 Et quand on travaille par exemple avec Parec, c'est ce qu'on fait, c'est nous qui jouons, ce n'est pas la machine qui joue
13:21 et on utilise la machine pour qu'elle nous restitue le son au mieux possible.
13:25 Donc ça, c'est très très important.
13:28 Il y a beaucoup de gens qui bidouillent maintenant avec l'ordinateur, où tu as des sons qui peuvent jouer par exemple.
13:34 Si je veux jouer avec un homme d'ailleurs ou de la bouffe ou quelque chose comme ça,
13:44 tu vois la différence entre le jeu qu'on entend et l'adulte.
13:50 C'est pas... tu peux faire une batterie. Tu vois.
14:01 Il n'y a rien qui entend du bruit.
14:06 Par exemple, si tu ramènes un batteur ou un partitionniste qui joue, ça, l'esprit change tout le temps.
14:10 Donc nous, on utilise ça pour avoir une référence, un réfère, mais après c'est l'humain qui fait le réparation.
14:18 On peut la faire en 6/8, mais on met d'ailleurs un bon d'ailleurs et ça va coller.
14:23 Et avant ça, si tu fais un chouak, un chouak qui a bu le simple, tu vas voir que ça va coller.
14:30 Tu vois comme ça.
14:33 [Musique]
14:38 Tu vois.
14:41 [Musique]
15:07 [Musique]
15:10 Des chanteurs des années 40-50, en dehors de la poésie générale, à l'ancienne poésie,
15:23 chants du Hun, des gens comme Simhan, Dumhan, tu vois.
15:28 J'adore toute cette génération de chanteurs qui parlent d'Allah, de Zoroaï, de Hassan Abou Eiffel,
15:34 qui parlent d'Alad, d'Ahkama, d'Hanadi, de Sheikh Abou Abdelrahman, de Mahdi, de Saïd, de Nader Fessi,
15:40 tu vois, tous ces gens-là que je parle moi pour des artistes véritables.
15:47 Ahmed Wahbi, Blaoui El Houwari, Mahmoud Bati, qui est un très grand compositeur, tu vois.
15:53 Et je pense ensuite sur mes idoles de jeunesse, c'est-à-dire Aïtman Bilal par exemple, puis après, Mathodou Rennes, tu vois.
16:03 Merci à tous !
16:05 [SILENCE]