Le président Macron optimiste pour la société Française

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00:00 Europe 1 Matin, l'édito politique à 7h48 sur Europe 1 avec Guillaume Roquet du Figaro Magazine.
00:07 Bonjour Guillaume. Bonjour Lionel. Alors dans l'avion qui leur amenait du Pacifique Sud, Emmanuel Macron s'est longuement confié à votre journal.
00:13 Il est revenu en particulier sur les émeutes du mois dernier qui ont traumatisé le pays.
00:19 Oui, effectivement, dans cet entretien que nous publierons dans le Figaro Magazine de demain,
00:23 le chef de l'État nous livre enfin le fond de sa pensée sur cette semaine de terribles violences urbaines.
00:29 Et contrairement peut-être aux Français, il ne semble pas avoir été spécialement traumatisé par les émeutes.
00:35 Ou plus exactement, même s'il ne nie pas leur gravité, il dit qu'elles sont un signe de décivilisation,
00:41 le président ne voit pas pour autant la nécessité de changer de politique pour prendre des mesures radicales.
00:47 Je vous donne des exemples. Il veut responsabiliser les parents mais sans supprimer les allocations familiales.
00:53 Il veut un retour à l'ordre mais sans durcir sa politique pénale.
00:56 Il veut bien une loi sur l'immigration mais sans changer la constitution, comme le demandent les Républicains.
01:02 Sur ce sujet, son propos a d'ailleurs le mérite de la clarté,
01:06 "Nous avons toujours été un pays d'immigration", dit-il, "et nous continuerons de l'être".
01:11 Mais alors va-t-on lui reprocher d'être dans une forme de déni ?
01:15 Emmanuel Macron analyse ce qui s'est passé et il pense que, somme toute, ce n'était pas si grave.
01:21 Que ces émeutes relevaient plus de la poussée de fièvre que d'une grave maladie.
01:25 Il nous explique ainsi que si on répartit à l'avenir les nouveaux arrivants un peu partout en France,
01:31 on réussira à mieux les intégrer.
01:33 Et il donne en exemple dans l'interview les familles ukrainiennes qui ont été accueillies dans tout le pays à la satisfaction générale.
01:40 Il nous affirme encore qu'il est possible de "faire nation", selon sa drôle d'expression.
01:45 Bref, il se montre immuablement optimiste, sans doute rassuré par sa récente réforme des retraites,
01:52 qui a divisé le pays, c'est vrai, mais qui ne l'a pas fait éclater pour autant.
01:56 Et d'ailleurs, toujours dans cette interview, le président laisse entendre qu'il pourrait très bien avoir de nouveaux recours au 49-3,
02:04 comme pour les retraites, afin de faire adopter sa future loi sur l'immigration.
02:08 Mais avant cela, il nous annonce pour la fin du mois d'août, je cite, "une initiative politique d'ampleur"
02:15 pour rallier à lui une partie des oppositions autour de ce qu'il appelle, je le cite encore, "un projet clair et simple".
02:22 - Et est-ce que vous y croyez, vous ?
02:24 - Et bien non. Emmanuel Macron fait preuve d'une incontestable imagination pour essayer de contourner son absence de majorité à l'Assemblée.
02:31 Vous vous souvenez de son improbable Conseil National de la Refondation, dont personne ne comprend à quoi il sert, et pour cause, puisqu'il ne sert à rien.
02:39 C'est de la pure tactique. Le chef de l'État essaye de gagner du temps.
02:42 Il pense que les bonnes performances économiques de la France, avec un chômage au plus bas, une croissance qui se maintient,
02:48 tout ça, ça va faire oublier le traumatisme des émeutes.
02:51 Et ça peut marcher. Les Français sont passés à autre chose.
02:55 Ils s'intéressent plus à la météo de leurs vacances qu'au programme de reconstruction des équipements publics saccagés par les voyous.
03:02 En septembre, ils vont se passionner pour la Coupe du monde de rugby.
03:05 Ceux qui apprécient le président lui sauront gré du retour au calme, et les autres se diront qu'il n'y a décidément rien à attendre de ceux qui nous gouvernent.
03:12 De toutes les manières, tant qu'il sera adepte du "en même temps", tant qu'il voudra conduire la France au centre, Emmanuel Macron restera,
03:20 dans ce clair-obscur fait de diagnostics équivoques et de demi-mesures.
03:24 La question est de savoir s'il pourra tenir quatre ans comme ça.
03:27 Merci Guillaume Roquet, signature Guillaume Roquet du Figaro Magazine. Merci Guillaume.
03:32 A demain, les J'y to politique, chaque matin à 7h50 sur Europe 1.

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