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00:00 On en parle avec notre correspondant sur place Moïse Goimis.
00:02 Bonjour à vous Moïse.
00:03 Encore une chance pour la diplomatie
00:05 puisqu'une délégation de l'ACDAO conduite par l'ancien chef d'état du Nigeria
00:10 est arrivée à Niamey.
00:12 À quoi faut-il s'attendre ?
00:14 Alors le général Abdul Salami Aboubakar
00:20 a été chef d'état au Nigeria de mai 98 à juin 99.
00:25 C'est lui qui a transmis le pouvoir aux civils.
00:29 Il a une expérience des situations de crise.
00:32 Il est général donc il pourra parler d'égal à égal,
00:36 les yeux dans les yeux avec les officiers
00:39 puisqu'on le rappelle, puisque les militaires putschistes
00:41 pour la plupart sont des officiers.
00:43 Et donc normalement avec l'appui du sultan de Sokoto,
00:48 donc la plus haute autorité musulmane au Nigeria,
00:53 le sultan de Sokoto qui se déplace.
00:56 Et donc normalement cette médiation va pouvoir aborder les points qui fâchent
01:02 et notamment la libération de Bazoum, le président Bazoum,
01:07 puisqu'on le rappelle, il est toujours séquestré depuis une semaine.
01:12 Et c'est l'une des conditions d'ailleurs de l'ACDAO,
01:14 la libération du président Bazoum pour que la situation puisse s'apaiser.
01:18 Alors en attendant, les chefs d'état-major de l'ACDAO
01:21 sont en train de plancher à Abuja.
01:23 Quelles sont vos informations ?
01:26 Alors difficile pour l'ACDAO, vous le comprenez bien,
01:31 de communiquer sur les stratégies et sur les développements
01:35 et sur la planification de cette intervention.
01:37 Mais en tout cas, ce qui est sur la question de la logistique
01:40 va être au cœur des discussions puisqu'ils vont plancher pendant trois jours.
01:44 Ils vont plancher sur des cartes, bien entendu,
01:47 savoir dans quel endroit ils vont devoir intervenir,
01:50 à quel moment ils vont devoir intervenir
01:53 et surtout, quel type d'intervention.
01:55 On le rappelle, l'ACDAO actuellement a 11 pays qui sont membres,
01:59 donc 11 pays potentiellement qui peuvent mettre à disposition des militaires.
02:03 Et on le rappelle, tous ces pays ne sont pas à côté du Niger,
02:06 donc il va y avoir des questions de logistique.
02:08 L'ACDAO qui prend son temps parce qu'elle sait aussi
02:11 qu'il y a sa crédibilité qui est en jeu.
02:13 Mais une chose est sûre, il ne devrait pas y avoir de nouveaux sommets
02:18 si d'aventure il n'y avait pas d'issue positive à cet ultimatum,
02:25 puisqu'on le rappelle, c'est une semaine
02:27 et qu'après la fin de cet ultimatum,
02:30 vraisemblablement, les forces armées de l'ACDAO
02:35 devraient intervenir au Niger.
02:37 Maurice Gomis, en direct d'Abouja au Nigeria.
02:40 Merci beaucoup à vous.